Copacabana
Vous avez bien lu et je vous expliquerai plus tard la relation avec la plage de Rio.
Nous avions pris nos billets de bus directement à l'hôtel qui faisait aussi agence de voyages, ce qui nous a valu l'avantage d'être pris en charge ce matin au pied de l'hôtel .
Je vous racontais hier les embarras de circulation à La Paz, imaginez le cheminement d'un bus de 45 places qui doit en plus aller quérir des passagers dans ces rues aussi peu faites pour la circulation automobile.
Le chauffeur s'en sort comme un chef et fini par quitter le cuvette capitale et arrive sur le plateau. Même si jusque là cela avait été du dantesque normal, à un certain môment le chauffeur s'engage dans une zone où le bitume ne régnait plus vraiment en maitre absolu, je me suis dit qu'il devait chercher un ultime passager ou déposer quelque chose ou quelqu'un . Rien de tout cela qui n'était que le fruit de mon imagination fertile.
La réalité était bien plus prosaïque. Il avait été informé qu'un bouchon, causé,semble t il par l'effondrement partiel de la route et il avait tenté trouver un itinéraire de substitution.
Bref nous nous retrouvions avec une extreme difficulté dans le flot de la circulation qui faisait du quasi surplace. Apres environ une demie heure pour faire trois cents mètres nous nous extrayons de ce magna de ferrailles.
Puis la ville s'éloigna et j'en profitais pour piquer un petit somme.
Nous roulions sur l'altiplano en restant globalement autour des 3800 m.
Puis à l'occasion de l'ouverture d'un oeil, je vois de l'eau. Dans un premier temps, je me dis qu' il y a un autre petit lac. Mais non , il faut se rendre à l'évidence c'est bien le grand lac Titicaca. Celui qui rassemble tous les ( jeunes ) écoliers pour des jeux de mots de leur âge .
Depuis Paris , Bordeaux ,Lyon ou Lille ,on se préoccupe assez peu de la forme de magnifique lac de 8700 km², dont 40% sont sous la juridiction bolivienne et reste appartenant au Pérou . Mais il a une forme un peu tourmentée puis une presqu'île partant de la zone péruvienne le coupe presque en deux parties.
Mystère des négociations diplomatiques, cette presqu'île appartient trés largement à la Bolivie. Et donc pour y accéder et éviter des passages de frontières fastidieux, les boliviens ont donc mis en place un système de bacs pour rejoindre depuis leur rive cette presqu'île située en face.
Mais la Bolivie reste un pays pauvre et nous sommes là , vous l'avez bien compris, aux marges du pays , zone rarement privilégiée . Donc pour franchir de petit detroit, le car se sépare de ses passagers. Le premier monte sur une barge, qui n'accepte en plus qu'une voiture et à la force d'un moteur hors bord, va cahin caha regagner l'autre rive. Les passagers doivent s'acquitter d'une petite participation de 2 bolivianos pour accéder à une navette qui embarque une vingtaine de personnes.
Donc ce petit detroit est couvert de ces deux sortes d'embarcations, qui vont d'une rive à l'autre, 700/800 mètres maximum.
Puis une fois tout le monde à terre , nous regagnons le bus qui termine son trajet vingt kms plus loin à Copacabana, sur les rives du lac Titicaca.
Nous sommes le week end et l'endroit est assez frequanté. Malgré tout, nous n'avons aucune difficulté à trouver une chambre à notre convenance.
Un petit repas vite fait et nous partons explorer ce territoire inconnu, en longeant le lac pour ne pas produire trop d'efforts.
Au retour c'est cette fois ci Evelyne qui se plaint d'une migraine épouvantable . Malgré deux heures de repos, rien y fait . Le court chemin pour aller diner semble un calvaire.
Coup de chance de restaurant a eu la bonne idée de faire un feu de bois et nous installons quasiment dans le foyer. Une ambiance trés agréable , une carte appropriée , et l'aide des pharmacopées mondiales et locales ont eu raison de ces migraines!
Espérons que la nuit chassera le sorroche, ( mal d'altitude)
Pierre
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La Paz 2
La Paz 2
Comme j'ai eu l'occasion de le rapporter hier, la température est fraiche mais comme ici c'est la norme les gens ne s'en formalisent pas et il font avec.
Donc chambre fraiche , mais un réveil nauséeux , que l'absorption d'un Diamox ne dissipe pas totalement.
Mais comme nous ne sommes pas ici pour flemarder , nous partons prendre notre petit déjeuner dans un hôtel de la même chaine que le notre à 100 mètres à peine.
Avantage supplémentaire , la salle est sur le toit et nous avons une vue imprenable sur une partie de La Paz.
Bien qu'ayant bu un maté de coca, sensé dissiper les inconvénients de l'altitude, pour le moment, rien n'y fait.
Nous prenons la direction du. Quartier du gouvernement. Là les bâtiments sont en bon état avec même un petit coté opéra très sympathique. Mais ce qui surprend c'est que l'immeuble rigoureusement mitoyen celui du parlement, est quasiment en ruine et à l'état d'abandon.
Je profite de ce que la place face à la Présidence soit bien garnie de bancs pour essayer de me refaire une santé , mais je n'y arrive pas. Après une station dix minutes, nous repartons et trouvons un établissement agréable qui sert du maté de coca , non pas en sachet comme il nous l'avait été proposé jusqu'à maintenant, mais sous forme d'une pincée de feuilles. Est ce cette décoction qui fit des miracles, on le dit, où une accoutumance à l'altitude , mais mon état s'améliora .
Je ne suis pas le Boileau décrivant les Embarras de Paris, et donc je me contenterai de vous indiquer que ces rues très pentues induisent une pollution automobile incroyable, chaque coup d'accélérateur émettant un jet de fumée noire épouvantable . Par ailleurs plus de quatre vingt pour cent des véhicules sont des taxis ou des bus en tous genres mini , micro, normaux,. Du fait de la topographie, pas de métro, mais en revanche sont exploitées trois lignes de téléphériques , mais le résultat n'est pas encore visible pour le quidam de base.
Juste avant d'aller diner , nous assistons sur la place San Francisco à un concert, peut être lié aux élections à venir. Un début de bagarre à lieu a peu de distance. Malgré l'intervention rapide de la police pour calmer tout le monde , nous quittons les lieux.
Nous dinons avec Fannie et Sebastien, qui repartent demain vers,Santiago.
Pierre -
La Paz
La Paz
Nous quittons Sucre avec le coeur léger , car il faut poursuivre sa route, mais elle restera un bon souvenir.
Nous avions hâte de savoir ce que valait nos billets d'avion et pour éviter tout désagrément , nous arrivons suffisamment à l'avance pour gérer les éventuels aléas.
Et tout se passa comme sur des roulettes.
L'aéroport de Sucre est un petit aéroport intérieur , un peu à l'ancienne où vous pouvez monter sur la terrasse pour voir les avions décoller ou atterrir.
Nous retrouvons nos compagnons de route ,Fanny et Sebastien, au moment d'accéder à la salle d'embarquement.
C'est alors que le ciel décide de nous montrer de quoi il est capable dans ces régions . Et pendant une demi heure, nous avons droit à un ciel bien obscurci et un déluge d'eau.
Mais , ici , les équipes en ont vu d'autres et personne ne s'émeut plus que nécessaire.
Comme l'aéroport n'est pas équipé de bras télescopiques , nous franchissons à pied, mais avec de superbes parapluies prêtés par la compagnie, les quelques trente mètres qui nous séparent de l'appareil.
S'en suit un vol sans histoire de 55 minutes.
Nous arrivons au dessus des faubourgs de La Paz. Dans la mesure ou nous sommes revenus à plus de 4000 m, la portance de l'air est plus faible et la piste à été allongée pour paré à tout atterrissage délicat.
Mais le notre fut tout à normal. Nous récupérons nos bagages sans soucis.
Quelques minutes apres avoir pris le minibus nous conduisant vers le centre ville , qu'un spectacle incroyable s'offre à nous. La ville de La Paz sous nos yeux.
En effet celle ci se trouve largement dans des vallons , accrochée à leurs pentes et donc sous le niveau du plateau sur lequel se trouve l'aéroport.
En outre il y 800 mètres de dénivelé entre la partie basse et haute et ici les beaux quartiers sont en bas ( plus d'oxygène )
Nous arrivons mais le soleil ne fait pas partie du comité d'accueil. Au contraire il pleut , avec discontinuité certes, mais il pleut et il fait frais 12°.
Nous trouvons assez rapidement notre gite, et ressortons pour une première exploration qui nous mène à l'église saint François . Globalement de style roman , tellement sombre que la lumière ne vient que de l'électricité. En revanche le chœur et les chapelles sont ruisselants d'or dans un style baroque quasi insupportable......
Diner avec Fannie et Sebastien dans un restaurant où nous eûmes droit à un match du championnat bolivien puis ensuite un orchestre de musique locale, mais équipé pour jouer dans une salle de 500 personnes. Il y avait des moments agréables , entre deux morceaux...
Nous avons décidé de ne pas rester très longtemps ici , la ville n'offrant pas beaucoup de choses extraordinaires.
Pierre.