La Crête, mythologie et vocabulaire.
Je ne suis pas sûr d’être en mesure après une journée de marche de vous raconter des choses plus enthousiasmantes que de la poussière , la fatigue et la sueur.
Et comme en préparation de ce voyage , nous en avons profité pour nous replonger dans la mythologie grecque. Retour vertigineux sur les années lycée, aujourd’hui collège, où nous découvrions ce monde lointain dans le temps , mais si proche dans le vocabulaire. Ce voyage là aussi est passionnant.
La Crête occupe une place de choix dans la mythologie grecque, même si l’ Olympe se situe au Nord de la Grèce, une partie importante de la mythologie a la Crête comme toile de fond, reflet de sa suprématie politique avant l’émergence des cités du continent.
De l’union de Zeus et d’Europe nait trois fils, dont l’un est Minos, dont le nom sera attribué à la civilisation crétoise, dite minoenne.
Les personnages aussi célèbres que Dédale, l’architecte du Labyrinthe, Icare son fils, qui, eux mêmes prisonniers de la construction du père, s’échapperont par la voie des airs, Ariane dont le fil permettra à Thésée de sortir du Labyrinthe après avoir tué le Minautaure, connurent la gloire sur le sol de la Crête . Gloire certaine lorsque un nom propre se transforme en nom commun
Autre substantif, presque, commun: égide. A l’origine, un animal emblématique de la Crête , la chèvre sauvage appelée agrimi . La chèvre Amalthée avait nourri Zeus enfant. Quant celle ci mourut, Zeus l’honora en la transformant en constellation, le Capricorne. De la peau de l’animal, il confectionna un bouclier qu’il confia à sa fille Athéna, bouclier qui fut appelé, égide. Et c’est bien le sens que ce mot a encore aujourd’hui, avec celui de patronage , aide, soutien, protection.
Europe qui fut l’amante de Zeus trouverait l’origine de son nom dans le phénicien « ereb « qui signifie couchant. L’Asie trouvant son origine dans »assou » signifiant levant.. dernier terme que l’on retrouve dans l’expression « Échelles du Levant » dénomination ( un peu vieillie) donnée aux ports francs le long des côtes de l’empire ottoman, échelle, qui donnera « escale ».
Ce petit glossaire pour vous faire patienter, avant l’avènement des choses sérieuses.
Bonne journée à tous
Pierre
En avant , toute - Page 21
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Crête, mythologie et vocabulaire.
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La crête de la Crête
La crête de la Crête.
Cette année, nous avons décidé de rester en Europe. Et dans notre stock de projets , nous avons choisi de parcourir une fraction du chemin E4 qui longe plus ou moins la Méditerranée depuis le Portugal jusqu’à Chypre en passant ,entre autre, par la Crête .
Cet E4 traverse cette île de part en part sur une distance variant de 320 à 500 kms , selon les auteurs, en passant, pour les deux tiers environ par la partie médiane, le reste longeant la côte sud avant de repiquer vers le nord.Ou en d’autres mots, en restant ,le plus souvent ,loin de la côte , ce qui devrait nous épargner les lieux les plus fréquentés, à quelques exceptions près . Nous tacherons de nous réserver une petite semaine en fin de séjour pour jouer les touristes.
Ce chemin semble disposer de nombreux atouts pour nous enchanter, une nature préservée et bucolique, de villages perchés, plus ou moins endormis et , en mai , d’une végétation encore verte.
Mais l’île possède un relief très marqué et sur cette petite distance nous aurons néanmoins un dénivelé positif de plus de quinze mille mètres , une étape nous fait même passer à plus de 2000 mètres.
La fréquentation encore limitée de cet itinéraire implique une offre d’hébergements réduite, ce qui pourrait être un souci ou au moins rendre les réservations préalables nécessaires dans les endroits les plus à l’écart .
Nous partirons de Kato Zakros sur la côte Est , c’est de là que le rédacteur du guide a commencé son descriptif et la première lecture que j’en ai faite, ne peut que nous encourager à mettre nos pas dans les siens car le balisage semble assez méditerranéen……
Et que dire de l’équipage ? La seule chose de sûre est qu’il a pris un an depuis notre randonnée au Canada et que pour ma part , c’est la dernière année où je peux souscrire au journal de Tintin….
Et que les randonnées que nous pouvons réaliser au fil de l’année n’apportent aucune indication prédictive sur un exercice exigeant, continu, et dans des conditions climatiques et de relief inaccoutumées. Mais en réalité c’est cette part de ( petite) folie que nous recherchons !!.
Je vais essayer de vous faire un petit compte rendu quotidien,à l’aide de ce babillard , de nos découvertes et impressions au cours de cette pérégrination , pour autant que nous ayons une liaison Internet.
L’heure du départ est fixée au mercredi 26 avril à 7h00.
Ne vous surmenez pas et ne soyez pas impatients.
Pierre
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Toronto 3
Toronto 3
Nous avons passé la plus grande partie de la journée sur les bords du lac Ontario, le longeant vers l’Ouest , histoire de voir comment l’aménagement avait évolué avec le temps.
D’abord considéré avec peu d’intérêt au 19 eme siècle , faisant passer à proximité des berges les voies ferrées , puis dans un premier temps reculant la limite des eaux , puis à compter des années suivant la première guerre mondiale, engagé une reconquête et une progression sur le lac, et ces toutes dernières recréant des zones humides.
Cela donne donc un patchwork de verdure et d’immeubles gigantesques, parmi lesquels un chemin de randonnée tente de se frayer un parcours.
Comme aujourd’hui la chaleur est bien présente , la circulation piétonne sous les frondaisons est bien agréable
Vers l’ouest nous passons dans un parc qui a été planté lors de la venue du roi d’Angleterre et la reine ( la mère de l’actuelle) après la première guerre mondiale. Il y a autant d’arbres qu’il y avait d’écoles à Toronto et au passage du couple royale, un écolier accompagné d’un représentant d’un régiment canadien honoré par le roi, versait une pelletée de terre sur les racine de l’arbre. Après cent ans , cela forme une petite forêt bien dense et fort plaisante à l’approche de l’été.
Je ne vous ai pas souvent entretenu de ce que nous mangions et honnêtement cela ne m’a pas laissé un souvenir impérissable,mais ce soir , en ville, nous avons fait une découverte. J’imagine que pour certain d’entre vous, vous allez probablement sourire, mais nous avons dîner avec des « nachos ».
Vous avez compris qu’il s’agir de cuisine mexicaine. Et ici le Mexique , c’est presque des voisins. C’est un plat à partager à deux ou à plusieurs , je vous laisse découvrir sur Internet la recette. Mais si vous avez des préventions vis à vis de ce plat, je vous assure, c’est un peu épicé, mais excellent.
Mercredi
C’est notre dernière véritable journée à Toronto et la chaleur y est très élevée ,33°.
Ce qui contraint un peu les déplacements et favorise les trottoirs à l’ombre.
Café dans endroit appelé le Balzac où il est comme nous l’aimons et favorise un retour en douceur vers une autre façon de le consommer.
Puis d’un pas mesuré, nous nous dirigeons vers le musée canadien du textile.
On espère toujours en allant dans ce genre d’endroit découvrir des choses inconnues de nous et il y en a tellement que nous ignorons qu’en général , la démarche est sans grand risque.
Ici la difficulté est d’avoir une histoire, et elle existe bel et bien , mais elle a été écrite avec des matériaux qui n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. On réhabilite à tout va les peuples d’origine, mais avec la contrainte évoquée plus haut.
Au final un petit musée, avec les œuvres d’une lignée femmes indiennes qui a brisé le tabou de la représentation humaine, illustrant ainsi la vie d’une tribu , mais tout ceci a à peine 60 ans.
Pour le reste, explication des différentes façons d’obtenir des matières premières d’origine animale, végétale et même chimique. Parfait pour les plus jeunes .
Longs séjours dans les parcs pour obtenir un peu de fraîcheur et continuer à observer les passants dont on ne va rien dire par écrit pour éviter des simplifications rapides et donc excessives.
Demain donc transport vers l’aéroport et voyage de nuit vers la vielle Europe.
Pierre