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En avant , toute - Page 62

  • Lac Issyk Kul

    Rives du lac Issyk -Kul. ( lac chaud ) 2ème plus grand lac au monde

    Nous quittons la maison d’hôtes après un solide petit déjeuner composé notamment d’une délicieuse et copieuse omelette comprenant une jardinière. C’est fou comme on apprécie en voyage des choses qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de manger chez nous.

    Comme il n’est pas prévu de randonnée au programme, nous partons à pied dans Naryn à la recherche d’un distributeur acceptant la carte Visa. En dépit du fait que nous en trouvâmes plusieurs, aucun n’accepta de délivrer quoi que ce soit à Evelyne. À moi, oui!!

    Ceci fait nous reprenons la route en direction de Kochkor où nous visitons un atelier de shyrdak, des tapis colorés en feutre avec des applications de motifs . Cet artisanat est typique de la tradition nomade kirghize.
    Cette ville de Kochkor est la plaque tournante de la région et le nombre de touristes est très élevé, ce qui profite à l’activité locale. Le restaurant où nous déjeunerons est équipé d’un percolateur et Talant nous affirme que c’est le seul au Kirghizistan à l’exception de Bishkek. Nous prenons un espresso chacun.
    Comme nous sommes redescendus aux alentours de 1500 mètres, il fait une température très agréable.
    Nous remontons en voiture et prenons la direction du lac Issyk-Kul. Après quelques petites dizaines de kilomètres , il nous apparaît dans un vert émeraude du plus bel effet.
    Nous nous engageons sur la route qui borde le lac par la rive sud, et la pluie vient nous faire son salut vespéral.
    Si sur la route proprement dit , cela reste symbolique, les bas cotés sont noyés par des averses qui ont du tomber sur les sommets qui cernent le lac .

    A un moment donné, Talant s’engage dans un chemin sur la gauche, dans la mesure où nous étions imperceptiblement éloignés de la berge .
    Nous entrons alors dans un paysage de collines d’argile , de sable et de graves. Ces reliefs ocre brun sont quasiment dénués de végétation , ce qui a favorisé une érosion pluviale conférant à tout cela un caractère ruiniforme, évoquant la lune. Après avoir roulé quelques temps sur une piste relativement carrossable , nous engageons dans le lit de ce qui peut être ,à la fonte des neiges, celui d’une rivière.
    Les précipitations évoquées il y a quelques instants, apportent dans ce canyon, un petit flot, qui n’effraie pas le conducteur. Les parois de ce goulet sont absolument verticales et doivent mesurer trois à quatre mètres . Nous roulons ainsi pendant peut être trois kilomètres . Nous finissons par rejoindre puis dépasser le front du flux, ce qui fait que nous finissons par sortir de cette situation à sec. Mais la voiture est dans un état , je ne sais pas où se trouve la prochaine station de lavage.
    Nous débouchons sur une sorte de plaine à la végétation chétive, composée d’abrisseaux et de buissons évoquant plutôt le désert que les abords d’un grand lac.
    Nous finissons par trouver une plateforme sablonneuse au bord de l’eau, mais suffisamment élevée ( + 0,50 m) pour être à l’abri d’une éventuelle crue.

    Nous nous dépêchons de monter les tentes, le ciel redevenant plus que gris souris.

  • Naryn

    Naryn

    Ce matin , une surprise au petit déjeuner, une truite !
    De prime abord cela surprend et après une interrogation d’une seconde, on y va . Et finalement , comme toujours on a bien tort d’hésiter. Elle était excellente, complétée par une tartine à la confiture de framboise sauvage et moult tasses de thé, vous voilà paré pour la matinée.
    Nous quittons la compagnie après les remerciements d’usage et entamons le tour du lac Song-Kul, par l’ouest.
    Le ciel d’habitude si lumineux le matin est déjà un peu chagrin, mais rien de grave. Si nous n’attaquons pas en chantant , c’est tout comme.

    Malheureusement les prémices d’une journée maussade ne nous ont pas trompé et à peine après une heure de marche, les premières gouttes viennent à notre rencontre .
    Notre ange gardien, Talant et son véhicule, ne sont pas très loin et nous récupèrent avant que tout cela ne devienne vraiment sérieux. Nous poursuivons notre tour du lac en voiture. Talant nous informe alors que la météo n’est pas favorable pour les deux jours à venir et que , si nous voyons pas d’inconvénient, il modifie un peu le programme. Plus de tente pour ce soir, mais une chambre d’hôtes à Naryn . Avec eau chaude et le reste. Aventuriers , oui, mais avec le confort de temps à autre.
    Une belle éclaircie s’offrant à nous , nous sautons hors du véhicule pour reprendre notre progression.
    Ce qui nous vaut la chance de tomber sur un nid d’alouette des prairies alors que le premier oisillon perçait sa coquille. Il faut bien voir que dans cette partie du territoire, il n’y aucun arbre. Je sais que 3000 m n’est pas une altitude très favorable au couvert boisé, mais entre le bétail qui joue le rôle de tondeuse universelle et l’usage comme combustible qu’en font les bergers , le bois n’a pas la partie facile. Pour en revenir au nid, j’espère que les parents n’abandonneront pas leurs futurs enfants, du fait que nous nous soyons approchés de trop près .
    Nous retrouvons notre véhicule pour un pique-nique rapide avant la reprise de la pluie.
    Dans cette partie des rives du lac , c’est l’impression de steppe qui domine, les montagnes étant très loin. Et les animaux sont rois. Et nous avons l’impression, au moins nous les touristes, de naviguer sur une mer d’herbe.
    Au hasard de la recherche d’une piste qui nous conduirait à bon port, nous tombons sur un petit troupeau de yacks et leurs malamaks . (Petits veaux yacks)
    Nous trouvons la sortie vers le col de Moldo Ashuu , 3400 m. Dans ce sens nous avons gravi 400 m et cela n’appelle aucun commentaire. Mais arrivé au col proprement dit, vous jetez un œil inquiet vers la descente d’environ 1500 m de dénivelé, par une piste plutôt rudimentaire.
    Le spectacle en lui même est franchement éblouissant, ses roches rouges et jaunes qui s’arrachent des profondeurs, ces pentes quasi verticales, mais aussi ces blocs prêts à se détacher au moindre séisme, ici très fréquent .
    Nous plongeons, le mot est à peine exagéré, dans la vallée . Ce que j’avais pressenti du sommet était parfaitement réaliste . Aucun bitume , des virages en épingle à cheveux, les filets d’eau qui traversent, et des blocs de pierres énormes et nombreux, la plupart certes sur le bas côté, mais pas tous.
    Nous descendons prudemment, et dans la mesure où je peux vous relater tout cela, nous arrivons sains et saufs.
    Nous arrivons à la rivière de Naryn, qui est un tributaire de l’Amou Daria, fleuve qui se perdra avant d’arriver à la mer d’Aral.
    Encore une quarantaine de kms et nous arrivons à Naryn, préfecture de la région.
    Naryn, qu’en dire? Les fonctionnaires en postes ici reçoivent une rémunération supérieure à la norme en raison des conditions difficiles et les salariés en général bénéficient d’une retraite anticipée. Cela vous donne déjà une idée .
    Les bâtiments de l’époque soviétique , sont toujours soviétique, mais passablement délabrés, mais on voit poindre ici ou là des maisons neuves, dont beaucoup sont construites en adobe, crépies et couvertes avec ces tôles modernes et colorées. Par effet de contraste , elles paraissent d’un modernisme attrayant. Quelques immeubles neufs ou très rénovés égayent aussi le paysage, mais ils sont encore trop rare. Je ne sais pas quel avenir sera réservé à la masse des autres, les initiatives privées sont pour l’instant trop timides pour un réel effet.

    Nous sommes logés , dans une grosse maison , qui a été semble t’il transformé en B &B. Après les jours passés , marqués par une certaine rusticité , ce confort aide à lutter contre la pluie.

    Pierre

  • Le lac Song Kul 2

    Le lac Song-Kul 2

    Après l’ascension d’hier une journée de repos et d’acclimatation à l’altitude n’est à dédaigner .
    Malgré une température nocturne des plus fraîches , nous avons bien dormi, car nous étions équipés par les propriétaires. Matelas de laine , couette locale et enfin une bonne grosse couverture , sans que nous lâchions pour autant nos propres équipements, sac de couchage et vêtements pour la nuit.

    Comme il n’y avait de programme organisé, mais au contraire une journée libre, le petit déjeuner n’avait de raison d’être servi tôt . Ce sera donc 8h30 et à cette heure le ciel est limpide et la température déjà douce.

    Au bord du lac, a été édifié un mausolée à la mémoire d’un héros kirghize de 20 ans qui a dans une bataille mémorable , en 1847, repoussé des envahisseurs kazakhs. C’est la seule construction visible autour du lac et cela nous a paru un bon prétexte pour une randonnée improvisée . Ici pas de borne kilométrique, éventuellement une indication sur temps nécessaire à cheval...

    Il nous fallut environ une heure pour joindre ce mausolée, seul point fixe dans cette mer de prairies , où les goélands ont été remplacés par des chevaux des vaches ou des moutons .
    Si l’aller avait été fait à bonne allure, la température montante et les paysages magnifiques autour de nous , nous incitèrent à un train de sénateur , prenant même le temps de nous asseoir pour admirer la rive opposée encore enneigée par une petite chute hier soir.
    Retour pour l’heure du déjeuner où l’on nous servit u « Gyan fan « , plat de riz avec une sauce à la viande, accompagné , carottes, navets , aubergines, oignons . Le tout servi avec du thé , qui est d’ailleurs présenté de façon particulière. Une sorte de concentré de thé est préparé dans la théière. Il est donc très fort. Il en est versé dans la tasse du convive une toute petite quantité , puis on allonge le tout avec de l’eau très chaude sortie du samovar.

    Le repas fini, Elvira nous demande une leçon de français à partir du vocabulaire des fleurs que nous avons croisées les jours précédents. Elle note la version française. Elle a souhaité que je reprenne une page du blog que j’avais lu où plusieurs mots lui échappaient.

    Dans la fin de l’après-midi, deux jeunes français, arrivèrent à cheval. Ils font à peu près le même circuit que nous , ce qui nous a permis d’échanger nos premières impressions.
    Encore un dîner excellent à base d’une soupe aux pâtes , la maîtresse de maison est vraiment fin cordon bleu.

    Pierre