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En avant , toute - Page 93

  • Bayamo ou presque

    Bayamo ou presque
    Pour quitter Bayamo, vous avez trois possibilités , le bus de quatre heures, deux jours de suite à ce tarif, c'était trop. Celui de quatorze heures, il était plein. Restait donc celui de 22h30, celui que nous allons prendre. Pour un trajet de neuf heures!!!

    Dans la mesure où Bayamo est une ville agréable , mais de dimension limitée , il fallait que nous trouvions des choses à faire, et peut être des choses à vous raconter...

    Hier je vous ai entretenu des calèches dont on nous disait qu'elles étaient quasiment innombrables alors que je n'en avais vu aucune. J'ai découvert pourquoi dans la soirée et je voulais bien sûr vérifier cette information. C'est le principe du reporter consciencieux. En fait les calèches ont été concentrées sur la ligne " gare SNCF-hôpital " sortS de ligne 1 de la RATP Vincennes Neuilly.
    Et la , en effet nous avons vu un ballet , une noria, que dis-je, une fantasia de calèches dont les petits chevaux trottaient à qui mieux mieux. Vous pouvez donc être rassurer , comme indiqué dans le guide" on estime que 40 % de gens de Bayamo prennent chaque jour une de ces calèches .
    Franchissant un rio , nous apercevons un peu plus haut sur le fleuve, un train qui traverse lui aussi, mais une vitesse d'escargot. N'y voyez pas une figure de style propre aux grands écrivains, non, non il avançait au pas.
    Nous nous rapprochons par un rue de traverse le la voie ferrée et le train s'arrête , sur le passage à niveau , à environ 800 mètres de là gare. Il n'y bien sûr pas de quai. Des gens descendent quand même . Une dame âgée fait de même , mais la hauteur séparant la dernière marche du marché pied et le sol est trop importante. Elle a du mal à assurer son appuis au sol, chute sur le dos et sa tête vient finalement heurter le sol. Les personnes les plus proches viennent à son secours. Scène de voie ferrée à Cuba.
    Cela nous a permis de confirmer les allégations des détracteurs des chemins de fer cubains, même si ce n'était pas "notre" train que nous avions sous les yeux. Vétusté inimaginable, entretien déplorable . Le train d'opérette que nous avons pris il y a quelques jours avait au moins un côté "far west " amusant.
    Nous poursuivons notre déambulation en attendant 22 h. S'asseoir d'un bac à l'autre
    pour observer ses contemporains a quand même ses limites. Nous connaissons maintenant bien le grand parc de Bayamo, sa belle place centrale , ou bien que les calèches y soient interdites, elles seraient pourtant parfaitement à leur place dans ce cadre d'une sérénité évoquant le début du vingtième siècle.

    Il y plusieurs choses que je ne vous ferais pas goûter .
    Tout d'abord le cocktail huîtres / crevettes . Si nous avons mangé à plusieurs reprises des crevettes , ces cocktails en question sont vendu par des commerçants ambulants et ils tirent leur marchandise d'une vulgaire glacière . Cette recette comprend des huîtres coupées en morceau ,crevettes, tomates, citron vert et sauce piquante .
    Des huitres à Cancale ou Arcachon , oui , à Bayamo et 35° , non.

    Autre chose à la quelle nus avons renoncé, et là, nous étions encore indécis hier soir, c'est un voyage en camion. Et quand je dis en camion, je dis en camion. Camion dont la partie benne a été surmontée avec un toit en métal ou en bâche. Sur le côté peut se trouver des impostes ou des barreaux. Les voyageurs peuvent être debout ou assis , selon la fréquentation . Nous envisagions d'aller visiter un jardin botanique à 25 kms. Si l'aller était envisageable, le retour me faisait penser au supplice infligé au colonel Nicholson dans le Pont de la rivière KBayamo

    C'est dit, c'est fait, nous entamons la seconde partie de notre séjour et nous devons commencer à rebrousser chemin.
    Je ne souviens plus si je vous l'ai dit , mais nous avions la ferme intention de retourner à La Havane par le train. Le guide en parle, certes avec certaines réserves , mais qui nous semblaient pouvoir être dépassées .
    Il y a donc quelques jours , nous nous étions rendu dans une agence de voyages pour regarder les conditions de réservation et les dates de départ, sachant que ce train ne circule qu'un jour sur trois.
    La charmante jeune femme de l'agence de voyages nous fait un descriptif de ce train qui pourrait s'apparenter à un train de transfert de prisonniers. Des gens pas bien du tout , pas corrects, toujours en train de bouger, etc...
    Évidement quand quelqu'un de rémunéré pour vous vendre une prestation, vous fait un tel descriptif , cela vous refroidi un peu.
    Sachant que notre logeuse de Santiago, nous indique que ce train est un train de proximité et que les gens qui le prennent, montent et descendent sans arrêt .

    Ce fut donc le bus, avec un lever à 4 h55.
    Arrivée à Bayamo à 8h30
    Nous trouvons une chambre à l'endroit souhaité et l'hôtesse répond à notre demande en vue de la préparation d'un petit déjeuner.
    Dans la clientèle présente un couple de canadiens de Vancouver nous dit qu'ils nous ont déjà vu sur la route!!!
    Nous discutons, et elle se révèle aussi une marcheuse qui a fait une partie du chemin de Compostelle à partir du Puy.
    Bayamo se trouve être une ville moyenne extrêmement agréable , moins touristique que Trinidad, mais en réalité beaucoup plus authentique. Rien d'aménagé pour les touristes , mais pour le plaisir de vivre des locaux. Une grande place ombragée des bâtiments en bon état , le bureau de postes où l'on fait la queue comme ailleurs, mais au lieu de la cohue habituelle, quelqu'un a installé une quinzaine de sièges ,devant le bureau, sur le trottoir . Cela est beaucoup plus convivial, un sorte de salon où l'on cause. Car il y a une chose que les cubains ignorent , c'est que le silence est d'or, la parole en argent seulement. Et comme le mot murmurer n'est pas dans le dictionnaire...
    Nous arpentons ensuite une très longue rue piétonne et commerciale en choisissant le côté à l'ombre .
    Nous passons ensuite sur la place de l'hymne. En effet c'est ici que fut créé l'hymne national cubain, qui commence grosse modo par "Allons z' enfants de Bayamo..."

    Le guide nous a fait rêver en évoquant une baignade dans le fleuve. Dans la mesure où nous avons survécu à une baignade dans le Nil..., mais non le rio était presque à sec et le cours très encombré de plantes aquatiques .
    À défaut de bain, la ville dispose d'un atelier de fabrication de calèches. Alléchant !!
    Nous sommes accueillis avec la plus grande amabilité . Mais c'est une activité en plein déclin , une malheureuse calèche en réparation , mais une reconversion est en cours avec la fabrication de calèches miniatures. Quatre femmes se livrent à ce travail que l'on pourrait presque qualifier d'orfèvre , mais je le crains ,d'une rentabilité aléatoire .
    La fragilité des objets ne nous permet même pas d'en acquérir une calèche .WAÏ.

    Et le voyage en train ..

  • Bayamo

    Bayamo

    C'est dit, c'est fait, nous entamons la seconde partie de notre séjour et nous devons commencer à rebrousser chemin.
    Je ne souviens plus si je vous l'ai dit , mais nous avions la ferme intention de retourner à La Havane par le train. Le guide en parle, certes avec certaines réserves , mais qui nous semblaient pouvoir être dépassées .
    Il y a donc quelques jours , nous nous étions rendu dans une agence de voyages pour regarder les conditions de réservation et les dates de départ, sachant que ce train ne circule qu'un jour sur trois.
    La charmante jeune femme de l'agence de voyages nous fait un descriptif de ce train qui pourrait s'apparenter à un train de transfert de prisonniers. Des gens pas bien du tout , pas corrects, toujours en train de bouger, etc...
    Évidement quand quelqu'un de rémunéré pour vous vendre une prestation, vous fait un tel descriptif , cela vous refroidi un peu.
    Sachant que notre logeuse de Santiago, nous indique que ce train est un train de proximité et que les gens qui le prennent, montent et descendent sans arrêt .

    Ce fut donc le bus, avec un lever à 4 h55.
    Arrivée à Bayamo à 8h30
    Nous trouvons une chambre à l'endroit souhaité et l'hôtesse répond à notre demande en vue de la préparation d'un petit déjeuner.
    Dans la clientèle présente un couple de canadiens de Vancouver nous dit qu'ils nous ont déjà vu sur la route!!!
    Nous discutons, et elle se révèle aussi une marcheuse qui a fait une partie du chemin de Compostelle à partir du Puy.
    Bayamo se trouve être une ville moyenne extrêmement agréable , moins touristique que Trinidad, mais en réalité beaucoup plus authentique. Rien d'aménagé pour les touristes , mais pour le plaisir de vivre des locaux. Une grande place ombragée des bâtiments en bon état , le bureau de postes où l'on fait la queue comme ailleurs, mais au lieu de la cohue habituelle, quelqu'un a installé une quinzaine de sièges ,devant le bureau, sur le trottoir . Cela est beaucoup plus convivial, un sorte de salon où l'on cause. Car il y a une chose que les cubains ignorent , c'est que le silence est d'or, la parole en argent seulement. Et comme le mot murmurer n'est pas dans le dictionnaire...
    Nous arpentons ensuite une très longue rue piétonne et commerciale en choisissant le côté à l'ombre .
    Nous passons ensuite sur la place de l'hymne. En effet c'est ici que fut créé l'hymne national cubain, qui commence grosse modo par "Allons z' enfants de Bayamo..."

    Le guide nous a fait rêver en évoquant une baignade dans le fleuve. Dans la mesure où nous avons survécu à une baignade dans le Nil..., mais non le rio était presque à sec et le cours très encombré de plantes aquatiques .
    À défaut de bain, la ville dispose d'un atelier de fabrication de calèches. Alléchant !!
    Nous sommes accueillis avec la plus grande amabilité . Mais c'est une activité en plein déclin , une malheureuse calèche en réparation , mais une reconversion est en cours avec la fabrication de calèches miniatures. Quatre femmes se livrent à ce travail que l'on pourrait presque qualifier d'orfèvre , mais je le crains ,d'une rentabilité aléatoire .
    La fragilité des objets ne nous permet même pas d'en acquérir une calèche .

  • Santiago2

    Santiago 2

    Ce serait bien que les soucis matériels reprennent leur juste place.
    Hier soir , à l'occasion d'une nouvelle tentative de connexion, j'avais repéré au dessus de nos tête , le siège d'une entreprise informatique. Et je ne suis dit que ce genre d'endroit devait abriter une faune de fous d'informatique.
    Donc ce matin retour à la Plaza de Marte, pour un nouvel essai. Rien, nada.
    Nous traversons la rue et montons à l'étage . Nous sommes reçus par un homme charmant qui en une minute nous a sorti d'embarras. Comme souvent dans ce cas , c'est bête comme choux, mais il faut avoir l'idée de chercher au bon endroit.....
    Voilà un problème de résolu et vous avez pu recevoir d'un seul coup d'un seul plusieurs posts. Maintenant allons consulter la messagerie du Crédit Lyonnais.
    Ces braves gens m'informent qu'ils ont suspendu l'activité de ma carte car ils avaient remarqué un retrait à Cuba !!!!!!! Et que je ne les avais pas informé de mon séjour ici.
    Pour la petite histoire lorsque nous fûmes au Viêt Nam, j'avais pris cette précaution , et là ils avaient suspendu totalement ma carte , aussi
    En clair qu'on les préviennent ou pas , ils suspendent votre carte.
    J'ai bien sûr profité du fonctionnement retrouvé de la connexion, pour leur dire ce je pensais du service et leur dire aussi que leurs explications/justifications étaient complètement foireuses, la carte d'Evelyne fonctionnant sans problème .
    En espérant qu'ils soient aussi diligent à rétablir le service qu'ils l'ont été à le suspendre....
    Ces problèmes étant en voie de résolution , nous pouvions passer aux choses sérieuses, à savoir la suite du périple .

    Nous avons consommé la moitié du séjour pour venir jusqu'ici, il convient donc d'organiser le retour vers La Havane et consacrer une semaine pour la partie ouest de l'île.
    Direction la gare routière pour organiser un retour tranquille avec des étapes pas trop longues et que nous puissions profiter du paysage. C'était un beau projet, mais nous sommes à Cuba et le programme est le suivant. Demain départ du bus à six heures, donc à la gare à cinq heures et demie, donc lever à cinq heures.
    Le lendemain bus de nuit embarquement à 22 h 50 arrivée à 7h50 , une nuit d'amour en perspective. Qui veut l'aventure a l'aventure.

    Dans le secteur de la gare routière se trouve le cimetière de santa Ifigenia , le grand cimetière de Santiago. Huit mille tombes pratiquement toutes de marbre blanc , parmi lesquelles se trouve le mausolée de José Marti le grand homme de Cuba.
    Devant ce monument la garde est relevée chaque demie heure en grand cérémonial et lorsque nous y étions des cars entiers d'écoliers se rendaient à cette cérémonie. Si les collégiens et les collégiennes ont des uniformes de couleurs différentes , pour les petites classes c'est le même et des rangs entiers habillés de culotte /jupette rouge et chemise blanche pour tous se dirigeaient vers l'endroit sacré .
    Militaires au pas de l'oie et musique (enregistrée) formaient le décorum.

    En flânant dans les allées , nous sommes passés devant la tombe de Compay Segundo ,le musicien célèbre du groupe Buena Vista Social Club, décédé à 101 ans.

    Dans la mesure où à 10 h 40 , il faisait 30° , nous revenons vers le centre . Sur notre route , le guide proposait une visite d'une distillerie , mais les cannes étant encore sur pied, il est difficile de distiller. Revenez plus tard...
    Nous passons devant une fabrique de cigares. Trois rabatteurs voulaient quasiment nous y faire rentrer de force, mauvaise technique, il y a d'autres fabriques de cigares.

    Dans les petites choses de la vie que l'on peut observer, certaines méritent peut être d'être rapportée . Les propriétaires de casa particular disposent d'un tel revenu par rapport au revenu type d'un cubain de base, que l'on voit des choses surprenantes.
    Ici ,la "patronne" en sus d'un mari qui file doux, dispose de deux employées de maison à demeure semble t-il. Une métis qui connaît assez bien son job et qui est surveillée discrètement, et une jeune noire qui doit être débutante et que la patronne morigène copieusement.

    Nous ressortons pour aller voir le musée du carnaval. Y figurent des costumes primés ces dernières années ainsi qu'un intéressant historique de ce carnaval. Car comme à chaque fois , il s'agit de parodier et d'inverser les rôles dans la société pendant une (très ) courte période . Et cette fois les français sont de nouveau au centre de l'histoire. Car pendant le dix huitième et même le dix neuvième siècle , c'est la cour de Versailles et ses pratiques qui sont au centre des thèmes du carnaval.
    En outre, les esclaves nés en Afrique , à l'exclusion de ceux nés à Cuba, auront droit à des rites spécifiques.
    Étant en ville , je pousse vers la place où il y a plusieurs distributeurs. Celui ci crache ce que je lui demande, enfin.
    La place en question se trouve face , à la mairie d'un côté et à la cathédrale de l'autre. C'est la saint Valentin et la mairie , j'imagine ,a organisé un mariage collectif . Sept couples. Et la place est décorée de trucs plus nunuches les uns que les autres, arches en ballons de baudruche , discours d'un officiel et marche nuptiale .
    C'est étonnant, pour moi, comment dans une société se réclamant de la révolution à tous les coins de rue, on peut tomber dans le fétichisme et le mercantilisme à ce point. Je ne dois pas être complètement normal. Vous pouvez même retirer le " complètement "
    Pierre.