Anoye
Cela nous fait bizarre , mais il convient de prononcer le nom de ce village commecelui de la capitale du Vietnam "Hanoï".
Je vous avais laissé hier soir en attente d'une pluie que j'avais qualifiee de,bienfaitrice. Mais alors qu'elle était bienvenue pour quelques gouttes, elle n'a pas cessé de la nuit et une grande partie de cette journée .
Cela a plusieurs conséquences peu favorables pour nous. Tout d'abord les chemins sont gras voire encombrés de larges flaques, les chemins dit herbus nous mouillent copieusement les pieds ou les mollets et les sentiers en pentes deviennent trés glissants, nous obligeant à progresser avec prudence et donc lentement. Parmi les conséquences secondaires , plus possible de poser son sac à terre, même pour pique-niquer.
Le chemin nous fait traverser plusieurs cours d'eau gonflés par les pluies en cours. Si pour les véhicules, le passage se fait à gué, pour les piétons des passerelles ont été aménagées . Cela s'est fait avec les poteaux électriques reformés, groupés par deux ou trois et jetés en travers du ruisseau ou de la rivière . C'est efficace et peu couteux.
Si depuis le début de l'après midi de petites éclaircies se présentent timidement , elles sont balayées par de nouveaux grains.
Les cerises elles -meme qui pourtant nous suppliaient de les emmener pour voir du pays, ne parvenaient pas à nous faire lever la tête .
Nous progressons neanmoins et en quelques heures de marche entre hier et aujourd'hui, nous sommes passés du Gers aux Hautes Pyrénées puis dans les Pyrénées Atlantiques.
Nous sommes attendus à la Collinette, où nous sommes très bien reçus.
En lisant le livre d'or, nous comprenons que le repas serait tout à fait à la hauteur. Et il le fut. Ce fut l'occasion de gouter , comme apéritif un " Pacherenc " vendanges tardives, je crois que vous devriez essayer.
Apres n'importe quelle journée de marche le repas est un moment important, mais après un rinçage en bonne et due forme pendant une journée complète , un diner quasi gastronomique vous donne la "pêche " pour le lendemain
En bref, une nouvelle adresse à retenir.
Pierre
En avant , toute - Page 136
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Anoye
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Auriebat
Auriebat
C'est le passage à Marciac qui reste le point marquant de la journée .
C'est un petit bourg que rien ne distingue particulièrement des autres de la région , si ce n'est que c'est le premier où nous trouvons des arènes . Je fais bien évidemment exception de celles de Nîmes qui n'est pas tout à fait de la même époque .
Mais la véritable différence d'avec les autres villages deFrance et de Navarre c'est qu'à Marciac est organisé chaque année un festival de jazz réputé qui attire une foule nombreuse , si nombreuse que les pèlerins randonneurs ne trouvent plus à se loger dans la région durant la première quinzaine d'août .
Notre périple se déroule sur une sorte de plateau strié de vallées plus ou moins larges. Cela ne fait pas des dénivellés trés importants, mais répétitifs .
Nous terminons notre randonnées sous la menace d'un orage, mais celui ci à la courtoisie de patienter que nous soyons arrivés à bon port pour déverser sa pluie bienfaitrice .
Nous sommes accueillis par M et Mme Hurgues qui nous reçoivent chaleureusement . -
Montesquiou
Montesquiou
Nous poursuivons notre traversée du département du Gers et croisons de charmants petits villages.
Le premier d'entre eux s'appelle Barran et c'est le plus dynamique. Il,est aidé en cela par des éléments historiques et architecturaux remarquables.
Tout d'abord vous pénétrez dans la petite cité en franchissant une enceinte , aux pieds de laquelle se trouve des douves. Puis à l'intérieur un alignement de maisons globalement en bon état le long de la rue principale. Celle ci vous conduit vers la place du marché, bordée de maisons à arcades , ses petites halles couvertes tronant au milieu.
Enfin ,et visible de loin l'église de Barran. Celle ci a la particularité d'avoir un clocher élicoïdal, on peut dire aussi tors. Et d'ailleurs cette fantaisie a conduit les municipalités disposant d'un tel clocher, a se regrouper dans une association européenne !!
Plus,loin ,nous passons à L'Isle de Noé. J'aurais aimé vous donner l'originel de ce nom surprenant, mais pour le moment, j'ignore cette information.
L'Isle provient surreme,t du fait qu'une grande partie de la cité est construite entre deux bras de la Baïse, rivière locale.
Notre dernier village de la journée se nomme Monstesquiou. Le seul commerce ouvert au moment de notre passage était le pharmacien. Ici l'alimentation ne travaille pas le samedi après midi, le café non plus, semble t-il
Les abords immédiats du village semblent être dédies aux cousinades de canards et oies.
Nous sommes hébergés à la "ferme des grisettes", terme qui, ici, qualifie une oie grise.
Nous retrouvons un couple de japonais que nous avions vu , assis sur le parapet d'un pont , une heure auparavant.
Comme ce gite reçoit des touristes classiques, nous formions une belle tablée de dix personnes. Et le maitre et la maitresse de maison ne faisant pas les choses à moitié , je ne résiste pas au plaisir de vous narrer le contenu du diner.
Tout d'abord , il nous fut servi des toasts de foie gras accompagnés de floc ( équivalent du pineau des Charentes , mais l'armagnac remplace le cognac.
Puis salade de gésiers confits, magrets d'oie accompagnée d'une tarte aux oignons, puis clafoutis, le tout accompagné de vin de la région. Nous avons conclu, car il faut bien conclure par un armagnac.
Je peux vous affirmer que l'ambiance était plus que chaleureuse , y compris pour les sujets de l'empire du soleil levant.
Bien sur une adresse recommandée !!
Pierre