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  • Valverde

    Valverde de Valdelacasa
    Aujourd'hui encore nous faisons étape hors des lieux proposés par les guides, ce qui offre l'avantage d' une pression de la clientèle sensiblement moins forte.

    Etape de transition. Si je dis étape de repos (30kms) vous allez dire que nous galéjons.
    Nous avons quitté l'Extremadure ce matin et sommes maintenant en Castille et Léon .
    Et il faut tout de suite saluer la mémoire de Bobby Lapointe, sans qui peu de gens auraient entendu parlé de la Castille et de l'Aragon, mais celui-ci n'est pas à notre programme
    Comme nous finissons par accumuler les kms, les paysages changent imperceptiblement. Ce matin , petit col aux alentours de 900 m et massifs enneigés maintenant très visibles côté nord.
    Paysages agrestes donc , largement composés de très vastes prairies , dont les piquets de clôtures sont taillés dans du granit!!
    C'est l'occasion de vous dire que nous avons vu les premiers bleuets et les premières jacinthes de la saison.
    On ne vit pas tous les jours des aventures extraordinaires et nous nous occupons de notre prochain. Par exemple , nous qui sommes un peu taquins , voire moqueurs , à bon escient bien sûr, accordons des sobriquets aux autres. J'espère qu'ils font pareil sur notre compte. Donc nous avons par ordre d'entrée en scène, Nature et Découverte, un charmant couple espagnol, très propres sur eux, coiffé d'un chapeau de brousse qu'on ne trouve que chez Nature et Découverte.
    Puis nous avons La Belle et la Bête, une femme la cinquantaine bien sonnée, élégante et bonne marcheuse et lui un quarantenaire assez brut de décoffrage.
    Nous avons aussi "le reporter, sa veste de coton beige et son appareil photo en permanence à la main et son assistante qui court derrière"
    Et un homme seul, que rien ne semblait arrêter s'est trouvé affublé du nom de Chameau.

    Nous terminons notre deuxième semaine et nous sommes arrivés à mi chemin ( demain dans la matinée ) soit 475 kms

    En déambulant dans le micro village , un couple de cyclistes hollandais nous pose la question de savoir si le gîte municipal où nous sommes , possède encore une chambre de libre. Nous leur répondons que probablement oui, et leur faisons visiter le gîte ainsi que notre chambre. Ils sont convaincus et Francisca part au bar chercher la clef de la chambre désirée .
    Cela promet un dîner européen animé autour de la bière et comme j'indiquais un rendez vous à 7 (heures) elle me répond que c'est d'accord pour 7 ( bières)
    Pierre

    Coucou,
    Juste quelques mots pour confirmer mon cheminement.
    Georgia, je fais durer le livre en ne lisant qu'un chapitre par jour. J'aime beaucoup.
    J'apprécie mon sachet d'échantillons. C'est ma récompense après les gros efforts de la journée. D.ailleurs je te propose de suggérer à La p'tite parlotte d'installer un "tronc" pour financer une séance de massage à notre retour.
    Nous sommes en gros manque de fruits et légumes !!!!!
    Car les épiceries que nous croisons sont peu ou pas fournies en produits frais.
    Même les restaurants n'en proposent pas.
    Nous nous rattrapons un peu lors des rares passages en ville.
    Mais ce sont des petits soucis largement compensés par la beauté du camino.
    Hasta luego. C'est l'heure de la cerveza....
    Evelyne


  • Aldeanueva

    Aldeanueva del Camino

    Hier , je vous laissais avec l'espoir de nous voir tirer une langue longue comme ça, avec une étape de 41 kms.
    Finalement nous avons obtenu une réduction de 3kms, mais en échange nous avons tout de même essayé de ne pas faire trop de pauses l'après midi, ce qui rend les fins d'étapes interminables.
    À mi parcours nous sommes passés sous l'arc de Caparra. C'est l'un des restes d'une ville romaine et cet arc à une caractéristique rare, c'est un tetrapylum. C'est sous cet arc que se croisaient les deux axes importants de la ville , le cardo ( nord/sud) et le decumanus ( est/ouest) .
    Même si l'Espagne a connu depuis les romains pas mal d'invasions, il est remarquable de pouvoir voir ce type de construction encore aujourd'hui. Le reste de la cité , est malheureusement moins bien conservé.
    La plus grande partie de la journée s'est passée à randonner dans des propriétés privées qui permettent le passage, et il convient de bien refermer la barrière pour éviter l'errance des animaux. Ce qui vous laisse entendre que nous ne traversons aucun village et les rares propriétés que nous apercevons ne font rien pour attirer les gueux.
    Souvent , depuis notre entrée en Extremadure, nous progressons sur une voie pécuaire. Mais sommes nous légitime à y être ? Nous amis répondrons que partout nous sommes à notre place et nos détracteurs trouveront que nous sommes là parfaitement à notre place.

    Nous pique-niquons, et chose rarissime pour nous, quatre randonneurs débouchent à la sortie d'une propriété. Nous étions prêts à repartir, juste remettre nos sacs sur les épaules et serrer les sangles. Le dernier des quatre avait déjà vingt mètres d'avance.
    Nous les avons devant nous, et ce sont de très bons marcheurs, trois hommes et une femme.
    Cette portion de chemin pouvait se faire sur la route ou sur un chemin totalement parallèle et chacun choisit en fonction de son tempérament.
    Le premier s'éloigne inexorablement, et donc se forme un groupe de trois plus nous deux.
    Ce n'était pas une compétition , mais il n'y avait pas de place pour la plaisanterie.
    Nous avions un avantage, nous venions de faire un arrêt et de déjeuner. La femme et son mari s'arrêtèrent.
    Mais être en tête , oblige aussi à faire la route et ici ce n'est pas un vain mot. Le balisage est très aléatoire et parfois il faut faire appel à un sixième sens.
    Nous faisons ainsi une quinzaine de kms , les uns rattrapant les autres et réciproquement , ce qui fait avancer plus vite.
    Et c'est ainsi que se présenta devant Aldeanueva.
    Pierre