Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 46

  • Shoryuji ( 36 ) Tosa city

    Shoryuji ( 36 ) Tosa city

    Notre hébergement d’hier soir se trouvait en face du temple, mais notre arrivée tardive n’avait pas rendue la visite possible.
    Par chance ce temple ouvrait dès 7 heures et nous y fûmes à l’ouverture .
    Je profitais d’un cours instant pour aller à la poste toute proche, car ici , au Japon, seul le réseau bancaire de la Poste est associé à Visa.
    Pas de chance, le distributeur se trouve à l’intérieur et le bureau ouvre à 9 heures. Nous sommes bien arrivés avec des espèces , mais pas pour la totalité du séjour . Je regarde sur notre guide et je vois qu’il y aura une autre opportunité plus tard dans la journée. Ne pas la rater.

    Dans une zone de travaux nous perdons de vue le balisage, mais deux pèlerins japonais qui sont cent mètres devant nous. Et plutôt que de rester sur le schéma du livre, nous les suivons bêtement. En fait ils ne savaient pas plus que nous la route à suivre et nous avons fait encore un bout de chemin en trop.

    Nous étions jusqu’ici dans une zone d’orangeraies, aujourd’hui nous donnons dans le pamplemousse. Nous en achetons à un étal de producteur , 2 fruits pour 100 yens , environ 1€. La seule chose remarquable, c’est la quantité de pépins ,mais c’est toujours un peu de sucre et des vitamines, ce qui reste bon à prendre.
    En chemin nous croisons un bureau de poste ouvert et nos cartes fonctionnent à merveille.
    Je vois sur mon guide que nous allons croiser une boulangerie. C’est en général un bon stimulant.
    En papillonnant dans la boutique, une américano-japonaise s’adresse à nous avec les traditionnelles questions et notamment comment nous avons fait pour quitter la France. Nous évoquons la gestion de la crise sanitaire américaine par D.Trump. Et nous aide à régler quelques petits détails d’intendance avec le personnel, très serviable, de la boulangerie.

    Plus tard dans l’après midi , à l’occasion d’un arrêt, trois jeunes gens descendent de leur voiture et nous interpellent . Ils se présentent , ils sont vénézuéliens. La conversation s’engage alors en espagnol et en anglais et parfois avec la machine à traduire. Ils nous disent qu’ils sont cavaliers, bien sur , ils sont étonnés de ce que nous leur narrons et nous nous quittons sur les souhaits d’un Venezuela prospère .

    Dans le genre de randonnée que nous pratiquons, particulièrement ici , ou le timing à son importance, nous réservons en fonction du kilométrage que nous souhaitons effectuer, corrigé éventuellement du relief.
    Donc pour ce soir , le hasard a voulu que l’établissement soit dans le haut du panier que nos possibilités et de nos souhaits.
    Lorsque nous arrivons, le réceptionniste me fait remplir une fiche , mais ne nous pose pas la question de savoir si nous avions réservé.
    Je cherche à éclaircir la situation, manifestement nous ne comprenons pas bien et il disparaît comme une flèche.
    Il revient quelques instants plus tard avec le chef, un français . Tout est clarifié, et nous engageons une conversation sur notre voyage et il nous donne une information que nous n’avions pas. Des cas de corona virus se développent à Tokyo et qu’ici même ils ont arrêté le service à midi faute de client.
    En fonction de l’évolution de la situation, la poursuite du voyage pourrait en être affectée, si il devenait très difficile de trouver une chambre.

    Pour descendre dîner dans ce restaurant plutôt chic , nous hésitions à mettre les yukatas qui sont proposés pratiquement partout. Passer pour les Dupont- Dupond ne nous enchantait pas . En fait la salle était partagée et les gens les plus âgés portaient l’habit traditionnel.

  • Sekkeiji ( 33 ) Kochi city

    Sekkeiji ( 33 ) Kochi city

    La journée a très bien commencé. Notre hôtesse avait compris, sans que nous lui disions quoi que ce soit , que le poisson ,les légumes marinés au vinaigre et le bol de riz n’étaient pas notre tasse de thé. Et donc elle avait préparé des sandwiches au fromage ,à la confiture, du fromage blanc ,des fruits. En bref que des choses succulentes à nos papilles.
    Nous partîmes donc rassasiés.
    Le ciel est bleu et la route à défaut d’être droite ,est plate.
    D’ailleurs, la plaine côtière étant devenue très large , l’espace se répartit entre les rizières, parfois remplacées par des cultures maraîchères sous serres en polyéthylène, et des habitations.
    D’ailleurs le premier temple que nous visitons ce matin est niché dans un petit bois entouré de rizières récemment mises en eau.
    Plus loin , un riziculteur a préparé sa machine à repiquer et a installé les pousses sur le plateau prévu pour cette opération.

    Je ne sais pas si je vous ai bien expliqué la frustration qu’était la nôtre quand nous nous sommes résignés à prendre une chambre dans la ville de Kochi. Soit nous allions directement à cet hôtel et notre étape se limitait à vingt kilomètres, alors que nous avons besoin d’allonger les étapes, ou solution de repli mais guère plus astucieuse, continuer d’avancer , mais de revenir d’une façon ou d’une autre en arrière . À pied ou en bus ?
    La nuit ou la marche portant conseil , je propose à Evelyne de visiter les temples prévus au programme du jour, mais plutôt que de revenir en arrière , de prendre le bus et dépasser la zone où nous avons essuyé des refus.
    Nous sommes d’accord sur cette vision des choses, mais il reste à trouver quelqu’un qui téléphone pour nous, puisqu’il ne saurait être question d’arriver à l’improviste.
    J’avais pensé aborder un visiteur qui m’aurait paru en mesure de faire l’opération. À la réflexion, aléatoire.
    Evelyne suggère d’essayer les calligraphes. Bon choix. L’une des deux parle un anglais correct et elles sont souriantes et aimables. Il faut quand même expliquer le contexte et la démarche. Elles trouvent que cela est très loin et nous leur expliquons que nous terminerions en bus. Elles trouvent une chambre dans la zone espérée et nous sortent un plan de circulation des autobus avec les horaires et pour finir nous précisent où se trouvera l’arrêt . On ne peut pas rêver plus serviables.
    Deux heures plus tard , nous sommes sur place, mais impossible de trouver l’arrêt du bus, bien que le plan soit clair. Près de l’endroit supposé de l’arrêt , je pénètre dans les bureaux d’une entreprise. Là , le plan des bus en main , je me fait comprendre et la femme sort du bureau et se déplace à l’endroit où le bus est supposé s’arrêter. Pas d’arrêt ? cela n’est pas gênant , il s’arrête à la demande.
    Bon. Nous asseyons sur une bordure de trottoir pendant quelques minutes .
    Arrive alors, non pas l’autobus, mais un chauffeur livreur, qui dans un anglais très correct , nous demande si nous sommes en difficulté. Nous lui répondons que non, mais que nous attendons le bus. Il nous dit qu’il est un ancien pèlerin.
    Et qu’il n’y pas de bus par ici, ce dont je doute , car j’ai quand même en main un document de la compagnie.
    Il va voir la femme que j’avais interrogé, qui revient avec lui et au bout de dix minutes , il nous convainc de continuer à pied et de prendre le ferry pour traverser l’estuaire. Le bus aurait pris un pont!

    Nous allons faire ce que nous ne voulions pas faire , approcher de nouveau les quarante kilomètres.
    Nous arrivons au ferry après 45 minutes bon train et le chauffeur est la avec sa camionnette et nous tend un sac avec deux pommes ,deux packs de jus de fruits et deux bouteilles de thé.
    Nous le remercions chaleureusement.
    Nous attendons maintenant le ferry, qui a la taille de ceux qui traversent la Seine en aval de Rouen. Plus grand que le ferry boatte qui traverse le port de Marseille.
    Dix minutes plus tard nous sommes sur l’autre rive.
    Il nous reste à rejoindre notre hébergement. Encore 1300 mètres .
    Il est 17h45 et traditionnellement le dîner est servi à 18h . Les ablutions sont expédiées en quatrième vitesse pour arriver presque à l’heure dans la salle du dîner.
    Journée chargée !!

  • Dainichiji ( 28 ) Konan city

    Dainichiji ( 28 ) Konan city.

    Notre hébergement est à deux pas du temple, mais il n’y a personne pour nous accueillir. Un papier sur la porte avec une mention en japonais face à chaque numéro de chambre. Mention très brève pour les chambres 201 et 202. Message plus long , pour la chambre 203 . On croit distinguer le chiffre 2 dans cet ensemble d’idéogrammes.
    Nous montons par un escalier extérieur et la porte menant à la chambre 203 n’est pas verrouillée. Les autres non plus. Mais l’une me semble passablement en désordre et l’autre équipée pour recevoir qu’une seule personne.
    Nous prenons possession de la 203 et nous verrons bien la suite.

    Ce fut une belle et longue étape. Nous essayons de faire d’une étape de 35 kms notre régime quotidien, mais ce n’est pas facile. Si le matin nous faisons sans difficulté entre 20 et 25 kms , le solde l’après midi est encore un peu laborieux.
    Pourtant les conditions météo sont excellentes, sauf pour le vent frais qui vient souvent contrarié notre progression.
    C’est sur une piste cyclable que s’est déroulée une grande partie de l’étape d’aujourd’hui , avec sur notre gauche le Pacifique, qui aujourd’hui méritait bien son nom, et sur notre droite, route , voie de chemin de fer ou habitations bien modestes.
    Puis soudainement, plus de route, plus de maisons, mais une magnifique forêt de pins. Arcachon au Japon.
    Sur notre route et à plusieurs reprises nous croisons des boutiques de brocanteurs. À la première , nous nous arrêtons pour voir .

    L’hôtelier, plutôt le restaurateur, car c’est son activité principale arrive enfin. C’est une femme charmante, mais au vocabulaire anglophone des plus réduits .
    Son fils se charge, après la présentation de la phrase écrite en japonais, de réserver une chambre pour demain. Pour l’hébergement qui nous convenait le mieux, il semble qu’il soit complet. Il essaie ailleurs et après avoir donné notre nom , ce n’était plus possible. Des pèlerins européens nous avaient prévenu de cette xénophobie, que la situation sanitaire actuelle n’arrange sûrement pas. Nous ne voulions pas y accorder crédit, mais force est de constater la chose.
    Le brave garçon qui était chargé de cette mission soufflait des onomatopées d’indignation.
    À la différence des repas pris jusqu’ici, de nature familiale et traditionnelle, la composition du repas reflétait la professionnelle. Un verre d’eau que l’on ne nous a jamais proposé, deux fraises et un cube gélifié ( en réalité nous n’arrivons pas à trouver un nom à cette chose) et un café !!!
    Le tout dans une excellente ambiance

    Pierre