Vers l'Est
Nous quittons La Havane, mais c'est pour mieux y revenir et y passer un peu plus de temps avant de reprendre l'avion.
Nous dirigeons vers la gare routière dont nous avons fait la connaissance hier, puisque les réservations s'y font également .
Afin de varier les modes de transport , nous prenons cette fois ci un tchuk tchuk, véhicule assez commun dans le tiers monde et construit sur une base de scooter avec une plate forme à l'arrière et permettant ainsi le transport de deux passagers. Compte tenu de l'état des routes, les nids de poules se transforment en nids d'autruches, même si le chauffeur pratique le slalom pour les éviter.
Ce qui reste le plus impressionnant en ville , reste le peu de véhicules en regard de là largeur des avenues .
Le chauffeur dispose d'un casque , mais pas les passagers...
En dépit des appréhensions diverses , le conducteur nous amène à bon port.
D'aucuns d'entre vous savent que nous sommes plutôt du genre à arriver franchement en avance. Attitude totalement inutile, au moins aujourd'hui.
Comme cette compagnie veut jouer dans la cour des grandes, hier nous n'avons reçu qu'un justificatif de réservation , qu'il fallait aujourd'hui transformer en un billet en bonne et due forme. Nouvelle occasion de faire la queue.
Ceci fait , je constate que figure sur ce document un numéro de siège. Parfait.
À ceci près que le bus se présente avec une heure de retard et lorsque nous montons à bord , le personnel nous indique qu'il inutile de tenir compte de la numérotation ...
Première étape Matanzas.
Première préoccupation trouver une chambre. Direction une "casa particular " équivalent cubain des chambres d'hôtes .
Nous nous présentons et l'affaire est conclue. Petite maison avec patio , les chambres donnant directement sur celui ci. Couleurs pimpantes et plantes vertes permettent de passer le temps et de laisser le soleil franchir le zénith .
Cette casa particular faisant aussi restauration , nous en profitons pour déjeuner .
Evelyne ayant repéré sur le guide un musée de la route des esclaves, réputé situé à proximité , mais malheureusement hors plan du centre ville, nous décidons malgré tout de nous y rendre. La description était alléchante , situé dans un grand parc et peu fréquenté. Tout pour nous plaire.
Nous prenons la direction indiquée dans le guide. À chaque fois que nous posions la question , c'était un peu plus loin, à droite ou à gauche selon les interlocuteurs. Bravement nous poursuivions. Après avoir effectué environ deux kilomètres les interlocuteurs devenaient beaucoup évasifs, en clair, si l'on peut dire , plus nous rapprochions, plus s'était loin, jusqu'à devenir impossible à atteindre à pied!
Qu'à cela ne tienne, nous nous dirigeons vers un carrefour très fréquenté où vient à passer un taxi. Et la chose incroyable , s'était devenu si loin que même en taxi cela n'était pas possible. C'est vrai que cela est difficile d'admettre que l'on ne sait pas.
Nous rentrons tranquillement vers la casa pour un dîner léger .
Pierre
En avant , toute - Page 98
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En route
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Une journée en ville
Une journée en ville
Après un petit déjeuner des plus agréable , nous avions deux formalités à remplir. Tout d'abord changer un bon paquet d'Euro afin de ne pas être en difficulté avec les espèces sachant que dans la qualité des établissements que nous fréquentons , la carte bancaire est un objet extraterrestre. L'hôtelier nous avait fourmi une liste
d' établissements effectuant cette opération. En réalité c'est les mêmes , ils appartiennent à une société publique appelée "Cadeca". Les touristes sont nombreux et les "Cadeca " beaucoup moins. Donc il y a la queue sur le trottoir, une dizaine de personnes quand nous y étions . Le taux de change était celui annoncé , mais si j'ai bien compris , le change du dollars supporte une pénalité de 10% , je suppose pour prélever une dîme (au sens le plus littéral) sur l'envoi d'argent des exilés .
Ensuite direction un grand hôtel pour acheter une carte WIFI. En effet ici le WIFI n'est pas gratuit et au-delà du payement il faut aussi montrer patte blanche en présentant son passeport. Un peu de mal à trouver un hôtel ayant la fameuse carte. Il faut maintenant se rapprocher d'un bureau autorisé à délivrer la connexion !!!.!
Dernier effort de la demie journée , acquérir un billet de bus pour quitter La Havane.
La gare routière étant en dehors du plan de la ville dont nous disposons , nous prenons un taxi old fashion. En l'occurrence une vieille voiture américaine , mais celle-là loin des clichés des voitures rutilantes que l'on voit aussi circuler en ville. ( mais toutes ces voitures américaines en bon état ou au contraire franchement délabrées , sont maintenant minoritaires vis à vis de véhicules en provenance plus ou moins récentes des quatre coins du monde , c'est à dire aussi de chez nous , les trois marques nationales étant bien présentes , mais assez probablement d'occasion)
Nous arrivons à bon port et là aussi il y a la queue. Une personne , qui semble faire office d'accueil, nous informe tout de go que pour la direction demandée , il n'y plus de place pour demain. Désappointé , j'essaye de varier les directions, mais c'est toujours la même réponse .
Nous envisageons de nous tourner vers les chemins de fer dont le guide ne nous fait pas une description dithyrambique .
Je refais une ultime tentative et là, j'ai droit à un sourire et je suis invité à faire la queue devant le guichet des réservations. Qu'est ce qui à changer entre les deux questions , je n'en sais rien. Pour cela aussi le guide prévenait le voyageur de ces aléas.
Compte tenu de cette expérience, nous prenons des réservations pour plusieurs jours....
Nous revenons à pied vers le centre.
En cours de route nous passons devant le jardin botanique. Comme la température était déjà très agréable , une halte dans ce havre de repos nous paraissait une idée intéressante . Pas de chance, le jardin est ouvert le mardi aux scientifiques, le jeudi aux écoliers et seulement le samedi aux communs des mortels. Avant de lire cette information nous avions discuté avec une employée qui nous a encouragé à voir avec le "chef" qui vaquait à deux pas d'ici en compagnie d'un adjoint. Il nous pose la question de savoir , de façon extrêmement courtoise, qu'elles étaient nos intentions.
Quand nous lui fîmes savoir que il s'agissait de nous rafraîchir à l'ombre des frondaisons, sans nous faire une réponse ferme , il nous indiquât que cela n'était pas prévu au règlement.
Nous étions passés ce matin dans la vielle Havane et cela justifiait un retour pour déambuler dans les ruelles et les plazas . C'est l'endroit le mieux conservé et donc le plus agréable de la ville, même si il représente une infime partie de celle-ci.
Pierre
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La havane
La Havane
Le voyage en avion s'est déroulé sans histoire, hormis qu'il a duré 10 heures pour atteindre Santiago de Cuba, premier point de contact avec la grande île . Une heure d'escale puis encore une heure dix pour atteindre La Havane. Vous dire que nous sommes arrivés avec deux heures de retard ne vous étonnera pas.
Restait à passer le contrôle de police. Grâce à nos différents voyages , nous avons connu différents scénarios ( scenarii,pour les puristes) , mais nous pu ajouter à notre palmarès deux nouveautés . Tout d'abord au contrôle de police proprement dit, l,agent de la police des frontières nous a demandé, non pas notre billet de retour, comme précisé dans le guide, mais le billet "aller" . Après un temps pour comprendre de quoi il retournait, nous avons bien sûr obtempéré . Après avoir franchi ce premier obstacle , une seconde nouveauté pour nous, le contrôle des bagages de cabine. Nous nous sommes exécutés, mais nous n'avons toujours pas compris la logique du système.
Nous récupérons nos bagages ayant voyagé en souteet retrouvons le chauffeur de taxi mandaté pour nous rapatrier en centre ville.
Pour vous décrire notre environnement, je souhaite que vous nous laissiez quelques jours afin de nous habituer à ce cocktail un peu surprenant que constitue le socialisme à la sauce tropicale, même si l'on n'oublie pas l'impact considérable du blocus.
Nous pourrons alors vous décrire un environnement urbain des plus surprenants.
La guest house, ou nous allons passer deux nuits est très agréable , et comme souvent l'ambiance y est fort conviviale. Une clientèle plutôt jeune et cosmopolite et si l'anglais est la lingua franca, les autres langues sont également les bien venues.
Comme à nos horloges biologiques , il était déjà une heure du matin, nous cherchâmes un restaurant où prendre quelque chose de simple et aller nous coucher promptement.
Pierre