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  • Cuzco 2

    Cuzco

    Nous sommes donc de retour à Cuzco.  
    La descente de la " Porte du soleil " jusqu'à la zone urbaine de Machu Picchu  puis les 1716 marches pour redescendre ensuite dans la vallée , ont sollicité nos organismes un peu au delà de ce qu'ils souhaitaient. Et donc , ce matin , courbatures au programme.

    Nous avons élu domicile dans un hôtel installé dans une belle maison coloniale, à deux pas de la Plaza des Armas, construite autour d'un patio, les chambres de l'étage étant accessibles par une galerie couverte . La notre est de belle dimension , mais c'est surtout la hauteur sous plafond qui attire l'attention , il doit  être à près des quatre mètres . Et il y a de l'eau chaude à toutes heures, ce qui n'est pas toujours le cas des hôtels que nous fréquentons ici.

    Cuzco fut capitale pendant la colonisation et cela se devine en regardant la majesté et le nombre des places, églises et monuments civils.
    Mais ce qui est le plus surprenant de tout , c'est que le plan de ces rues et places, ne doit pas grand chose aux espagnols, mais tout aux incas.

    De nombreux travaux archéologiques menés en centre ville, ont montré les soubassements d'immeubles et de maisons datant de la période préhispanique . Dans quelques cas, ces traces sont particulièrement visibles. De plus le plan de la ville montre des rues se coupant à angles droits, système typique des incas.

    Comme nous sommes dimanche, les églises sont pleines de fidèles et la courtoisie veut que les touristes ne perturbent par le recueillement. Nous poussons alors jusqu'au marché San Pedro. 
    C'est un très vaste marché et il a plusieurs fonctions. Tout d'abord celle, classique , de ravitailler les populations avoisinantes  , en produits frais ou secs, marchandes de légumes ,  de viandes ont ici leur étals, qui ne dépassent jamais les deux mètres  . Mais ce marché sert aussi de restaurant géant où des dizaines de stands offrent un repas frugal aux consommateurs. Il y a également des stands où l'on sert des coupes de fruits, des jus de fruits et les vendeuses sont particulièrement aguicheuses malgré des âges fort variés. Enfin vous pourrez y trouver des quantités de produits "artisanaux " . Le seul problème c'est qu'ils sont des dizaines à proposer les mêmes articles....mais bon les touristes ne semblent pas se poser ce genre de question...

    A force de tournicoter , l'heure de déjeuner est arrivée . 
    Si vous vous êtes documentés sur le Pérou , vous vous demandez quand je vais vous parler de la cuy. Certes ce produit est proposé dans nombre de restaurant car c'est très populaire ici. Mais bon, nous répugnons à en consommer. Déjà que nous sommes modérément viande, mais en plus manger du cochon d'Inde, cela ne nous tente pas vraiment . 
    En revanche , il y ici beaucoup de légumes et de fruits délicieux qui font des salades délectables. Mais également du poisson qui vaut le détour, truite bien sur , mais aussi perche, le tout du Titicaca
    Une fois rassasiés, nous nous décidons, pour assouplir nos muscles endoloris , de monter jusqu'au Christ Blanc. Cet objet/ monument se retrouve dans beaucoup de villes que nous avons traversées . Il est l'image de la dévotion populaire et subséquemment fait partie du paysage urbain.
    En dehors d'être un but de promenade, il n'a aucun intérêt architectural, mais offre seulement , en général un beau point de vue sur la ville, car placé sur une éminence, souvent la plus élevée. 
    Nous finissons l'après midi en visitant le quartier de San Blas, qui est le quartier bohème de Cuzco.

    Pierre

  • Machu Picchu

    Machu Picchu

    Sans parler de but ultime du voyage, en voici le sommet .
    Mais commençons par le début. 

    Nous savions par la lecture et par la rencontre avec des témoins que cette excursion se méritait , mais à ce point?

    Soyons clair, le site est sublime et les photos que vous pouvez voir en avant première sur des sites de photos ne sont, en principe, pas truquées.
    Les conditions financières d'accès sont en revanche hautement contestables, même s'il n'y a qu'un seul Machu Picchu , il y aussi qu'un seul Tal Mahal, qu'une seule muraille de Chine et j'en passe bien d'autres.

    En possession des billets d'entrée , des billets de train pour accéder au site, nous nous levons à 5 h30 , guilleret ou presque pour partir à la gare. Nous laissons nos gros sacs en dépôt à l'hôtel où nous avons passé une partie de la nuit.
    Le train. .. Certes il est trés confortable et le service à bord est même , de mon point de vue , superfétatoire , boissons et biscuits, à l'aller comme au retour. La voie longe le rio Urubamba , qui, lui, finira sa route dans le bassin amazonien.
     Dans un tout premier temps , nous parcourons une petite plaine alluviale, puis progressivement, la vallée se ressert et nous voici dans un défilé de plus de trente kms, où la rivière contrainte,par les flancs resserrés de la montagne, se transforme en furie, alors que de nombreux tributaires viennent grossir son flux.
    Notre petit train , trois wagons automoteurs diesel électrique , se fraie un passage, à coup de tunnels et de voie surplombant les flots. Bien évidemment cette ligne est à voie unique, ce qui contraint encore un peu plus l'allure de notre tortillard. Mais au bout de 1h 40 m , et environ quarante cinq kms, nous voici arrivés à Agua Caliente.
    Une mauvaise surprise nous attend encore, il faut prendre un bus pour atteindre le site. La mauvaise surprise ce n'est pas le bus, c'est son cout!
    Ramené au km, c'est 100 fois le prix payé pour rentrer à Cuzco. Je reconnais que le véhicule pour monter à Machu Picchu était irréprochable , mais quand même !!
    En revanche tout est bien organisé et l'attente minime. 
    Une fois en haut, les péruviens ont une telle obsession d'un trafic de billets, qu'outre la lecture du code barre imprimé sur le billet , il vérifie que le nom sur le billet correspond bien, au nom du passeport.

    Déjà vous êtes sur un éperon rocheux, mais vert. En bas  ( 1870 m ) c'est la jungle, chaleur et humidité , mais sur l'esplanade 2430 m, un petit vent bienvenu apporte une sensation agréable .

    Evelyne et moi avons un gros défaut . A force de voyager seuls, nous nous imaginons que partout où nous allons , la planète nous appartient, non comme propriétaire , mais comme bénéficiaire .  Et.là, bien que le gouvernement limite l'accès à 2500 personnes/jour , les quatre cents premiers mètres sont éprouvants, tant la plupart des gens monte avec difficulté ( nous pouvons nous permettre cette acrimonie maintenant  que nos problèmes sont derrière nous )
    En conséquence , nous renonçons temporairement à la visite de la " ville" pour nous diriger vers la " porte du soleil ", qui se trouve très au dessus du site, mais à partir duquel on embrasse en un coup d'oeil l'entièreté du site et des montagnes environnantes. Notre petit effort, quand même , est bien récompensé, car il n'y a , au moment où nous arrivons qu'une petite dizaine de personnes présentes . Mais je dois vous avouer notre admiration pour les vingt ou trente grands parents américains  que nous avons croisés en montant,  d'un âge pourtant avancé ( septuagénaire et plus ) , alors que les beaucoup plus jeunes étaient aux abonnés absents, occupés pour la plupart à se prendre en photos avec en toile de fond , ce site admirable.

    La foule étant maintenant un peu répartie sur l'ensemble du site, voire pour les plus matinaux, repartis, nous déambulons parmi les ruelles de la partie urbaine. Il est maintenant midi et le soleil darde ses rayons.
     
    Lorsque nous avons pris les billets de train et que le départ était prévu à 6 h 40 et que le premier  train de retour était à 14 h 30 , nous pensions avoir un long temps d'attente. Et bien non!  Nous avons pu quand même nous offrir la descente de Machu Picchu à pied, occasion de gouter les fraises des bois des Incas. Ce petit plaisir n 'était au programme d'aucun tour operator.

    Retour par ce petit train, évoqué pour l'aller , puis tuk-tuk pour récupérer nos sacs et rejoindre la gare des minibus, ou un chauffeur de taxi non  officiel nous propose pour un prix dérisoire de nous transporter jusqu'à la prochaine gare des bus, où  compte tenu de notre expérience de formule 1, nous choisissons le bus local, je dis bien local.
    Je tire mon chapeau aux mécaniciens automobiles péruviens pour arriver à maintenir ces véhicules en état de rouler.
    Et nous arrivons à bon port à Cuzco

    Pierre

  • Ollantaytambo

    Ollantaytambo


    Apres avoir dormi comme des loirs dans cette maison ceinte de son jardin extraordinaire, le petit déjeuner nous fut servi dans ce même jardin.
    On nous y proposa des oeufs brouillés et un curieux café, qui est présenté sous forme de nectar que l'on allonge avec de l'eau chaude. C'est tout à fait buvable ,après le moment d'étonnement passé.
    Nous avions programmé deux visites dans les environs de Urubamba et comme hier, nous avons choisi de nous faire transporter en altitude et de revenir à pied.

    Le premier site et le plus éloigné s'appelle Moray. Et il est vraiment étonnant . Au pied d'une haute colline, dans un creux , à été aménagé par les Incas, donc il y a plus de six siècles, un espace d'expérimentations botaniques et culturales. Ce creux, globalement circulaire, est composé de dix terrasses étagées chacunes de deux mètres . Le fond est particulièrement protégé des vents et  les températures  y sont les plus élevées . On pouvait donc mesurer sur ces terrasses l'adaptation plus ou moins grande de telle ou telle plante ou graine . 
    Il existe trois de ces " cirques " dont un en parfait état .
    On mesure à ce genre d'installation ,le niveau scientifique des Incas.

    Le propriétaire du  B & B nous avait fourni un plan pour rentrer sans passer par la route et rejoindre le second site admirable de ce secteur.

    Et nous arrivons aux Salinas. Oui encore des salines, mais je rappelle aux mémoires courtes que même ici ,au Pérou , tout ce qui nous entoure à 2,3,4 ,5000 m était sous la mer il y a quelques millions d'années.

    Donc nous dévalons dans un canyon pour arriver aux salines. Rien à voir avec les Salars d'Uyuni en Bolivie, entendue quasi plate de plus de 100 kms de long.
    Ici c'est un ruisseau qui alimente en eau salée des petits bassins , près de quatre mille, accrochés à la pente. Comme notre chemin de retour nous faisait traverser une bonne partie de la saline , nous avons pu en admirer toutes les facettes et toutes les couleurs en fonction de l'assèchement des bassins.

    Nous étions de retour à Urubamba à 13h , pour une légère collation, qui fut l'occasion de découvrir la  chicha  morada. Il s'agit d'une préparation faite à base d'eau de cuisson de maïs violet que l'on a fait bouillir avec de la peau d'ananas et de la cannelle . Servi froid ou chaud sucré. C'est trés bon!!
    Comme nous sommes au chapitre des boissons , ici les débits de boissons servant de l'alcool, se signalent  à l'attention du public par un drapeau rouge installé sur une grande perche. Aujourd'hui le drapeau à souvent été remplacé par un sac en plastique rouge.

    A quatorze heures nous reprenions les sacs que nous avions laissés en dépôt chez notre hébergeur.
    Nous primes ce qui s'appelle ici un collectivo pour faire les vingt kms qui nous séparaient de Ollantaytambo.
    Ce n'est pas véritablement le dernier village avant l'entrée du site de Machu Picchu, mais c'est celui où l'on peut prendre le train qui nous mènera à bon port et où l'hôtellerie est acceptable.
    Comme un français rencontré la veille nous avait donné un tuyau, concernant un prix de chambre, nous allons voir . Pour nous, c'est le prix fort.  Nous allons ailleurs et après deux tentatives , toutes ayant comme objectif de trouver un prix raisonnable, nous posons nos sacs chez " La  casa de Mamma "
    Reste le plus couteux, les billets de chemin de fer. Il existe une voie de chemin de fer, mais trois compagnies. Dans le centre du village, un représentant de Perurail, la compagnie qui veut offrir des services hauts de gammes. Près de 300€ AR pour deux pour 90 kms AR !    Et en plus le vendeur ne prenait pas la carte Visa.
    Evelyne souhaite que nous allions jusqu'à la gare pour voir sur place directement auprès des compagnies. Nous avisons le guichet de Incarail . Résultat 230 €. Cela reste du vol en bande organisée , mais je préserve tout de même 70 €, Evelyne saura bien les utiliser.