Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 152

  • Bac Ha 2

    Bac Ha 2


    Il convient de dire tout de suite que Bac Ha est un gros bourg rural , d'une région de moyenne montagne et qu'il commence à attirer des touristes, pas pour lui même , mais pour les randonnées possibles dans la région. 
    Nous sommes à la fin de la saison sèche et les sols sont couverts de poussière . Les constructions sont particulièrement dépourvues d'interet , et les bouchères proposent leurs viandes sur des étals directement sur le trottoir , rendant ainsi le pannage inutile, la poussière y pourvoyant.
    On s'est un peu demandé hier soir pourquoi on était venu s'échouer dans ce patelin. Et surtout pour quatre jours!!!

    Mais bon, les guides vantaient les randonnées du coin. Attendons avant de déprimer totalement.
    Ce matin , notre guide , Khac Minh, se prèsente à l'heure convenue. C'était déjà un bon point. Et la randonnée nous a fait découvrir plus de choses que nous pouvions l'espérer .

    Le thème de la jounée était d'aller visiter un village des H'mong Fleurs. C'est une des ethnies  de la région  qui ont été bousculée par les vietnamiens, qui avaient besoin de l'espace. Les H'mongs ( libres)  Fleurs , et bien d'autres ethnies, ont donc été cantonnés dans des espaces beaucoup moins favorables, mais le vainqueur s'impose au vaincu. Les français avaient beaucoup joué avec ces antagonismes , pour trouver des troupes supplétives .
    Nous quittons le bourg et commençons à monter dans les collines. Au bout de quarante cinq minutes, nous faisons une premiere halte dans une école . Bien que les élèves soient dans leur classe, un groupe d'adultes est en train de boire le thé, activité encore plus banale ici que de prendre un café dans le Nord, de la France.
    A notre arrivée quelques femmes s'éclipsent , mais cinq personnes restent, toutes vietnamiennes . Et on nous offre aussi du thé. Malheureusement, ces personnes parmi les plus éduquées du coin , ne parle pas anglais et c'est par le truchement  de notre guide que se noue un début de conversation. Trés vite une femme remarque, la montre Swatch d'Evelyne et s'intéresse au prix. Evelyne lui tend l'objet de sa convoitise. Elle la met à son poignet et s'étonne que les minutes ne soient pas indiquées . Je fais alors circuler la mienne et elle semble taper dans l'oeil de celui que je crois etre le directeur. Il m'indique, en souriant qu 'il va la garder. Je lui réponds alors que ce n'est pas un problème et qu'en échange j'emporte un gros tambour qui sert à marquer la fin de l'école. Il se récrie pour me signifier qu 'il ne veut pas de ce marché. Éclat de rire général. Ne voulant pas abuser de leur inactivité, nous prenons congé.
    Nous poursuivons notre ascension et arrivons devant un bâtiment présenté comme une école, mais qui s'apparenterait plutôt, à un centre social.  Et bien que nous fussions que le 6 mars, il avait été decidè en haut lieu que la journée de la femme serait aujourd'hui.
    Et là , nous avons assisté à la plus pitoyable commémoration que nous ayons vue.
    Nous sommes à plus de 1000 m d'altitude, c'est déjà la campagne et l'habitat est trés dispersé. Donc devant le bâtiment deux ,trois masures en torchis, sol en terre battue, cochon batifolant dans l'enclos et les poules en liberté. 
    A l'intérieur du bâtiment , une salle remplie de 25 personnes dont une grosse moitié de femmes H'mong Fleurs. Elles sont ainsi nommées car le costume traditionnel, porté tous les jours encore aujourd'hui, est fait de tissage multicolore magnifique. 
    L'assistance est aussi composée de vietnamiens et vietnamiennes. 
    Ces femmes vont se livrer à un spectacle disco des plus ratés, mais le plus extraordinaire, c'est que ce spectacle était retransmis dans la rue par les hauts parleurs du parti. 
    Tout cela sous la supervision d'un dignitaire qui filmait la scène avec son IPad dernier cri!!

    Heureusement nous quittâmes ce spectacle(?) pour retourner vers la nature . Quelques kilomètres plus loin nous arrivons à une école maternelle ouverte à la même population. Et là , nous avons assisté à un spectacle autrement plus attendrissant. L'heure du repas venait juste de sonner. Au moment précis où nous rentrions dans la cour les institutrices disposaient des tables dans la cour et les bambins sortaient de leur classe avec leur petite chaise, qu'ils installèrent autour des tables. La cuisinière arriva alors avec de grandes gamelles fumantes , la plus grande avec le riz, la seconde avec de la viande et la troisième avec une sorte de potage, ce qui fut pourtant servi en dernier .
    Tous voulaient etre pris en photo et c'est à qui attirerait mon attention pour cela.
    Nous poursuivîmes notre ascension, pour arriver dans une zone inhabitée . Nous nous arretâmes pour pique niquer dans une prairie offrant un point de vue magnifique.
    La saison sèche se terminant prochainement, la plus part des petites parcelles , souvent fort étroites et serpentant autour de la montagne, ne sont pas encore inondées . Seules quelques unes  le sont , lorsqu'elles se trouvent opportunément à proximité d'un de ces petits canaux d'irrigation , répartissant l'eau entre les parcelles accessibles.
    J'ai compris que lorsque la culture du riz n'était pas possible, le paysan local cultivait le maïs. 
    Le temps des labours semble venu et nous avons observé un paysan effectuer cette tache délicate sur une pente raide. La femme dirige le buffle, qui tire  une araire, dotée d'un soc plat et l'homme tente de faire passer l'engin à l'endroit désiré. Mais par ici , le mancheron est simple. Il faut donc faire pencher l'araire les deux bras sur le manche unique. Travail  difficile.
    Apres le déjeuner nous reprenons notre route en marchant sur les rebords des parcelles. Pour pouvoir les inonder, il faut prévoir à la périphérie de chacune d'elle une murette , d'une hauteur d'une quinzaine de centimètres vers l'intérieur, mais de 60 cms à 1 mètre vers l'extérieur, vers la parcelle située en dessous.. C'est sur ces murettes que nous effectuons une grande partie du chemin du retour.
    Nous arrivons chez un ami du guide. Nous nous arrêtons bien sur! Lui est menuisier, et sa femme fabrique des objets votifs . Je m'explique: avec un cadre en bois et bambous , il est fabriqué une carcasse . Celle ci  est ensuite couverte et décoré  par du papier coloré, pour représenter un  cheval. Et cet objet n'est pas un jouet , mais va servir pour honorer les temples des ancêtres et les faire participer à l'année du cheval qui vient de débuter! 
    Nous reprenons un thé.

    Nous repartons pour terminer la randonnée au  domicile du guide. Il est aussi musicien et nous fait profiter de ses dons de guitariste et nous offre à boire. Nous acceptons , mais insistons pour limiter la quantité, la rédaction du compte rendu journalier ne devant pas être trop altéré par une ébriété excessive

    Pierre

  • Bac Ha

    Lao Cai ,  Puis Bac Ha.  ( 900 m d'altitude )


    Sous la pression conjointe de la charmante collaboratrice de l'agence de voyage, pour sa commission  et d'Evelyne,pour son confort j'avais été obligé de prendre des couchettes dans un wagon privé. En effet au Vietnam  des sociétés privées accrochent leurs wagons au train de la société nationale.
    Donc si pour le confort , il n'y a rien à redire à ce voyage de nuit, par contre , et sans qu'il n'y  ait aucun rapport, le train eut plus de deux heures de retard. La cause en est due à une réfection quasi totale de la ligne, peut etre pour des raisons de stratégie  militaire, la zone étant frontalière avec la Chine.
    Mais dans chose, il faut trouver le coté positif dit le philosophe vietnamien. Et donc cela nous a permis de voir une campagne profonde en train de s'éveiller, les premiers buffles déjà au travail , leurs maitres partageant la boue commune.
    Nous avancons trés lentement , et cette ligne est  inscite dans le paysage depuis si longtemps, que chacun vaque à ses occupations sans que le convoi ne perturbe la  tranquillité des lieux.
    A l'arrivée à Lao Cai, c'est au contraire l'effervescence . 
    Tout d'abord , il y des chauffeurs qui ont été mandatés par des hôteliers pour le compte de clients qui avaient réservé . Par principe, pas pour nous, mais cela m'a rappelé les arrivée dans les aéroports où des chauffeurs brandissent des cartons avec le nom d'une entreprise ou d'un particulier. Idem ici.
    Puis les chauffeurs de taxi, puis les rabatteurs multicartes!!
    Nous faisons les cent mètres devant la gare et le calme revient presque.
    La correspondance ne tient plus du fait du retard du train. Une "aubergiste" nous hèle pour nous proposer un petit déjeuner. L'établissement semblant bien coté dans notre référentiel privé, nous agréons à cette offre. 
    Nous entamons la conversation sur le sujet du bus pour Bac Ha. Elle nous affirme que celui passe devant son établissement . Tout cela nous parait trop beau.
    Pour le bus , nous n'en saurons probablement jamais rien, mais 45 minutes apres notre arrivée , on nous houspille , nous indiquant que le bus était là. En fait non, c'était un minibus, moyen trés utile en complément  du réseau officiel, plus rapide ...et plus cher , un peu.
    Nous montons dans le minibus, et nous partons.
    Nous empruntons d'abord une route important, puis à 25 kms de notre objectif, nous quittons cet axe , pour une route beaucoup plus petite .
    A peine engagé, le minibus est arrêté par un barrage de police.
    Le véhicule est inspecté de façon débonnaire , ce qui n'empêche pas le policier de poser des questions au chauffeur et de s'intéresser au contenu des différents bagages, mais sans les ouvrir pour autant. Il a l'air satisfait , il fait lever la barrière et nous repartons.
    Nous grimpons dans le relief et le brouillard se fait trés intense, les véhicules ont mis leurs feux de croisement.
    Sur le bord de la route, une enfant de deux ans environ joue assise sur le bitume  , insouciante.

    Et puis nous finissons de grimper, pour redescendre en pente douce vers notre destination. On nous fait signe que c'est ici que nous descendons. Nous nous exécutons .
     Vous pouvez vous imaginer deux routards, plus trés frais, recalant leur sac sur leurs épaules et se demandant comment trouver l'hôtel qu'ils ont repéré . 
    Il faut dire pour être honnête , qu'en dehors de pouvoir faire trois jours de randonnée avec comme toile de fond les rizières , l'endroit est plutôt poussiéreux et les populations , au moins pour certaines, extrêmement pauvres.
    Nous cherchions l'établissement de notre choix et évidement un autre hôtelier  nous repère et vient nous vanter les mérites de son propre établissement . Nous montons voir, nous jouons, un tout petit peu, la comédie , lui aussi, et nous tombons d'accord sur 10 dollars la nuit, je pense qu'au cours actuel, cela doit faire autour de sept euro !

    Apres une douche , nous redescendons et discutons du programmes de randonnées de trois jours à venir. Il nous propose trois circuits et un tarif, qui tient compte de celui de la chambre. Il se rattrape .

  • Hanoi

    Hanoi

    Nous avons fait un saut de géant en prenant le train de nuit entre Hué et Hanoi. 
    Vous dire que nous sommes arrivés frais comme des gardons, serait peut être  un poil exagéré. La preuve , en arrivant à cinq heures, il est vrai dans une ville plutôt sombre, j'ai réussi à m'étaler sur le trottoir, n'ayant pas vu une seconde bordure.
    Après cela,  la première impression est forcement mitigée. De plus, il fait un temps très médiocre , brumeux, bruineux, et frais, peu d'éléments à vous rendre guilleret.
    Une rencontre faite en début de séjour nous avait encouragé à contacter une agence pour une , petite, croisière dans le secteur de la baie d''Halong, cette baie extraordinaire, avec ces sortes d'"icebergs " de calcaire se dressant sur la mer.

    Donc accueil très aimable du personnel de cette agence et par le truchement de celle-ci, nous avons pu faire nos emplettes en matière de billets de train , d'avion et de bateau...

    Entre la réservation et la mise à disposition de l'ensemble des documents nous avons déjà pu faire un premier  tour du vieux Hanoi.
    Et là la perception, ce n'est pas qu'il y est tellement moins d'animation qu'à Saigon , mais que les rues ou avenues que nous avons arpenté , sont plus étroites . En conséquence , il faut être d'une attention de tous les instants quand nous voulons traverser. Et comme en outre , là comme ailleurs , les trottoirs sont surtout destinés au parking des motos et scooters, en réalité , vous marchez sur la chaussée .

    Comme notre prochain objectif est une petite randonnée dans la , moyenne, montagne , nous reprenons le train de nuit dans quelques heures pour une ville appelée Lao Cai,à la frontière chinoise  puis de là nous reprenons un bus pour deux heures de route pour enfin arriver à Bac Ha.