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En avant , toute - Page 50

  • Bando

    Bando

    Nous nous sommes quittés lors du post précédent sur un souci de téléphone indispensable pour contacter les hébergements à venir.
    Hier soir nous étions passés devant le bureau d’information touristique et une très efficace hôtesse nous avait indiqué la présence à deux pas d’une boutique de la société Docomo, le principal opérateur téléphonique japonais .
    Nous y allons à la première heure, mais c’était doublement inutile, car ce n’était pas encore ouvert et une affichette sur la vitrine précisait qu’il ne prenait pas en charge les gens d’un autre opérateur.
    Nous retournons à l’office du tourisme où devant cette information que l’hôtesse a trouvé désolante , celle-ci nous indique une boutique susceptible de nous dépanner. Ce ne sera pas le cas ni de la première, ni de la deuxième, ni de la troisième. Mais l’employé cette dernière pense avoir trouvé l’origine du problème. En dépit du fait que nous ayons plusieurs fois précisé que nous ne voulions une carte SIM que pour téléphoner, la femme de l’aéroport nous a installé une carte pour internet et de la donnée, pas pour téléphoner !!!!!
    Et à la question: faites vous des cartes pré-payées? Là réponses fut partout: non.
    Nous restons donc avec la carte française à 2,60€ la minute.

    Nous avons consacré à cette plaisanterie une demie journée , c’est largement suffisant, en réalité c’est beaucoup trop.
    Pour ce problème de retenir un accueil, notre principal mode doit rester l’accueillant du soir appelle celui du lendemain, mais il faut amorcer la pompe.
    C’est la jeune femme de l’office de tourisme qui va s’en charger..
    Une fois cela fait , nous prenons le train pour rejoindre le point zéro de notre affaire. J’avais estimé à peu près correctement la distance , mais très mal le temps, car nous avons pris le tortillard qui a desservi toutes les petites gares et comme c’est ligne à voie unique , il faut attendre les trains venant en sens inverse dans une gare accueillante et parfois patienter pour faire passer un express qui nous double.
    La gare de Bando se présente enfin à nous et nous pouvons faire les premières enjambées de notre parcours.
    Le premier temple est à 700 mètres de la gare, c’est vous dire que l’on est rapidement dans le vif du sujet.
    Mais pour être parfaitement intégré dans la communauté des pèlerins , il convient de porter une tenue largement blanche.
    Nous nous contenterons de la veste, d’un bâton pour Evelyne et du livre aux pages blanches où à chaque temple un calligraphe viendra poser son pinceau.
    Nous aurions pu compléter la panoplie. Mais nous avons passé l’âge de la panoplie et de plus tout cela va vraiment penser aux marchands du temple.
    Dans ce premier temple, un japonais sensiblement de mon âge se précipite vers nous avec un petit carnet et nous demande dans un anglais tout à fait compréhensible d’où nous venons et nous propose de noter notre nom et notre adresse d’origine, ce que nous faisons sans réticence .
    Par endroit ,et c’est le cas ici, les temples peuvent être très près les uns des autres. Ce qui nous a permis de visiter également le temple n°2.
    Retour à l’établissement qui nous héberge. Dîner à 18 h
    Nous retrouvons notre japonais croisé dans le temple n°1
    Un festival de goûts et de couleurs . Beaucoup de poissons quelques légumes une omelette du riz blanc , bien sur et une soupe miso .
    Mais clairement nous ne pourrons pas continuer à ce rythme financier.
    L’aubergiste a retenu pour nous notre prochain hébergement et l’addition sera beaucoup moins salée , d’autant que ni le dîner ni le petit déjeuner ne sont assurés, mais le ravitaillement est à la porte.
    Après avoir déplacé la table pratiquement seul meuble de la pièce ,nous installons nos futons et la couette.

  • Takamatsu

    Takamatsu

    Les plus finauds d’entre vous auront compris que ce nom sonne bien japonais . Mais comment sommes nous arrivés là, ce sera l’objet de ce petit compte rendu.

    Si l’hôtel que la compagnie aérienne nous avait alloué n’était pas critiquable , nous avons , en raison du rattrapage de décalage horaire , eu une nuit un peu curieuse.
    Dés notre arrivée à l’hôtel vers 15 h , nous nous sommes écroulés , terrassés par la bureaucratie et le décalage horaire. Mais vers 19 h , un premier réveil dû à une petite faim.
    Nous descendons à la réception pour voir de quoi il retourne. On nous objecte que le restaurant est déjà fermé et l’on nous octroie généreusement une boîte en plastique grand format. Nous avons eu ce genre de produit appelé « Bolino « . Ce n’est pas vraiment bon , mais quand on a faim...

    Ce matin , il y avait un petit déjeuner , mais nous aurions aimé retarder d’au moins une journée l’exotisme asiatique.
    Une chose est claire en arrivant à l’aéroport c’est qu’il n’y a pas la bousculade.
    Pour sortir les formalités sont expédiées au pas de charge.
    Surprise dans l’avion, il a plus de membres d’équipage 13 personnel de cabine et deux pilotes pour 10 passagers pour un Airbus 330 qui doit contenir ses 350/400 passagers.
    On nous distribue les documents à remplir habituels plus ceux liés à l’épidémie.
    La question la plus épineuse est celle concernant l’adresse. En effet ne pas avoir d’adresse fixe est un problème en général pour la police, mais encore plus pour des raisons sanitaires, si l’on devait nous retrouver pour une raison quelconque.
    Nous hésitons beaucoup entre une adresse bidon et la vérité . Nous mettons l’adresse du premier temple visité. Pas de chance on nous demande une précision qui nécessite de sortir le guide et comme , étant seuls clients, les quelques autres passagers étaient déjà partis, nous avons droit à avoir toute l’équipe des contrôleurs. L’un d’eux comprend qu’il s’agit du pèlerinage et alors s’engage la traditionnelle conversation : à pied? En totalité ? Bref beaucoup de sourire et plus beaucoup de questions difficiles ou si il y en a c’est toujours la version la plus favorable qui est retenue en réponse.
    Les arrêts au contrôle de police et à la douane sont de pure formalité.
    Un tour au bureau de change et dans une boutique de téléphonie et nous voilà parti. D’abord pour Osaka puis avec un second bus pour l’île de Shikoku .

    Pendant le trajet en bus , je propose d’appeler l’aBerge de jeunesse de Takamatsu pour savoir si il y a de la place.
    Impossible de faire fonctionner le téléphone avec la nouvelle carte SIM. Pas véritablement un problème car la ville ne manque pas de structure d’accueil.
    Donc petit hôtel sympa devant le gare et rapidement un restaurant servant une cuisine très sympathique.
    Nous sommes presque à pied d’œuvre et l’on peut dormir sans souci.

    Pierre

  • Shanghai

    Shanghai

    Les grandes plateformes aéroportuaires offrent l’avantage de nombreuses destinations, mais la contrepartie se paye en gigantisme y compris dans les zones de roulage et il fallut près de vingt minutes pour rejoindre la porte de débarquement.

    Au cours de cette promenade sur les pistes , une annonce est faite au micro. Celle ci indique qu’à la demande des autorités, les passagers devront rester assis et patienter avant de pouvoir quitter l’avion.
    Aucune autre information et le personnel de bord , à la demande pressante des passagers , indique ne pas avoir d’informations supplémentaires.
    Les rideaux intermédiaires séparant les différentes classes de l’appareil étant tirés , il est impossible de se faire une opinion.
    Puis progressivement on perçoit des mouvements dans la cabine. Et des passagers assis devant nous , finissent par sortir par groupe d’une trentaine.
    Après plus de deux heures d’attente c’est notre tour. Nous avions bien essayé d’expliquer que nous devions prendre un autre avion dont l’heure de départ se rapprochait inexorablement, mais rien ne put fléchir l’obéissance aveugle du personnel de bord.
    Enfin c’est la délivrance . Nous quittons cet avion.

    Mais comme dans les mauvais films d’épouvante, c’est de Charybde en Scilla.
    Nous sommes conduits, la fraction des passagers descendus avec nous, dans un dédale de couloirs pour aboutir dans un espace étrange .
    Là, derrière une rangée de table , est assis un bataillons de personnages emmitouflés dans des combinaisons blanches, le visage caché par un masque respiratoire et par une visière intégrale , heureusement totalement transparente.
    Nous sommes repartis vers les membres vacants de cette équipe dès qu’un voyageur se lève.
    Clairement nous avons affaire à un homme. Mais vous dire si nous avons devant nous un militaire , un médecin , un infirmier ,un policier ou un quidam quelconque, je n’en sais rien.
    Il reprend le questionnaire qui nous avait été distribué et essaye de nous poser des questions.
    Résumons : un chinois va tenter de nous poser une question en anglais avec devant la bouche son masque de protection respiratoire et sa visière intégrale qui lui couvre le visage du front au menton, dans un brouhaha pas possible , à deux français qui viennent de passer dix heures dans l’avion. Pour un spectateur français ,un joyeux dialogue de sourds qui pourrait inspirer un scénariste.
    Après un quart d’heure environ de cette situation étrange où en réalité très peu d’informations ont été apportées, nous sommes pris en charge par un autre zombie qui est complètement déstabilisé par le fait que je lui dise que je n’ai pas de téléphone portable. Et en plus c’était un très mauvais , il fallait sans arrêt qu’il recommence les manipulations sur son propre téléphone.
    Nous avions de cesse de rappeler que notre prochain avion était maintenant dans quarante cinq minutes , rien ne pouvait ébranler l’inertie de l’organisation et l’autisme de ces exécutants.
    Après dix minutes perdues dans ces questions rabâchées pour des réponses donnés à de multiples reprises, ils nous faisaient trottiner pendant vingt mètres pour nous donner l’illusion de l’efficacité.
    Nous cherchions la zone de transfert international, ils nous dirigent vers le contrôle des passeports. Nous expliquons que nous ne voulons pas entrer sur le sol chinois. Rien n’y fait.
    Au contrôle de police, enfin un officier nous indique le bon chemin, il faut retourner en arrière , évidemment.
    Nous arrivons enfin à ce foutu guichet . Nous sommes encore à vingt cinq minutes de l’heure de clôture officielle de portes. On nous refuse le passage!!! Et l’on nous dit que nous avons/ aurons une place sur le même vol demain.
    Nous sommes passablement énervés.
    Nos bagages n’avaient pas été transférés dans l’avion, car ils savaient que cette mascarade pouvaient durer un certain temps et que le plus simple était de prendre son temps au dépend du voyageur.
    Une fois l’énervement et la frustration passés, il faut reprendre le cours des choses.
    Premièrement récupérer nos bagages et pour cela sortir de la zone internationale. Nous n’avons pas de visa pour accéder au sol chinois. On nous en accorde un, très temporaire. Nous récupérons nos effets.
    Peu familiarisé avec cette situation, nous nous dirigeons néanmoins vers la sortie et c’est alors qu’un chinois très occidentalisé et peut être plus habitué que nous à cette situation, nous suggère de nous rendre au comptoir de la compagnie .
    Toujours des gens très aimables à titre individuel, mais très rarement efficace. Mais parfois le nombre d’interlocuteurs aide un peu.
    Après l’émission de nos billets pour demain, je pose la question de l’hôtel et de sa prise en charge . Nous finissons par obtenir une réponse claire, oui , la compagnie prendre en charge . Mais c’est pas nous . Allez au comptoir pars de la porte 10.
    Encore une jeune femme très aimable. Au bout de vingt minutes, elle confie à un factotum quelques papiers et ce dernier nous invite à le suivre. Nous arpentons de nouveau l’aéroport . Nous sommes confié à un homme en blanc qui semble perplexe . Il téléphone à droite à gauche sans résultat.
    Un nouveau personnage intervient qui nous conduit de nouveaux dans la zone internationale. Re-passeport......... pour enfin aboutir un comptoir responsable des transits. Enfin.
    Nous avons enfin le document nous permettant d’accéder à un hôtel.
    Pierre