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En avant , toute - Page 55

  • Sygard Grytting

    Sygard Grytting

    Hier , j’avais évoqué le fait de vous parler des maisons, les particuliers , celles où nous sommes reçus et celles que nous voyons le long du chemin.
    Si l’on exclut le centre ville d’Oslo et quelques immeubles administratifs , le bois règne partout en maître absolu. Aussi bien dans la construction actuelle des maisons particulières, que dans bâtiments plus anciens, maisons de maîtres ou corps de ferme, ainsi que des granges ou des bâtiments de services.
    À l’exception de la très proche banlieue d’une ville , la plus part des villas sont de plain-pied, avec une superbe terrasse. Elles pratiquement toutes superbement entretenues, gazon taillé au millimètre, souvent avec la tondeuse autonome. Fleuries à souhait.. Enfin le bois autorise une palette de couleurs des plus variée. Les maisons les plus « aristocratiques «  sont néanmoins plutôt en blanc, les maisons plus récentes s’offrant plus de fantaisies.
    Dés que nous traversons des zones plus agricoles, une couleur emporte beaucoup de suffrages, c’est un ocre rouge, tirant sur le sang de bœuf .
    Les exploitations subsistant encore aujourd’hui témoignent de la sollicitude du gouvernement pour maintenir ces activités qui peuvent se permettre de faire dans le haut de gamme. Et là aussi tout est parfaitement ordonné , propre et engazonné . Les magnifiques tracteurs verts et jaunes trônent dans la cour.

    Enfin , les bâtiments, agricoles pour la plupart d’une teinte presque noire, sont construite avec des bois peu équarris, et ont ainsi bénéficié de la patine du temps.
    C’est le cas pour la ferme où nous dormons ce soir, un des bâtiments date du début du 19 eme siècle , avant une épidémie qui a sévi par ici , mais que je n’ai pas identifiée .
    Le petit bâtiment , (7 x 4) qui nous abrite est construit de cette façon , mais à
    l’intérieur on a réussi à placer une chambre pour deux personnes, une salle d’eau, une cuisine avec une table pour cinq personnes et un sauna !!
    Et bien sur, que la maison soit petite ou grande, urbaine ou rurale, il y a un tas de bois de plusieurs stères près à être mis dans la cheminée ou dans le poêle.
    En route nous avons croisé deux églises remarquables, la première à Ringebu, que vous devez trouver sur Internet, l’autre à Sor Fron.

  • Favarg

    Favarg

    En réalité nous sommes au dessus de Favarg, dans une ferme meublée à façon IKEA , catalogue d’hiver. Nous en reparlerons sûrement plus tard.

    Comme ce matin nous étions libres comme l’air , et sachant que nous nous étions offerts une étape de 34 kms , nous partîmes à 6h30. On ne peux pas dire qu’il faisait franchement mauvais , mais le temps était gris et il avait du pleuvoir dans la nuit car l’herbe était très mouillée . Ce qui fit que très vite, nous eûmes deux aquariums aux pieds.

    Les locaux nous avaient promis une étape sans grands reliefs , mais nous ne devons pas avoir la même définition du mot.
    Mais la caractéristique de cette étape est plutôt ses passages très humides , limite du marécageux et ses franchissements des clôtures parfois acrobatiques malgré les aménagements.
    Le chemin croise fréquemment les ruisseaux ou des petites rivières sous forme de cascades et en général il y a un pont ou une passerelle et là en général cela se passe plutôt bien. Mais parfois le flot divague dans la prairie et peut lors avoir une certaine largeur. Dans ce cas, parfois une ou plusieurs pierres peuvent venir à votre secours, mais elles peuvent aussi se révéler traîtresses . C’est ce qui m’est arrivé ce matin et ce fut la chute. Ce qui déclencha l’hilarité de la bonne âme qui m’accompagne. Ce qui ne fut totalement injustifié car il y avait en réalité qu’une manche maculée de boue.
    Pas mal de troncs en travers de notre route également, ce qui conduit à des enjambements parfois plus comiques que véritablement sportifs.

    Puis à un moment les organisateurs, probablement contraints par l’absence de continuité du chemin, nous font quitter les hauteurs (500 m env ) qui nous ont coûté tant d’efforts et ils nous ramènent au niveau de la rivière . Puis dès qu’une possibilité se présente, nous reprenons un peu de hauteur.

    Nous arrivons en vue de notre gîte et malheureusement celui ci se trouve à un bon kilomètre avant le village et les repas ne sont pas prévus . Dans la mesure où il est 15 h , il nous paraît judicieux de descendre directement au centre du village pour acquérir le nécessaire pour notre repos du soir et du petit déjeuner .
    Ceci fait , nous remontons vers notre gîte et nous sommes accueillis par une norvégienne , Elisabeth,ayant travaillée en Belgique qui nous annonce qu’elle a prévu de faire un ragoût pour le dîner. Il est sûr que ce ragoût nous fera oublier ces courses superfétatoires .
    En arrivant nous trouvons une pèlerine de Barcelone et plus tard notre ami Alberto nous rejoint.
    Cela promet une ambiance du sud.

  • Skaden Gard

    Skaden gard. ( quelques kms au nord de Oyer)

    Il y a deux façon de relater notre départ de Lillehamer.
    La première consiste à dire qu’Evelyne souhaitait passer au distributeur et qu’ayant demandé cette information au responsable de l’auberge de jeunesse , celui ci nous indiqua l’immeuble où trouver cet objet si utile. Et en poursuivant vous retrouvez le chemin, nous dit il. Comme nous trouvions pas de trace du balisage nous cherchons dans la partie de la ville où nous l’avions trouvé la dernière fois, hier soir. Voilà une balise, parfait . Nous engageons dans la rue en question, qui grimpe ferme. Puis aucun balisage. Je reprends le guide qui parle de post office. Nous revenons à proximité de la banque dont il était question au début . Là une norvégienne nous arrête et engage la conversation, une sœur qui habite Nantes et diverses autres considérations. Et pointe du doigt la direction à suivre dans laquelle nous trouvons le début de notre chemin. Pas loin de vingt minutes pour en arriver là. Avec quelques petites tensions à la clef.

    La version optimiste et paix des ménages explique que comme nous sommes arrivés tardivement et relativement fatigués , nous n’avons pas pu déambuler dans la ville et que ce matin , profitant d’un temps ensoleillé, nous avons jouer les touristes en arpentant les rues en tous sens et faire du lèche vitrines, jusqu’au moment où nous fûmes lassés de ces errements et qu’alors avons interpellé une passante afin qu’elle nous confirme la direction du chemin.

    Cet épisode étant derrière nous avions encore un stop à faire pour l’approvisionnement des 36 prochaines heures.
    Nous avons été tentés par un pot de yaourt de 500 grammes , mais pour éviter de le porter , poids et écrasement dans le sac , nous l’avons avalé sur le parking du supermarché.
    Après l’étape d’hier nous avions besoin d’un peu de repos et nous avions retenu une chambre à 25 kms. Mais c’était sans compter avec le dénivelé. Ici aussi , le fond de la vallée est encore encombrée des multiples activités humaines et donc les concepteurs du parcours nous font progresser à mi pente. Mais ce n’est jamais la mi pente , soit nous montons soit nous redescendons avec parfois des pentes fort raides. De nombreux gués , heureusement parfois couverts par une passerelle en bois plus ou moins rudimentaire . Nous sommes dans une région d’élevage et donc avec pas mal de clôtures. Pour les franchir , deux planches en croix et une perche. Deux moitiés de la croix sont d’un côté , vous levez successivement l’une jambe puis l’autre au-dessus de la clôture en vous agrippant à la perche et vous redescendez de l’autre côté. Facile à faire en début de parcours et sans sac , mais en fin de parcours et le gros sac sur le dos, ce n’est pas un exploit , mais il faut être attentif.
    Ce matin , nous avons la connaissance d’une institution ici, la gappahut.
    C’est un abri en planche , sorte de boîte en bois, le toit étant malgré tout en pente. Particularité, il manque un côté , qui est fermé, si l’occupant le souhaite par une bâche qui coulisse comme un rideau , protégeant ainsi l’occupant de la pluie ou d’un froid trop intense. À l’intérieur , une sorte de bas flanc sur lequel on peut poser son matelas et son sac de couchage , une table, un livre d’or, et une patère pour accrocher son vêtement. Ce matin cette gappahut se trouvait sur une zone essartée , mais de toute façon un panneau fléché la signalait au marcheur. Beau pays où ce genre d’installation est sous la sauvegarde du public et en parfait état de propreté.
    Nous retrouvons ici notre ami Alberto , espagnol qui marche seul, 77 ans tout de même , mais dont nous avons le sentiment qu’il aime bien la compagnie. Il s’intéresse de près au lieu de notre prochaine étape ....