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En avant , toute - Page 134

  • Artieda

    Artieda

    Pour le jour de mon anniversaire, nous nous sommes offerts une belle randonnée de plus de quarante deux  kms.
    Sachant que la soirée se passerait un peu au milieu de nulle part, nous avions pris les devants hier soir sur le plan alimentaire.

    Nous descendons la vallée du Rio Aragon . Dans la partie que nous avons parcourue aujourd'hui , nous étions dans une plaine alluviale de quelques kms de large, elle même entaillée par le lit du fleuve, qui nous sert parfois de zone de progression.
    Il a fait un temps extraordinaire,et si nous voyons au nord des nuages, ils semblent interdits de séjour par les Ibères.
    Nous avons croisé quelques bourgs, mais souvent et prudemment , ils sont perchés sur les reliefs , ce qui fait que nous les avons croisés, mais de loin.

    Le chemin est très souvent large et globalement rectiligne pour autant que la topographie le permette, ce qui fait que lorsque vous visez un point, vous y arrivez assez rapidement.
    A Artedia, pas d'hôtel , mais une alberge qui fait restaurant. En pratique une salle de bains pour plusieurs chambres , elles même occupées par quatre personnes. Dans ce type de situation , il est préférable d'avoir fait son service militaire ou de fréquenter assidûment les refuges de montagne. La pèlerine n'ayant aucune de ces expériences , ça coince un peu!..
    Pour le moment je sais que le troisième occupant est un jeune américain de New York qui a démarré son périple à Arles et à l'intention de rejoindre Santiago.
    Le village étant situé, comme beaucoup d'autres , sur une éminence, nous avons sur la vallée un point de vue extraordinaire.

    Pierre

    Ps: Si l'accueil dans cette "alberge " est bon, l'équipement est faible et l'attention portée aux pèlerins décline très vite. Si l'on peut, à éviter .

  • Jaca

    Jaca

    Jaca étant la seule ville un peu importante de notre parcours espagnol, nous avions décidé d'y consacrer un peu de temps. Et il faut bien reconnaitre par ailleurs qu'aucune halte ne se présentait au dela à moins de dix kms.

    Nous arrivons donc vers 12h30 et allons voir l'office du tourisme pour voir si un hôtel pouvait se trouver à la sortie de Jaca, ce qui nous aurait épargner mille ou mille cinq cents mètres demain. Oui ce type d'établissement existait, mais c'était un quatre étoiles . Nous restons en ville!
    Apres avoir déposé nos affaires à l'hôtel finalement retenu, nous partons déjeuner . Il est pas loin de 13h30.
    Ceci fait , nous pensions jouer les touristes en allant à la cathédrale , puis voir la forteresse de Jaca , construite par Tiburce Spanochi un copier coller du travail de Vauban, mais fait cent ans plus tôt!! Mais ces deux éléments les plus trouristiques fonctionnent naturellement au rythme espagnol auquel nous ne sommes pas encore raccord. Nous ferons un tour vers 18/19h
    En chemin faisant ce matin , je vous ai trouvé une plante/fleur magnifique, la difficulté est que je ne la connais pas et je vais donc vous la décrire (très imparfaitement) 
    La plante mesure fleur comprise , une trentaine de centimètres . Les feuilles sont groupées au pied sont fines et étroites, d'un vert soutenu et mesurent de huit à dix centimètres . La fleur est jaune et les 4? pétales forment une sorte de petit globe ajouré et suspendu au sommet de la tige. Se dégage de cette sphère un pistil d'un rouge écarlate . Cette forme et ses couleurs font immanquablement penser à une lanterne chinoise.

    Nous avons suivi le cours tumultueux du Rio Aragon dont le chemin suit globalemet la pente, et sommes arrivés sans encombre en ville.

    Nous revenons d'un tour en ville où nous sommes retournés voir la Cathédrale . Si les base en sont du XI eme siècle , elle a été revue à l'époque baroque et les ors , si appréciés ici , lui retirent , de mon point de vue, beaucoup de sa rigueur . En revanche nous sommes allés voir le musée diocésain où ont été rassemblé des oeuvres d'art religieux de la région et tout particulièrement on y a regroupé des fresques du XI et XII siècle qui se dégradaient lentement dans de petites églises ou chapelles de la région. Le résultat est stupéfiant du fait de la beauté intrinsèque de ces oeuvres , mais aussi par le travail de mise en scène qui va jusqu'à reconstituer une chapelle dans le cas où l'étendue du transfert le justifie.

  • Canfran Estacion ( Espagne )

    Canfran Estacion. ( Espagne)

    En nous levant ce matin , ce ne fut pas une surprise de voir la pluie tomber. J'avais entendu la gouttière glouglouter quand j'ai commencé à ouvrir un oeil.

    Nous partons donc avec la cape sur le dos et compte tenu du temps , nous décidons de rester sur la route. Sur le plan administratif c'est une nationale, dans la réalité, et dans la mesure où elle est temporairement interdite aux poids lourds en raison d'un affaissement, le trafic est des plus réduits.

    Le bitume ce n'est pas forcement  très drôle , mais pas de problème de gué infranchissable ou de bourbier . 
    Nous progressons gentiment et nous atteignons ainsi Borce. Le barman de l'hôtel nous avait conseillé de nous arrêter à l'épicerie bar et autres activités utiles au village.
    Ce bourg   a conservé ses maisons typiques et il a été fait un effort particulier de restauration car c'est une halte jacquaire historique. Dans l'hospitalet très bien restauré a été installé une présentation de l'histoire du chemin et du village. Pour couronner le tout une statue moderne représentant de façon très stylisé le Christ et les apôtres illumine cette pièce. 

    Nous continuons sur la route et piqueniquons vite fait car, si la pluie s'est arrêtée , il ne fait pas bien chaud. Nous montons et les nuages nous privent d'un soleil qui réchauffe un peu lorsqu'il brille.

    Vers 14 heures , nous atteignons le sommet du col du Somport ( 1640 m)  et les massifs alentours sont couverts de neige. Lorsque la douane et les services de police existaient à la frontière quelques commerces vivaient de cette ligne. Maintenant que plus personne ne prend le temps de s'arrêter, la plus part des immeubles semblent vides d'autant plus que la saison de ski est bien évidement terminée .
    Nous entamons la descente vers Canfran Estacion. Ceux qui comprenne un peu l'espagnol auront compris que cela signifie la Station ( de chemin de fer) de Canfran.
    Hier je vous ai dit que le fond de la vallée était , en partie occupée par une ligne de train désaffectée . Canfran Estacion est la dernière gare , coté espagnol de cette aventure. Jusqu'en 1977 une ligne joignait l'Espagne  et la France par ce col, le train empruntant un tunnel à partir de Canfran  ( 1040 m). Un éboulement à mis fin à cette ligne. Pour des raisons obscures pour moi, il avait été construit ici une gare géante, la seconde plus grande gare d'Europe. Le bâtiment superbe existe toujours et est même visitable. A ce que j'ai vu il a la longueur d'un train 
     La région d'Aragon partage le délire ,avec Midi Pyrénées, de rouvrir cette ligne . Cinquante voyageurs par jour lors des derniers temps d'exploitation. Parmi tous les problèmes que cela soulève , un est particulièrement intéressant . Un laboratoire scientifique  a été installé dans le tunnel sous le Somport.

    Le spectacle de Canfran est assez déprimant car l'immobilier est surdimensionné et  beaucoup de biens , y compris des commerces sont à vendre et semblent avoir beaucoup de mal à trouver preneur.

    Pour clore, je rajoute à l'herbier des hellébores qui sont très nombreuses.

    Pierre.

    Hello, 
    Comme le pèlerin vous l'a expliqué aujourd'hui c'est bitume et ça monte, monte. De bon matin le trafic est très réduit excepté les processions de limaces gloutonnes. Luisantes et euphoriques elles se laissent glisser sur le sol humide vers la verdure aussi tendre qu'un tournedos. 
    je pense qu'il pleut plus ici qu'en Bretagne !!!!!
    Encore une belle étape ce jour !
    Evelyne