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En avant , toute - Page 141

  • Saint Gervais sur Mare

    Saint Gervais sur Mare

    Nos co-randonneurs rennais s'en retournent chez eux ce matin et cela ne semble pas les ravir. Mais ils savent déjà que au mois d'aout prochain ils reprendront le fil du chemin.
    Nous  quittons nous aussi , ce gite  sympathique où nous avons été si bien reçu .
    La journée s'annonce bien remplie car nous avons trois cols au programme. Deux cols de 3eme catégorie , col des Clares 500 m, puis col du Liourel 702 m et enfin le point haut du jour 902m que nous rangerons dans les cols de 1ère catégorie .
    Si la journée fut trés nettement moins ventée qu'hier , les températures ne remontent que lentement , et selon que nous passons d'un adret à un ubac , nous ajoutons ou retirons un vêtement .
    Nous retrouvons dans l'ascension du premier col nos américains d'hier qui s'avèrent être des Porto-ricains. Les conditions climatiques plus favorables nous permettent de converser avec chacun d'eux, car ils progressent séparés d'une centaine de mètres en fonction de leur âge et de leur condition physique!!
    La veille , de la littérature touristique nous avait fait miroiter le spectacle de nombreux animaux sauvages, y compris des mouflons dont le département de l'Hérault s'enorgueillit de posséder le plus grand troupeau de France. 
    Pour nous rien , sinon une  trace d'un bi-ongulé de belle taille et des fouilles faites par des sangliers.
    Nous rattrapons dans notre progression un groupe de trois randonneurs , et que nous saluons d'un peu loin, car ils s'étaient mis à l'écart.
    Et à l'occasion de l'un trés nombreux lacets de ces montées du jour , nous les retrouvons devant nous à se demander quelle route ils devaient suivre.
    Nous étions quasiment en train de former un groupe, qu'ils mettent le pied au plancher et filent vers le dernier sommet . Sachant ce qui nous restait à faire, nous restons à notre rythme .
    Nous finissons par rattraper un petit troupeau de moutons encadré par deux chiens, type berger de pyrénnées . 
    Nous hésitons un instant sur la conduite à tenir . Nous cherchons des yeux le berger, mais pas de berger en vue.
    Nous nous rapprochons du troupeau et attendons un peu pour voir la réaction des chiens. Ils nous voient et s'activent vers nous. A titre de précaution , je sors mon épée de Stars War.
    Le chien le plus âgé vient nous renifler, ne se montre pas du tout agressif, et considérant que cette attitude valait sauf conduit, nous dépassâmes le troupeau. Les deux chiens nous accompagnèrent pendant encore une centaine de mètres. 
    Apres cette péripétie , nous reprenons notre progression à bonne allure et c'est à ce moment que nous voyons sur le sol un petit rouleau de documents .
    Nous avions remarqué sur le sommet du sac de l'un des randonneurs rencontrés précédemment ce petit paquet constitué de cartes et d'un descriptif de la randonnée en cours . Une adresse de gite était entourée, laissant supposé le lieu de leur hébergement.
    Vingt minutes plus tard nous les retrouvons en train de faire une pause et leur restituons leurs documents et échangeons alors les phrases de rigueur lorsque deux pèlerins/randonneurs se rencontrent.

    Nous entamons alors une trés longue descente, tout d'abord sur une piste forestière , puis ensuite sur un sentier qui emprunte le lit d'un ruisseau, à moins que cela soit l'inverse. Mais pour le marcheur le résultat est identique, beaucoup de cailloux qui roulent, avec toujours le risque d'un pied mal positionné et une fin de parcours imprévue .
    Nous avons fait 23kms sans rencontrer la moindre maison et nous arrivons au hameau de Mècle.  Heureusement que le chemin existe, il fait vivre deux gites. 
    Dans la dernière partie de la randonnée , nous trouvons des fraises des bois et nous ne les laissons à d'autres!!
    Nous terminons notre étape à Saint Gervais, où comme beaucoup d'endroits où nous sommes passés, on a l'impression que la vie active s'est retirée il y a vingt ou trente ans. Le maitre du  gite étant absent jusqu'à 16 h, nous posons nos sacs devant la porte et partons faire un tour du village.

    Pierre
    Ps: nous avons dormi "chez Camille" l'accueil y est très aimable, mais le prix des repas n'est pas en rapport avec ce qui est servi. Avis aux randonneurs.

  • Le Bousquet d'Orb

    Le Bousquet d'Orb, la Seguinerie

    Lorsque nous avons quitté Lodève, ce matin, le ciel était bien gris et le vent à l'affût . 
    Dans la mesure où nous avons à franchir un col à 635 m, nous allons avoir toute la matinée , un oeil  rivé sur le ciel et un autre  sur le sol, ce qui est un exercice bien difficile .
    Au fur et à mesure que nous grimpions, le vent se renforçait et l''atmosphère fraichissait . Malgré l'effort, nous sommes contraints de nous couvrir d 'un vêtement supplémentaire . 
    Dans cette ascension , nous rattrapons un groupe de trois américains , mais ce n'est ni le temps , ni  le lieu pour engager la conversation. Nous continuons les cheveux dans le vent...
    Nous finissons par atteindre le point haut, , un peu au dessus du  col de la Baraque du Bral.
    Nous engageons la descente et progressivement nous nous mettons à l'abri du vent le plus fort.
    Nous croisons quelques prairies, mais l'essentiel de la journée se fait dans la garrigue. Si les jours précédents le thym, le pin et le romarin avaient parfumé notre chemin, aujourd'hui rien de tout cela, mais il reste les couleurs des plantes sauvages.
    Nous ajoutons à notre herbier virtuel le géranium . Attention pas le pélargonium , appelé abusivement géranium dans les jardineries, mais cette plante plutôt basse aux feuilles rondes , mais trés dentelées et à la fleur en corolle de couleur rose à bleu en passant par le parme.
    J'ai omis de joindre à cet herbier, une lavande , qui dans le commerce , s'appelle lavande perroquet. Je pensais que c'était une fantaisie de pépiniériste /obtenteur. Mais non ,elle existe dans la nature.
    Dans ces périples, les villages n'abondent pas . Nous rencontrons le premier après 22kms. Il se nomme Joncels.  A la suite d'une histoire mouvementée et pas forcement trés claire, la place du village s'est constituée en partie sur le cloitre de l'abbaye du lieu. Ce qui fait que nous avons profité de ce morceau de cloitre pour pique niquer à l'abri du vent et de la pluie. Nous partageons cet abri avec un groupe de randonneurs. 
    Pour terminer cette etape , nous poursuivons dans la vallée de l'Orb.

    Nous arrivons à bon port au Bousquet d'Orb au lieu dit La Seguinerie, où nous sommes bien accueillis. Quelques temps après notre arrivée , se présentent deux randonneurs rennais avec lesquels nous avions partagé notre gite de Montpeyroux.

    Pierre

  • Lodève

    Lodeve

    Encore une très belle  , à défaut d'une très longue étape .
    Nous avons beaucoup de mal à dépasser les 25/28 kms. De petits douleurs par ci par là, associées à un relief un peu éprouvant et enfin une difficulté certaine à trouver des hébergements à la distance souhaitée , nous contraignent à progresser à ce rythme.
    Nous continuons à traverser des paysages magnifiques et voyons des constructions rurales ou de notables  qui vous obligent à vous arrêter pour les admirer.
    Nous passâmes au village/ hameau de Usclas. Fort opportunément ,nous fûmes interpellés par un habitant. Celui-ci attira notre attention, sur ce qu'il appelait le château, et dont sa famille possède une partie. De mon point de vue , il s'agit plutôt d'un hôpital pour pèlerins , le bâtiment est totalement enserré dans le bâti urbain.  Au dessus du porche d'entrée figure une belle coquille.
     Un érudit de l'archevêché est passé dans les années quatre vingts et à découvert dans le cimetière cinquante deux plaques discoïdales , du type de celles utilisées ,ailleurs sur le chemin ,  pour marquer les tombes des pèlerins morts en route.

    Le prieuré de Grandmont se trouve sur notre itinéraire. Nous décidons de nous arrêter pour le visiter. C'est un ensemble du XII eme siècle, construit par un ordre qui était régit par une règle des plus strictes, si strictes qu'il fut 
    déserté peu avant la révolution: silence, bien sur, marche nu pied, et chose dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant , tombes disposées de telle sorte que l'on marche dessus à l'entrée du cimetière en signe d'humilité..
    Construit dans un lieu totalement à l'écart, cela lui épargna bien des vicissitudes lors de la révolution, où il fut vendu comme bien national à des gens qui assurèrent sa protection. 

    Nous poursuivons notre progression jusqu'à Lodève où nous arrivons sur le coup de 3 h.
    Nous ressortons plus tard pour visiter la ville. Nos pas nous dirigent vers l'office du tourisme, pour faire tamponner nos crédentiales, et emporter un document sur l'histoire industrielle drapière de la ville.
    Puis nous nous dirigeons vers la cathédrale de Lodève, où par chance un bénévole fait une visite commentée. Nous faisons ainsi, connaissance de Saint Fulcran  à qui cette cathédrale est dédiée .

    Pierre