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  • Calama

    Calama

    Nous quittons Iquique par le chemin qui nous y avait amené, c'est a dire la route côtière , ce qui nous a permis de revoir ces paysages époustouflants . 
    D'aucun dirait lunaire , mais n'ayant pas encore été là bas , n'hésite pour cette comparaison.
    Pas une herbe pas un arbre, souvent pas une personne , que de la roche et du sable pour ne pas dire de la poussière . Et selon les endroits le sol est ocre jaune, parfois gris et même par instant légèrement brique pilée.
    Mais la présence de la mer, donne l'impression que l'on peut s'échapper , se rafraichir.
    Mais parfois , au détour d'un virage, des choses extraordinaires. Par exemple , un golf. Pas de green en gazon, mais du sable compacté, le fairway est en sable et en cailloux. C'est le plus étrange golf que j'ai l'occasion de voir.
    Plus loin quelques cabanes abritent des cueilleurs de goémon qui est mis à sécher sur des espaces aménagés . 
    Des bateaux de commerce relativement important vienne charger différents minéraux en accostant sur des jetées exclusivement construites à cet usage, en dehors de tout port organisé.
    Au moment de quitter la province d'Iquique, nous sommes contraints de nous arrêter à un poste de douane, cette province étant établie, tout ou en partie, en zone franche. Tout les voyageurs du bus doivent descendre du véhicule , doivent récupérer leurs bagages et se soumettre à l'examen du fonctionnaire.
    Tout ceci dure une heure.... Je reste discret sur ce que je pense de ce genre de chose.

    Dans la mesure où notre destination du jour , Calama, n'a que le seul objectif de nous acclimater à l'altitude (2200) , il faut se décider à quitter le bord de la mer. 
    Nous progressons d'abord sur une route qui se glisse dans un vallon pour accéder au plateau qui domine la mer de 800 à 1000 m. Comme ce n'est une route importante elle ne dispose que d'une voie montante. Et comme elle sinueuse, pas question de doubler les camions à pleine charge d'acide sulfurique  qui l'empruntent également. Nous grimpons à trente/quarante kms/h
    Nous arrivons enfin sur le plateau , et l'on peut dire que cela est encore plus sec puisque la route n'est plus bordée par la mer.
    Aucune végétation bien sur , à l'exception d'une plantation exceptionnel de pylône électrique. Je compte quatre  lignes à plus ou moins haute tension sur la droite de la route et trois sur la gauche. De loin presque une forêt.

    Nous finissons par arriver au village de Maria Elena. Il représente la partie résidentielle d'une autre salpetrière  , celle ci encore en fonctionnement .
    Mais l' installation industrielle est tout aussi rouillée que celle que nous avons visitée hier et la partie village , plus avenante car souvent faite de bois , qui lui résiste plutôt bien aux conditions atmosphériques extrêmes .
    Le temps de déposer un voyageur et nous reprenons notre chevauchée dans ce qu'il faut bien appeler le désert. Encore cinquante kilomètres de lignes droites, un nouveau col,( 2600 m?)  et nous plongeons sur Calama.

    La pauvrette n'a à offrir que son oxygène raréfié , histoire que les organismes des gents  des plaines s'habituent à l'altitude et à la chaleur.

  • Iquique

    Iquique

    Le problème avec le Chili c'est que les distance sont énormes et qui si ont fait l'impasse sur les paysages vaut mieux rester chez soi.

    Nous décidons de repartir de Chanaral de nuit, malgré tout , sachant que compte,tenu de la longueur de l'étape , il fera jour pour presque pendant trois cents kilomètres 

    Dans les autobus de la compagnie que nous utilisons , il y deux niveaux. Le rez de chaussée comporte un dizaine de sièges trés confortables , mais quI sont pris d'assaut pour les voyages de nuit. Nous nous sommes contentés des sièges de l'étage et là , au mieux ,vous somnolez. 

    Mais pendant ce temps là le chauffeur taille sa route, et à l'occasion , profite que vous divaguez , pour vous faire franchir le tropique du Capricorne. 
    Et vous arrivez frais comme un maquereau de cantine à destination. 

    Premiere action trouver pour la nuit suivante une chambre qui puisse vous permettre de dormir deux nuits pour le prix d'une.
    Deuxième action, voir si l'on peut faire , dès cet apres midi, la visite, objet de ce parcours jusqu'à Iquique.  Il s'agit de la ville fantôme de Humbertstone.
    C'est une ville et également un site industriel qui à trouvé son origine dans l'exploitation du nitrate et qui fit la fortune de la ville d'Iquique, port d'embarquement de ce produit vers les consommateurs du monde entier et où le grand père d'Evelyne est venu , en quatre mats, faire le plein (de nitrate )

    Cette exploitation a été florissante jusqu'aux années vingt , où des chimistes allemands ont découvert une façon plus simple et efficace pour le même résultat. Cette entreprise en plein desert, 50 kms de la ville , a donc créé une petite ville pour gérer mine et usine de transformation primaire. En plus des logements ,ont vu le jour  des écoles, piscine, théâtre, cabinet médical .....

    Pour,ceux qui connaisse le Familistère de Godin, c'est la même logique , le coté saint simonnien en moins ( semble t il )
    Tout ceci est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

    De retour en ville nous prenons un verre de Pisco sour dans un bar de la grande rue piétonne.  Et nous projetons sur les jours à venir, qui vont etre marqués par l'altitude.
    .
    Bonne journée à,tous

    Pierre

  • Chanaral

    Chanaral

    Dès neuf heures nous voila déjà dans le bus pour plusieurs heures.
    J'en profite pour terminer le compte rendu de la journée  d'hier et commencer celui d'aujourd'hui.  
    Nous sommes là dans les contradictions insolubles de ce genre de voyage: doit on voyager de jour afin de voir le pays fusse de derrière la vitre du bus , mais en conséquence de réduire d'autant les déambulations pédestres . Ou rouler de nuit? Sachant que le guide indique régulièrement que les gares routières et leurs abords ne sont pas trés recommander la  nuit, et qu'un trajet de nuit peut vous faire arriver à destination à trois ou quatre heures du matin!!

    Donc nous sommes en bus et nous naviguons sur la Panaméricaine , cette route mythique qui relie l'ensemble du continent américain du nord au sud, de la Patagonie àl'Alaska.  

    Au Chili l'activité économique se développant , la dimension initiale ne convient plus et progressivement cette voie passe à deux fois deux voies. Nous traversons une zone où les travaux sont en cours et cela est assez titanesque.
    Je lève les yeux de mon écran et je vois que nous avons quitté la cote . En  outre le paysage se fait de plus en plus aride. La végétation se compose de petits arbrisseaux , pour le moment complètement secs , mais ce que l'on voit surtout c'est un sol ocre jaune , avec parfois un amas de cailloux pour distraire le voyageur.
    A l'occasion d'une saignée dans le sol pour franchir un petit éperon rocheux, je constate qu'en réalité, le sable que j'avais aperçu ne forme qu'une mince couche posée sur le sol rocheux . Depuis déjà un bon moment , nous ne voyons , en dehors des véhicules sur la route, plus âme qui vive.
    Nous finissons par arriver à Copiapo. ( 160 OOO h ) 
    En dehors du fait qu'elle est le centre névralgique de cette région essentiellement minière , cuivre fer et or qui représente 90% de l'activté économique de cette province, la ville en elle même n'offre pas un grand intérêt .
    C'est dans cette région que c'est déroulé il y a peu d'années un accident minier et où le sauvetage des mineurs avait été retransmis en direct , ces derniers étant dégagés après 70 jours, ravitaillés par un tube , pour pouvoir tenir si longtemps.
    C'est également la région du Chili dont les sommets sont les plus élevés avec entre autres le volcan Ojos de Salado  6893 m !!
    Si la ville n'est cernée pas de tel sommets, elle reste néanmoins entourée par des montagnes impressionnantes , seul le rio offrant une vue à hauteur d'homme.
    Ici pas un nuage, mais une chaleur de plomb!
    La route taille son chemin entre les montagnes et l'européen du nord est forcement impressionné par cette minéralité à perte de vue. Puis par instant, grâce à la présence d'une eau venue dont on ne sait où, quelques écharpes vertes éclairent l'horizon barré par la Cordillière occidentale.

    Nous nous engageons maintenant dans la "Valle Del  Desierto " , pas besoin de traduction . Nouveau décor . A l'est de notre route une chaine de montagne , où les dunes le disputent aux montagnes en raison d'un vent soutenu .

    Plus nous montons vers le nord et plus aucune trace de verdure.

    Nous arrêtons à Chanaral, car le guide nous vante le Parque de Pan de Azucar. Pour les non hispaniques le Parc du Pain de Sucre.
    Pour accéder à cette merveille , il faut trouver un "agence" qui vous transporte et,s'occupe,des formalités d'entrée par exemple .
    Je vous ai parlé plus tôt de travaux sur la route et cela nous avait allonger le temps de parcours d'une heure trente. En clair nous arrivons dans le pays vers 17 h le temps de trouver l'homme de la situation et de le convaincre, il est 18h30 et il faut faire 25 kms pour rejoindre ce parc. Si cela s'avérait impossible , il faudrait immédiatement se mettre à la recherche d'une chambre pour faire la visite le matin.
    C'est possible, et il nous invite à monter dans un minibus comme nous n'en avions peu vu auparavant . Pour démarrer , il faut farfouiller dans le moteur et lui parler à l'oreille. Etant de bonne composition , il accepte de démarrer.

    C'est vrai que le coin est superbe, des enrochements de toutes beautés, le soleil couchant . Comme le guide  (papier) nous avait promis,des mammifères marins nous partons à leur recherche . Ce n'était pas notre jour de chance, nous avons seulement vu un groupe de pélicans attendant,que le pêcheur de cette petite crique rejette le poisson impropre à la commercialisation.

    Evelyne en profite pour collecter quelques coquillages inconnus de nos cotes.

    Le nuit tombe et nous retrouvons l'homme de la situation. Il replonge son nez dans le moteur et ce dernier repart . Mais la vétusté de l'engin s'étendait jusqu'à son système d'éclairage qui acceptait la mise en marche des feux de position que par intermittence. Dans ce superbe équipage et à la vitesse exceptionnelle d'une trentaine de kilomètres à l'heure, car l'homme est prudent, nous regagnons, par une nuit noire, le siège social de cette entreprise.
     
    Après cet arrêt de quatre heures, nous devions reprendre l'autobus. Mais les travaux évoqués déjà deux fois , avaient retardé également le bus de 22h16 qui se présenta vers 23h 45.

    Ala suite après 23 h 45, on peut à juste titre dire que c'est l'histoire du lendemain.

    Pierre