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  • Bac Ha

    Lao Cai ,  Puis Bac Ha.  ( 900 m d'altitude )


    Sous la pression conjointe de la charmante collaboratrice de l'agence de voyage, pour sa commission  et d'Evelyne,pour son confort j'avais été obligé de prendre des couchettes dans un wagon privé. En effet au Vietnam  des sociétés privées accrochent leurs wagons au train de la société nationale.
    Donc si pour le confort , il n'y a rien à redire à ce voyage de nuit, par contre , et sans qu'il n'y  ait aucun rapport, le train eut plus de deux heures de retard. La cause en est due à une réfection quasi totale de la ligne, peut etre pour des raisons de stratégie  militaire, la zone étant frontalière avec la Chine.
    Mais dans chose, il faut trouver le coté positif dit le philosophe vietnamien. Et donc cela nous a permis de voir une campagne profonde en train de s'éveiller, les premiers buffles déjà au travail , leurs maitres partageant la boue commune.
    Nous avancons trés lentement , et cette ligne est  inscite dans le paysage depuis si longtemps, que chacun vaque à ses occupations sans que le convoi ne perturbe la  tranquillité des lieux.
    A l'arrivée à Lao Cai, c'est au contraire l'effervescence . 
    Tout d'abord , il y des chauffeurs qui ont été mandatés par des hôteliers pour le compte de clients qui avaient réservé . Par principe, pas pour nous, mais cela m'a rappelé les arrivée dans les aéroports où des chauffeurs brandissent des cartons avec le nom d'une entreprise ou d'un particulier. Idem ici.
    Puis les chauffeurs de taxi, puis les rabatteurs multicartes!!
    Nous faisons les cent mètres devant la gare et le calme revient presque.
    La correspondance ne tient plus du fait du retard du train. Une "aubergiste" nous hèle pour nous proposer un petit déjeuner. L'établissement semblant bien coté dans notre référentiel privé, nous agréons à cette offre. 
    Nous entamons la conversation sur le sujet du bus pour Bac Ha. Elle nous affirme que celui passe devant son établissement . Tout cela nous parait trop beau.
    Pour le bus , nous n'en saurons probablement jamais rien, mais 45 minutes apres notre arrivée , on nous houspille , nous indiquant que le bus était là. En fait non, c'était un minibus, moyen trés utile en complément  du réseau officiel, plus rapide ...et plus cher , un peu.
    Nous montons dans le minibus, et nous partons.
    Nous empruntons d'abord une route important, puis à 25 kms de notre objectif, nous quittons cet axe , pour une route beaucoup plus petite .
    A peine engagé, le minibus est arrêté par un barrage de police.
    Le véhicule est inspecté de façon débonnaire , ce qui n'empêche pas le policier de poser des questions au chauffeur et de s'intéresser au contenu des différents bagages, mais sans les ouvrir pour autant. Il a l'air satisfait , il fait lever la barrière et nous repartons.
    Nous grimpons dans le relief et le brouillard se fait trés intense, les véhicules ont mis leurs feux de croisement.
    Sur le bord de la route, une enfant de deux ans environ joue assise sur le bitume  , insouciante.

    Et puis nous finissons de grimper, pour redescendre en pente douce vers notre destination. On nous fait signe que c'est ici que nous descendons. Nous nous exécutons .
     Vous pouvez vous imaginer deux routards, plus trés frais, recalant leur sac sur leurs épaules et se demandant comment trouver l'hôtel qu'ils ont repéré . 
    Il faut dire pour être honnête , qu'en dehors de pouvoir faire trois jours de randonnée avec comme toile de fond les rizières , l'endroit est plutôt poussiéreux et les populations , au moins pour certaines, extrêmement pauvres.
    Nous cherchions l'établissement de notre choix et évidement un autre hôtelier  nous repère et vient nous vanter les mérites de son propre établissement . Nous montons voir, nous jouons, un tout petit peu, la comédie , lui aussi, et nous tombons d'accord sur 10 dollars la nuit, je pense qu'au cours actuel, cela doit faire autour de sept euro !

    Apres une douche , nous redescendons et discutons du programmes de randonnées de trois jours à venir. Il nous propose trois circuits et un tarif, qui tient compte de celui de la chambre. Il se rattrape .

  • Hanoi

    Hanoi

    Nous avons fait un saut de géant en prenant le train de nuit entre Hué et Hanoi. 
    Vous dire que nous sommes arrivés frais comme des gardons, serait peut être  un poil exagéré. La preuve , en arrivant à cinq heures, il est vrai dans une ville plutôt sombre, j'ai réussi à m'étaler sur le trottoir, n'ayant pas vu une seconde bordure.
    Après cela,  la première impression est forcement mitigée. De plus, il fait un temps très médiocre , brumeux, bruineux, et frais, peu d'éléments à vous rendre guilleret.
    Une rencontre faite en début de séjour nous avait encouragé à contacter une agence pour une , petite, croisière dans le secteur de la baie d''Halong, cette baie extraordinaire, avec ces sortes d'"icebergs " de calcaire se dressant sur la mer.

    Donc accueil très aimable du personnel de cette agence et par le truchement de celle-ci, nous avons pu faire nos emplettes en matière de billets de train , d'avion et de bateau...

    Entre la réservation et la mise à disposition de l'ensemble des documents nous avons déjà pu faire un premier  tour du vieux Hanoi.
    Et là la perception, ce n'est pas qu'il y est tellement moins d'animation qu'à Saigon , mais que les rues ou avenues que nous avons arpenté , sont plus étroites . En conséquence , il faut être d'une attention de tous les instants quand nous voulons traverser. Et comme en outre , là comme ailleurs , les trottoirs sont surtout destinés au parking des motos et scooters, en réalité , vous marchez sur la chaussée .

    Comme notre prochain objectif est une petite randonnée dans la , moyenne, montagne , nous reprenons le train de nuit dans quelques heures pour une ville appelée Lao Cai,à la frontière chinoise  puis de là nous reprenons un bus pour deux heures de route pour enfin arriver à Bac Ha.

  • Hué 3

    Hué 3

    Apres notre belle balade d'hier qui concernait essentiellement l'extérieur de Hué, nous consacrons cette journée à la visite de la citadelle et du palais impérial de Hué.
    Il s'agit véritablement d'un ensemble exceptionnelle à plus d'un titre.

    Tout d'abord la citadelle. Le mur d'enceinte qui mesure  plus de 10 kms a été conçu avec l'aide d'architectes français , ce qui explique que l'on retrouve l'esprit de Vauban dans la partie militaire de cette citadelle.
    On accède à cette citadelle , comme dans toute les citadelles par de larges et grandes portes précédées d'un pont, des douves cerclant le mur d'enceinte.

    Cet ensemble date pour l'essentiel du 19 ème siècle , mais a eu à souffrir, entre autres, de l'offensive du Têt , opération militaire qui a conduit à la chute du Sud-Vietnam . Si certains bâtiments sont perdus à tout jamais , dans la citadelle ou le palais impérial , il en reste beaucoup, qui  n'ont pas été touchés, ou  qui sont déjà restaurés.

    La citadelle  définit un vaste espace dont une grande partie est composée de bâtiments de l'administration impériale  installés dans de vastes jardins , le tout donnant sur de larges avenues se coupant à angles droits.  Tout cela donne un peu une impression de Parc de Maison Lafitte, avant le sous lotissement.
    La partie sud ouest, n'a pas résisté à une urbanisation anarchique, mais qui reste heureusement sur un espace limité.

    Et donc au coeur de ce vaste espace, trône la cité impériale. Elle est, elle même, protégée par des douves et un mur d'enceinte.
    Là est organisée la vie impériale avec ses règles et son étiquette . Et où les bâtiments ont leur valeur symbolique, l'empereur, la famille impériale, les militaires et les dignitaires civils , mandarins , ont leur place spécifique  dans les espaces de représentation . Dans la grande cour, l'étiquette a été jusqu'à matérialiser  la place de chacun par une petite stèle ,précisant la qualité du dignitaire qui devait s'y trouver.
    Un théâtre subsiste toujours et des représentations sont données régulièrement .
    La plus grande partie des murs sont peints en rouge ou jaune , couleurs royales. Et partout , sur les murs, sur les toits ou en statuts dans les espaces publics, se trouve le cheval-dragon, emblème de l'empereur.

    C'est dans le palais impérial que se concentre l'effort de restauration et plusieurs chantiers sont en cours. Mais l'on comprend bien que les fonds sont limités. Pour les augmenter, un peu, on peut trouver une salle où l'on peut louer des faux habits de dignitaires et poser sur un vrai (?) trône doré moyennant finance!



    Vu à la gare un beau tableau de propagande.
    Je n'ai pas souhaité m'exprimer avec trop d'insistance , mais le siècle de présence française est totalement  passé sous silence. Malgré cela je pense qu'il y a une mine pour le tourisme.
    En arrivant dans la gare de Hué changement radical d'approche!
    Tout d'abord , petite leçon de géopolitique . La Chine et le Vietnam se disputent militairement deux archipels, l'un appelé"Paracels" et l'autre "Spratley".  Au delà des avantages en matière d'agrandissement du domaine maritime, notamment pour les ressources halieutiques, mais surtout  pour le pétrole que le sous sol des ces iles recèlerait .
    Donc dans la gare de Hué ont été affichées des fac-similés de quatre cartes,  établies de 1838  à 1940. Et sur toutes ces cartes d'origine française, mais aussi  chinoise,  les archipels évoqués plus hauts font partie intégrante du Vietnam
    Donc , bon peuple , s'il faut mourir, c'est pour la bonne cause.

    Détail intéressant, la carte la plus ancienne est dotée de légendes en vietnamien , en latin, français et anglais! Elle est sous-titrée : Tabula geographica imperii anamitici . Réalisée par Jean Louis Tabert.

    Pierre

    Ps : nous sommes sur le point de partir randonner dans le nord ouest du Vietnam . Ne pas vous inquiéter si vous n'avez pas de nouvelles pendant quatre/cinq jours