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En avant , toute - Page 39

  • Albano laziale

    Albano Laziale

    Quitter Rome au soleil levant est particulièrement agréable , la température y est encore douce et les rues, sinon désertes , tout du moins émergent de la torpeur de la nuit . Quelques fêtards rentrent bien fatigués et croisent les touristes les plus dynamiques et les travailleurs, cafetiers, policiers et personnels de ménage entre en scène . A certains égards cela rappelle une une chanson qui évoque Paris à cinq heures. Mais seule Rome peut offrir ses magnifiques pins parasols qui pour moi, sont sa signature.

    Nous avions fixé le départ un dimanche car il était écrit partout que le dimanche la partie urbaine de la via Appia était sans circulation automobile le jour du Seigneur. Mais ce que nous n’avons pas lu, c’est que cette exclusivité piétonne débutait à 9 h, seulement et que nous nous sommes présentés vers les 8h. Mais en fin de compte la circulation était très mesurée , et même si les italiens ont un peu de difficulté à comprendre ce que signifie une limitation de vitesse...nous arrivâmes après quelques kilomètres au point où la Via Appia antica est pavée des basolatos.
    Il s’agit des pierres de basalte qui pavent la via Appia. Mais ces pierres ne sont pas jointives ni régulières ni même franchement plates. Si une voiture ou une moto s’aventurent sur cette portion , le conducteur doit s’attendre à être passablement secoué. Les cyclistes et les piétons ont fini par créer sur les bas côtés deux petites pistes à peu près régulières.
    Toute cette zone forme un grand parc de part et d’autre de la voie où se mélangent de superbes propriétés, magnifiquement arborées , et des enclaves de monuments de l’époque romaine dans des états très variables.
    La qualité de l’environnement s’étiole au fur et à mesure que nous nous éloignons de Rome et à la fin , au bout de 15/16 kms , nous finissons cette partie à travers une campagne grillée par le soleil et la sécheresse et les ruines ne sont plus que des murs décharnés. Il ne reste plus que le cœur de la maçonnerie, l’enveloppe de pierres blanches ayant trouvées un usage alternatif. Le recyclage n’est pas une pratique nouvelle.
    Nous avons croisé sur cette portion de chemin nombre de joggers et de cyclistes.
    Nous sommes revenus dans la « civilisation «  et nous avons poursuivi notre progression le long de la SS7 (strada statale) où heureusement nous avons trouvé des trottoirs sur la presque totalité du reste à parcourir.

    Notre destination se trouve dans les monts albains, ce qui implique qu’il faille grimper un peu , 380 m d’altitude.
    A mi côte , nous n’avons pas pris la route de Castel Gondolfo , qui est le lieu de résidence estivale des papes.
    Notre hébergement étant de type b&b, nous nous sommes mis à la recherche d’un restaurant. Si l’idée nous était venue de ne prendre que des glaces , nous avions un choix incroyable de prestataires, mais pour un repas un peu plus équilibré le choix était mince.

    Pour répondre à un aimable commentateur à propos de notre consommation de sprizt, il trois choses qui piquent en Italie: les moustiques tigres, les frelons asiatiques et les ...restaurateurs. Le premier soir , bien évidemment nous voulons célébrer notre arrivée triomphale à Rome. Il était affiché à 3.50€. Il y avait écrit en petit à côté « take away « 
    Cela pouvait un volume réduit et cela nous convenait. Addition 8x2=16€
    L’eau gazeuse c’est pas mal non plus.

    Arrivée à 13h15 après 27 kms. Pour le rythme cela allait pour la distance peut être patienter encore quelques jours car après 13 h, il fait chaud....

  • Rome 3

    Rome 3

    C est notre dernier jour dans la ville éternelle et nous allons la consacrer à la rive droite du Tibre.

    Nous y accédons par le pont placé devant le Château Saint Ange, aujourd’hui bien beau bâtiment , couru par les touristes, mais il faut le rappeler, prison du Vatican pendant de nombreux siècles.
    Nous poursuivons vers la place Saint Pierre, et je crois que l’on peut dire que la foule est clairsemée. Ce n’est qu’à l’approche de la basilique que la densité de visiteurs est plus marquée, les différents systèmes de contrôle n’y étant étrangers.
    A l’intérieur, le visiteur est écrasé par la majesté du lieu, la richesse des décors, les marbres, les ors ,les peintures , les statues.
    Les bribes de conversations entendues de ci ,de là illustrent l’universalité de l’origine des visiteurs.

    On ne peut rester très longtemps à de telles altitudes et en quittant la basilique, nous sommes terrassés par la chaleur. Premier objectif, acquérir une bouteille d’eau fraîche, très fraîche, ce qui finalement fut assez facile, les marchands n’étant pas loin du temple.

    Comme notre intention était de poursuivre par le Trastevere, nous prenons à droite assez vite et toujours à l’intérieur de la cité du Vatican, nous assistons à la sortie d’une messe de mariage. Déjà chez nous , ces dames revêtent des tenues hors de l’ordinaire , mais si vous ajoutez une grosse pincée d’italianisme, vous pouvez tomber de votre chaise, enfin moi.
    Ce commentaire est aussi valable pour les tenues en ville, largement encouragées par la température ambiante qui poussent les uns , mais surtout les unes vers des minima vestimentaires remarquables, ce qui peut faire tourner le regard.

    Nous poursuivons dans le Trastevere , au delà où nous fûmes la première fois , pour atteindre une zone très touristique mais néanmoins assez fraîche et verdoyante, avec modération, tout de même.
    Le grand départ étant pour demain, nous décidons de regagner la chambre par le pont qui fait halte sur l’île . Ensuite à travers un dédale de petites rues fraîches , nous arrivons au pied du Capitole.
    Nous gravissons l’escarpement, pour dominer une dernière fois les incroyables fouilles effectuées sur les forums et redescendons de l’autre côté.
    Notre regard est attiré pour un petit attroupement et en bons badauds, nous nous approchons. C’était le lieu où allait être présenté une Ferrari. Au moment de notre arrivée elle était emmaillotée par une sorte d’énorme chaussette, rouge évidemment, mais vous auriez aussi penser à préservatif géant , puisque l’objectif était bien de la préserver des regards. Elle fit trois ou quatre tours de roues et nous la laissâmes à ses admirateurs béats.

  • Rome 2

    Rome 2

    Notre première action de la journée après avoir pris notre petit déjeuner en ville, était de nous rendre à la librairie LaFeltrinelli pour acquérir un topo guide décrivant le chemin.
    Grosse déception, car s’ils avaient bien le tome 1 , le tome 2 n’est plus édité et donc indisponible. La vendeuse qui parlait un excellent français nous encourage à aller voir à la librairie du Touring Club italien. Même réponse en moins aimable. Avant de partir j’avais amputé le livre de Paolo Rumiz de sa partie proprement descriptive du chemin, sans carte ni indication précise sur les hébergements disponibles, mais en français .
    Pour la première moitié du parcours nous jonglerons avec les deux versions, pour la suite nous aviserons.
    Tout ceci ne nous ayant pas pris un temps considérable , nous disposions d’une très grosse partie de la journée , nous avons donc opté pour une reconnaissance des premiers kilomètres du parcours.
    Nous avons très vite été agréablement surpris de trouver un balisage de type GR avec une indication « Francigena du Sud ». Le guide en italien en parle , mais met en garde sur le côté fallacieux de cette dénomination. Espérons qu’au moins ce balisage quelqu’en soit l’appellation, nous mène à bon port.

    Après trois kilomètres, nous décidons de ne pas faire le chemin avant de faire le chemin et il y a tant de choses à voir y compris simplement en flânant dans les rues.

    Sur notre retour , nous longeons les thermes de Caracalla , qui déjà , depuis l’extérieur, nous impressionne par ses dimensions. Nous laissons notre obole au caissier, après contrôle du passe sanitaire et un contrôle de température, pas de celle qu’il fait à l’extérieur, mais la notre . Cela tombe bien , nous n’étions pas encore en surchauffe.
    C’est vraiment un monument gigantesque, entièrement construit en brique .il pouvait recevoir simultanément 6000 personnes. Il avait évidemment des fonctions hygiéniques, mais également récréatives. Les citoyens pouvaient ainsi jouer à des jeux correspondant à nos dames ou échecs d’aujourd’hui.
    Bien sûr une piscine , qui s’appelle en latin » natatio » !!!
    Tout cela alimenté par un aqueduc qui aboutissait dans la partie haute des thermes facilitant ainsi le ruissellement des eaux.
    L’ensemble décoré de multiples mosaïques et d’une statuaire riche dans ses dimensions,thèmes et matériaux .
    Nous nous arrêtons un instant , sur le chemin devant le Circo Massimo où avait lieu les courses de chars popularisée par le film Ben Hur, qui il faut le préciser aux jeunes lecteurs, a été tourné bien après la construction du champ de courses .
    Nous laissons à notre gauche le Colisée. A défaut de vous en parler en détail, puisque l’ayant déjà visité lors d’un séjour précédent, je veux attiré votre attention sur le mot lui même . Le côté grandiose et exceptionnel ne me paraît pas vraiment ressortir du mot Colisée . En revanche en italien on dit Colosseo, et là colosse, colossal vous vient à l’esprit et c’est tout à fait ce qui convient.
    Lorsque vous viendrez vous même , vous partagerez sûrement mon point de vue.
    Lorsqu’une ville possède sept collines ( le Quirinal, l’Aventin ,le Capitole ,je vous laisse cherche le nom des autres) . Je me rappelle du nom de la première car je crois que le palais présidentiel s’y trouve, donc il est évoqué parfois lors d’une crise ministérielle, le second grâce à l’expression «  se retirer sur son Aventin «  qui signifie se mètre à l’écart , le dernier pour , entre autres l’expression «  il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne, qui rappelle que de la gloire au discrédit, il n’y a pas loin parfois.
    Sept collines disais-je, donc pas mal de montées et d’escaliers, mais un exercice fort sain quant on va se lancer dans une randonnée un peu exigeante.

    Tout ceci se déroule bien entendu dans la partie la plus touristique de la ville ou peu s’en faut. Et donc les marchands de souvenirs abondent. J’y ai remarqué quelque chose qui m’a intrigué. Vous trouvez dans ces boutiques des calendriers 2022. Jusque là rien de bien surprenant. Mais parmi ces calendriers sur les lesquels figurent des chats , des paysages , des pompiers nus, et bien d’autres sujets, mais aussi de jeunes prêtres du style de celui dont je vous ai entretenu hier et même beaucoup plus jeunes. Je n’ai pas totalement compris dans quelle tenue ils s’offraient à l’objectif, mais j’ai un doute sur la virginité d’esprit des paroissiennes qui achètent ces calendriers. Mais il est vrai que les voies du Seigneur sont impénétrables......
    Ces pensées impies nous font alterner du soleil à l’ombre , car le soleil se montre encore bien ardent.
    Pour bien vous montrer que si nous sommes des voyageurs à pied , nous sommes aussi des bons touristes, nous avons été jusqu’à la fontaine de Trevi, à l’église St Louis des français, nous avons renoncé au Panthéon, la queue faisait le tour de la place et nous avons terminé notre tour à la Plazza Navona.