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En avant , toute - Page 113

  • Coculi

    Coculi

    Nous partons de bon matin et le petit port de Cruzinha de Garça est bien calme. Certains touristes préfèrent partir de ce point pour longer la côte, mais ils ne sont pas encore arrivés.
    Pour notre part , nous regagnons l'intérieur et prenons la route de Cha de Ingreja. C'est une petite bourgade aux maisons proprettes et peintes de frais, aux jardins verdoyants. La vraie carte postale..

    Nous nous y arrêtons un instant pour acquérir une bouteille d'eau, afin de compléter notre réserve.

    Nous reprenons notre marche et optons pour le chemin plutôt que la route, même peu fréquentée.
    C'est un très beau et large chemin , mais dont parfois la pente dépasse les 20% et nous oblige à de fréquents arrêts pour boire ou simplement reprendre notre souffle. Pourtant ce chemin ne culmine qu'à guère plus de 500 mètres !!!

    En cours de route nous croisons une équipe de la FAIMA en pleine action d'entretien de la chaussée. Ce programme existe depuis l’indépendance du pays et a une vocation sociale. La communauté internationale , à travers différents organismes , distribue différentes aides, notamment alimentaires, au pays. Le gouvernement, quelque soit son bord politique, récupère ces aides et au lieu de les distribuer, les vends à la population. Avec cet argent récolté, il peut financer les programmes du type FAIMA. Il semble que l'on puisse retourner le dicton , toute peine mérite salaire en tout salaire mérite une peine (un effort). Vision intéressante dans le cadre du débat qui agitait (faiblement ) notre beau pays au moment où nous partions, à propos d'une éventuelle contrepartie travail au RSA.

    Après le franchissement du col, il y a généralement une descente, c'est aussi le cas , ici.

    Ceci nous amène, dans la vallée, à l'hôtel Pedracin. Et il faut dire que nous aimons parfois les contrastes. Hier , hôtel avec sanitaires communs à plusieurs chambres, ici petits bungalows dans les jardins, à l'ombre des bananiers et autres arbres, piscine et terrasse sur la vallée.La fashion-rando comme nous l'avons lu,il y a peu.

    Après avoir déposé nos sacs, et nous être rafraîchis , nous faisons un petit tour dans le coin. Ceci nous amène à croiser un petit groupe de jeunes français (2g2f) qui cherchaient à rallier la mer par une petite sente, qui figurait bien sur ma carte, mais à l'état d'un trait des plus fins et en outre en pointillé par endroit. Nous échangeons, nous plaisantons et nous les accompagnons jusqu'au début de ce sentier, qui se trouvait bien à trois kilomètres de l'endroit où nous les avons rencontrés.
    Après avoir interrogé à plusieurs reprises des locaux, nous arrivons à l'endroit en question. Nous les encourageons et les saluons.
    Nous poursuivons notre propre chemin pendant encore quelques centaines de mètres et faisons demi tour. Quelques minutes plus tard, nous les croisons de nouveau. Les cap-verdiens placés au début de leur chemin, leur ont indiqué que ce chemin était difficile (les pointillés) et que leur équipement n'était pas très adapté. Parents, rassurez vous, il y a encore des enfants raisonnables.


    Pierre

  • Nouvelles

    Tout va bien , sauf la tablette qui est HS.

    Je prends des notes pour completer nos aventures a partir d.un clavier azerty.....

    A bientot
    Pierre

  • Cuzinha

    Cruzinha da Garça 

    Je vous laisse le soin de tenter une traduction.....

    La dernière nuit fut difficile pour Evelyne sa cachapa de la veille ne passant pas et  ce matin l'étape prévue paraissait problématique , l'ennui c'est que celle ci ne pouvait être  fractionnée .

    Apres avoir solutionné un petit problème d'espèces une fois la seule banque existant à Ponta do Sol ouverte, nous entreprîmes la route.

    Le première partie nous était , un peu, familière , l'ayant déjà arpentée hier. Et dès que quelque chose est connue , le temps semble diffèrent. Nous eûmes donc l'impression d'arriver à Fontainhas extrêmement rapidement. Puis nous attaquîmes la partie inconnue ( de nous) .
    Le décor est le suivant : globalement un a-pic de 400 m et un chemin qui se situe entre 10 m pour passer une ribeira où à deux reprises des hameaux se sont accrochés et une hauteur d'une centaine de mètres pour cheminer entre deux ribeiras. Le chemin fait rarement moins d'un mètre de large , possède un parapet de pierres sèches , et les portions plates sont rares.
    Il arrive même parfois que nous ayons une légère voute au-dessus de nos têtes .
     La distance est difficile à évaluer , je pense qu'en 4h45  et compte tenu du relief, du vent omniprésent , parfois du soleil ou au contraire d'un léger crachin tout à fait intermittent , nous avons parcouru une quinzaine de kilomètres . 
    Ceci dit ce parcours est sollicitant au point de vue physique , mais également du point de vue psychologique .  En effet ce chemin est une construction humaine, avec parfois des murs de trois à cinq mètres soutenant le chemin, mais coté paroi, c'est la chute de blocs que l'on trouve régulièrement sur sa route, qui peut être vu comme souciant . Sont ils tombés hier? En décembre , lors des dernières pluies un peu sérieuses ? Le ressac permanent , au delà du bruit, peut il apporter une petite vibration qui favoriserait la chute d'une ou plusieurs pierres? 
    Une fois évacués ces soucis, les roches offrent vraiment des spectacles fabuleux à la fois dans les couleurs et dans les formes. Des plissements, des jaillissements de rouges variés, de noirs, de textures infinies sont un émerveillement. L'erosion joue également son rôle dans le façonnement du paysage. Dans un passage, une véritable dentelle était au dessus de nos têtes . 
    Nous avons eu la chance de tombés sur des pieds de coton, peut on s'autoriser à parler de cotoneraie ?,je ne sais pas. Là où nous en vîmes le plus c'est aux abords d'un hameau déserté , d'où j'en déduit que les pieds trouvés autour de ces maisons , faisaient l'affaire des mères de famille pour un tissage des plus artisanaux , mais néanmoins indispensables.

    Nous finîmes par arriver à Cruzinhas da Garça, où un modeste hôtel pouvait nous offrir, moyennant une  contribution très raisonnable, le gite et le couvert. 


    Pierre