Lunel Viel
Si vous vous promenez à pied à Vauvert, évitez le lundi. Les quelques restaurants ou pizzerias sont fermés.
Nous nous sommes rabattu sur une boulangerie, qui avait encore une mini pizza de midi et une tarte aux pommes pour huit personnes.
Comme le Chemin passait devant l'hôtel, nous fûmes, ce matin, immédiatement en action.
Le fond de l'air était un peu frais, le ciel un peu chargé de ce que l'on appel ici les entrées maritimes, c'est à dire des nuages qui viennent de la mer et qui remontent vers le nord ouest .
Les décideurs des tracés ne vous accordent pas toujours le plaisir de passer dans le centre des villages et de ce fait vous privent d'un éventuel café.
Mais nous sommes des rebelles et entrons quand même dans Codognan, pour une petite halte . Ceci fait, nous décidons évidement , non pas de retourner là où nous avions quitter le chemin, mais le rattraper après le village.
Et c'est parti !
Au bout d'un kilomètre nous rencontrons, c'est à dire qu'il venait à notre rencontre , un marcheur que nous avions vu la veille et qui est sensé aller aussi à Puenta la Reina. Explication: une habitante du pays, compatissante, avait décidé le lui montrer un raccourci .
Nous fîmes donc un bout de chemin ensemble.
En début d'après midi, nous trouvâmes affiché sur un arbre, un avis de FFRP, comme quoi le chemin était interrompu en raison des travaux de génie civil nécessaires à la construction de la Ligne à Grande Vitesse allant vers l'Espagne. Cette note proposait différentes solutions pour rejoindre Montpellier, entre autre de prendre le bus.....
Si vous avez eu l'occasion de lire le récit de la journée d'hier, vous savez que ce que lj'ai vu aujourd'hui, c'est grâce à l'aimable attention de ma moitié qui marche maintenant à 100% avec des verres teintés et que cette solution ne peut être que provisoire. Il fallait impérativement que je passe avec les débris des mes anciennes lunettes, chez un opticien pour voir , mot tout à fait approprié , ce que l'on pouvait faire pour me dépanner.
C'est pourquoi nous quittons un peu prématurément le chemin pour nous diriger vers Lunel. ( ne pas confondre avec Lunel Viel, situé 3 kms plus loin)
Nous entrons dans la boutique, nous sommes accueillis par une charmante jeune femme à qui nous faisons un rapide état des lieux. Les circonstances, le temps disponible pour un éventuel changement de montures, et les contraintes budgétaires. Elle prend cet amoncellement de mauvaises nouvelles avec bonne humeur et part avec les bouts de verre rescapés et la monture estropiée . Elle revient quelques courtes minutes plus tard avec trois montures différentes, m'indique celle qui sera la plus fiable, sachant quand même qu'un des verres a perdu un éclat .
Encore quelques minutes et nous sommes prêts à repartir.
Nous sommes rentrés dans cette boutique parce qu'elle se trouvait avenue de la République, avenue où se trouvait également notre hôtel. comme nous n'étions pas encore passés devant , nous poursuivons dans l'avenue jusqu'au numéro 258. Pas d'hôtel ?!?!
Et pour cause c'était bien au 258 avenue de République , mais pas à Lunel , mais à Lunel Viel, à trois kms de là.
Pour plus de sureté , nous appelons pour ne pas nous taper trois kms de route nationale pour rien. Il y a une chambre pour nous, c'est parfait.
Quelques hectomètres avant d'arriver à l'hôtel nous passons devant une belle propriété , qui a été acquise pour devenir l'hôtel de ville. Mais le plus i,tressa,t fut de voir l'orangerie du château, un superbe bâtiment exposé plein midi avec de magnifiques portes fenêtres . Le parc est également très didactique chaque arbre étant signalé par petit panneau où figure , outre l'origine et les noms en latin, mais aussi les circonstances de l'arrivée de la plante à l'arboretum.
Pierre
En avant , toute - Page 143
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Lunel Viel
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Vauvert
Vauvert
Hier, nous traversions la Camargue dans le sens O/E, aujourd'hui, nous faisons l'inverse, mais par une route différente ( heureusement ) .
En effet les baliseurs, peut etre par un soucis d'authenticité , ont tenu à nous faire passer par ce qui doit etre considéré comme "le" chemin. Pas de chance il est bitumé sur plus de quinze kms.
Une alternative était proposée par les Amis de St Jacques, mais nous n'avons pas trouvé le début de la variante.
Traversée de la Camargue, façon carte postale, chevaux blancs, taureaux noirs et rizières. Seuls les flamants ont été remplacés par des intermittents du spectacles , de belles grues blanches.
Âmes sensibles attention ! ' j'ai été victime d'un accident, on peut dire un accident de la route , puisqu'une voiture est en cause.
Voici les faits: tout d'abord, à peine avions nous véritablement quitté l'agglomération d'Arles, que nous commençons par être assaillis par les moustiques. A cet instant, il n'y a pas de voiture en cause.
En un mois de Vietnam, pas vu un moustique, dix minutes de Camargue et nous nous rappelons que nous avons conservés dans nos sacs les produits achetés à grands frais pour l'extrême orient.
Nous posons nos sacs dans une allée herbue pour rechercher la lotion miracle. Et pour m'en mettre sur le visage , je pose mes lunettes sur mon sac.
C'est alors qu'une voiture arrive d'on ne sait où et veut accéder à la route.
La voyant venir, même sans mes lunettes, je porte mon sac, sur le coté du chemin afin de libérer le passage. A cette occasion, et sans mes lunettes sur le nez, j'ai fais choir ces dernières sur le sol, et l'herbe a amorti l'éventuel bruit que cela a pu faire.
La voiture arriva normalement et tourna à gauche et s'en va.
Je mis mon sac sur mes épaules et constatais alors quelque chose d'anormale. Ma vision était devenue un peu floue. Je cherche ces foutues lunettes, explore rapidement mes poches. Non , elles n'y étaient pas . Evelyne se penche à l'endroit où le sac avait été posé la première fois et là, il a fallu constaté les dégâts. J'ai ramassé les morceaux, on ne sait jamais.
Si je n'avais, personnellement rien, j'étais peut être handicapé pour très longtemps.
Mais la prévoyante Evelyne m'a sorti de mon embarras. Elle possède , avec la même correction , une paire de solaires et une paire normale, qui ne vont fort bien.
Jusqu'à St Gilles, la Camargue la plus plate. Après, nous abordons un paysage de collines dédiées à la vignes et surtout aux arbres fruitiers.
Nous nous sommes faits vos ambassadeurs pour apprécier la qualité de la cerise locale. Vous pouvez en acheter , elle est bonne
La récolte étant imminente, nous avons vu un conducteur de tracteur qui allait avec son engin auquel était attelé une remorque,chargée d'escabeaux , équipés avec des roues, qui allaient être utilisés par les cueilleurs
Nous avons rencontré de sympathiques marcheurs qui faisaient route en sens inverse de la notre. Apres être partis de Vezelay, ils sont allés à Pau, puis ont décidé de partir vers Rome. Pourquoi pas?
Nous avons fait une belle étape. Selon les uns, cela fait environ 37/38 kms, selon de podomètre de Madame, 32. Le principe du podomètre c'est de mesurer le nombre de pas , qui sont ensuite multipliés par la longueur du pas, ici enregistrée à 62 cms.
Mon point de vue c'est qu'en plaine, avec beau temps et plutôt d'attaque, le matin, si le pas fait 65/66cms le résultat final sera évidement différent.
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Arles
Arles
Nous voici au point de départ de la seconde partie de notre périple .
Mais pour arriver ici en partant de Nîmes , nous pensions à une balade de santé, mais c'était sans compter avec un ami qui vous veut du bien, le Mistral.
Évidement , pour vous il chasse les nuages et par conséquent le risque de pluie, ce qui pour le randonneur, n'est pas rien.
Mais pour obtenir ce résultat , il ne ménage pas ses efforts, et je pense que n'avons été loin des rafales de 100 kms/h.
Le matin c'est réfrigérant , ( pour les non initiés, il souffle du nord ). Nous n'avions pas plus chaud que lorsque nous étions à 1500 m d'altitude.
J'évoquais hier les difficultés pour sortir des villes. A Nîmes pas de problème, il existe une rue/avenue d'Arles. Et c'est tout droit!
Mais trés vite cette avenue se transforme en route d'Arles et là, c'est toujours tout droit, mais c'est beaucoup moins drôle et nous cherchons alors des échappatoires .
Et avec des cartes tout à fait inappropriées , nous cheminons au mieux de nos intérêts , mais avec des indications sur le terrain inexistantes.
C'est ainsi que nous arrivons à un carrefour , cherchant le moyen le plus efficace de rejoindre Bellegarde.
Dire que nous étions perdus est totalement inexact , égarés serait peut être exageré, dubitatifs est probablement le bon qualificatif.
Et une voiture arriva..
Nous demandons notre chemin à l'automobiliste fort aimable qui non content de nous remettre dans le bon chemin avec un petit tour de voiture d'environ 5 kms, nous fit voir les points de vue les plus intéressants de Bellegarde.
Apres moult remerciements, nous le quittâmes près de la tour des Templiers qui surveillaient depuis la crête des Costières l'ensemble de la Camargue, depuis la France , de l'époque.
Apres un complément de ravitaillement dans cette belle ville de Bellegarde, nous attaquons la traversée de la Camargue et par chance nous trouvons un balisage qui nous indique la route à suivre.
Pour les connaisseurs , un balisage PR ,en jaune , vous fait explorer une zone limitée au tour d'un lieu donné. Il est fait dans une bonne intention, mais maltraité par des malandrins du coin, nous eûmes le plus grand mal a en faire notre miel, car le balisage était trop inconstant et quand ce n'est pas déroutant ( dans les deux sens du mot )
Pour compléter notre/votre herbier virtuel, j'ai à vous offrir aujourd'hui du riz.
Certes il n'est pas encore semé, mais les rizière attendent. Plus inattendu, je peux rajouter du sorgho. Je n'en ai pas vu, je ne sais pas à quoi cela ressemble, mais nous sommes passés devant un centre d'expérimentations de la Ste des semences du Sud qui affichait travailler sur ce végétal. Vous noterez que je ne le qualifie pas plus ne sachant pas si cela est ou non une céréale .
Le mistral souffle toujours et il est parfois difficile d'avancer franchement droit. Non, non je suis pas devenu marseillais en franchissant le Rhône. Tout d'abord le Petit Rhône, puis un kilomètre plus loin le Grand Rhône, pour arriver enfin à Arles. J'ai des souvenirs de passages autoroutiers à proximité de l'étang de Berre, où il convenait de faire fonctionner ses essuies glaces du fait des embruns soulevés par le Mistral
Arles est , comme vous le savez surement la commune la plus étendue de France , sept fois la superficie de Paris, puis que presque toute la Camargue fait partie de son territoire.
Bien qu'un peu fatigués sommes allés voir l'église Saint Trophime du nom d'un des compagnons de saint Paul. Église romane du XII siècle mais avec des partie plus ancienne , VIII eme siècle.
Les origines d'Arles remontent au IV eme siècle avant JC , ce qui en fait une des plus anciennes villes de France.
Nous sommes aussi passés devant le café jaune peint par Van Gogh.
A la prochaine
Pierre