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  • Hué 2

    Hué 2

    Nous avions souscrit  la veille à une visite groupée de la proche région et de ses sites parmi les plus intéressants .

    Nous partons de bon matin , en autobus, pour faire environ 200 mètres . Nous nous arrêtons et sommes transférés sur un bateau, appelé bateau dragon . C'est une sorte de catamaran  où  sur chacune des deux parties avant  a été appliquées une tête de dragon en tôle , génie très prisé par ici, le corps poursuivant son chemin sur chacun des flans du navire.
    Tout cela est très coloré et fait le plus grand effet.

    Nous naviguons avec le petit groupe que nous avions rejoint , sur la rivière des Parfums.
    Cela est parfaitement reposant, nonobstant le coté un peu bruyant du moteur.
    Le ciel étant ici très souvent couvert ou laiteux , voire même bruineux, cela a ,comme avantage de retarder, un peu, la montée en température ..
    Sur la rivière des Parfums , le trafic est de deux ordres. Entre Hué les monuments historiques vers lesquels nous nous dirigeons , les bateaux de promenade , petits et grands , sont les plus nombreux. Puis plus nous nous éloignons de Hué, la proportion s'inverse pour céder la place à des chalands péniches dont le fret est essentiellement du sable .

    Nous faisons un premier arrêt pour visiter une maison (fin 19eme siècle) de notables entourée de son jardin. 
    C'est l'occasion pour le guide de nous rappeler les principes fondamentaux du bouddhisme et du fen shui. Exposition de la maison, répartition des pièces en fonction des points cardinaux, la présence d'une pièce d'eau en avant de la maison, ou l'élévation d'un mur , perpendiculaire entre l'allée menant à la maison et la maison elle même. Ce dernier élément ayant vocation à empêcher les mauvais esprit venant de l'extérieur d'accéder à la maison.
     Le guide attire notre attention sur l'importance du bois dans cette maison patricienne, celui ci étant cher, c'est forcement un élément de distinction.
    Ce type de maison s'accompagne d'un jardin emprunt d'une grande quiétude, l'essentiel étant organisé autour du bassin et des ses nénuphars .

    Nous redescendons jusqu'au fleuve, pour retrouver notre embarcation .
    Nous parcourons peut être encore deux kms et arrivons  devant la pagode de Thien Mu, ou pagode de la Dame Céleste. Tour impressionnante de sept étages dominant le fleuve et temple modeste. En revanche jardin largement composé d'arbres bonsaïs dont certains en fleurs. Superbe. Les nuages commencent doucement â se déchirer et la température s'élève.
    Il est midi. Un buffet est organisé à bord. Et comme le bateau va mouiller au milieu de la rivière , la température est supportable.
    Le repas terminé, nous quittons notre beau navire de carnaval, pour un car.

    Et nous allons visiter une première tombe impériale.  En effet Hué était ville impériale et  les empereurs avaient droit à des tombes un peu hors normes. Et comme on n'est jamais assez prévoyant , celles que nous visiterons auront été conçue et engagée par leurs  "bénéficiaires"
    Tout d'abord le tombeau de Minh Mang. C'est le plus éloigné de la ville que nous ayons vu et il est le plus majestueux . Il  exprime le plus la quiétude et la sérénité.
    Je vais tacher de vous expliquer le pourquoi de cette impression. Vous arrivez par une vaste cour minérale où sont alignés à droite et à gauche et face à face, un éléphant , un cheval et une série de mandarins, tous éléments et symboles  de la puissance de l'empereur . 
    Devant vous se trouve, sur un  axe de 700 mètres de long, un ensemble 7 portiques .mais pour ne pas solliciter inutilement la vue , vous n'en voyez qu'un seul à la fois. Ils sont bâtis sur de petits tertres, que l'on gravit à l'aide de marches jamais très nombreuses 

    Cet ensemble de 28 hectares est composé en partie par plusieurs pièces d'eau concourant à l'apaisement. Même s'il y avait déjà quelques touristes , la conformation des lieux donne assez facilement une impression de recueillement et de solitude. 
    Des bancs , d'époque contemporaine , ont été placés sous les arbres afin de récupérer d'une chaleur qui dépasse maintenant le 30 °.
    Et nous repartons pour un dernière tombeau , celui de Khai Dinh. 

    Cet empereur est le dernier a être décédé dans son pays, le dernier empereur étant décédé en exil en France.
    Totalement différent du précédent , il est tout en marches et complètement mégalomaniaque. Nous retrouvons les portiques, mais après les marches, il y a des marches, puis au sommet un mausolée.  Une pièce recouverte de mosaïque dans le plus grande délire. Il faut dire que c'était un empereur fantoche et que probablement les français ont du le laisser dans les plus folles chimères, ce qui se retrouve dans son mausolée .

    Nous repartons. Je vous passe les arrêts quasi obligatoires devant les marchants de souvenirs et les fausses démonstrations de fabrication de chapeaux coniques et autres bimbeloteries .

    Nous finissons par retourner en ville et nous nous faisons déposer près de la gare pour acheter nos billets pour demain soir.
    Un petit tour à l'hôtel pour prendre une douche, faire les comptes-rendus, et nous redescendons.
    La guest house où nous sommes, est tenue par une famille et dans le hall, un peu comme le jeux des sept familles, je ne demande pas le fils , mais il vient à nous. Il nous indique dans un français un peu hésitant , mais très compréhensible, qu'il  connait un restaurant bon marché et où il n'y a pas de touriste . En général, nous voyons l'absence de touriste d'un bon oeil,  lorsqu'il s'agit de restaurant, nous sommes beaucoup moins intégriste .
    Deuxièmement, compte tenu de la modestie  des prix ici , le bon marché peut perdre de son élément convaincant. Nous préférons des arguments comme "sain" "gouteux" "délicieux".
    Le fils délègue à sa mère le soin de nous conduire à ce si formidable restaurant où Lucullus fait bombance chaque soir.
    La vielle dame part d'un bon train , nous embrayons aussi sec.
    Elle franchit allègrement la zone où nous avions diner hier soir et s'engage dans une impasse où le tueur de Whitechapel aurait hésité à s'engager, l'éclairage ayant été totalement oublié dans le plan d'urbanisme. 
    Nous la suivons plus anxieux que hardis.
    Nous arrivons devant l'établissement . Ah qu''il est bon d'être recommandé, sinon jamais nous y serions même arrêtés . Et pas de chance l'établissement avait fait sa journée , et le personnel était en train de faire la vaisselle . C'est vraiment dommage , car on vous aurait raconté ce qu'était la nourriture d'un portefaix de Hué, venu s'encanailler à la guinguette du coin.
    La vielle dame nous fait comprendre que nous n'avons pas de chance et nous laisse nous débrouiller .  Nous retournons au restaurant d'hier soir, qui n'est pas bon marché, mais excellent.

    Pierre

  • Hué

    Danang, puis Hué

    Ici tout le monde fait office d'agence de voyage, mais cela réserve parfois quelques surprises.
    Hier donc , notre hôtelier , un homme fort prévenant , s'inquiéta de notre prochaine étape . Et il nous informe qu'il peut s'occuper de nos billets du lendemain, et que le bus passe devant l'hôtel. Que demander de plus . 
    Nous souscrivons, et je paye. 
    Nous gagnons notre chambre, mais en montant l'escalier un brin de lucidité me gagne le cerveau. 740 000 dôngs , cela fait un peu d'argent , n'y aurait il pas une erreur? Je retourne à l'accueil et demande confirmation. On me dit que non, c'est bien cela. 
    Je me suis dit cela doit être un minibus Mercedes , ce qui justifie , à peine , le prix
    Donc ce matin , on vient nous chercher et on nous conduit au même type de bus utilisé la veille, c'est à dire un bus couchettes.
    Pour faire la veille 500 kms , j'avais payé 460 000 d, aujourd'hui pour en faire 30 , je paye 740 000 dôngs. Je n'aime pas ne faire rouler dans la farine, mais exprimé en euro, cela représente une différence de 10 euro , ce qui permet de relativiser.

    Nous voila donc à Danang. Notre objectif était d'y photographié un bâtiment où l'oncle d'Evelyne a fait son service militaire ( barman au mess des officiers ) au début des années cinquante. Tout le monde ne peux pas avoir défendu  la caserne Dupleix ( XV eme ) d'une attaque , éventuelle,  des soviétiques 
     Il nous avait dit que cette activité avait été exercée dans les locaux de l'hôtel. Morin. 
    Nous arrivons en ville à 9 heures. Nous nous préoccupons toute suite de notre prochaine étape : départ  ce jour à 14 h. Cela nous laisse cinq heures pour dénicher cet immeuble. 
    J'avais par chance trouvé sur internet une présentation de la ville de Tourane, aujourd'hui Danang. Y figurait une photo de cet hôtel, mais dans son état actuel, coté jardin..  Apres avoir sollicité des interlocuteurs dans plusieurs hôtels de plus ou moins grand luxe, personne n'avait le moindre souvenir de cet établissement, mais plusieurs de mes interlocuteurs me disaient que cet hôtel se trouvait à Hué, notre prochaine étape. 
    Il faut vous dire qu'a aucun endroit jusqu'à aujourd'hui nous n'avons vu une information comme quoi les français ont été présents pendant un siècle .
    Et donc aucune, même toute petite, inscription, y compris en anglais, ne signale la destination première des bâtiments de l'époque . A Pékin, dans le quartier des légations , vous trouvez ces informations en français .

    En clair: choux blanc.
    J'ai néanmoins pris des photos de plusieurs bâtiments, mais j'ignore quel était leur usage.

    A quatorze heures , nous sommes à l'agence de voyage et quelques minutes plus tard le bus arrive.
    Il est très peu rempli et confortable.
    Nous avons 101 kms à faire , mais le Vietnam, qui connait une croissance économique de 7/8% va devoir faire face à un redoutable challenge, celui des infrastructures . Cette route N° 1 est très étroite et le trafic en croissance considérable. Pourtant n' y circulent que des véhicules à moteur, mais les camions sont sous motorisés pour les charges qu'ils tractent . Dans deux micro cols de 400/500 m, nous suivions une litanie de poids lourds et nous avancons entre cinq et dix kms/h. Parfois même sous un effet d'accordéon , nous étions quelques secondes à l'arrêt .
    Dans la descente, on va un tout petit peu plus vite, mais c'est de l'ordre du symbolique.
    Mais tout ceci permet d'apprécier le paysage et même parfois de regretter d'aller si vite...
    Alors que je divaguais du regard, ou plus surement , somnolais, Evelyne ne signale que l'hôtel Morin de Hué, possède une collection de photos représentant les différents hôtels de cette "compagnie" . Nous aurons peut être , demain, une réponse à notre enquête ...

    Apres une bonne douche , nous sortons pour aller diner et nous allons dans un restaurant tenu par un couple franco vietnamien . Il propose une cuisine raffinée centrée sur les spécialités locales.
    Nous quittons le restaurant pour explorer les environs . Le hasard faisant bien les choses, nous tombons après dix minutes de marche sur l'hôtel Morin de Hué.
    Nous expliquons notre quête et la réceptionniste  nous précise que la fameuse galerie de photos se trouve à l'étage. Elle nous y conduit et là nous avons sous les yeux des photos de l'hôtel Morin de Tourane/Danang.
    En revanche , elle fut pas en mesure de nous dire ce qu'il est advenu de ce bâtiment .
    Je pris mon appareil et fit des photos .... des photos. Nous verrons bien le résultat 

  • Hoi An

    Hoi An

    Nous vous quittions hier soir au moment de monter dans un bus pour faire une longue étape, plus de cinq cents kilomètres . Et dans la mesure où aucun guide ne nous signalait quelque chose de particulièrement intéressant sur le parcours , nous avons préféré faire cette route de nuit.
    Pour ma part c'était la première fois que je voyageais de nuit dans un autobus, j'ai eu  ainsi une expérience vietnamienne tout à fait intéressante .

    L'agence de voyage nous avait indiqué une heure de départ à 18 h 30, et nous n'avions pas l'intention de rater le bus. Nous nous présentons donc vers 18 h 15.
    Aucun autre voyageur. A l'heure dite, un bus arrive et quelques voyageurs qui viennent d'horizons divers, puis d'autres. La pendule tourne, il est vingt heures et nous partons enfin.
    Nous faisons deux kms et déjà un arrêt dans une gare routière . Nous avions été étonnés de voir que les bagages des voyageurs n'avaient pas été mis en soute, mais dans la cabine.
    Maintenant tout s'éclaire . Les coffres sont utilisés pour transporter des marchandises.
    Si tout ceci se fait avec beaucoup d'ingéniosité , ce n'est malgré tout pas très efficace. Cela prend un temps fou pour faire le chargement et le calage, car dans les objets en cause, figure une magnifique jarre de deux mètres de haut et il faut lui confectionner un berceau avec les moyens du bord.
    Vingt heures quarante cinq et c'est le bon départ.

    Nous empruntons la nationale 1 qui dessert le Vietnam de Saïgon à Hanoï.
    Ayant somnolé durant la plus grande partie du trajet, Evelyne m'a raconté le trafic incroyable de cette route et l'activité qu'elle gênerait.
    Puis l'aube crut bon de se lever. Alors sortit de la brume, toute  l'étendue des rizières, avec ces aigrettes qui ressemblent à des bougies sur un gâteau  d'anniversaire .Dans le delta, j'avais bien saisi que nous n'avions pas parcouru de l'alpha à l'omega de la richesse agricole du Vietnam .

    Nous finissons par arriver à Hoi An. Par souci de facilité pour prenons une chambre dans l'hôtel face à l'arrêt du bus. Il faut dire qu'après une nuit moyennement réparatrice , être 
    assailli par une nuée de rabatteurs ventant les mérites des hôtels qui les stipendient est rapidement assommant .
    Nous prenons la chambre , il 8 h et notre première action, est de prendre une douche, et ensuite d'aller prendre un petit déjeuner. 
    Tout ceci chasse les miasmes de la nuit et nous partons d'un pied vainqueur à la découverte de cette petite ville, au grand charme.
     Ici pas de maison de plus de deux étages, souvent même des constructions de plain pied. Située au centre du Vietnam , on y voir un concentré d'influences architecturales chinoises, japonaises, françaises, avec par exemple,  la présence de persiennes aux fenêtres  et bien sur un fond vietnamien .

    Le commerce est roi, mais reste bon enfant, et le touriste flâne y compris dans des rues piétonnes, ce qui n'est pas si fréquent ici. 
    Une petite désillusion : nous voulions visiter la ville , classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, avec un guide. On nous affirme qu'il arrive à 11h. Parfait . A 11 h 15, il sera là à midi. Nous sommes de retour. Pas de guide, il sera là à 14 heures, mais à chaque fois les charmantes jeunes filles ont tenté de nous vendre les billets immédiatement ....

    Nous verrons peut être en fin d'après midi, car nous voudrions aussi profiter de la plage...
    Celle ci est de l'autre coté de la presqu'île, et l'hôtelier nous prête des vélos.

    C'est une belle plage de plusieurs kilomètres pratiquement déserte ,quelques baigneurs, une poignée de gens allongés sur des transats fournis par le petits restaurant de plage et   ces embarcations des pêcheurs locaux, en forme de demi sphère . Je n'en ai pas vu à l'eau, mais cela doit être impressionnant  lorsque la mer  est formée. 
    Je rentre dans l'eau en meme temps qu'un quidam qui s'adresse à moi'
    - where are you comme from? 
    - France , and you?
    -California
    -Do you like Vietnam?
    -Yes. This morning we were in Dalat, the way were absolutly fantastic 
    -my father is living in Dalat
    -Do you Know France?
    -No, is it a beautiful country?
    -yes very beautiful!

    Il me saluât  et parti nager.
    Brève rencontre.

    Evelyne et moi déambulons sur la plage pour nous sécher.
    Puis nous reprenons nous vélos pour regagner l'hôtel .
    Une petite douche, le courrier et nous repartons en ville.
    Une bière en terrasse, diner.
    Au retour nous croisons un indien qui vit en Australie et nous demande si il allait trouver une restaurant convenable sur son chemin. Nous lui expliquons d'ou nous venons. Nous échangeons quelques mots et il nous demande si nous sommes français ou suisses?
    Brillant. Comme nous lui disons que nous connaissons un peu l'Inde , il nous dit qu'il ne connait pas Pondichery. Nous lui expliquons la Petite France des Indes.

    Apres nous avoir mutuellement salué , nous reprenons le chemin de l'hôtel.

    Pierre