La pèlerine A l'attention de Georgia : nous avons eu une pensée pour toi en buvant un verre de chianti. Pour répondre à L'interrogation sur notre corps : si le mental va le corps va. Et puis il y a tellement de choses à voir sur le chemin ! Entre les "grenouillettes"qui utilisaient nos pieds comme plongeoirs dans les rizières. touk/plouf - touk/plouf. Puis les lézards joueurs qui font crisser les feuilles sèches. Également les sauterelles aux ailes rouges ou bleues redoutables en vitesse. Ah ! Et ces chenilles couleur asphalte qui se déplacent en tribu et qui vous envahissent si vous vous arrêtez. Avant-hier journée d'orage les escargots tout joyeux cheminaient avec nous. Et les cailloux aux formes sculpturales, de couleurs variées. Ah quel dommage que je ne puisse pas en rapporter ! Sinon une dernière remarque : le pèlerin fait comme le petit poucet, à la place des cailloux il laisse des petits morceaux de semelle sur le chemin... Bon week-end à tous.
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Monteriggioni
Monteriggioni jeudi 20 septembre
Après la pluie , le beau temps. Pour vous dire combien nous étions dans le gaz hier soir, nous avons omis de faire tamponner notre crédentielle, document qui rythme notre progression.
Donc aujourd'hui retour à la Toscane que nous aimons. Nous cheminons par monts et par vaux, de collines en tertres, d'éminences en mamelons . Mais il ne faut abuser de rien, même des mamelons. Monteriggioni où nous sommes ce soir est une ville très particulière. C'était une ville de garnison, qui mesure 15m x 100, ceinte de hauts remparts, eux mêmes équipés de 14 tours.Elle est bâtie comme beaucoup de villes et villages de la région , sur une hauteur, garantissant ainsi sa position Elle fut construite par la ville de Sienne comme place forte avancée contre Florence. Puis Sienne tomba dans le giron de Florence et Monteriggioni perdit son intérêt stratégique . Et elle s'endormit . Sur le plan pratique aujourd'hui , c'est une sorte d'équivalent des Baux de Provence ou de Brouage.
Mais il y a un accueil pélerin , ce qui fait bien notre affaire. Pierre
Allée de pins parasols
un point s'impose régulièrement
L'intégralité de Monteriggioni
Derrière la porte , l'église..
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San Gimignano
San Gimignano. Mercredi 19 septembre
Il y a des jours où le soleil veut jouer avec la pluie et il aussi des jours où le soleil perd totalement la partie.
C'était le cas aujourd'hui . La seule question que vous devez vous poser est: de la pluie, d'accord, mais laquelle? Le genre petit crachin breton ou britannique , qui vous fait des belles pelouses et des jardins agréablement fleuris. Vous n'y êtes pas du tout, ici c'est le régime méditerranéen qui prévaut . Donc nous avons d'abord eu une pluie pas très forte que je qualifierai de pré-orageuse, qui nous a tenu pendant une bonne partie de la matinée. Puis le roulement du tonnere se fit entendre, courant d'une colline à l'autre. Il est à droite, il est à gauche. De temps en temps un éclair .Puis sur le coup de 13h , une averse quasi tropicale. Heureusement à ce moment là ,nous dégustions une part de pizza dans établissement dédié à ce plat.
Optimiste , nous profitons d'une, légère , accalmie pour repartir, la pluie aussi... Évidement cela modifie beaucoup la perception que l'on peut avoir des paysages. Par moment la visibilité devait etre limitée à 200 mètres , ce qui est peu pour apprécier le spectacle habituellement offert par les oliviers, la vigne et les ifs. Une autre chose qui change, c'est la vision que l'on a du sol. Nous pensions bien sur à une poussière d'un pays du soleil, tout cela dans des teintes terre de Sienne .Mais quand il pleut tout cela se transforme en une sorte de ciment colle qui vient alourdir le poids de vos chaussures , rendant le sol glissant dans la mesure où l 'argile reste la composante principale du sol toscan.
Ce mercredi est jour de chasse dans la zone que nous traversons. Des chasseurs avaient fait fuir un jeune cerf dans notre direction, et dans l'affolement, et dans la mesure où nous avançons sans faire beaucoup de bruit, celui ci est venu droit sur nous. Nous étions masqués à sa vue par un petit bosquet et quand il l'eut dépassé, il se retrouva à moins de 10 mètres de nous. Une fois découverts, il mis le cap dans une autre direction afin de poursuivre son existence de cerf toscan.
Nous arrivons à San Gimignano trempés comme des soupes . Mais nous constatons que les touristes sont très nombreux malgré les conditions météo et avons quelques difficultés à trouver un hébergement à notre convenance
Tout ceci réunis nous reportons à demain le tour nez en l'air que San Gemignano mérite sans conteste. Dans la mesure où nous avons traversé des vignobles produisant du chianti, madame exige que celui ci accompagne notre diner. Je pense que cela fera une exigence de plus qui sera satisfaite..... Pierre
Toscane, plafond bas..
San Gimignano, le lendemain, par temps clair