Passo de la Cisa

Passo de la Cisa, ou col de la Cise. (1043 m)

Nous sommes là au point de rencontre de trois régions italiennes, l'Emilie-Romagne que nous quittons, la Ligurie, que nous irons voir brièvement  dans deux ou trois jours et la Toscane dans laquelle nous allons rester au moins une semaine.

Le gite d'hier soir a plusieurs caractéristiques particulières . Tout d'abord il est accolé à l'église, qui elle même sonne largement les six heures le matin. Enfin il est demandé aux pèlerins de quitter le gite au plus tard à 7h30. Donc pas besoin de réveil matin pour être prêt à partir vers les 7h.

La plaine du Po se trouve séparée de la Méditerranée par une chaine de montagne que nous devons maintenant franchir et donc les dénivelés sont au programme. Et je dois dire que la partie de ce matin jusqu'à Bercetto a été particulièrement éprouvante  (650 m de dénivelé net)  Les chemins étaient humides de la pluie d'hier , mais le soleil était de nouveau avec nous. Nous avons mis à profit le début d'après  midi pour poursuivre notre ascension , afin de passer la nuit au refuge della Cisa qui se trouve un peu en dessous du col. Il s'agit d'une ancienne maison forestière qui a donc été transformée en auberge de jeunesse pour en employer une expression connue chez nous.

La période du rush de l'été étant passée et le WE seulement une perspective , il n'y avait pas grand monde ce soir là. La gérante avait cueilli dans l'après midi un panier de champignon, du type bolet et nous demanda si cela nous convenait avec des pâtes . Ce fut délicieux bien évidement .

Je ne me souviens pas si j'ai eu l 'occasion de vous le dire , mais quand on arrive d'une journée à 30 kms et plus, nous avons tout donné, en général peu compensé en nourriture pendant la journée et nous n'avons plus dans l'organisme ce qu'il faut pour actionner la thermorégulation et nous avons froid . Et comme dans le casprésent nous sommes à 1100 m, nous sommes couverts comme des oignons. Voyant cela notre aimable hôtesse nous dirige dans une petite salle où elle a mis quelques buches dans le poêle . Une bière aidant et le Lambrusco avec les champignons , tout cela remis du combustible dans nos propres chaudières.

Balisage bien sympa

Photo rendant bien compte du revetement, mais pas forcement de la pente

La pente , la voilà

Sivizzano

Sivizzano, mercredi 12septembre 

Ou est Sivizzano, me direz vous? Je réponds à cette question qui frise l 'impertinence , car vous pensez, que nous non plus , nous ne savons plus très bien où nous en sommes. Eh bien pas du tout, je suis en mesure de vous situer ce village avec une précision diabolique à faire rougir un GPS , mais je sais que celle ci n'est pas primordiale pour vous. Et donc pour simplifier, laissez moi vous dire que nous sommes en Emilie-Romagne et que nous marchons plein sud , pour nous rapprocher, temporairement , de la mer Tyrrhénienne.

Ceci fixé, passons aux nouvelles du jour. Nous sommes partis à 6h25 après avoir avalé la prima colazione, que l 'on devrait plutôt appeler picola colazione tellement elle est réduite. Mais bon, ceci fait, en route.

Les italiens nous ont fait encore un bon tour pour que nous passions devant une chapelle à Siccomonte. Comme son nom l'indique elle se situe sur une colline, mais pour cette alliance entre Peppone et Don Camillo, on vous fait faire de la distance en plus , sans parler du dénivelé  inutile. Car en effet, nous avons définitivement quitté la plaine du Po et nous enfonçons dans les montagnes. Nous retrouvons les vignes et avons assisté aux premières vendanges, vu les premiers oliviers.

Comme l'étape du jour faisait 40+ kms, nous sommes arrivés à 17h et avons échappé de  peu à la pluie, qui est revenue nous faire une petite visite et faire chuter les températures. Il parait que cela sera de courte durée . A l'accueil pèlerins de la paroisse de Sivizzano  , nous trouvons un néerlandais très sympathique, avec lequel nous engageons la conversation dès la période des ablutions terminée . La pluie se met à tomber, nous patientons quelques minutes pour aller diner à 100 m de là. Une éclaircie , nous courrons jusqu'au café.

Accueil très aimable, il semble que le menu soit unique,  des pâtes et une sorte de jambon coupé extrêmement  fin, c'est d'accord. Une boisson , oui. L'addition , non la matraque, même le hollandais s'est fait avoir : 30 € par personne, c'est que nous payons pour deux dans la vallée. C'est véritable tir au pigeon. Nous restons même prisonnier du restaurant la pluie s'étant transformée en un violent orage. Une micro éclaircie et nous quittons cet endroit pas du tout recommandable.

Paysage d'Emilie Romagne

nous sommes sur le bon chemin

Amenagement astucieux afin de permettre de descendre (ou monter) un escalier avec sa bicyclette

les premières vendanges

Fidenza

Fidenza, le. Mardi 11 septembre

Nous allons très prochainement sortir de la plaine du Po et nous diriger aux confins de la Ligurie et de la Toscane , vers Carrare pour faire bref et donc nous engager dans une zone montagneuse et peu peuplée . Les accueils pèlerins paroissiaux ont des capacités limitées à 3/4 personnes. Le groupe qui était en cours de formation devait donc être tué dans l'oeuf . Notre ami Jean Paul nous a fait déjà part de son intention de lever le pied et de revenir vers des étapes de 20 /25kms Les nouveaux venus sortaient d'une étape de près de 40 kms. De l'équipe, nous étions les seuls à aspirer au contraire , à dépasser les 40 kms.

L 'avantage avec les accueils pèlerins c'est que comme il n'y a aucun service de restauration, on est libre de partir à l 'heure que l 'on désire. Donc départ à 6h30, arrêt au café pour un pdj et en route à 6h50.

Pour  pouvoir atteindre Fidenza, sans suivre la route nationale, ce qui serait à la fois .dangereux et fatiguant, nous choisissons de suivre les raccourcis proposés ou suggérés dans notre guide , mais pas décrits .. Ce guide. !!!! Cette région est encore une région de "torrente" et le guide nous y envoie, en précisant que cela n'est possible que par temps sec. C'est bon , il fait tres sec depuis plusieurs jours.  Mais la bataille des organisations qui se voudraient seules représentatives  , ne les amène pas à se battre pour faciliter le passage de ce "torrente" . Et c'est à une petite exploration à laquelle nous devons nous livrer pour trouver comment descendre dans le lit à sec et trouver à remonter sur l'autre rive. Péripéties que tout cela .

Nous traversons maintenant une région dédiée à la culture de la tomate pour la conserve . Culture et récolte industrielle avec grosses machines impressionnantes. Labours avec tracteurs à chenilles . Il fait toujours tres beau et la temperature est, au meilleur de la journee, autour de 30°

Nous arrivons quand même  à peu près frais à 16h30 à Fidenza. Avant de nous rendre à l 'hôtel nous flânons, un peu, dans les rues et nous asseyons à une terrasse accueillante pour siroter un "spritz Aperol " boisson italienne composée de vin blanc sec, d'eau gazeuse et d'Aperol, liquide alcoolisé un peu amer, le tout avec bcp de glaçons.  Pierre

Les champs de tomates comme on ne les voit pas en Europe du nord

une belle propriété sur le chemin

Hôtel de ville de Fidenza