Montpeyroux
Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte et apres avoir embrassé Brigitte et Michel , nous prenons la route pour Saint Guilhem du Desert.
Nous repartons un peu sur nos pas et retraversons l'Hérault , gagnons Gignac, puis Aniane, où nous retrouvons le chemin balisé de notre parcours .
Nous envisageons de visiter la chapelle des Pénitents , mais comme beaucoup de ces édifices , elle est fermée .
Le chemin nous fait d'abord parcourir les vignes et autres petites parcelles . Puis au pied de la falaise, nous virons à gauche pour retrouver le débouché de de l'Herault au sortir de ce puissant massif calcaire..Au dessus du fleuve, il a été jeté trois ponts: les deux premiers pour le passage de l'homme, le troisième pour le passage de l'eau. Élément essentiel de toute vie par ici.
Saint Guilhem du Desert est en vue.
Bien sur le village est agréable, l'abbaye est d'une pure beauté, mais malheureusement nous sommes loin d'être les seuls à avoir été attirés. Le 9 mai n'est pas la bonne date , si l'on souhaite être seul ou presque.
Nous envisagions de dormir ici, mais rien de disponible correspondant à nos souhaits et comme il est 13 h, nous décidons de poursuivre pour gagner Montpeyroux.
Mais Montpeyroux se mérite .
Tout d'abord au sortir de Saint Guilhem, vous attend une belle pente de 400 m de dénivelé pour 4 kms de montée . Le tout agrémenté de cailloux roulants sous les pieds, de marches et ce jour là, d'une belle chaleur.
Cette partie du GR est aussi une randonnée locale, ce qui nous donne l'occasion de croiser pas mal de monde.
Nous finissons par arriver au sommet, mais c'est pour redescendre par les chemins les plus détournés vers notre destination finale.
En cours de notre approche, nous rencontrons les ruines du château de Castelas. Imaginez que ce château fort depuis longtemps sans objet et en pleine nature, a servi après la dernière guerre d'orphelinat. On a fait quelques menus progrès .
Nous arrivons à Montpeyroux. Comme nous avions été averti qu'il était inutile d'arriver trop tôt , nous avions fait moult haltes, mais pas suffisamment .
Nous patientons devant la,maison en attendant l'un des maitres de la.maison.
Il arrive et nous accédons à notre chambre . Je peux accéder au Wifi et constate que Michel que nous avions quitter le matin même, nous faisait savoir que nous avions oublié une trousse à pharmacie, .
Comme en réalité nous avions décrit un large demi cercle autour de Saint André, il eu tôt fait, accompagné de Brigitte , de nous apporter l'objet en cause. Merci à eux.
Pierre
En avant , toute - Page 142
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Montpeyroux
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Saint André de Sangonis
Saint André de Sangonis
Aller rendre visite à quelqu'un qui se trouve hors chemin pose le problème du raccordement avec le chemin balisé et du terme de l'étape envisagée .
Pour pimenter le tout , vous allez voir un autre de vos frères, ce qui ne vous laisse pas le choix du terme de l'étape .
N'allez pas croire que nos parents ont semé des frères sur le parcours, comme le Petit Poucet, avait semé des cailloux . C'est les hasards de la vie qui font que j'ai deux frères qui habitent à quarante kms l'un de l'autre.
Avant de partir , nous avons eu le privilège de cueillir des oranges dans le jardin, j'avais presque l'impression de cueillir la pomme dans le jardin d'Eden!
Pour nous faciliter la vie, nous avons donc opté pour la solution de nous faire déposer dans la campagne , à l'ouest de Montpellier. Cela limitera la randonnée à 25 kms.
Là encore du hors chemin, et sans carte, nous suivons fidèlement le bitume des routes de la région . Heureusement en ce 8 mai vers la mi journée le trafic est raisonnable .
Nous passons par Gignac qui offre deux monuments remarquables. Tout d'abord, une église dont la façade est riche et ouvragée , de style florentin, assez peu représenté dans nos régions, et inattendu alors qu'elle dessert
un modeste village.
En outre , sur un relief voisin, une succession de petites chapelles formant un chemin de croix.
Nous passons l'Hérault, et nous retrouvons sur la commune de Saint André, là où habite mon frère Michel et sa femme Brigitte , qui nous font l'accueil le plus chaleureux .
Cette semaine, c'est Michel qui fait la cuisine et ce fut délicieux .
Pierre -
Assas
Assas
Les travaux de la ligne à grande vitesse évoqués hier se sont rappelés à nous ce matin. Ce genre de chantier s'établit sur plusieurs dizaines de kilomètres et il convenait donc de trouver où il était possible de passer en toute sécurité .
Un peu de flair, un peu de chance, et nous passons entre les tirs de mine .
Nous retrouvons le chemin balisé et poursuivons vers l'ouest.
Nous progressons sur la Via Domitia, voie romaine qui reliait l'Espagne à la Gaule Cisalpine (Italie du Nord ) . La Narbonnaise, le grand Languedoc actuel fut conquis plus tard, et le reste de la Gaule encore après.
Notre destination de ce soir n'étant pas sur le chemin, il ne fallait pas rater l'intersection qui nous permettrait de prendre la bonne direction, celle de Castries , dans un premier temps.
Vous vous en doutez, qui dit Castries , dit Château , mais pas de chance, ce monument , caché dans un parc dessiné par Le Notre est invisible de la rue et le tout n'est accessible qu'occasionnellement.
Notre attention est attirée par une plaque évoquant la pierre de la peste.
Si toute la France fut concernée par ces épidémies, le midi le fut particulièrement. Et donc cette pierre logée dans le mur d'enceinte de la ville, évoque l'épidémie de l'année 1475, mais les historiens locaux ne sont pas en mesure de déterminer la finalité de cette inscription, est ce une information/injonction aux pestiférés de passer leur chemin ou plus simplement une sorte d'ex voto ou de plaque du souvenir d'une épidémie ou au contraire d' y avoir échappé .
Au sortir de Castries, nous longeons pendant un long moment un aqueduc construit par l'ingénieur Riquet, le même qui consacra la plus grande partie de sa vie et sa fortune à la construction du canal du Midi .Malgré l'âge vénérable de l'ouvrage, il reste remarquablement conservé.
En levant les yeux au dessus du village, je vois deux Canadairs, ces avions spécialisés dans la lutte contre les incendies de forêt, en cours d'exercices, l'heure n'étant pas , encore , aux incendies.
Voyager sans carte est un art difficile et si on nous indique souvent de charmantes petites routes , parfois , comme cette fois ci , nous progressons pendant deux kilomètres sur une" petite" rocade.
Mais nous arrivons tout de même à la villa de mon frère François, un peu à l'écart du village. Bien évidement nous sommes très bien accueilli et passons une fin de journée fort agréable à parler de choses et d'autres.
Pierre