Bac Ha et Cao lai
Après une nuit fort agréable dans notre maison en bois, nous nous levons de bon matin car , si nous étions restés jusqu'à aujourd'hui , c'était avec comme objectif d'assister au marché hebdomadaire .
Celui est réputé , car il convie , outre les commerçants vietnamiens, les cultivateurs M'hongs, ou plutôt leur femme à venir vendre leurs petites productions.Herbes, salades, choux et pousses de bambous sont les principales denrées alimentaires vendues sur ce marché. Les hommes se trouvant plus du coté des animaux.
Au cours de notre randonnée d'hier , nous avons vu , ce qu'était, ici, une pousse de bambou et comment cela se récoltait. J'imaginais quelque chose de la taille et la forme d'une grosse asperge. Si l'idée peut etre conservée , il faut changer de dimension et imaginer la taille une bouteille de vin. Et cette pousse se récolte alors qu'elle encore sous terre.
Outre les herbes et les racines, on peut trouver sur ce marché plein d'autres choses, des choses pour les touristes, tirées des costumes traditionnelles des femmes de la région, mais c'est le marché des animaux vivants qui nous ait le moins familier. Donc nous aurions pu vous ramener des chiots, des oiseaux, avec de trés belles cages, des volailles, des chevaux et vraiment pour vous faire plaisir des buffles ou au choix des cochons noirs.
Les femmes sont descendues de leurs montagnes et s'il elles viennent vendre , elle viennent aussi acheter. Et donc elles déambulent dans les allées et les travées. Et avec leur costume traditionnel trés coloré, on ne peut pas ne pas les voir. Et ces costumes ne sont pas des tenues de gala, nous les avons également vus portés dans les champs ou dans la cour de la ferme.
Apres trois heures de spectacle, pour nous, mais de travail pour eux, de photos innombrables , nous commencâmes à nous préoccuper de rejoindre Lao Cai où devons prendre le train de nuit pour Hanoï.
Pierre
En avant , toute - Page 151
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Bac Ha et Lao Cai
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Bac Ha 4
Bac Ha 4
Voici venu le temps de notre troisième randonnée et l'hôtelier nous avait demandé si nous acceptions que deux personnes se joignent à nous. Nous avions accepté. Et donc à 8h15 c'est un groupe de quatre personnes plus un guide qui s'élance à l'assaut des collines de la régions .
Ces forces supplémentaires se composaient de deux jeunes femmes, qui semblaient avoir déjà vu pas mal d'endroit.
En leur compagnie , nous avons grimpé plusieurs petits cols, visité des hameaux M'Hongs et déjeuné dans une de ces maisons.
Notre hôtelier nous avait informé qu'il ne pouvait nous héberger le samedi soir en raison de l'arrivée de groupe qui avaient réservé de longue date.Mais il nous avait trouvé un logement alternatif.
Apres la randonnée, nous passons prendre un de nos deux sacs et partons vers ce qui nous a été réservé. Comme nous ne savions pas où cela se trouvait, à chaque pas nous nous posions la question de savoir si cela allait être celle belle maison ou cette masure sordide!
Et nous arrivons enfin et nous découvrons , ce qui s'appelle ici un "homestay" ce qui en français peut se traduite par maison d'accueil .
Celle ci est construite tout à fait dans le style rural de la région, en bois, avec un étage, où nous sommes. La couverture est faite d'une fibre naturelle, du genre feuille de mais.
A l'étage se trouve une grande salle de 15 m sur 8 m . Elle est divisée en 13 cellules de 4m2 et fermées par un rideau. Au sol un matelas style "tatami".
Les autres occupants sont français , japonais et vietnamiens.
Pour le diner nous convions le couple de français avec lequel nous cohabitons à se joindre à notre table, ce qui permet d'échanger impressions et informations.
Cette maison est tenu par un jeune homme qui parle plusieurs langues, et nous avons pu constaté qu'il pratiquait un français très correct et un anglais qui ne l'était pas moins, et il nous a avoué que ses parents n'ayant pas eu les moyens de l'envoyer à l'école , secondaire, il avait appris en fréquentant les touristes . -
Bac Ha 3
Bac Ha 3
Les jours se suivent , mais heureusement ne se ressemblent pas.
Comme convenu, Khac Minh, notre guide est venu nous chercher à huit heures.
Comme il avait une obligation, dont nous reparlerons plus tard, il nous a fait faire le tour de la ville , pour ne pas s'éloigner .
Nous avons été voir une belle villa qu'un entrepreneur travaillant à Hanoi, s'est fait construire ici. En finaud qu'il est , c'était une façon de dire, voyez mon beau pays et ses idéaux proclamés..
Apres cette petite démonstration , nous sommes aller voir les ruine d'un fort français . Malgré mes recherches, je ne suis pas en mesure de vous donner la date de sa dernière occupation, mais sur sa fonction et compte tenu de sa position, on peut raisonnablement penser qu'il avait une double fonction, tenir le nord du Vietnam , mais également surveiller d'éventuelles incursions en provenance de Chine ( militaires et contrebande)
Son état de ruine avancée ne peut plus donner une idée de sa dimension qui devait néanmoins être modeste. Cela fait tout de suite penser à l'histoire de G.Drogo, le jeune officier du "Desert des tartares" , un sous lieutenant , secondé par un sous officier à la tête d'une petite escouade d' indigènes .
Trêve de mélancolie , nous dirigeons nos pas vers la pagode de Bac Ha. Tout un petit monde s'affaire à astiquer les dorures et passer le balais. Cette pagode est composée de plusieurs. " chapelles" dédiées à différentes divinités, dont une à Ho Chi Minh.!!
Nous quittons cet endroit et après quelques détours , nous retrouvons au domicile de notre guide. Car voici venu le temps de son second métier .
Il occupe une activité que j'ai un peu de mal à qualifier, car je ne sais pas si il existe l'équivalent dans notre culture. Voici de quoi il s'agit.
Apres donc s'être mis sur son trente et un, nous dirigeons vers un bel hôtel de la ville où va se dérouler une cérémonie de mariage. Son rôle , qui a duré environ une heure, à consisté à tenir le micro , à parler sans arrêt et à inviter les proches des mariés à monter sur scène pour se faire photographier avec le jeune couple. Cela à pris quarante cinq minutes . Puis les personnes qui ont offert des cadeaux, sont montées sur scène, toujours en présence des mariés, le paquet orné d' une grosse étiquette tourné vers le photographe.
Pour notre ami le guide, de nombreux avantages à cette situation: pour le mariage, il est rémunéré , pour les touristes, il les a emmené voir quelque chose de privé, et enfin pour lui ,cela le met en relation avec un nombre incroyable de gens, qu'il nous présente ensuite au cours des randonnées . C'est malin.
Mais vers 11 heures nous repartons vers un autre village H'mongs Fleurs sensiblement plus pauvre que ce que nous avons vu hier.
Sur la route des travaux de génie civil, à savoir la création, probablement à partir d'un sentier, d'une route . Pour cela il faut disposer d'une quantité importante de pierres et comme le transport coute cher, l'extraction se fait le long du chemin. Certes avec des moyens rudimentaires, mais cela se fait.
La route est interdite à la circulation pendant un certain temps chaque jour et il est alors
procédé à un tir de mine. Cela fractionne les roches, qui sont mise dans une broyeuse pour obtenir le diamètre souhaité. En complément des hommes cassent à la masse, des blocs trop gros pour la concasseuse. Je n'ai observé aucun surveillant, donc je ne peux pas dire qu'il s'agisse de prisonniers, mais cela laisse néanmoins songeur.
L'heure du déjeuner arrive et cette halte est prévue chez un horticulteur spécialisé en orchidées . Comme la télévision était allumée , j'ai assisté pendant de longues minutes au journal télévisé économique de la mi journée et aux commentaires sur les évolutions des bourses , y compris celle du Vietnam. Les temps changent....
Nous revenons vers Bac Ha et notre guide se dirige vers l'endroit où travaille son épouse . Elle exerce dans une crèche . Nous la saluons, et restons quelques minutes. C'est le seul endroit de la journée où l'on ne nous pas offert plusieurs thés
Nous en avons même pris plusieurs chez le menuisier. Et là, seul les convenances nous ont fait le boire. Et si nous sortons indemne de cet épisode , nous pourrons nettoyer les trottoirs avec notre langue.
Pierre