Silver Creek , Georgetown
Le problème quand vous êtes reçu par des amis , c’est de s’entendre sur l’heure de départ, ce qui ne semble pas avoir été clarifié avec Irene et John. Et lorsqu’a sept heures nous sommes descendus, la maison était d’un calme remarquable.
Désolé de ne pas pouvoir les remercier de vive voix, nous sommes néanmoins partis, vers 7 h, le programme de la journée étant chargé et la température devant dépassée les 30°
Notre première préoccupation est de trouver un établissement qui nous serve un petit déjeuner correct, tout en restant sur notre route. Et c’est dans une station Petrocanada que cela se passa. Sorte de breakfast à l’anglais un peu simplifié. Et nous fûmes bien inspirés car nous ne rencontrâmes plus aucun commerce sur notre route. Il va falloir rapidement faire rentrer ce paramètre dans nos cerveaux, car en nous éloignant du lac Ontario, nous dirigeons vers des zones très peu peuplées où la supérette ou le café du coin n’existent pas.
Plutôt que de suivre aveuglément le tracé dans la forêt qui est particulièrement difficile en raison de la nature du terrain ,nous choisissons, tant la température est encore supportable, de rester sur les trottoirs ou le bas côté de la route , c’est efficace et nous devons seulement lever le pied pour traverser certaines intersections.
Un peu avant dix heures c’est le moment de rentrer dans la forêt , la température y est beaucoup plus clémente. Mais la contrepartie est la compagnie d’escadrilles serrées de moustiques, contre lesquels nous parvenons à lutter efficacement avec un spray particulièrement adapté.
Ce qui est le plus dur à gérer c’est la nature du sol . Je pense qu’il s’agit de débris de moraine donnant l’aspect de pas japonais , mais qui seraient irréguliers aussi bien en largeur qu’en hauteur et qui sont rarement à l’horizontal.
Cette étape étant particulièrement harassante, nous apprécions l’offre que nous fait une riveraine de nous assoir à l’ombre et de nous désaltérer. Cinq minutes pour parler de la pluie , du beau temps et de bien d’autres choses.
Son mari, les 75 ans bien sonnés , nous quitte alors pour prendre le volent du bus qui va ramener les écoliers chez eux.
Après une longue longue ligne droite , nous finissons par arriver au Cedar Creek motel, notre lieu de repos pour la nuit.
Pierre
En avant , toute - Page 29
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Silver Creek
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Milton
Milton
Je vous ai raconté dans le préambule que nous avions été incité à venir ici par la rencontre d’un couple de canadiens qui nous avait fait connaître le Bruce trail.
Dans un premier temps je n’avais pas été capable de retrouver leurs coordonnées , mais Évelyne avait conservé le petit carnet où figurait notamment leur adresse mail.
J’avais pris contact eux et ils nous ont répondu qu’ils seraient heureux de nous recevoir, dans la mesure où ils habitent pratiquement sur le chemin.
Nous avons donc à peine modifier notre programme et nous voici accueillis par Irene et John . Irene est déjà venue à Saint Malo, mais il y a de très nombreuses années.
Nous sommes installés sur la terrasse et nous parlons bien évidemment du Bruce trail et de nos petits problèmes technologiques qui semble en passe d’être régler pour le téléphone. Pourquoi, comment, mystère.
Leur résidence se trouve dans un quartier de maisons avec des jardins parfaitement entretenus, donnant une sérénité certaine à l’ensemble.
Chose surprenante pour nous il n’y a pas de clôture avec les voisins, seulement un écran de verdure, ce qui permet aux animaux sauvages , dont une mouffette, ou domestiques de circuler sans contrainte.
Bien sûr la conversation à beaucoup couru sur les voyages et les petites aventures qui nous sont arrivées
Puis ce fut l’heure du dîner avec barbecue. Évelyne avait la très bonne , que dis-je , l’excellente idée d’apporter comme cadeaux des épices de chez Roellinger, qui ont ainsi être utilisées sans délai.
Je ne sais pas si nous avons passé une , petite, journée dans une famille typiquement canadienne,mais cela y ressemblait fort.
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Oakville
Oakville
Pour pouvoir aller à Milton, notre prochaine étape, il a fallu ruser car la distance entre Burlington et Milton était trop importante et il n’y avait aucun hébergement proposé le long du chemin. C’est pourquoi nous nous sommes dirigés vers Oakville.
Si le chemin est relativement facile, il offre assez peu de distractions, s’il n’y avait eu ce renard , à l’allure altière, tenant dans sa gueule un lapin, traversant à un carrefour , tout à fait tranquillement et fier(e) de rapporter sa subsistance à sa portée .
Pour le moment nous sommes confrontés à des problèmes de technologie, le téléphone d’Evelyne ne bascule pas sur le réseau canadien ce qui empêche d’avoir l’aide d’un GPS ou accès à une carte au moment où on aurait besoin , ou pour retrouver les coordonnées de l’hôtel.
De plus pour le moment , les mails ne veulent plus quitter ma machine.
J’ai toujours été un partisan des moyens rudimentaires qui ne font jamais défaut , mais ici , cela semble moins facile, ou que insidieusement on se laisse gagner par cette facilité et qu’on en soit prisonnier.
Comme la journée n’a pas encore été émaillée de péripéties à vous donner la chair de poule, voici quelques petits étonnements :
- comme nous sommes samedi et que nous réservons les chambres seulement du jour pour le lendemain, nous avons pulvérisé notre plafond ( pas de la chambre ) mais budgétaire et nonobstant cela , il y a un four à micro-onde dans la chambre, comme dans toutes celles où nous sommes passés.
- Bonne nouvelle pour nos amis cyclistes, ici les bus urbains ont à l’avant de la cabine , un système repliable permettant le transport des vélos .
- Nous avons vu ce matin , l’annonce d’une vente de charité de homards ,organisée par le Rotary . Mais nous restons en Amérique du Nord, il était précisé que cela se ferait en drive...
- Dans la rubrique des boutiques ouvertes 24/24, nous sommes passés devant un club de fitness.
- Avons vu sur la route, une Fiat 500. Je pense qu’ici on la trouve , dans les magasin de jouets à côté des patins à roulettes.
Dans les informations sans queue ni tête , je voulais vous dire que nous avons , ou que j’ai du mal à fixer mon horloge biologique avec le monde qui nous entoure. . Éveil très tôt, vers les cinq heures, au début le décalage horaire pouvait être incriminé, mais maintenant ..
Puis une dure journée malgré tout , fatigue plus dîner tôt, au lit tôt vers les 9 h et le cycle recommence.
Demain s’achèvera cette première semaine et les choses devraient rentrées dans l’ordre.....
Pierre