Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 64

  • La rivière Konorchoc

    La rivière Konorchok .La rivière blanche.

    Nous quittons la famille qui nous a reçu , non pas à l’heure du laitier, mais à celle du collecteur de lait. Il a une citerne, pas bien grande, sur le plateau de sa camionnette et il va , par la piste, de yourte en yourte, récupérer le précieux liquide blanc. L’ainée des fillettes est allée lui faire signe, pour qu’il monte jusqu’ici.
    Comme la veille, nous étions un peu descendus, notre première tâche est de regagner l’altitude perdue. Maintenant que nous sommes un peu rodés cela se fait sans aucune difficulté.
    Nous progressons sur un plateau et le rythme est alerte. Nous avions été informés que c’était la journée des gués, nous étions vêtus en conséquence.

    Et voici le premier.

    Nous sommes sur un plateau de terres rouges et le torrent charrie sa dose de limon ocre et comme dans le secteur où nous sommes la fonte des neiges est déjà avancée, les bords morts sont envahis de boues rouges et les bords vifs sont marqués par une marche un peu haute aussi bien pour descendre dans l’eau que pour en sortir.
    Le premier franchissement se fit donc avec circonspection , d’autant plus que l’on ignorait à quelle température de l’eau il fallait s’attendre.
    Nous approchons, nous jaugeons le caractère vaseux des rives et supputons le relief du lit en fonction des remous.
    Il faut bien se décider et nous décidons .
    L’eau n’était pas si froide que craint et la profondeur des plus raisonnables.
    Et comme notre parcours consistait à descendre le canyon, rien que le matin nous avons été amenés à franchir le cours d’eau une douzaine de fois.
    En short et avec des chaussures adaptées que l’on avait été encouragé à prendre , les traversées suivantes se sont déroulées avec beaucoup plus d’allant.
    Avec l’heure du pique-nique arrive la pluie. Rien de sévère , mais des gouttes qui finissent par mouiller quand même. Nous trouvons refuge sous les frondaisons des arbustes se trouvant opportunément là.
    Malgré les circonstances un peu défavorables, un repas sympathique est servi.
    La pluie ne cesse pas pour autant, mais ses caprices sont très variables.
    Nous poursuivons notre progression dans le Colorado kirghize. Nous reprenons nos changement de rives. La pluie commence à rendre la poussière de laterite particulièrement collante aux chaussures et finalement les passages dans l’eau d’un inconvénient sont devenus un avantage car cela permet un nettoyage des semelles et parfois plus.
    Nous arrivons au confluent de notre rivière rouge et d’une rivière blanche,qui ne traverse probablement que des zones rocheuses. C’est d’ailleurs elle qui va nous fournir notre eau, après, quand même une pastille de Micropur.

    Kanas, le cavalier et Madé , le guide assistant, nous ont précédé pour monter les tentes sur un promontoire qui surplombe les deux torrents.(tentes qui nous avaient été livrées la nuit précédente par Talant, car l’endroit où nous sommes, étant totalement inaccessible en voiture )
    Comme nous avons retrouvé un rythme très satisfaisant, nous arrivons un peu avant 16 h, ce qui permet le service du thé, servi sous une pluie battante, digne d’une mousson.

  • La rivière rouge

    Kyzyl-Suu. ( Au milieu de nulle part, en français ) La rivière rouge

    Comme convenu Talant vient nous chercher à huit heures. Il est accompagné par Elvira qui sera notre guide pendant cette randonnée et par un jeune homme , nommé Madé.

    C’est le grand départ mais nous prenons néanmoins la voiture pour quitter Bishkek. Nous quittons la ville par une belle route à quatre voies, dont Talant nous dit qu’elle a été construite par les chinois.
    Nous roulons vers l’est et à notre droite la chaine Kirgiz Ala-Too barre l’horizon avec ses sommets qui dépassent les 4500 m et qui sont encore à ce jour bien enneigés.
    De la quatre voies nous passons à une route à deux voies et progressivement le bitume se fait plus rare. Et puis il n’y en a plus. D’ailleurs nous quittons cette départementale où la vitesse n’était pas limitée à 80 k/h, pour un chemin de terre et très vite Talant passe la voiture en quatre roues motrices. Tout cela représente environ 200 kms.
    Nous arrivons sur une petite plate-forme où nous attend un cavalier dénommé Kanas et deux juments dont une est accompagnée de son jeune poulain.
    Le matériel est sorti du véhicule pour être placé dans un double grand sac formant un sorte de bat souple. Celui de la jument sans cavalier est équipée d’un bat plus large, celle qui supporte Kanas, en porte un plus léger .
    Nous laissons Talant reparti vers Bishkek, et prenons le chemin.
    L’altitude de départ est de 1600 m et aujourd’hui, nous avons 600 m de dénivelé positif à franchir et 300 mètres à perdre.
    Il est dix heures vingt.
    C’est une chose de savoir que l’on va affronter un dénivelé de 600 m, et cela en est une autre de les grimper.
    Quand les coefficients sont raisonnables cela ne se passe trop mal, mais que les pentes se raidissent cela devient franchement difficile . Il est vrai que nos repas précédents n’étaient pas particulièrement adaptés et j’ai regretté de ne pas avoir pris des sucres lents sous forme de pâtes.
    La pause est prévue à 13 heures , la difficulté de la pente, notre manque d’entraînement pour cette année et l’heure tardive du déjeuner faisaient que j’étais déjà lessivé.
    Le déjeuner arrive enfin, le cavalier et Madé nous avaient devancé. Le repas était prêt .
    Du saucisson, du fromage, du pain ,du concombre, des tomates,des nectarines des bananes et du chocolat eurent vite fait de nous refaire une santé.
    Nous repartons et la pluie s’invite dans la partie, mais cela n’est ni violent ni durable, et très vite le soleil revient.
    Comme nous continuons de grimper, nous arrivons dans les prairies d’altitude et les yourtes sont maintenant visibles sur les versants opposés.
    Des troupeaux de vaches paissent de ci de là et nous apercevons près des habitations les bidons en attente de ramassage.
    Les chevaux, eux ,vivent leur vie à l’écart , chaque groupe sous la direction d’un étalon.
    Mais, la modernité rejoint aussi, les montagnes kirghizes, avec des constructions en parpaings pour l’estive.
    Les dénivelés sont moins importants et nous en profitons pour herboriser avec Elvira.
    Nous arrivons sur le lieu de la nuit. Aujourd’hui grand luxe, ce sera la yourte. mais sur place, le cavalier qui à déposé les paquets, nous informe que les tentes indispensables pour demain sont restées dans le coffre de toit de la voiture.
    C’est une famille qui nous accueille, des grands-parents et deux fillettes l’une d’une douzaine d’années l’autre de trois ans. Les voyageurs de passage leur assurent un revenu de complément

  • Bishkek. 3

    Bishkek 3

    Nous sommes’de nouveau à Bishkek.
    Comme écrit hier le lever était fixé à 3h15. Cela fait tôt pour des vacances, et l’endormissement a été difficile pour moi. L’air conditionné collectif a fonctionné toute la nuit en émettant un sifflement vraiment pénible. En outre des enfants particulièrement mal élevés n’ont pas cessé courir dans le couloir à une heure où nous aurions aimé dormir. Enfin je me tracassais à propos du prix de la course pour rejoindre l’aéroport. La gérante de la guest house nous avait dit que 15 000 soums était une somme correcte. Mais sachant que le même chauffeur nous avait pris pour une distance inférieure de moitié, la somme de 350 000 soums . Dans la pratique 5 $.
    Nous étions convenus avec Evelyne que 20 000 seraient bien et à titre de sécurité je tenais 10 000 soums dans une poche.
    Premier soulagement le chauffeur était à l’heure et c’était le même que le premier jour. Deuxième soulagement, il nous conduit bien à l’aéroport.
    Je lui tends les 20 000 , il fait la gueule, je lui fait alors remarquer que la première fois , il nous avait bel et bien arnaqué. Comme il excipe qu’il est quatre heures, je lui donne les 10 000 supplémentaires en réserve. Ce qui représente environ 11 centimes. J’ai bien fait d’être généreux .....

    Vol sans histoire.
    Nous sommes accueillis par Talant et Elvira . D’abord un café , puis un tour au marché de Osh, dont je vous ait déjà parlé. Déjeuner puis retour à pied à la guest house de notre premier séjour.

    Nous passons une bonne partie de l’après midi à refaire nos sacs, laisser à Bishkek ce qui n’est utile en randonnée, mettre dans les petits sacs ce dont nous aurons besoin en marchant, k.way, gourdes ,coupes-faim,petites chaussures pour traverser les gués..., le reste allant dans les sacs de voyage qui seront sur le dos des chevaux ou dans la voiture, selon les circonstances.
    Un petit dîner en compagnie d’Elvira notre guide et une bonne nuit pour récupéré de la précédente qui bien courte .
    Pierre