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  • Lima 5

    Lima 5

    Que faire un dimanche dans une ville qui se trouve au bord de la mer et qui est peuplée  de huit millions d'habitants , faire comme eux et se promener sur le front de mer et trouver une plage accueillante . 
    Il nous a semblé que c'était une façon originale de faire connaissance. 

    Tout d'abord, il faut que vous ayez en tête que globalement  Lima est construite sur un plateau qui borde la mer. Un peu comme si huit millions de personnes habitaient entre Dieppe et Etretat.  Donc en réalité l'accès à la plage est loin d'être facile et est même souvent carrément  interdite. Pour compléter l'image normande , imaginez qu'une autoroute suivent la plage aux pieds des falaises. Je ne suis pas sur que le scénario de l'élévation du niveau des mers ait bien été pris en compte...

    Il est neuf heures et la température est déjà très agréable. Nous parcourrons le front de mer depuis le district où nous habitons vers le sud. 
    Tout d'abord c'est la mer qui vient frapper la cote interdisant toute plage et même la falaise parait en grand danger. Des immeubles sont pourtant construits à soixante/quatre vingts mètres , sur cette dernière , mais les règles d'urbanisme ne semblent pas se soucier de l'érosion, alors que des filets en métal tentent de protéger les passants des chutes de terres ou de galets.

    Nous finissons par arriver à une plage. C'est bien triste et pas très propre. Un souvenir de plage albanaise nous traverse l'esprit. Mais déjà des parasols attendent les estivants.
     Nous arrivons au Club des Régates de Lima, créé en 1864.  Évidemment une autre ambiance. Tout d'abord l'accès est très réglementé. Et comme cet ensemble comprend une emprise sur la plage, le contourner  nous oblige à emprunter un petit raidillon. Mais celui ci nous offre l'avantage de détailler les installations de ce club de la (très) bonne société liméene . Courts de tennis en terre battue, piscine olympique ,plages privées avec des dizaines de parasols et des bâtiments nombreux dont je n'imagine pas ce à quoi ils servent.
    Nous passons notre chemin , ainsi qu'un cap qui ferme cette baie.
    Un km plus loin une nouvelle plage s'offre à nous. Comme nous sommes venus d'Europe en oubliant  notre parasol et nos transats , nous en louons sur place. 
    La température à la mi journée rend le parasol absolument indispensable et vous veillez à la course  du soleil pour toujours vous trouver dans l'ombre du parasol.
    Cette plage , je la définie comme suit: les vagues d'Hossegor, le sable et les galets d'Etretat et l'ambiance de la plage du Prado à Marseille. J'espère qu'un maximum de mes lecteurs connaissent ces trois plages.....

    Plage vivante donc, qui laisse l'observateur à ses réflexions  qui en peu de mots peuvent se traduire ainsi. Voici la listes des activités professionnelles ou mercantiles qui peuvent, si les conditions s'y prêtent, s'y exercer. 
    Le loueur de transats et parasols . L'installation est libre et donc des particuliers s'installent avec armes et bagages sur la même plage.
    Un bataillon de personnes tourne sur la plage pour vous proposer des boissons, eau coca, bière , des choses à grignoter , des repas, plus ou moins complets, livrés directement sur la plage.
    Des vendeurs de jouets de plage pour les enfants, des vendeurs de crème à bronzer , vendue en dose individuelle, des vendeurs de vêtements de plage, des vendeurs de colliers ainsi que des vendeurs de cigarettes , qui peuvent vous les vendre à l'unité.
    Tout ceci semble vendu relativement bon marché, si l'on en juge par le niveau de la clientèle ou le nombre de fois où il est fait appel à l'un de ces vendeurs.

    La proportion des gens dans l'eau n'est pas très importante, l'eau est fraiche, elle m'a semblé comparable à celle de Bretagne, toujours Humbolt , avec en plus la projection des galets dans les tibias, qui rend l'exercice moyennement gouteux.

    Apres cette expérience intéressante , nous rentrons gentiment, car nous nous acheminons vers notre dernière soirée péruvienne et il convient de commencer à mettre de l'ordre dans nos affaires.

    Pierre

  • Lima 4

    Lima 4

    Ce matin nous nous sommes levés à 5h30. Non pas qu'il était l'heure de préparer nos bagages , cela va venir bien vite , mais ce n'était le programme du jour.

    Notre objectif était l'aller au marché de gros aux poissons du Pérou , qui se tient dans un district au sud de Lima.  Les conseils donnés généralement pour ce genre de mission, si vous l'acceptez, est de vous délester de votre passeport, et de prendre le minimum d'argent avec vous. 
    A 5 h 45 , nous sommes dans la rue, il fait encore nuit et nous cherchons un taxi. Ce qu'il y a de très bien ici, c'est que chercher  un taxi , dans un quartier un peu  périphérique ,  c'est déjà le trouver. Je demande le prix de la course, il me répond vingt soles, je lui donne mon accord et nous voila partis. Au bout de quelques centaines de mètres , il actionne le système de verrouillage de portières .
    J'ai  eu l'occasion de vous dire combien Lima est incroyablement étendu et donc ce marché est en dehors du plan central de Lima.
    Par chance ma tablette m'avait permis de localiser l'endroit.mais autant avec une carte , l'échelle est la même quelque soit l'endroit sur la carte, mais avec ces outils électroniques , un pincement des doigts sur la tablette ou l'inverse et vous changer l'échelle dans des proportion parfois inimaginable . Et c'est ce que j'ai eu l'occasion de faire. Et je pensais ce marché finalement assez proche, d'autant que le prix de la course m'avait paru raisonnable. 
    Nous traversions des quartiers de plus en plus déshérités. Je me doutais bien que le marché de gros aux poissons ne pouvait pas être dans un quartier résidentiel  . Au bout de vingt minutes nous passons devant l'hôpital Santa Maria l' Auxilliatrice , ce qui était conforme aux prévisions , le marché étant sensé se trouver un peu plus loin. Encore cinq bonne minutes de route et je vois un pataquès de voitures , camions , bus et minibus devant un grand hangar et le chauffeur nous lance que c'est le" terminal  pesquero"
    Un certain soulagement d'être arrivé.


    Nous descendons de voiture et nous nous lançons dans la cohue. Les camions sont arrivés de toute la cote péruvienne et les acheteurs de tout Lima et d'ailleurs. Je ne connait pas le hall de la marée de Rungis, mais cela doit difficilement être plus grand.
    De très nombreux camions sont dans le hall, rangés comme pour la parade, les portes arrières grandes ouvertes, la marchandise est déjà offerte à la vue des clients . Des centaines de vendeurs, autant d'acheteurs probablement, le tout dans ce qui pourrait sembler une pagaille incroyable.
    Au milieu de tout cela , deux bienheureux de la crèche dont un prend de photos, pendant que l'autre s'extasie sur la taille, la couleur  ou autre caractéristique des poissons , crustacés et fruits de mer , mais cela ne déclenche pas d'acrimonie particulière des vendeuses ou des portefaix qui n'élèvent la voix que pour demander le passage .

    Après nous êtes rassasiés de couleurs et de parfums, nous décidons de laisser ces braves gens à leur fébrile activité professionnelle . 
    Charge à nous de trouver un moyen de transport pour regagner le centre ville . Une ligne de train passe opportunément en face le marché. La seule véritable question est de savoir où elle va?  Certes elle semble aller vers le nord , ce qui nous est favorable, mais à quelle  station descendre, car nous avons un objectif très précis pour notre petit déjeuner .
    Apres avoir soupeser le pour et le contre nous optons pour une station qui nous paraissait au niveau du centre, charge à nous de rejoindre à pied cette station et cette pâtisserie .
    Ce fut fait dans des conditions acceptables.

    La seconde attraction de la journée est le Parc des fontaines.
    Nous reprenons le Metroplitano pour aller à ce parc. Entre les explications du guide et la réalité , il y a un certain décalage . Il devait être ouvert à six heures et à dix , il est toujours fermé. On fait le tour du parc pour être sur . C'est clair , c'est fermé.

    Nous partons alors visiter le musée Larco, qui s'intéresse aux civilisations préhispaniques. Il est présenté là des choses extraordinaires , bijoux, tissus , poteries.. Les explications sont en six langues !!! Et le cadre du musée est enchanteur.

    Si à l'aller , nous avions été accompagnés par la pluie, le retour se fait sous un soleil radieux. Nous repassons voir le parc des fontaines qui était maintenant ouvert . Et franchement nous avons bien fait d'insister car sur les quatorze fontaines présentées, certaines étaient vraiment des oeuvres originales ou monumentales qui valaient le détour. D'autres avaient comme objectif de rafraichir enfants et adultes dans des présentations ludiques. 

    Compte tenu de toutes ces aventures , nous offrons une nouvelle cure de pisco , car ici, on n'est pas avare de cocktails et ce breuvage vous est proposé avec une belle variété de mélanges. Seule l'ivresse est garantie......

    Pierre

  • Lima 3

    Lima 4

    Nous vous avons quitté hier avec des soucis de carte bancaire. Et comme cela ne peut s'éterniser , nous avons souhaité régler cela de bon matin (9 h, heure d'ouverture d'une banque voisine ) 
    Apres nous êtes adressés à une employée , celle ci nous dirige vers quelqu'un qui parlait anglais, mon espagnol étant encore un peu rudimentaire pour parler système bancaire et fonctionnement du réseau Visa.
    Après lui avoir expliqué les raisons de notre embarras, celui ci me demande ma carte et va faire un tour hors de notre vue. Il revient, et comme il avait vu l'inscription " moneo" sur la carte , il m'affirme que ceci est la raison de ce dysfonctionnement. Je lui explique en quoi consiste, si l'on peut dire, " moneo " et il recherche une nouvelle explication. 
    Et tout d'un coup il " a " la bonne réponse . Bien que sa banque, et plusieurs autres , affiche le sigle "Visa " elle ne reconnait pas les cartes "Visa"  . Il  ne dit qu'il en est désolé, mais qu'il nous faut nous adresser aux banques adhérentes au réseau " Globalnet " 

    A défaut de mieux nous nous contentons de cette réponse en espérant croiser une banque adhérant à ce réseau . Nous passons devant celle à laquelle nous avions fait appel la première hier soir, mais qui était momentanément indisponible. Et en réalité , c'était la bonne et nous avons pu retrouver des espèces .

    Ce souci derrière nous, nous décidons d'aller voir, ce qui s'appelle ici le centre. Et pour cela nous devons prendre le Metropolitano. C'est un système de bus articulés , qui fonctionne en site propre et à haute fréquence . Pour une bonne partie de sa route , il emprunte le sillon de l'autoroute urbaine, mais à l'abri de la circulation automobile, ce qui lui permet une vitesse d'exploitation élevée . De plus ,au niveau des arrêts, la voie dédiée se dédouble , permettant des dépassements.
    Autre petite chose notable sur cette autoroute urbaine, une partie des bas cotés est enherbée, mais cela permet de faire de la publicité , mais à la condition qu'elle soit faite avec des plantes !!!! J'ai ainsi vu le logo de Bayer, de Petroperu , d'une marque de lavabos.
    Les designers de ces pubs jouent sur le contraste entre le vert foncé du gazon et des plantes aux teintes grises ou blanches, éventuellement rouges ou pourpres.

    Nous arrivons ainsi sans encombre dans le centre dont il faut dire que la composition du bâti est assez hétérogène . Outre la cathédrale et les palais du gouvernement, le reste des immeubles manque un peu d'harmonie et d'entretien. Mais qu'importe, cela fait partie du charme de ces villes exotiques.
    L'important en réalité , c'est le rendez vous que nous avions avec le président de la république fédérale d'Allemagne.  Mais le président péruvien , un petit malin, avait envoyé sa garde à cheval , pour l'empêcher de s'arrêter à notre hauteur et l'emmener directement dans le palais présidentiel. Je lui ai fait signe de la main, il y a répondu, l'air un peu contrit , semblant me dire que ce rendez vous serait plus facile en Europe. Il a surement raison.

    Ne voulant surtout pas créer d'incident diplomatique, nous sommes aller déjeuner de notre coté, et comme cela fut vite fait, nous disposions de temps pour aller voir le petit musée  de l'alimentation péruvienne. Fort instructif, rappelant les échanges de produits résultant de l'invasion espagnole mais aussi des apports des autres peuples ayant envoyé des représentants au Pérou  (Africains, asiatiques, italiens ,français, allemands...)
    Présentation de l'historique de la pomme de terre ,7000 ans, de la quinoa et de son exceptionnelle apport nutritionnel, du pisco.

    Si sur la place principale les bâtiments sont très bien entretenus et homogènes , dans les rues avoisinantes , on peut trouver toutes sortes de choses et notamment des bâtiments construits vers les années trente et qui rappellent les constructions nord américaines de la même période 

    Pierre