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  • Mindelo, ile de Sao Vincente

    Mindelo

    La nuit s'est plutôt bien passée, si ce n'est un petit incident que je me dois de vous relater.

    Notre ami suisse , qui donc avait sa chambre à côté de nous, ressemblait furieusement à un autre touriste qui avait malheureusement disparu depuis déjà deux semaines.
    Ceci avait évidement mis la police locale sur les dents. Fort courtoisement, elle l'avait, déjà à trois reprises , sommé de décliné son identité. La photo du disparu étant affichée partout , quelqu'un avait averti que peut être ce dernier logeait dans la chambre contiguë à la notre . Et fort tard , les pandores locaux sont venus vérifier tout cela .

    Nous quittons José , René le suisse, et partons avec le couple montpellierain dont nous avions rapidement fait la connaissance hier soir. Nous prenons notre petit déjeuner ensemble. Je vois sur un sac la coquille jacquaire , et il me dit qu'il a entamé avec des amis, le chemin à partir de Montpellier et qu'ils sont arrivés à Revel.

    La traversée se passe plutôt bien. Les passagers se sont divisés en deux camps. Les convaincus du grand air , au risque du temps frais et mouvements du bateau un plus amples. Nous choisissons le salon , à la température plus clémente et légèrement plus au centre du bateau et donc aux mouvements plus mesurés.
    Mais pour tous, un petit sac en plastique.....

    Finalement tout se passe bien. La traversée dure une heure, mais la partie réellement agitée se limite à quarante cinq minutes.

    Et nous arrivons à Mindelo. Superbe baie , mouillage naturel, abondamment utilisé par les britanniques, si nombreux à une époque (fin 19eme) qu'ils avaient fondé un club de cricket.
    Le port était la dernière escale dans l'atlantique nord avant le franchissement de l'équateur
    Cette belle époque est finie et il reste quelques bâtiments témoignant de cette grandeur passée.
    A l'indépendance, Mindelo était sur les rangs pour devenir la capitale du Cap Vert, mais elle ne fut pas choisie...Néanmoins cela reste une ville de 80 000 habitants et l’île possédant un aéroport, le tourisme apporte son animation.

    Notre ami René nous avait signalé que sur le port , il y avait un restaurant , où un orchestre mettait le rythme local à l'honneur. Après nos aventures un peu baroudeuses, nous n'avons pas voulu nous priver de cette ambiance très film américain dans les Caraïbes. Nous nous sommes bien amusés jusqu'à pas d'heure, sachant qu'à Santo Antao, après huit heures le soir, il n'y a plus personne dans les rues, les gens restant attachés au rythme solaire.

    Pierre

  • Porto Novo 2

    Porto Novo 2


    En arrivant hier soir, le temps semblait incertain. Ce matin , il est très certain, même très mauvais.Il a plu toute la nuit, il vente épouvantablement et il fait froid. Il est vrai que nous sommes à 1400 et quelques mètres d'altitude.

    Nous retrouvons pour le petit déjeuner les convives d'hier soir autour d'un quasi repas et nous avons poursuivi notre conversation du dîner, chacun sortant des brumes atmosphériques et éventuellement intellectuelles . Il y avait à cette table un suisse devenu français, si si cela existe, et qui prendra comme nous la route de Porto Novo, mais par les moyens habituels ici.

    Nous quittons notre refuge et au bout de 200 m , nous convenons que finalement là où nous étions, était en réalité assez protégé et qu'en fait il ventait encore plus fort qu'estimé et que la pluie avait une intensité mal appréciée. Ceci compris, nous enfilons dare-dare nos vêtements de pluie afin de ne pas être trempés en un rien de temps.

    Nous nous engageons dans la longue descente, cinglés par la pluie et les bourrasques. Mais notre hôte nous avait encouragé en nous disant que plus nous descendrions, moins il pleuvrait et que même , il est fort probable qu'a mi-pente nous ayons un magnifique soleil. Et ce fut ce qui arriva.

    Sous l'effet du vent qui restait ce qu'il est normalement dans ces îles, nous fûmes secs en arrivant au port. Nous nous installons à la terrasse d'un café sympathique pour une petite pause , avant de nous diriger vers la gare maritime, lorsque des voisins de table nous informent qu'en raison de la tempête, le trafic est totalement interrompu. C'est alors que le suisse des alpages refait son apparition, pour nous dire, la bouche en cœur, qu'il a déjà trouvé un hébergement pour la nuit.

    Nous prenons le temps de déjeuner et faisons le point de la situation.
    Mon scepticisme naturel nous conduit , quand même à la gare maritime, pour constater que le trafic est bien suspendu.

    Notre ami suisse avait donné à Evelyne un plan (?) pour trouver son logeur, un particulier, José ,qui se trouvait quasiment à la périphérie de la ville ; Avec ses vagues renseignements nous dirigeons vers la zone indiquée. Aidés par un jeune qui se trouvait opportunément là , nous sonnons à une porte, sans réelle certitude d'être au bon endroit. Nous insistons sur la sonnette, rien.

    Nous convenons que le mieux serait d'attendre René, le suisse , à l'entrée du quartier, assis sur le rebord du pont, endroit incontournable. Mais une heure plus tard, rien, ni personne.

    Déjà que ce plan , disons un peu foireux, ne m'avait pas particulièrement plu, mais maintenant le temps avait tourné, j'étais un peu grognon.

    Nous décidons de reprendre les choses dans l'ordre et de visiter les hôtels, mais il est maintenant
    16 h et ils sont tous pleins. Il en reste un à voir. Le guide dans la main et avec l'aide d'un autochtone, nous trouvons enfin ce dernier établissement. Fermé depuis plusieurs mois....

    En passant devant le restaurant où nous avions quitté notre ami René, nous le trouvons assis sur la terrasse en train de lire un bouquin.
    Il téléphone pour nous , pour savoir si son José a encore une possibilité, et même deux car entre-temps un autre couple de français erre dans la rue. La réponse étant positive, nous allons bras de dessus bras dessous vers le gîte de ce soir.
    Pierre

  • Espongiero

    Espongeiro



    Nous partons d'un bon pas , par la vallée des Piedras que nous avons en partie parcourue hier.

    Entre le tiers et la moitié du chemin à parcourir se fait en fond de vallée et donc sans effort particulier et comme c'est une vallée assez peuplée, elle est carrossable sur une bonne partie.
    D'ailleurs , nous progressons à la même vitesse que le véhicule de livraison du boulanger qui ravitaille les mercearias que j'ai évoquées hier. Et c'est en raison de la proximité les unes avec les autres que la camionnette s’arrête très fréquemment. Le temps de sortir le casier dans le quel le pain et parfois d'autres produits, sont rangés, de dire deux mots avec la commerçante, et surtout de faire, le cas échéant, des manœuvre pour croiser un autre véhicule. Car depuis que la pente se fait sentir, la route est devenue à voie unique , avec régulièrement des espaces pour le croisement ;

    Nous finissons par abandonner le boulanger , car le sentier s'est substitué à la route et maintenant seuls les piétons sont en mesure continuer à monter, ainsi que les ânes qui assument dans cette partie de l'île le port des charges.
    Le soleil brille ce qui est très agréable , mais joint à l'effort, cela nous oblige à ne pas négliger de nous désaltérer.
    La canne à sucre nous accompagne dans le moindre vallon et nous découvrons, cachées sous les bananiers de petites distilleries, qui sont « trahies » par les fûts qui entreposés dans les replats.

    Nous finissons par faire une véritable halte près d'une petite masure de montagne. Nous en profitons pour pique niquer en tentant de nous mettre à l'abri du vent , qui nous oblige à nous couvrir .
    A cette occasion un cap verdien descend de la montagne et rencontre un ami. Une fois la conversation terminée, ce dernier va chercher sa vache. Nous hésitons à partir devant, ne voulant pas être gênés dans notre propre ascension. Le temps de prendre nos sacs, la vache et son bouvier sont déjà devant. Nous nous apprêtions à adapter notre allure au pas mesuré du bovidé dans ses pentes très raides, parfois des escaliers aux marches de 30 à 40 centimètres. Mais ici la vache est du genre « jersiaise », c'est à dire petite et légère et en réalité après deux à trois minutes nous les avions perdus de vue , elle et son maître.
    Nous suivons leurs traces avec grand peine, en prenant des goulées d'air et d'eau, en appuyant sur les cuisses pour nous hisser sur les marches les plus hautes et , pour ma part, en ne regardant ni à droite, ni à gauche et encore moins derrière.
    Le sentier grimpe en lacets serrés et nous avons beau regarder au dessus de nous, nous ne voyons pas de début du commencement du plateau salvateur.
    Si, enfin le voilà. Cela donne un sentiment de puissance, d'avoir , croit on , dompté la montagne.
    Mais il nous reste encore un portion de chemin avant d'arriver chez Alain , en espérant une chambre de libre.
    Près du sommet de cette partie de l'île, le vent souffle maintenant très violemment et de la brume froide monte par l'autre versant.
    Autant que faire se peut , nous accélérons le pas. La température baisse franchement, mais nous arrivons à que nous considérons, vu le parcours du jour, comme le refuge .

    Pierre