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  • Vinales3

    Viñales 3

    C'est un village rural et donc les animaux sont omniprésents . Dès le lever du jour c'est le caquetage des gallinacés qui vous réveille . On se croirait à notre café du mercredi , jour de marché.
    Aujourd'hui rien de véritablement organisé, mais plutôt de la randonnée avec l'idée sous-jacente de tester notre capacité 2017 à marcher bon train sous un soleil ardent.
    Nous partons sur une route de forêt alors que la température est encore agréable .
    Nous avançons à très bon rythme, le sol étant régulier et légèrement descendant. Cela nous conduit jusqu'à un très grand lac. Ne disposant pas de carte du coin, la prudence nous conseille de faire demi tour.
    La zone traversée étant plutôt sablonneuse, des charrettes rudimentaires tirées par des bœufs assurent le convoyage du matériau de la carrière au lieu d'utilisation . Comme deux charrettes sortent de la carrière un peu avant notre passage, une fois celles ci sur la route, un charretier nous propose de prendre place à côté de lui sur le siège. Nous déclinons son offre non pas pour des raisons de confort ou quelconques autres raisons, mais simplement parce que nous allons bien plus vite que les bœufs ( je vous dispense de commentaires sur ce point)
    Nous sommes de retour au village sur le coup de 11h30.
    Le temps d'avaler un sandwich au thon et de boire un jus d'ananas, boisson vraiment locale, on trouve des ananaseraies un peu partout, nous repartons dans une autre direction. Mais il est 12h15 et là , il fait chaud, mais c'est bon pour l'expérimentation.
    Notre objectif est un hôtel perché sur une colline . Facile à trouver .
    Une fois sur place , il suffisait de suivre un chemin tracé.
    Pendant les cinq cents premiers mètres l'affaire était facile, car on suivait plus le tracé du au cheminement, qu'à un balisage inexistant. Dans cette partie de la plaine , le sol est rouge, comme la laterite africaine. Cela m'empêche pas les agriculteurs du coin de cultiver les ananas dont j'ai parler plus haut, la canne à sucre, le manioc.
    Mais ce reste le plus frappant sur le plan esthétique c'est la présence récurrente de ces palmiers royaux , arbres symbole de Cuba, et qui sont d'ailleurs interdits d'abattage. Ces arbres ont un tronc blanc et au toupet de palmes bien vert . Ce dernier s'anime si un petit vent vient à se présenter .
    Ceci fait nous retournons au village, sur la place de l'église , pour observer d'un œil narquois nos contemporains qui s'affairent devant nous.

  • Vinales2

    Viñales 2

    Nous ne sommes plus ici dans une ville plus ou moins grande , mais dans un bourg situé au cœur d'un parc national, celui , précisément de Viñales.
    Et la particularité de ce parc est d'être composé de mogotes, c'est à dire de massifs de calcaire émergents du sol et s'élevant deux à trois cents mètres à la quasi verticale. Cela forme selon les cas soit une sorte de barrière pouvant s'étendre sur plusieurs kilomètres ou bien un massif circulaire d'une centaine de mètres. Le tout couvert de végétation.
    Par ailleurs cette région ouest de Cuba est la plus verdoyante de l'ile et cela permet d'y cultiver une large variété de plantes, maïs, tabac ,canne à sucre, manioc, café.

    Tout cela attire donc les touristes et l'on sait faire pour les retenir, un peu.
    Donc un bourg, dont on affirmer, sans trop d'exagération, que trois maisons sur quatre, proposent une ou plusieurs chambres.
    Et dès notre arrivée hier soir , notre hôte nous proposait un guide.
    Après avoir observé durant ce séjour, il était intéressant d'avoir des explications sur des questions restées sans réponse.
    Et donc , ce matin à neuf heures , notre guide répondait présent . Au menu , une belle randonnée qui passerait par une exploitation de tabacs et une ferme cultivant le café .
    À l'arrivée de la première , nous sommes accueillis par un homme charmant qui nous explique le processus de séchage .
    Il fut également question de la fabrication d'une macération pulvérisée sur les feuilles en fin de processus afin de les parfumer. Cette macération met en jeu du miel, de la vanille, du rhum et de l'eau et est pulvérisée sur les feuilles.
    Une fois prête à l'emploi la feuille est débarrassée de ses nervures, dont l'exploitant prétend qu'elles concentrent la nicotine.
    Enfin , il nous fabrique , ce qui s'appelle ici un "puros " c'est à dire un bon cigare, mais sans marque. Une première série de feuilles pour le cœur, une feuille pour une première enveloppe et enfin une feuille finale, particulièrement fine , souple et parfumée. La partie qui sera en contact avec la bouche sera "collée " avec du miel.
    À chaque étape , nous pouvons humer l'odeur des feuilles, ou bien, pour les fumeurs bénéficier d'un cigare.
    Évidement s'engage à la fin une discussion de nature commerciale.....

    Nous reprenons notre randonnée et nous nous dirigeons vers l'exploitation de café et de rhum local.
    Et là, c'était uniquement l'exploitation du touriste dont il était question. Et une jeune vendeuse dynamique nous a été déléguée .
    Mais quand le vieux singe ne veut pas faire de grimaces , c'est chou blanc. Elle était très déçue, nous beaucoup moins.
    En reprenant notre balade, j'indique au guide que nous n'apprécions pas beaucoup cette agressivité commerciale, et nous nous concentrons sur des sujets plus intéressants, comme les plantes , les arbres, les animaux que nous croisons.

  • Vinales

    Viñales
    Pour arriver ici, soit à l'ouest sud ouest de La Havane, quelques aventures , bien sûr.

    Vous l'avez sûrement compris dans mon compte rendu d'hier, nous souhaitions vraiment prendre ce train historique, qui nous ramènerait à La Havane.
    Nous ne savions pas exactement où se situait la gare.
    Pour l'heure de passage ,c'était encore plus flou, mais nous avions pris la décision. Restait plus qu'à la concrétiser .
    On nous avait dit que lorsqu'il partait , cela se passait à 4h15 du matin à 50 kms de là.
    Pour faire bonne mesure, nous sommes dans la rue à 5h30 à la recherche d'un véhicule qui pourrait nous emmener à la gare. Bien entendu , il fait nuit noire et il n'y quasiment aucune circulation. Pour nous donner bonne conscience nous marchons en direction de la gare.
    À six heures moins dix un quidam s'arrête et nous demande, moyennant rétribution , où nous allons. Coup de chance il connaît le train électrique . En cinq minutes , nous sommes au passage à niveau, et il nous dit: C'est la !
    Le ciel est couvert et il fait une nuit d'encre. On ne voit strictement rien, hormis les voies. Nous nous engageons sur une partie enherbée pendant vingt mètres , mais cela nous paraît curieux comme avenue de la gare.
    À ce moment passe sur la route un local, qui si j'ai bien compris, nous dit : Ici.
    Nous revenons sur la route et découvrons un chemin carrossable , avec à quelques centaines de mètres des constructions éclairées. Bien sûr , c'est la gare !
    Nous parcourons la distance, mais pas de gare, il s'agit de maisons particulières . Plus loin le chemin semble s'écarter de la voie, cela ne semble pas la bonne option.
    J'appelle "holà " en direction des maisons . Rien.
    Après discussion nous revenons vers la route , et comme cela faisait bien trente minutes que nous cherchions cette foutue gare, nous distinguons un bâtiment , disons le franchement , en ruine, mais qui avait dû faire en son temps une halte, comme on en a connu chez nous. Un point d'acquis.
    Il ne manquait plus que le train.
    Nous avons vu passer quelques piétons , dont aucun ne nous a dit qu'il était inutile d'attendre.
    Et à 7h 15, tranquillement notre petit train est arrivé. Il est composé d'un unique wagon auto-moteur et surprise , à notre petite halte en pleine campagne ,descendent une vingtaine de personnes.
    Pour limiter les frais, le quai ne dessert qu'une seule portière, mais elle remplit parfaitement sa fonction.
    Et nous voilà partis à la vitesse moyenne de 25 km /h.
    Bien sûr , quelques incidents émaillent toujours ce genre de parcours. Tout d'abord , lorsque le quai ne dessert qu'une portière , il peut se faire qu'une marche arrière s'impose , car emporté par son enthousiasme socialiste , le conducteur avait dépassé le quai.
    Un peu plus tard, l'ensemble du personnel , le conducteur, le chef de train et le contrôleur, descend sur la voie pour un problème technique. Ma qualité d'étranger m'interdisant de me mêler de problèmes cubains, je ne suis pas en mesure de vous révéler la nature de la difficulté rencontrée .
    Enfin , à l'occasion du redémarrage du train , après un arrêt en gare, celui se montra rétif à repartir de l'avant. Cinq , dix mètres en marche arrière , histoire de mettre les engrenages en concordance et nous faisons le grand bond attendu.
    Ce qui est agréable ici, c'est que les touristes sont assez rares, et vous savez comme moi, que le voyageurs a horreur de rencontrer des touristes. Dans ce train, que des travailleurs, lycéens ,ménagères et même un homme qui accompagnait sa poule, pas de celles qui pondent des œufs en or , le matin à proximité du port de La Havane, non, un gallinacé qui chantait à tue-tête dans la rame.
    Ce qui nous amène au terminus de Casa Blanca, côté industriel de la baie de La Havane .
    À ce moment se déclenche une averse phénoménale qui va durer deux heures, mais n'empêchera pas le ferry de faire sa traversée et nous d'arriver en face.

    Le soleil revenu, nous parcourons La Havana Vieja, où sont concentrés de très belles constructions, palais de toutes sortes.
    Mais ce n'était qu'un intermède et il fallait , pour la dernière fois regagner la gare routière. Là, nous faisons connaissances avec des danoises, mère et fille , originaire d'Aalborg, avec lesquelles nous échangeons nos impressions de voyage.
    Elles descendent en cours de route et nous poursuivons jusqu'à Viñales.

    Pierre.