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En avant , toute - Page 101

  • Saint Génies de Malgoires

    Saint Génies de Malgoires

    Enfin le ciel est bleu et les hirondelles volent haut dans le ciel et nous pouvons partir tôt.
    Dotés , en partie, d'équipements neufs (voir hier ) et pansements anti-ampoules frais , nous pouvons attaquer franchement le sol avec nos foulées de géants  (  ces pansements ont une date de péremption qui est plus longue que les yaourts , de quelques mois seulement et Evelyne tentait de se soigner avec des produits de trois ans!! Résultats néant .)

    Sur le chemin , à Vézénobres, très précisément , une brochure faisait miroiter la visite d'une figueraie , visite éventuellement commentée. J'ai personnellement un intérêt  particulier pour le figuier et la figue, car cette dernière est vrai délice lorsqu'elle est dégustée à sa maturation optimale.
    En réalité , il y a bien quelques centaines de figuiers plantés , mais en plein champ et sans explication particuliere . Déception .
    Notre guide nous promet une épicerie à Ners. Elle est fermée depuis un certain temps, mais cela nous vaut une petite discussion avec le maire,  (qui voudrait bien faire comme nous), sur la route à suivre.
    Cela nous conduit à prendre une salade dans un restaurant au bord du Gardon.

    Au moment de repartir, je jette,un coup d'oeil vers le nord, et je vois une énorme masse nuageuse gris foncé, synonyme d'orage, qui fonce sur nous.
    Comme au dessus de nos têtes le ciel était encore bleu, nous partons , ragaillardis par ce petit repas.
    Sans véritablement presser le pas, mais sans flâner non plus ,nous avançons . Et il se produit un phénomène curieux, pour nous, la masse nuageuse se scinde en deux parties. L'une nous double par l'est et l'autre par l'ouest. Et nous entendions les roulements de tonnerre en stéréo . Puis l'un s'éloigna en grommelant et l'autre poursuivant sa route en maugréant . ( non cela n'a rien à voir avec des personnes existant réellement )

    Nous finissons par arriver à Saint Génies où le panneau d'affichage électronique de la mairie nous fait savoir que la température est de 44° , au soleil.
    L'hôtel où nous nous arrêtons possède une piscine. Si nous avions respecter nos habitudes, douches ....nous aurions été comme cela s'est déjà produit, incapables d'en profiter. Donc , on pose le sac, on met le maillot et à la piscine, pour un court bain, car malgré tout , nous n'avons plus de calories à consacrer à cette activité
    En faisant une recherche sur internet pour tenter de vous éclairer sur la,signification de Malgoires et je n'ai rien trouvé.  En revanche je peux vous dire que cette  petite commune a eu le premier maire noir de France , à la Révolution, et cela a du en etre une, mais il fut guillotiné en 1794 !!

    Pierre

  • Alès

    Alès

    Quand une bonne , mais une mauvaise aussi, raison vous fait sortir de votre chemin, vous cherchez la solution la plus économique sur le plan physique , pour regagner votre itinéraire . Et c'est vrai que l'on accepte pas facilement de repartir en arriere .
    Nous sommes encore dans les hautes Cévennes et si les sommets non rien d'himalayens , il fait quand même se taper des dénivellés de 300/400 m.

    Et surtout naviguer dans des secteurs où on ne rencontre pas âme qui vive, peut s'avérer assez éprouvant , surtout pour la randonneuse , car ici point de café.
    On monte, on descend. Heureusement,à intervalle régulier , une indication du prochain lieu dit, où une réduction , bien faible, malgré les efforts consentis, de la distance pour le croix de ceci ou le mont Y.
    Et comme nous sommes lundi, nous n'avons pas trouvé d'alimentation ouverte au départ.

    La chaleur commence à monter. Nous l'attendions depuis tellement longtemps.
    Il doit etre environ de 11h30 et c'est l' ALERTE ROUGE !!!
    Une laie vient de s'engouffrer dans les fourrés  sur notre droite et les marcassins , au nombre de trois, eux filent droit devant eux, c'est à dire droit devant nous , sur notre sentier.
    Nous restons immobiles pendant quelques secondes, puis nous reprenons notre progression au ralenti, en tapant avec nos bâtons sur les cailloux du chemin. Nous appliquons cette stratégie pendant environ cinq cents mètres, puis reprenons notre rythme normal.
    Nous finissons par sortir de ce labyrinthe sur le coup de 13 h, ce n'est pas gênant , il n'y a pas de commerce dans ces villages.

    Nous finissons par trouver une boulangerie moderne ouverte ,sur le coup de 15 h. 
    Mais les faubourgs d'Alès sont interminables et nous accédons à notre chambre qu'à. 16h 30
    La transition entre les températures d'altitude et celle de la plaine est rude et nous sommes comme des poissons qui auraient été sortis de l'eau ! 
    Des problèmes d'impedimenta  nous obligent à rejoindre un magasin de sports à la périphérie , mais nous y allons en bus, notre contrat,nous autorisant ce type de transport pour régler les problèmes d'ordre technique (élément modeste mais capital pour un marcheur , une bonne paire de chaussettes )

    Pierre

  • Le Martinet sur Auzonnet

    Le Martinet sur Auzonnet

    Avant de quitter l'hôtel tenu par monsieur Abbé, qui est aussi le chef de cuisine, il faut que je vous raconte une petite histoire vraie, bien sur . 
    Je ne sais pas comment nous sommes amenés à lui dire que nous sommes bretons d'adoption. Il nous répond qu'il est originaire d'un village que nous connaissons qui s'appelle Landebia. Un mot en entraine un autre et il nous indique que sa mère tenait un restaurant routier dans cette bourgade. Et il poursuit qu'il se souvient bien de l'époque où celui qui n'était pas alors le plus grand industriel de Saint Malo, venait y déjeuner régulièrement .

    Comme nous étions arrivés à La Vernarède sous la pluie et sans passer par le village, nous voulions consacrer un peu de temps à la rue principale. Les hirondelles volaient bien haut dans le ciel, nous n'avions donc pas de raison de d'être chiche de notre temps.

    Hormis le fait que le ciel bleu nous montait à la tête , malheureusement ce village n'a pas véritablement de traits caractéristiques , si ce n'est ce caractère de village -rue, mais assez courant dans cette région . Certaines maisons sont restaurées , d'autres implorent les passants de faire un petit chèque pour les acquérir , un beaucoup plus gros pour les travaux.
    La Vernarède , n'est pas sur  le chemin. L'hôtelier nous avait bien indiqué une route pour le château de Portes, mais vous nous connaissez un peu, pourquoi faire simple quand on......

    Au plus bas de La Vernarède , je demande au Bar des Amis, sur la place ombragée par les platanes , comment rejoindre le château qui nous surplombe maintenant de 500 bons mètres . Chacun y va de sa bonne galéjade , mais un ancien mineur , qui s'inspire confiance, me donne sa version. 
    Nous partons dans la direction indiquée , et quelques centaines de mètres plus loin, il arrive en voiture pour nous montrer parmi les différentes options qui se présentaient, celle qu'il convenait de suivre. C'était un route forestière construite pour lutter contre les incendies de forêts. Elle était donc large, au revêtement impeccable et au coefficient adapté aux camions de pompiers les plus importants. Mais le prix de toutes ces qualités, fut un allongement très notoire, ce qui ne fut pas du gout de la randonneuse.

    L'objectif de la matinée était donc le château de Portes. Ce château offre plusieurs caractéristiques qui en font un monument remarquable . 
    Tout d'abord une situation stratégique remarquable. Construit sur le col des Portes, il surplombe plusieurs vallées offrant à ses propriétaires une situation militaire, politique  et fiscale de premier ordre . Situé à la confluence de plusieurs provinces, véritable verrou sur la Regordane , il eut également son rôle pendant les guerres de religion. 
    Mais une histoire plus récente vint ajouter un chapitre au roman . La première guerre mondiale, priva la France du charbon des mines du Nord et du Pas de Calais. La pression fut mise sur , entre autres, les mines des Cévennes pour palier cette absence de charbon du nord de la France.
    Cette exploitation très intensive et peut être désordonnée mina, au sens propre, le sous sol de ce secteur. Le village de Portes sera détruit par l'effondrement du sol dans les années trente et reconstruit quelques centaines de mètres plus loin. 

    Le château , lui, ne pouvait pas décemment être déplacé. Mais le même sort que celui du   village , l'attendait . Depuis cinquante ans des bénévoles luttent pour préserver ce monument historique .

    C'était le moment pour nous de reprendre le chemin balisé et un petit panneau fléché nous invitait à prendre une certaine direction. Nous suivîmes le sentier désigné. Le balisage était en réalité assez aléatoire, mais de temps à autre une marque. Puis plus de marque. Le principe de la FFRP , c'est pas de marque= tout droit.
    Nous étions sur un de ces chemins qui servent aux services de lutte contre les incendies et toujours pas de marque.
    Nous arrivons enfin à une patte d'oie et là , il fallait choisir et ce qui me paraissait le plus probable était barré par deux chiens déchainés (à prendre dans les deux sens ) sortant d'un petit mas de montagne en piètre état.
    Et Zorro arriva, ou bien est-ce le dieu  des randonneurs ou plutôt  le propriétaire du mas qui se présenta en voiture.
    Voyant que nous nous posions des questions sur savoir où nous étions et quelle direction prendre, très aimablement , tout en tentant, très difficilement de calmer ses chiens, il nous précisa  deux choses primordiales: continuer sur la ligne de crête , ne jamais être tenté  de tourner à gauche, ce que je n'ai jamais fait de ma vie, mais au contraire , lorsque vous arrivez au petit hameau que vous voyez, la-bas au fond, suivez mon doigt , alors là vous serez au dessus de l'Auzonnet , et probablement du Martinet où vous voulez  aller.
    A force de vocifération , les chiens , tout en nous montrant les crocs, de mauvais gré , nous laissèrent passer.
    Au bout de 500 mètres , coup de chance nous retrouvons nos balises rouges et blanches. Le moral est de nouveau au plus haut. Patatras au bout d'un km, nous constatons que nous sommes , non sur le GR 700, mais sur le GR 44. Le moral est au plus bas, d'autant plus que ce GR , de façon pernicieuse , nous attire à gauche 
    Très vite une barrière sur la droite, demande aux randonneurs de bien refermer la clôture si l'on pénètre . Petite obligation, facile à respecter. Et nous descendons. Au bout de dix minutes nous tombons sur une maison, occupée par des britanniques. Je demande confirmation de ma décision , oui me répond -t elle , mais c'est très loin. Ne tenir aucun compte de ce genre d'affirmation, mais la randonneuse a néanmoins enregistré. Et nous continuons à descendre, mais par des chemins qui en réalité n'ont plus d'usage et sont encombrés d'arbres morts et de végétation de toutes sortes, ce qui n'est pas du gout de tout le monde. 
    Enfin nous arrivons sur une micro route, mais goudronnée , mais toujours sans réellement savoir où nous sommes.
    En réalité , j'avais une petite idée , car Béatrice , la personne chez qui nous allons , m'avait dit qu'elle habitait deux mas plus loin que l'intersection avec cette route. Et que des routes dans ce coin , elles ne sont pas légion .
    Deux heures quinze après avoir quitté le château , nous arrivons à destination, le temps que nous aurions mis si nous étions passés par le chemin classique!!

    Pierre