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  • La rivière rouge

    Kyzyl-Suu. ( Au milieu de nulle part, en français ) La rivière rouge

    Comme convenu Talant vient nous chercher à huit heures. Il est accompagné par Elvira qui sera notre guide pendant cette randonnée et par un jeune homme , nommé Madé.

    C’est le grand départ mais nous prenons néanmoins la voiture pour quitter Bishkek. Nous quittons la ville par une belle route à quatre voies, dont Talant nous dit qu’elle a été construite par les chinois.
    Nous roulons vers l’est et à notre droite la chaine Kirgiz Ala-Too barre l’horizon avec ses sommets qui dépassent les 4500 m et qui sont encore à ce jour bien enneigés.
    De la quatre voies nous passons à une route à deux voies et progressivement le bitume se fait plus rare. Et puis il n’y en a plus. D’ailleurs nous quittons cette départementale où la vitesse n’était pas limitée à 80 k/h, pour un chemin de terre et très vite Talant passe la voiture en quatre roues motrices. Tout cela représente environ 200 kms.
    Nous arrivons sur une petite plate-forme où nous attend un cavalier dénommé Kanas et deux juments dont une est accompagnée de son jeune poulain.
    Le matériel est sorti du véhicule pour être placé dans un double grand sac formant un sorte de bat souple. Celui de la jument sans cavalier est équipée d’un bat plus large, celle qui supporte Kanas, en porte un plus léger .
    Nous laissons Talant reparti vers Bishkek, et prenons le chemin.
    L’altitude de départ est de 1600 m et aujourd’hui, nous avons 600 m de dénivelé positif à franchir et 300 mètres à perdre.
    Il est dix heures vingt.
    C’est une chose de savoir que l’on va affronter un dénivelé de 600 m, et cela en est une autre de les grimper.
    Quand les coefficients sont raisonnables cela ne se passe trop mal, mais que les pentes se raidissent cela devient franchement difficile . Il est vrai que nos repas précédents n’étaient pas particulièrement adaptés et j’ai regretté de ne pas avoir pris des sucres lents sous forme de pâtes.
    La pause est prévue à 13 heures , la difficulté de la pente, notre manque d’entraînement pour cette année et l’heure tardive du déjeuner faisaient que j’étais déjà lessivé.
    Le déjeuner arrive enfin, le cavalier et Madé nous avaient devancé. Le repas était prêt .
    Du saucisson, du fromage, du pain ,du concombre, des tomates,des nectarines des bananes et du chocolat eurent vite fait de nous refaire une santé.
    Nous repartons et la pluie s’invite dans la partie, mais cela n’est ni violent ni durable, et très vite le soleil revient.
    Comme nous continuons de grimper, nous arrivons dans les prairies d’altitude et les yourtes sont maintenant visibles sur les versants opposés.
    Des troupeaux de vaches paissent de ci de là et nous apercevons près des habitations les bidons en attente de ramassage.
    Les chevaux, eux ,vivent leur vie à l’écart , chaque groupe sous la direction d’un étalon.
    Mais, la modernité rejoint aussi, les montagnes kirghizes, avec des constructions en parpaings pour l’estive.
    Les dénivelés sont moins importants et nous en profitons pour herboriser avec Elvira.
    Nous arrivons sur le lieu de la nuit. Aujourd’hui grand luxe, ce sera la yourte. mais sur place, le cavalier qui à déposé les paquets, nous informe que les tentes indispensables pour demain sont restées dans le coffre de toit de la voiture.
    C’est une famille qui nous accueille, des grands-parents et deux fillettes l’une d’une douzaine d’années l’autre de trois ans. Les voyageurs de passage leur assurent un revenu de complément

  • Bishkek. 3

    Bishkek 3

    Nous sommes’de nouveau à Bishkek.
    Comme écrit hier le lever était fixé à 3h15. Cela fait tôt pour des vacances, et l’endormissement a été difficile pour moi. L’air conditionné collectif a fonctionné toute la nuit en émettant un sifflement vraiment pénible. En outre des enfants particulièrement mal élevés n’ont pas cessé courir dans le couloir à une heure où nous aurions aimé dormir. Enfin je me tracassais à propos du prix de la course pour rejoindre l’aéroport. La gérante de la guest house nous avait dit que 15 000 soums était une somme correcte. Mais sachant que le même chauffeur nous avait pris pour une distance inférieure de moitié, la somme de 350 000 soums . Dans la pratique 5 $.
    Nous étions convenus avec Evelyne que 20 000 seraient bien et à titre de sécurité je tenais 10 000 soums dans une poche.
    Premier soulagement le chauffeur était à l’heure et c’était le même que le premier jour. Deuxième soulagement, il nous conduit bien à l’aéroport.
    Je lui tends les 20 000 , il fait la gueule, je lui fait alors remarquer que la première fois , il nous avait bel et bien arnaqué. Comme il excipe qu’il est quatre heures, je lui donne les 10 000 supplémentaires en réserve. Ce qui représente environ 11 centimes. J’ai bien fait d’être généreux .....

    Vol sans histoire.
    Nous sommes accueillis par Talant et Elvira . D’abord un café , puis un tour au marché de Osh, dont je vous ait déjà parlé. Déjeuner puis retour à pied à la guest house de notre premier séjour.

    Nous passons une bonne partie de l’après midi à refaire nos sacs, laisser à Bishkek ce qui n’est utile en randonnée, mettre dans les petits sacs ce dont nous aurons besoin en marchant, k.way, gourdes ,coupes-faim,petites chaussures pour traverser les gués..., le reste allant dans les sacs de voyage qui seront sur le dos des chevaux ou dans la voiture, selon les circonstances.
    Un petit dîner en compagnie d’Elvira notre guide et une bonne nuit pour récupéré de la précédente qui bien courte .
    Pierre

  • Tashkent 2

    Tashkent 2

    Pour notre dernier jour en Ouzbékistan, nous voulions mettre une dernière touche à nos impressions relatives au pays où du moins sur les grandes villes .
    En effet si la modernité est bien présente dans le cœur occidentalisé ou soviétisé, il ne faut pas s’éloigner beaucoup pour retrouver le vieux fond local, mâtinée par la vielle Russie.
    C’est d’abord la largeur des rues et leur traitement , ainsi que l’habitat qui les borde qui vous parlent . Les vielles rues , plutôt étroites qui vous assurent une protection contre le soleil ou le vent glacial soufflant de la steppe l’hiver.
    La vielle ville russe offre des rues nettement plus larges, que dans beaucoup d’endroit on qualifierait d’avenues, des arbres , souvent fruitiers, mûriers , abricotiers,cerisiers et noyers pour ce que nous avons vus, des maisons basses qui doivent cacher des jardins et puisque nous rapprochons du centre quelques immeubles pas très hauts d’ailleurs.
    Pour peu que ces maisons n’ai pas fait l’objet d’un entretien rigoureux, qu’elles soient situées sur un axe menant au centre , et que son propriétaire russe soit retourné dans sa mère patrie, amicalement poussé par l’air du temps, il est fort possible, sinon probable qu’un immeuble la remplace prochainement. C’est ce à quoi nous assistons sur le chemin du centre-ville.
    Enfin le centre soviétisé , avec des avenues incroyablement larges, si large que le fonctionnaire qui a calculé le temps de franchissement pour les piétons a dû prendre le temps standard , ce qui ne permet pas , même pour nous, de traverser dans le temps alloué.
    Il faut parfois ajouter des contre-allées toujours arborées.
    En revanche , je reviens un peu sur les immeubles qui bordent ces grandes avenues. Aujourd’hui nous nous sommes approchés de ces bâtiments et si de loin ils faisaient illusion , de près ,c’est une autre histoire.

    Ce matin l’objectif était aussi d’aller voir le parc Navoï , qui paraissait susceptible de nous procurer un peu de fraîcheur sous ses frondaisons.
    Sur le chemin nous avons été amenés à longer le canal Ankhor qui traverse la ville . Et nous fûmes fort surpris de voir des gens se baigner dans ce canal où flottent des bouteilles vides pour le visible. Pour l’invisible......
    Le courant y est suffisamment fort pour qu’un nageur entraîné fasse du surplace contre le courant.
    Pour les marcheurs, cela offre pendant un petit kilomètre un chemin frais et ombragé.
    Cela nous amena au parc Navoï où très vite vous tombez sur le « palais des mariages » . Rien que cela vous encouragerait à rester célibataire . J’imagine l’usine à mariages le samedi ?
    Heureusement à quelques centaines de mètres de là se trouve la medressa Abdul Khasim. Elle a fort intelligemment été transformée en centre artisanal, où chaque cellule /chambre a été transformée en atelier. Mais à la différence de ce que nous avons vu à Boukhara ou Samarcande où la partie commerciale primait très largement avec étalage des produits à l’extérieur, ici rien de tout cela . Même pendant les heures ouvrables rien ne se devine de la cour . Dans ces conditions, matinales , on fait assez vite un rapprochement avec un cloître , si ce n’est qu’au rez de chaussée, ce n’est pas un déambulatoire /galerie couverte, mais une cour carrée, avec quelques arbres, dont au moins ici, deux abricotiers de deux variétés différentes.
    Déjeuner pour 22€ pour deux, il est temps de partir les additions augmentent à chaque repas...
    Retour à la guest house pour préparer nos affaires( un peu )et nous reposer du soleil ardent ( beaucoup )
    Nous ressortons en fin d’après-midi, la chaleur commençant à décliner.
    Je souhaite prendre en photo un four à pain installé en plein air sur le plateau d’une remorque. Les fours à pain en plein air, on en rencontre facilement, sur une remorque c’est plus rare.
    Lorsqu’il s’agit de prendre des individus , je demande toujours l’accord des intéressés, je dois dire que pour le four à pain , je ne lui ai pas demandé et sa propriétaire furax est venue ne dire que cela n’était pas possible. Cela ne me gâchera pas mon séjour ...

    Dîner italien de nouveau et retour de bonne heure, car demain lever à 3h 15, et retour à Bishkek. Je ne sais plus très bien, si nous partons de suite ou pas.
    Si la réponse est positive, ne vous attendez pas à un billet quotidien. Il sera sûrement écrit , mais restera dans la boîte, jusqu’à ce que nous trouvions une liaison WIFI et cela ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval.
    Pierre