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  • San Pedro 3

    San Pedro 3

    4 heures du matin le réveil  (téléphone ) sonne.

    Nous levons presque avec entrain car nous avons programmé notre dernière visite chilienne qui consiste à aller jusqu'aux geysers de Tatia, qui se trouvent à 90 kms d'ici, et qu'il faut voir à la fine pointe de l'aube.

    Ce site est prèsenté par les locaux comme le troisième plus grand site de geysers  au monde , après les Etats Unis et la Russie.
    Et pour apprécier la vapeur d'eau s'échappant des bouches, il convient de venir au moment où l'écart de température est maximum entre le sol et l'atmosphère .

    Nous sommes donc dans la rue à 4 h30 pour attendre le minibus qui doit nous conduire, mais qui doit au préalable collecter les autres touristes ayant souscrit à cette sortie. 
    Nous assistons donc dans les rues endormies à un ballet de minibus qui ont le même objectif que le notre.
    Nous prenons la route vers 5 h , les onze quidams à bord.
    Dans la nuit noire , on peut facilement deviner la caravane des minibus aux feux arrières rouges
    À 6 h 30 nous sommes à l'entrée du parc, payons notre obole et faisons les 1500 m pour atteindre le parking.
    Nous avions rendez vous avec l'astre solaire et les deux parties furent à l'heure.  Et nous pouvions ainsi découvrir le cadre global du lieu.

    Hier nous avions fait un premier essai à 3800 m et tout s'était bien passé, ici nous sommes à 4300 m et tout continue à bien aller et cela lève une hypothèque sur la suite du voyage, car c'est à ces altitudes que nous allons voyager quotidiennement . Vous avez quand même en tête que nous sommes à cinq cents mètres du sommet du Mont Blanc, le tout en minibus!!!

    Dernier élément technique à connaitre la température . Nous avions rassembler tout ce que notre garde robe comportait de chaud . Car si dans la journée est estivale , à cette altitude et à cette heure matinale, le thermomètre peut varier entre 0 et moins dix. Coup de chance pour nous c'était plutôt 0.

    Nous étions arrivés au centre d'un immense cratère donc le coté le plus élevé atteignait  5800 m et donc les cinq cents plus hauts mètres étaient couverts de neige. Les autres cotés étaient d'un relief moins agressif et présentaient un aspect érodé rappelant le Massif Central, mais à cinq mille mètres.

    Donc devant nous une quarantaine de geysers plus une soixantaine de sources chaudes. A cette heure l'écart thermique fait bien ressortir les fumerolles qui s'échappent de toutes ces sources, d'une eau chargée en phosphore , soufre et  nitrate. 
    Avec le soleil montant, l'activité volcanique va se mettre en veilleuse et adieu les bouillonnements et les vapeurs.

    Dans la mesure où nous étions partis trés tôt , le guide/chauffeur, nous à préparé un petit déjeuner sur place avec un réchaud fonctionant au propane, gaz à la combustion moins exigeante en oxygène .
    Était donc proposé des oeufs brouillés, du guacamole , du fromage et du jambon. Le tout arrosé par du café, versé dans des tasses isothermes, car sinon il n'aurait pas fallu longtemps pour boire du café froid.

    Le jour était complètement levé et l'activité volcanique commençait à décroitre et notre guide nous transporta dans une autre partie du parc où une piscine naturelle a été creusée et qui est évidement alimentée par les eaux d'une source exempte des produits évoqués plus hauts.
    Un certain nombre des visiteurs en profite.

    Nous rejoignons notre minibus et commençons la descente. Mais ce fut l'occasion de plusieurs arrêts pour admirer des vigognes ,animal protégé au Chili. Pour simplifier  on peut le présenter comme un chevreuil au pelage mi long et  dont la laine vaut une fortune. Là où cela est encore autorisé, on peut tondre 500 grammes de laine par animal et le prix du kilo de laine se négocie autour de huit cents euros. Cet animal dont la zone de vie se situe entre 3500 et 4500 m  ne vit qu'à l'état sauvage. Ils peuvent vivre à ces altitudes car c'est là que se trouve l'eau, la neige en hiver et plus vousdescendez plus l'aridité s'installe. 
    Plus bas nous rencontrons lamas et flamands , pas tellement rose ici, et enfin Nous croisons un couple d' oiseaux, probablement des nandous , genre petite autruche.

    Ce soir se termine notre séjour chilien et demain nous partons à l'aube pour la Bolivie

    Pierre

  • San Pedro 2

    San Pedro  2

    Si hier nous avons "fait " par nous même, ici les distances sont telles que très vite , il faut faire avec une agence, car un véhicule est indispensable.
    C'est donc ce que nous avons fait aujourd'hui en souscrivant un après midi à la piscine.
    J'imagine qu'en votre fors intérieur vous vous dites: " Tiens , cela ne leur ressemble pas de passer par une agence pour aller à la piscine "

    Non, vous n'y êtes pas du tout!!
    Il s'agit d'une piscine naturelle, composée de sept petits bassins disposés en cascade et alimentés par une source volcanique. A la source l'eau est à trente degrés, court un peu dans la nature pour en perdre quelques uns avant de se déverser dans le bassin amont.

    Un détail complémentaire ,ce petit paradis était à dix huit kms de San Pedro et se trouve à 3800 m d'altitude. 
    Au delà du plaisir de prendre un bain toujours agréable , c'était pour nous un premier test d'altitude et cela s'est bien passé . 
    Au cours de ce périple nous avons fait la connaissance d'un couple d'allemands , dont la fille est restée à San Pedro car souffrante.
    Comme nous évoquions nos voyages , ils s'étonnèrent de  la façon dont ils étaient réalisés et nous dirent que nous avions vingt ans.  Des gens très aimables.

    La France est représentée ici par une communauté relativement importante, si l'on considère la taille du village, un boulanger des restaurateurs, des hôteliers et peut être d'autres, ce qui attire des touristes français en nombre.

    Sans conteste ce petit village a su , au mois en son centre conserver un caractère local. Maisons en adobe y compris l'église , hypercentre avec des rues pavées , sinon terre battue, mais la circulation des voitures n'est pas autorisée dès 9 h. En revanche grande animation de piétons et de cyclistes, aussi bien des touristes que des locaux. Le tout dans une atmosphère paisible .
    Diner dans un petit restaurant sympathique , il n'en manque pas.

    Pierre.

    Dans les petites choses que l'on constate lorsqu'on voyage , le problème des devises est parfois un sujet de préoccupation . En raison du fonctionnement parfois erratique des distributeurs , il faut partir avec une réserve de dollars, monnaie universelle, des euros que vous emportez de chez vous, vous finissez par avoir des pesos chiliens  et comme vous préparez votre passage en Bolivie , vous changer pour avoir quelques bolivianos.  Vous comprenez pourquoi j'apprécie d'avoir qu'une seule monnaie pour l'Europe.


  • San Pedro

    San Pedro d'Atacama


    Ce petit village est le centre d'une région géologique et paysagère exceptionnelle et c'était donc un passage obligé . Nous y resterons trois jours.
    Nous partons de Calama à 7h 30 et arrivons ici une heure quinze plus tard.
    Evelyne avait repéré deux Hostals dont les descriptifs donnaient envie et par chance ils se trouvaient quasiment l'un à coté de l'autre. Le premier , tout petit, était complet, nous allons au second qui est tenu par une française.

    Et là, pour ceux de nos amis qui ne comprennent pas que notre hébergement ne soit pas réservé un certain temps à l'avance, voici un bel exemple pour illustrer notre pratique.
    Nous allons franchir la frontière avec la Bolivie dès la fin de notre séjour à San Pedro. J'avais lu que la seule sortie passait par Calama, ce qui impliquait un retour sur nos pas.
    J'avais donc réservé , un retour en bus vers Calama, une chambre et le passage de Calama vers la Bolivie.

    Je reprends donc par l'accueil de l'hotesse française. Nous engageons la conversation sur les différentes étapes dans le coin et là , elle s'écrie :" pourquoi ne partez vous pas avec l'agence Estrella Del sur , elle vous fera visiter le coté chilien et le coté bolivien.
    Pourquoi pas? D'abord voir auprès de l'agence si ils ont encore des places pour jeudi. La réponse est positive. Je prends une option, car je veux  d'abord annuler les trois réservations effectuées . Ceci fait , nous réglons les détails financiers.

    Nous pouvons alors déambuler sans but précis dans les rues de San Pedro, histoire de faire connaissance. 
    C'est un petit village de 2000 habitants , mais à cette période sa population est largement augmentée du fait de l'apport des touristes dans ce petit coin des Andes chiliennes. Bien sur beaucoup de chiliens , probablement aussi des sud américains, mais des anglophones, et beaucoup de français. En revanche très peu d'autres européens , à l'exception de deux jeunes italiennes, qui arrivant au restaurant, demandent à la serveuse si elle parle italien.... 
    Nous sommes situés au pied de la partie volcanique de la Cordillère et le village lui même est dominé par le volcan Licancabur,   5916 m .  Celui-ci  est inactif, c'est le Lascar qui est couronné de fumeroles!!
    Comme les autres sommets de la chaine , la neige forme un petit capuchon ,cette neige qui sera très utile pour alimenter les petits rios qui prennent leur source dans ces montagnes.
    Le tout sous un ciel d'une pureté incroyable, ce qui est fait une région très favorable à l'installation d'observatoires.

    Le village est situé sur un plateau à 2400 m d'altitude et en ce premier jour , nous ne cherchons pas à monter plus haut et plusieurs sites s'offrent à nous.
    Nous choisissons d'aller visiter la Valle de la Luna. Le guide l'indiquant à cinq kms du village et cela semblait  facile . Donc , apres avoir compléter notre réserve d'eau ,nous décidons de partir avant le rush touristique qui débute à 16 h au moment où la température commence à baisser un peu.

    Avant de partir je propose à Evelyne de faire cette randonnée en vélo , dans la mesure où notre entrainement 2015 est presque nul'
    Elle décline, non pas elle même , mais la proposition. 
    Nous faisons le chemin vaillamment , sous un beau soleil, mais dèja les 5 kilomètres annoncés semblent d'après les locaux plutôt six, en arrivant à l'entrée du parc, l'homme chargé de l'accueil, nous donne un plan de la vallée , du quel il ressort que la première chose encore plus remarquable. Que le spectacle qui nous entoure, se trouve à 5 autres kms, puis il égrène les différents sites en ajoutant à chaque fois 2/3 kms. Je regrette le vélo ...
    Cette vallée se trouve dans une petite Cordillère dite la Cordillère du sel, qui rappelle que même à cette altitude nous retrouvons en réalité le fond de la mer qui s'est soulevé sous la pression des plaques tectoniques.
    En conséquence au delà des différents ocres de cette cordillère , le sol se trouve veiné de coulures de sel provenant de la dissolution du sel , prisonnier  de la roche depuis plus d'un million  d'années et  lorsqu'une pluie se décide à tomber, ce qui arrive parfois , celle-ci  ravine les paysages et alimente les fameux salars. ( lacs salés ) qui sont l'une des curiosités de la région.

    Allez et retour nous avons marché 25 kms et épuisé notre réserve d'eau .
    Soyons  honnêtes  , nous étions un peu cuits et même la douche pourtant salvatrice , et un diner de spaghettis ne nous pas fait veiller bien tard.