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En avant , toute - Page 94

  • Santiago

    Santiago de Cuba
    Deux problèmes sont à résoudre aujourd'hui.
    Pourquoi je ne peux pas avoir de connexion internet et pourquoi je ne peux pas obtenir de l'argent en me présentant à un guichet de banque ou à un distributeur.
    Là où ces deux problèmes se rejoignent , c'est que si j'avais une connexion internet , je pourrais envoyer un mail à la banque afin qu'elle éclaircisse ce mystère .

    Deux dernières tentatives de connexion en différents endroits, puis une tentative de retrait à un distributeur : choux blancs sur toute
    J'avise un immeuble siglé ETECSA , le nom de la compagnie télécoms de Cuba. Sans délai, l'hôtesse me renvoie vers une boutique du groupe sur une grande place, nous faisons la queue pendant plus de trente minutes quand je m'aperçois que le vigile donne des informations techniques. Nous quittons la queue et nous adressons à lui. Malgré sa bonne volonté , il ne peut rien faire. Il est déjà dix heures et demie.
    Le Gran Hotel domine la place. Je propose à Evelyne d'y prendre un café et peut là, pourrons peut être nous affranchir d'une liaison non sécurisé . Pas de chance, au moins dans la partie bar, pas de signal.
    J'avise un consommateur qui fonctionne avec un Apple. Coup de chance, il est français . Pas de chance, il me dit qu'il a les mêmes difficultés que nous.
    Le vigile de la boutique ETECSA , m'avait indiquer une autre boutique où peut être on pourrait faire quelque chose pour nous. Nous nous y rendons . Il y avait une quasi émeute devant l'entrée. Nous renonçons .
    Nous reprenons le guide pour voir où nous pourrions avoir accès à un ordinateur.
    Retour à la boutique du vigile, qui me demande si j'ai obtenu satisfaction.
    Je lui fait comprendre que cela est devenu d'une actualité moins brûlante . Homme très courtois et serviable, il m'aide à prendre en main le logiciel que je découvre .
    J'arrive à mettre sur le blog le message que vous avez peut être lu et fait mon mail à la banque. Fin de la matinée . Vous apprécierez la productivité de cette matinée à l'aune de vos critères .

    Le guide Lonely planète propose un itinéraire dans Santiago en vue de faire découvrir les lieux un peu, un peu seulement, à l'écart de la zone touristique.
    Et le point de départ se situe sur le port, et nous y descendons.
    Ceci nous fait traverse le quartier de Tivoli , lui aussi peuplé par les français fuyant Haïti. En déambulant , nous croisons une grand mère sur le point de vider sa bassine d'eau sur nos pieds. Nous voyons, elle s'abstient et nous sourie . Nous lui rendons un sourire, puis un mot de part et d'autres. Survient sur ces entrefaites le voisin, qui parle un très bon français . Nous faisons la conversation pendant vingt minutes. Lui traduisant nos propos à la petite assemblée qui avait fini par se créer.
    Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte et nous poursuivons dans le dédale des rues. Ici plus qu'ailleurs les sollicitations sont récurrentes et nous progressons vers le haut de la vieille ville.
    Evelyne à repéré dans le guide un restaurant. Le St Pauli. J'ai dit oui pour lui faire plaisir, mais je trouvais le nom de l'affaire fort étrange , les germanophones et les voyageurs seront probablement de mon avis.
    Et bien mesdames, messieurs, j'avais tout faux . Certes la déco intérieure avait vocation à rappeler Hambourg, mais la cuisine tenait la route. Ce qui nous a permis de déguster des lasagnes entièrement végétariennes , la pâte étant remplacée par des tranches d'aubergines . Humm, je vois certains tordre un peu du nez.
    En dessert , un "coco glace" était proposé . Un intitulé de plat en français, dans un restaurant rappelant un port allemand dans une grande ville cubaine....allez encore une occasion de ne pas mourrir, complètement, idiot.
    Comme tout le laissait présager , c'était une demie noix de coco remplie à ras bord d'une crème glacée , à là noix de coco, bien sûr. C'était abondant et délicieux .

    Peut être parce que Santiago est dans une cuvette , l'activité y paraît bien plus intense qu'à La Havane et donc la circulation commence à devenir un réel problème , du fait de sa densité , mais surtout des problèmes de pollution qu'elle entraîne .
    Marcher dans une rue ouverte à la circulation est une véritable punition.
    La saint Valentin est dans deux jours et cela entraine une débauche de festivité à venir et de colifichets à offrir . De la pure société de consommation, un comble où les gens ont été au régime ultra sec pendant des décennies .
    Pour justifier cette affaire , le parti l'a transformée en fête de l'amour et le la fraternité . Y croira qui voudra bien.

    La matinée ayant été occupée à des affaires stériles , nous décidons de rester une journée de plus.

  • En route pour Santiago

    En route pour Santiago

    Ce matin c'est un rythme très relax car la seule possibilité pour quitter Camaguey est de prendre le bus de 13 h50 .
    Nous sommes retournés en ville prendre un café . J'ai essayé dans deux endroits différents d'établir une connexion internet, sans succès .
    Il existe ici une rue assez étonnante, elle est dédiée entièrement au cinéma. Chaque enseigne rappelle le titre d'un film célèbre et les vitrines exposent des photos d'acteurs et d'actrices ayant marqués le septième art. Bien sûr le cinéma américain est très bien représenté , mais le notre défend sa place et c'est Audrey Tautou pour le Destin d'Amelie Poulain qui tient l'affiche. Des plaques sont également posées sur les immeubles et une est à la gloire des frères Lumière.
    Aujourd'hui dimanche , beaucoup de magasins sont ouverts, et nous avons pu constater une chose particulière . Une personne à l'entrée de la boutique, régule l'accès. Et si beaucoup de consommateurs veulent rentrer , ils doivent faire la queue dans la rue, alors qu'à l'intérieur il n'y a pas particulièrement foule.
    Nous revenons profiter une dernière fois de la casa , de ses grands volumes où une légère brise vient rafraîchir l'atmosphère .
    Nous finissons par quitter ce havre de paix et de sérénité, pour rejoindre la gare routière . Bien sûr le papier nous avions plus d'une demie heure d'avance, on nous indique à notre arrivée que le bus est sur le départ . Je ne sais pas comment les autres voyageurs ont été informés de cette modification, mais le bus est quasi plein lorsque nous montons à bord .
    La route que nous empruntons est d'une grande monotonie: de vastes prairies, puis des champs de cannes , puis des prairies, puis des cannes et parfois quelques bananiers. Tout cela pendant 300 kms. Cela fait beaucoup.
    Nous arrivons enfin à Santiago de Cuba un peu avant 21 h. Compte tenu de l'heure tardive et du fait que je n'avais jamais eu l'occasion de venir à Santiago, nous avions réservé une chambre et demandé au tenancier de bien vouloir nous déléguer un chauffeur.
    Ce dernier nous attendait à la sortie de la gare routière et ce fut , au moins pour moi, pour Evelyne je ne sais pas, l'occasion de monter dans une Moskwitch ( je ne suis pas très sur de l'orthographe, car évidement sur la carrosserie , c'était écrit en cyrillique).
    Nous n'avions pas fait dix mètres que le chauffeur stoppe sa course fougueuse ´ sort de son véhicule , assène un coup de poing sur l'aile avant gauche et rétablit ainsi le circuit électrique défaillant du phare correspondant.
    Nous arrivons rapidement à bon port. Nous faisons connaissance de nos logeurs et ressortons rapidement pour aller dîner , ce qui fut fait d'une excellente pizza.
    Une fois requinqués, nous allons jusqu'au bout de la rue où l'animation bat son plein.
    Nous arrivons sur une grande place où un orchestre de musique cubaine donne toute son énergie et deux couples de danseurs amateurs font le show, parfaitement dans le rythme.
    G

  • Camaguey 2

    Camaguey 2

    Depuis notre arrivée c'est la première fois que nous sommes confrontés aux moustiques et la nuit fut un peu hachée par la chasse aux bestioles volantes.
    La fumigation des agences bancaires n'était pas une exigence du FMI, mais plutôt de l'OMS.
    Nous profitons de la matinée pour visiter la ville et le musée Finlay avait retenu notre attention. Ce scientifique, né ici de père américain et de mère cubaine est à l'origine, selon notre guide , de découvertes primordiale sur la fièvre jaune. Et poursuit le guide , il passa quelques année à Paris à la fin du 19éme siècle . Immanquablement je pense à Pasteur et à ses disciples. Je pense toute de suite à Yersain , Calmette dont le Vietnam ont fait des héros nationaux avec noms de rues dans beaucoup de villes. Nous nous rendons donc au musée dédié au grand homme et tout ce qu'on nous montre ce sont une copie de son acte de naissance et de vieux numéros de revues cubaines dont je suppose qu'à l'intérieur devait figurer un article à son sujet. Pour le même prix , vous pouvez ajouter un portait d'un mètre sur deux. Heureusement que le caissier guide était un type sympa et que nous avons parlé de choses et d'autres et il était ravi de nous dire qu'il avait entendu parler de Mitterrand.
    Nous sommes allés faire un tour au marché et cela va être pour moi,l'occasion de vous parler de la nourriture que l'on nous propose.

    Pour les petits déjeuners c'est toujours quelque chose de pantagruélique . Jus de fruit frais, morceau de fruit ( ananas, goyave, banane ,papaye...) si on le souhaite, jambon, œufs , pain ou toasts, café ou thé , avec du lait , mais nous dédaignons ce dernier ingrédient, crudités ( chou cru, tomate et concombre..) . Cette dernière assiette est d'ailleurs proposée à tous les repas. Mais j'ai compris que ce n'était pas le repas classique du Cubain moyen.
    Pour les autres repas et dans la mesure où nous ne forçons pas sur la viande , cela limite la variété . Les poissons ont l'air assez générique, c'est pescado ! Et en plus présentés panés. Au moins dans les endroits où nous descendons.
    Par contre les crevettes sous différentes préparations , sont toujours excellentes.
    Pour les légumes ont peut rajouter un peu de citrouille et haricots rouges. Et beaucoup de riz, souvent blanc...
    Si l'occasion se présente des pâtes , des potages et quelques desserts type marmelade ou fruits au sirop.

    Tout ceci nous ramène à ce qu'offrent les marchés ou les vendeurs de quatre saisons encore très présents ici. De manière générale , les étals sont très peu garnis et de produits très moyennement frais et les tenanciers de casa doivent faire des efforts considérables pour assurer.
    En effet ici , il n'est pas rare que les tenanciers de casa proposent de vous servir le dîner , ce qui permet de consommer une nourriture pas trop éloignée de la cuisine familiale, mais toujours trop riche pour nous.( et pour eux aussi sûrement , ce qui nous met mal à l'aise si ils ont l'impression que nous faisons la fine bouche..)
    Même si le commerce a été en partie dé-étatisé , les rayons sont très largement ,non pas vides, mais remplis du dernier arrivage , qui très souvent peut être de l'alcool qui est outrageusement bon marché. Un magasin un peu spécialisé peut n'avoir que vingt à trente références différentes et pour des produits très frais comme les laitages, nous passons à plusieurs reprises devant un magasin où il y a , à chaque fois la queue.
    Autre particularité dont le gouvernement cherche à sortir, c'est le régime de la double monnaie , le peso dit CUP, monnaie du Cubain de base et le CUC monnaie des touristes qui est 25 fois plus élevée.
    Mais malgré ce qu'en pense , chez nous, les partisans d'un certain isolement , il est très difficile de vivre à l'écart et des tas de produits, très répandus ici, comme par exemple , les téléphones portables, nécessitent des devises pour les acheter à l'extérieur . Ici les devises c'est largement les touristes et les touristes veulent louer des voitures et pas des Lada des années 70 , mais des petites urbaines de 2017 fabriquées en Corée , en Argentine pour Peugeot ou Renault . Un avis assez partagé semble dire que ces cinq dernières années les évolutions ont été considérables , la digue du discours ayant été rompue par celle de la réalité quotidienne , même s'il reste encore à faire.....