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  • Orio litta

    P1030612.JPGOrio Litta , dimanche 9 septembre.

    Si vous cherchez cette petite bourgade, elle se trouve, sur rive gauche du Po  à 25 au NE de Piacenza.

    En raison du dimanche ce n'était pas possible d'avoir le petit déjeuner avant 8 h, ce qui signifie un départ vers 8h25 , au plus tôt. Mais bon, c'est dimanche et l'étape était indiquée comme plutôt courte.

    Nous quittons notre nouvel ami, qui termine tranquillement son thé . Les plaines alluviales du Po finissent par être un peu monotones . Aujourd'hui , le maïs a remplacé le riz, les plantations de peupliers sont toujours aussi nombreuses, et les petits villages sont bien calmes le dimanche. En arrivant à proximité d'Orio Litta, j'ai vu que cette bourgade dépendait de Lodi. Il me semble que s'est le lieu d'une bataille de Bonaparte qui débouchera sur le traité de Campo-Formio. Vous citant cela de mémoire , pour ceux à qui cela réveille de vieux souvenirs, il est préférable de vérifier dans un dictionnaire.

    Et malgré ce rappel historique,  les villes touristiques sont peu nombreuses, donc P1030613.JPGl'hébergement est l' occasion de rencontrer de situations originales. Aujourd'hui nous sommes accueillis dans une ancienne grange bénédictine , bien évidement restructurée, où quatre lits sont à la disposition des pèlerins pour une somme modique , douches et toilettes comprises.. Un petit troquet de village assurant la partie restauration.

    Nous arrivons un peu fatigués car le soleil brille toujours avec ardeur et constance. Et notre ami Jean Paul, qui soit disant ne faisait plus que de courtes étapes et encore, en prenant son temps, nous accueille ,  déjà douché et changé. Petit mystère. En fait , non. Il a pris la route nationale en début de matinée, à un moment où notre itinéraire nous faisait faire un grand détour . En partant diner, nous faisons un petit tour dans le village. Comme nous échangeons nos remarques architecturales avec Evelyne, un consommateur assis du bon coté du mur (à l'ombre) remarque que nous parlons français, nous demande si nous sommes français et insiste pour que nous prenions un verre avec lui. Il s'avère qu'il s'agit d'un marocain qui a déjà travaillé en France. Nous discutons 30 minutes avec lui, mais nous sommes attendu par Jean Paul dans un autre établissement " La Vecchia Osterria sulla via Francigena"

    L'accueil y est particulièrement aimable, les prix des plus attractifs et ils sont équipés d'Internet depuis 8 jours, mais pas de  WIFI !  Et ils possèdent un tampon particulier pour marquer votre passage. Pierre


    Deux vues du chateau de Chignolo Po

  • Belgoioso

    P1030605.JPGBelogioioso, samedi 8 septembre

    Notre (mes) aventure de la veille ayant été plus que compensée par l'accueil de notre hôtelier et de toute sa famille, puisqu'après le diner nous avons été invités à prendre la grappa avec le patron et à tenir une conversation en italo-français avec sa mère et sa femme.

    A cette occasion, il nous explique que cette année le riz ne sera pas beau. En effet il a fait beau trop longtemps sans pluie et que le grain au lieu d'être bien rond est tout maigrelet, sans amidon et donc le risotto de l'année à venir sera moins savoureux .

      Mais comme il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, à 7 heures nous sommes en route. Évidemment nous ne sommes plus à 25 kms de Pavie , mais à 17.nous projetons donc notre horizon plus loin. Vers 8h30 , nous nous arrêtons dans un petit village pour sacrifier à la tradition du café. Ici le café local est servi extrêmement serré et pour avoir quelque chose de buvable par  nos gosiers , il faut commander un "americano".  Alors le café de "base" est servi avec un petit pot d'eau chaude destinèe à allonger le cP1030609.JPGafé italien. Et pour la première fois, un cabaretier nous a refusé ce crime de lèse café!

    Nous arrivons à Pavie vers les 10h30, passons sur ce pont incroyable, puisque couvert comme le Ponte Vecchio de Florence, mais là, ce pont , relativement récent , reconstruit en 1951, est ouvert à la circulation automobile ( hors camion)

    Nous allons à la cathédrale , pas moyen de trouver une porte par laquelle entrer!! Nous flânons dans les rues de cette ville universitaire, prenons un verre , puis un repas rapide, entrons dans une église à l'architecture rare, où en pratique tout est sous le dôme . Très peu d'espace pour les fidèles .

    Belogioioso est 16,5 kms, il faut repartir, non sans s'être assuré de notre hébergement , le samedi et le dimanche, c'est une précaution qu'il vaut mieux prendre. nous arrivons sans encontre à 16h30, mais je n'avais pas noté que l 'hôtel ne re-ouvrait qu'à 18h, et nous attendons sagement sur un banc en face l 'établissement .

    La vie en général et le chemin en particulier sont plein de rencontres inattendues. J'avais pensé avoir terminé ce compte rendu, lorsque nous sommes descendus diner. A peine sommes nous assis , un P1030610.JPGautre client s'installe et l' hôtelier qui   parle très bien le français se charge de dire que nous faisons aussi la Francigena . Jean Paul  se joint donc à nous pour diner. Nous passons une très agréable soirée à échanger nos impressions et nos expériences . Il est parti en avril, mais a été victime du spleen de la troisième semaine  ( c'était sa première grande randonnée ) ainsi que de fortes douleurs lombaires. Et comme à ce moment là, il traversait sa région , il décida de suspendre l'expérience , le temps de se reconstruire. Chose faite, il est reparti de Besançon .

    Note à l'attention de Monique et Jean -Pierre: nous avons ainsi retrouvé le pèlerin en si mauvais état que vous nous aviez décrit et nous avons , en choeur, chanté vos louanges.... Pierre.


    Le pont couvert de Pavie

    Cette eglise si particulière (dont malheureusement je n'ai pas noté le nom..)

    Nous n'avons pas l'habitude de voir les olives dans cette présentation

  • Gropello

    Gropello Cairoli, vendredi 7 septembre .

    Notre ambition est d'arriver à Pavie, demain à une heure raisonnable et comme il y a 70 kms à parcourir depuis Vercelli, nous décidons de faire 40 aujourd'hui pour n'avoir que 30 demain.

    Nous profitons du fait que l'hôtelier n'envisage pas une seconde de se lever à une heure de pèlerin, pour partir plus tôt que d'habitude. et à 6h30 nous sommes en marche, vers un café ouvert , ce que nous trouvons très facilement .

      Puis , d'un pas allègre , nous engageons cette belle étape . Nous poursuivons dans les rizières où nous dérangeons des colonies de grues blanches , des hérons et quelques ibis, tous en attente d'un festin de batraciens. Mais pour nous , ravitaillement à Robbio, vers 10h30 et arrivons à Mortara à 14h aprés 29 kms.

    Nous avons décidé de faire étape à Tromello, où nous aurons atteint nos quarante kms. Mais comme les ressources en matière d'hébergement sont limitées , une chambre d'hotes et la salle paroissiale qui peut aP1030598.JPG

    cceuillir trois personnes, nous préférons appeler avant de nous engager dans cette dernière partie. Pas de chance, c'est complet pour les deux. L'agglomération suivante est trop loin pour que nous puissions envisager d'y aller à pied...

    Parfois il faut prendre les décisions qui s'impose. Constatant que notre route actuelle suit le tortillard qui va à Pavie, nous appe

    lons à Gropello pour savoir s'ils peuvent nous recevoir et la réponse étant positive, nous prenons le train pour terminer ce qui aurait du être une grande étape à pied.. En fait de train, il s'agit d'un wagon unique sur une voie unique, pour un voyage unique.

    Il ne nous reste plus qu'a trouver l'hôtel Italia. Et là mes amis, un hôtel comme en rêve les grands marcheurs.Sitôt arrivés le patron nous demande si nous voulons de l'eau plate ou gazeuse et nous en sert deux grands verres. Puis dans la foulée , il nous dit de donner sans tarder nos affaires sales pour que son frère aille les laver. Il parle un français tout à fait opérationnel et ne sait que faire pour nous satisfaire.Et son prix sera ridicule (74 €) pour la nuit, les repas et deux bières .Sa seule exigence est que nous lui envoyons une carte postale à notre retour. Il conserve pieusement au dessus de son bar l'envoi d'une carte de voyageurs passés avant nous, il y deux ans, et ces gens s'appelaient .....Beaumont !!!! Une adresse à utiliser par ceux qui passeront à Gropello. Pierre



    une belle compagnie