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En avant , toute - Page 105

  • Lavoine

    Lavoine

    Nous poursuivons notre périple et nous grimpons gentiment pour passer maintenant un col à 950 m  et ce soir même , nous dormons dans un refuge pour les gens qui viennent faire du ski de fond. Mais à cette saison, le nombre de pratiquants est faible et nous sommes seuls dans le gite.

    Dans le courant de la journée, nous avons traversé la route qui nous a conduit de la Hongrie à Tours ( chemin de Saint Martin), plus particulièrement ici, entre Roanne et Vichy.

    En altitude, les sous- bois sont remplis de myrtilliers et les petites boules magiques n'ont pas la couleur sombre du fruit mur, mais pour le moment c'est une perle d'un rose translucide .
    Une chose que l'on a croisée plus d'une fois depuis que nous sommes dans des régions d'élevage , c'est la bascule pour peser les bestiaux. Bascule privée , chacun la sienne, ou bascule publique , mais dans tous les cas elles ne semblent plus en activité, mais j'imagine assez facilement les discussions autour de l'engin . Le poids c'est de l'argent!!
    En fin de parcours nous avons marché sur le sentier des gabelous. Nous sommes  à la limite du Bourbonnais et de l'Auvergne et avant la Révolution , ces deux régions n'appliquaient pas la gabelle (impôt sur le sel) à un taux identique. Et donc les services des impôts tentaient de juguler la fraude des faux-sauniers. Ce qui amusant c'est que gabelous est resté dans le langage populaire pour douanier.
    Pour le randonneur les éoliennes ont un grand avantage, c'est que pour assurer la construction et la maintenance , les installateurs ont été dans l'obligation de renforcer considérablement les chemins et les rendre praticables en toutes saisons.

    Le gardien du refuge habite en ville et nous laisse en "garde" l'ensemble de son installation ( location de matériel, buvette... ) à partir de 17 h !
    Comme l'endroit est propice à beaucoup d'activité de plein air , des gens viennent et d'autres arrivés plus tôt repartent. Un couple un peu plus âgé que nous, nous sollicite pour remplir leur gourde. La conversation s'engage et nous refaisons le monde des randonneurs.
    Le refuge n'assurant pas les repas , nous les avions commandés au restaurant situé un peu plus bas. La livraison arrive.  Bien entendu c'est pantagruélique et nous ne serons pas capable de tout avaler.

    Pierre

  • Arfeuilles

    Arfeuilles

    La nuit fut claire, mais trés fraiche et le mobile-home pas particulierement bien isolé. Ce qui fait que nous ne nous sommes pas attardé pour le petit déjeuner .

    Pour cette matinée , nous avons encore préféré marcher sur les petites routes plutôt que nous engager dans les chemins creux et potentiellement encore boueux. Cela nous conduit parfois un peu loin du chemin et donc allonge l'étape , voire nous fait naviguer en pleine nature sans que nous sachions avec précision où nous sommes.
    Surtout quand la recherche d'un café nous amène à nous écarter franchement . 
    Alors , nous jetons un coup d'oeil au soleil, maintenant qu'il est revenu, et nous tachons de naviguer plein sud, en visant un village où nous devrions retrouver le balisage.  Ça c'est la théorie , mais il faut aussi tenir compte des aménagements routiers effectués depuis l'édition du guide, qui lui même est dépendant d'une carte établie antérieurement .
    Alors parfois, sur une petite route, et lorsque je vois une voiture arriver à une vitesse raisonnable, j'agite mes grands bras et en général le conducteur ou, comme ce matin , la conductrice, m'indique la bonne direction, le chemin vicinal que je cherchais
    C'est ainsi que nous arrivons à Chatelus. A l'entrée du village un moulin qui , à la saison, écrase les noix, le reste du temps , il travaille des céréales un peu originales , type épeautre ... Mais pas de chance pour nous il est 11h59 , le temps de poser deux, trois questions  et c'est manifestement l'heure de partir.

    Comme il est l'heure de déjeuner et que nous passons devant un petit restaurant, nous fléchissons devant l'ambiance"France ( trés) profonde ". Patronne sympa , nourriture roborative, et arrivée d'une équipe de quinze employés de la DDE qui avaient à faire dans le coin.
    Ici pratiquement tous les villages sont au fond des vallées ou presque et celui-ci n'échappe pas à la règle. Il nous faut regagner les hauteurs....
    Ce fut donc notre premier col "officiel " le col du la Croix de la Bruyère (450 m ). Un petit panneau informatif indique également qu'ici au XVI eme siècle était exploitée un mine de fer à ciel ouvert, mais nous n'en avons pas vu la trace.
    Et nous descendons sur Arfeuilles.  Ce nom rappellera surement des souvenirs à quelques uns de mes lecteurs.
    Nous récupérons les clefs du gite d'etape, prenons notre douche et ressortons . Le spectacle de ces villages perdus au fond des campagnes est bien affligeant . Les trois boucheries : fermées , le pharmacien ferme cet été, il n'a pas trouvé de remplaçant , le garagiste, fermé depuis longtemps, même la gendarmerie qui disposait d'un immeuble récent est aller planter ses choux ailleurs .
     Reste une épicerie -station de carburant ( gas-oil : 1€38 !!) -café-restaurant. Comme il ne fonctionne que rarement le soir , c'est lui qui nous avait préparé une sorte de plateau repas que nous avons emporté au gite.
    Le tout sur une proportion considérable de maisons à vendre, mais souvent depuis tellement longtemps que certaines d'entre elles sont dans un tel état que cela rend l'opération difficilement envisageable. 
    Sujet de réflexion .....

    Pierre

  • Bert

    Bert 

    Après 36 heures de pluie ininterrompue , ce fut un vrai plaisir de voir par la fenêtre que le ciel n'était plus uniformément gris, mais pommelé. 

    Apres avoir pris notre petit déjeuner , nous saluons nos hôtes et prenons la route. Pas de cape, et bientôt en short et en T-shirt. Que du plaisir.
    Aujourd'hui relax, nous nous accordons une petite étape de 30/32 kms 

    Nous passons à Savigny sur Roudon qui possède un magnifique château 14-16eme entouré de douves, à la fois illustrant de caractère défensif de l'origine  et le coté château d'agrément de la renaissance. Le tout remarquablement fleuri.
    Nous sommes dèja sur une ligne de crête et bénéficions d'un panorama exceptionnel allant de la vallée de la Loire sur notre gauche, le Morvan derrière nous et à droite, au sud-sud-ouest, la vue sur la chaine des Puys et nous distinguons bien le Puy de Dôme . Si rien n'a trop changé  depuis notre départ, Clermont Ferrand se trouvait alors au pied de celui ci.
    Nous passons à proximité de Montcombroux les Mines, trés ancienne mine fermée en 1952.

    Nous arrivons à Bert, où nous allons etre hébergés dans un mobil-home du camping municipal. 
    Deux rencontres un peu originales: 
    - un randonneur avec un chien, mais le chien est équipé de deux sacoches
    - une randonneuse avec un grand âne et un chien mais qui dort semble t-il , dans les espaces perdus. Particularité , elle doit approcher les 65/70 ans

    Pierre