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En avant , toute - Page 156

  • Transit à Saïgon

    Transit à Saïgon

    Nous aurions pu rester dans le delta du Mékong , mais le pays est si vaste et notre visa trop court pour ne pas reprendre nos sacs et pousser vers le nord .

    Si pour venir à Cai Be nous avions voyagé dans un autocar conforme aux normes internationales, celui du retour était beaucoup rustique. Je pense qu'en France , il aurait été qualifié de bon la casse et ici c'est probablement prévu pour le mois prochain. Mais enfin il avait un bon moteur, de bons freins et surtout un excellent avertisseur, pièce essentielle pour rouler ici.
    Mais cette ligne offrait à nos yeux plusieurs avantages: Départ  à une heure raisonnable ,8h, ni trop tôt ,  ni trop tard. La tête de ligne démarait à deux/trois kms de l'hôtel ,il nous conduisait directement à Saïgon. 
    Et enfin c'était l'occasion de côtoyer les étudiants et lycéens qui partaient vers leurs établissements , les travailleurs vers  leur activité , les ménagères vers leur amant et une bonne soeur vers sa congrégation .
     Mais le plus mémorable reste de voir la maestria du commandant de bord pour se faufiler entre marée de motoclyclettes et les autres véhicules , sachant qu'une bonne partie du trajet s'est effectuée sur une route à deux fois deux voies, mais il semble qu'ici ,'il soit trés désobligeant de rouler sur la voie de droite , ce qui conduit le plus rapide à doubler par la droite, mais meilleure assurance décès étant de faire hurler l'avertisseur . Âme sensible ,s'abstenir!

    Notre route pour le Nord nous oblige à passer par Saïgon. Et pour passer de gare routiere du sud à la gare du chemin de fer, nous utilisons un taxi.
      
    En arrivant à la gare, une surprise nous attendait !  (comme on dit dans les magazines d'investigation sur les chaines de TV

    En effet nous nous trouvions en présence d'une petite gare des tropiques au rythme bien tranquille. Nous prenons un ticket pour attendre notre tour pour passer au guichet.  A peine 10 minutes plus tard mon numéro  est appelé. Je me présente au guichet où l'on m'invite à m'assoir ( offre valable pour tous les voyageurs).
    J'explique l'objet de ma requête et l'on m'informe avec un grand sourire que pour aujourd'hui , il n'y a pas de train pour la destination retenue. Par contre on peut me proposer pour aujourd'hui un départ à 19h et arrivée à 22 h 15 pour une ville distante de 30 kms de notre objectif et nous pouvons faire le complément en taxi.
    Pas vraiment enchanté par cette proposition, mais je prends tout de même 

    Je retourne voir Evelyne et lui explique la situation. 
    Dans sa grande sagesse, elle suggère de se préoccuper de la suite du trajet, sachant que la  première ville que nous souhaitons voir est Dalat
    Je retourne donc aux guichets et j'explique à une autre personne l'étape suivante.

    A ce stade , il faut que je vous précise  (ou vous rappelle) quelque chose: les vietnamiens ont un phrasé auquel nous sommes pas habitué. Lorsqu'ils nous parlent en français, il faut parfois faire travailler ses méninges en haute fréquence pour éviter de les faire répéter, ce qui serait très mal perçu . Mais quand cela se passe en anglais, des noms et des sonorités qui vous sont inconnus et une langue (l'anglais) qui , tout d'un coup, vous l'est tout autant  ou presque.
    Résultat des courses , nous retrouvons avec deux séries de billets qui font un continuum, il nous suffira de trouver un hôtel à 22h 15 à Binh Thuan, ville ne figurant sur aucun des deux guides .. L'aventure...

    En attendant notre train de 19 h, nous poursuivons à marche forcée notre mithridatisation  au café de la gare , en souhaitant que cette thérapie soit efficace.

    Puisque vous nous faites l'amabilité d'être encore avec nous, je peux vous indiquer que pour le moment le ciel n'est jamais bleu, mais celà n'exclu pas , pour autant,  une très forte chaleur et une humidité  palpable.
    L'activité du cafe de la gare est bien faible. Nous sommes là depuis plus de deux heures et nous sommes toujours les seuls clients . Il faut probablement préciser qu'il y 6/8 trains au départ par jour, sachant que la ligne est à voie unique ce qui ne favorise pas un gros trafic et que les aéroports semblent poussent comme des champignons 

    Autre chose remarquable et à laquelle il faut vite s'habituer , c'est le taux de change
    Actuellement on obtient 28600 dôngs pour un euro. La vie a beau ne pas être chère vous arrivez vite à des chiffres dont nous n'avons pas l'habitude


    Pierre

    Hello, hello,
    Après ces premiers jours j'apprivoise les parfums culinaires.
    Je commence par le café. Surprenant à la première gorgée, un goût presque terreux, puis on s'y fait. C' est du robusta. l'arabica est plus cher. D'après le guide "voir" il existe une 3ème variété le weasel, cher également car fabriqué avec des baies de caféier régurgitées par des belettes !!! Peut-être pourrons-nous en goûter?
    ensuite le pho : bouillon parfumé, coloré ou non, avec ou sans nouille et viande, gluant ou pas. Léger et rassasiant. Et délicieux.
    Puis le riz collant, gluant ou parfumé , accompagné de viande, poisson, légumes. Encore délicieux.
    Ail, gingembre, citronnelle et herbes sont très présents.
    Nous avons découvert le poisson, oreille d'éléphant, grillé et présenté de façon artistique. Préparé devant nous par la,serveuse en nem avec carotte râpée et coriandre . Hum !
    Puis je termine avec les fruits : goyave ( oì) , jaquier ( mît) , longane( nhan) , ressemble au litchi, la pomme d'amour ( man ) en forme de poire rouge, la pomme de lait ( vu sua) de couleur verte. tous de belle couleur mais pas forcément goûteux !
    Allez encore un petit dernier , le bang chung, en forme de gâteau roulé , est à base de riz gluant, de pâte de haricot mungo et de lard cuit dans une feuille de bananier, liée par des rubans de bambou.
    Voilà de quoi affoler vos papilles !
    Evelyne




  • Cai Be (suite)

    Cai Be (suite)

    L'attrait numéro 1 de Cai Be est son marché flottant et nous ne voulions pas manquer cela. 
    Ce marché se déroulant le matin, il était préférable de partit tôt , ce que nous fîmes.
    Nous nous  rendîmes donc à l'embarcadère pour voir comment cela se passait . 
    On nous conduisit vers le bureau de tourisme où nous sommes fort aimablement accueillis et l'on nous demande ce que nous souhaitons. On nous écoute et , sans qu'a aucun moment on nous dise que ce nous voulions n'était pas possible, on nous propose la formule disponible en rayon. La directrice nous fait donner une explication par une jeune femme francophone et nous finissons par comprendre que c'est ce qu'il y a de mieux pour nous.
    Et c'était probablement vrai. Pour une somme relativement modique nous eûmes une jeune guide francophone qui nous fait faire un tour de trois heures sur le marché flottant et dans une des trés nombreuses iles du delta du Mékong . 
    Ce périple débuta avec un sampan, bateau en bois, aux usages multiples et équipé d'un moteur. Avec celui-ci nous progressâmes à travers le marché flottant. Les commerçants se positionnent dans le lit d'un des bras du delta et signale la nature de son commerce en envoyant en haut d'une perche un élément représentatif de son activité 
    Ces commerçants sont  des grossistes qui ont parcouru le delta à la recherche de la marchandise dont ils sont les spécialistes . Ici à Cai Be , ils attendent des détaillants, que l'on trouve dans des endroits les plus divers et plus reculés et qui vont venir ici se ravitailler. Des fruits , des légumes , du prêt à porter , du riz , du gaz et bien d'autres choses encore.
    En pratique un sampan va venir se mettre à couple à un autre sampan. Cela implique une capacité de manoeuvre assez grande et donc les commerçants ne sont pas agglutinés les uns aux autres mais au contraire très largement dispersés le long de la rivière sur plus d'un kilomètre.  
    Au cours de cette croisière nous croisons un grand nombre de navire de bon tonnage transportant du sable ou du paddy, c'est à dire le riz dont on n'a pas encore retiré l'écorce , opération qui est faite pour le blé dès les moissons au cours du battage.

    Après cet épisode commercial , nous nous rendîmes à une autre maison coloniale , restaurée récemment avec des fonds japonais. Comme celle où nous résidons , elle a une fonction de restaurant.
    Nous reprenons notre sampan , et allons voir des ateliers recevant beaucoup de visiteurs.
    Nous y vîmes la fabrication des feuilles de brick , des gâteaux de riz soufflé et des caramels à la noix de coco.
     Intéressant, mais un peu tôt dans notre parcours pour que nous puissions vous en ramener.
    Notre sampan motorisé nous fait traverser le bras principal du coin ( en fait le Mékong se jette dans la mer par  cinq bras principaux) et nous dépose à l'entrée d'un petit arroyo accessible exclusivement par un sampan mu par une rame activée à l'arrière , un peu à l'image des gondoles vénitiennes. (arroyo: petit chenal habituellement à sec. Si la définition me parait indiscutable les canaux que nous avons empruntés ne me paraissent pas devoir être jamais à sec, nous sommes à la fin de la saison sèche et ils ont encore beaucoup d'eau!!)
    Ce petit chenal dans lequel nous engageons subdivise l'ile sur laquelle nous sommes et nombreux petits ponts permettent une liaison aisée entre les parcelles dont beaucoup comporte une habitation.
    Nous avons laissé le gondolier, pour  progresser à travers les vergers où notre guide nous désigne plein de fleurs, et surtout de fruits., pomme d'amour, pomme de lait et pomme des merveilles et bien d'autres.
    Nous finissons notre tour de cette ile enchanteresse, en prenant le bac, comme tout le monde.

    Revenu à la civilisation, nous avons l'opportunité de trouver un distributeur qui fonctionnait et ma carte a bien voulu faire preuve de ses qualités de base pour me délivrer les billets souhaités.

    De retour à notre sweet home, nous récupérons de la chaleur pour laquelle nous vous demandons encore quelques jours d'acclimatation.

    Pierre

  • Cae Be

    Cai Be

    Nous avons quitté Saïgon ce matin pour Cai Be ( 140 kms  env)

    Le quartier où nous résidions étant particulièrement frequentè par les impécunieux , les agences de voyages low cost  y sont très nombreuses. Et elles proposent des solutions astucieuses . Par exemple, vous rendez par le moyen de votre choix à la périphérie du quartier , une trentaine de minutes à pied. Là vous achetez votre billet,et vous accédez à une navette qui vous dépose à la gare routière . Vous accédez enfin à l'autocar grande ligne qui emmene à destination. Cela peut paraitre légèrement compliquè, mais le coût total sera inférieur à 4 euro !!
    C'est ce que nous avons fait. Nous prenons donc la route du delta du Mékong .

    Bien qu'habitué à ce type de trafic lors de voyages précédents , cela reste toujours un étonnement que de ne pas voir des morts sur la route. Ici seul l'avertisseur règne en maitre et cela devient vite assourdissant .
    Ayant bien précisé au chauffeur notre souhait de descendre à Xe Buyt  c'est bien là qu il nous dépose. Nous sommes alors sollicités de toutes parts par des gens opérant des motos taxi, c'est à dire tout le monde. Mais nous renonçons , pour le moment, à ce mode de transport qui nous parait bien risqué.
    Nous partons donc pour une randonnée d'une dizaine de kms sous un soleil de plomb. Les indications dont nous disposons pour la localisation de notre prochain hébergement n'étant pas particulièrement claires, nous sommes dans la nécessité de demander notre route fréquemment. Et alors la seule solution crédible pour les locaux c'est la moto taxi. Mais nous insistons et de proche en proche , nous finissons par arriver à la maison de Ba Duc. 
    C'est une maison coloniale qui a été transformée en petit hôtel par adjonction d'une partie moderne , mais parfaitement intégrée .
    Elle est située le long d'un arroyo, un des multiples bras du delta du Mékong .
    Accueil trés cordial, chambre parfaite. Nous décidons d'installer notre camp de base pour les deux prochaines nuits. 
    En dépit  de l'heure tardive (14h)  on nous propose de déjeuner . Ce que nous acceptons en raison des efforts que nous venons de produire. Et ce fut assez pantagruélique . Une soupe légèrement gluante pour commencer accompagnée de petits pâtés. Ensuite une belle carpe pour deux.
    Nous poursuivîmes avec du porc aux ananas. Nous finîmes avec un fruit local.
    Nous ressortons pour continuer notre,exploration sur le chemin qui passe devant l'hôtel. Une autre,maison ancienne étant signalée plus loin. Nous faisons environ deux kms et je vois un jardin extrêmement bien fleuri, avec entre autre de très jolis bougainvillées .
    Je m'arrête pour prendre une photo. Le propriétaire m'ayant aperçu, vient nous serrer la main et nous invite,à rentrer. Nous agréons à son souhait . Et nous voila à parler avec lui, puis avec sa fille qui travaille à Saïgon et vient ici le WE avec sa petite fille. On nous offre le thé et,un gâteau 
    Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte 
    Et nous poursuivons notre randonnée vers notre objectif initial la maison Xoat. Autre maison coloniale. Elle est située à l'écart du chemin que l'on pourrait qualifier de "halage" mais je ne suis pas sur que cela est un sens ici.
    La mère et son fils ont l'air d'habiter les communs et nous apercevant se précipitent  pour nous faire visiter cette grande maison. Elle est de  plain pied, tout en bois, souvent importé du Cambodge, et couverte en tuile. Ici aussi on nous invite à prendre le thé.
    Chose étonnante pour nous la visite de ces maisons est entièrement libre.

    Nous regagnons notre hébergement .
    L'heure du diner venue, chacun est invité à confectionner une crêpe à la farine de riz dans une sorte de wok   . Ce fut notre entrée , le reste fut tout aussi délicieux. 

    Randonnée plus chaleur nous ont conduit rapidement vers notre chambre.


    Pierre.