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  • Lima 4

    Lima 4

    Ce matin nous nous sommes levés à 5h30. Non pas qu'il était l'heure de préparer nos bagages , cela va venir bien vite , mais ce n'était le programme du jour.

    Notre objectif était l'aller au marché de gros aux poissons du Pérou , qui se tient dans un district au sud de Lima.  Les conseils donnés généralement pour ce genre de mission, si vous l'acceptez, est de vous délester de votre passeport, et de prendre le minimum d'argent avec vous. 
    A 5 h 45 , nous sommes dans la rue, il fait encore nuit et nous cherchons un taxi. Ce qu'il y a de très bien ici, c'est que chercher  un taxi , dans un quartier un peu  périphérique ,  c'est déjà le trouver. Je demande le prix de la course, il me répond vingt soles, je lui donne mon accord et nous voila partis. Au bout de quelques centaines de mètres , il actionne le système de verrouillage de portières .
    J'ai  eu l'occasion de vous dire combien Lima est incroyablement étendu et donc ce marché est en dehors du plan central de Lima.
    Par chance ma tablette m'avait permis de localiser l'endroit.mais autant avec une carte , l'échelle est la même quelque soit l'endroit sur la carte, mais avec ces outils électroniques , un pincement des doigts sur la tablette ou l'inverse et vous changer l'échelle dans des proportion parfois inimaginable . Et c'est ce que j'ai eu l'occasion de faire. Et je pensais ce marché finalement assez proche, d'autant que le prix de la course m'avait paru raisonnable. 
    Nous traversions des quartiers de plus en plus déshérités. Je me doutais bien que le marché de gros aux poissons ne pouvait pas être dans un quartier résidentiel  . Au bout de vingt minutes nous passons devant l'hôpital Santa Maria l' Auxilliatrice , ce qui était conforme aux prévisions , le marché étant sensé se trouver un peu plus loin. Encore cinq bonne minutes de route et je vois un pataquès de voitures , camions , bus et minibus devant un grand hangar et le chauffeur nous lance que c'est le" terminal  pesquero"
    Un certain soulagement d'être arrivé.


    Nous descendons de voiture et nous nous lançons dans la cohue. Les camions sont arrivés de toute la cote péruvienne et les acheteurs de tout Lima et d'ailleurs. Je ne connait pas le hall de la marée de Rungis, mais cela doit difficilement être plus grand.
    De très nombreux camions sont dans le hall, rangés comme pour la parade, les portes arrières grandes ouvertes, la marchandise est déjà offerte à la vue des clients . Des centaines de vendeurs, autant d'acheteurs probablement, le tout dans ce qui pourrait sembler une pagaille incroyable.
    Au milieu de tout cela , deux bienheureux de la crèche dont un prend de photos, pendant que l'autre s'extasie sur la taille, la couleur  ou autre caractéristique des poissons , crustacés et fruits de mer , mais cela ne déclenche pas d'acrimonie particulière des vendeuses ou des portefaix qui n'élèvent la voix que pour demander le passage .

    Après nous êtes rassasiés de couleurs et de parfums, nous décidons de laisser ces braves gens à leur fébrile activité professionnelle . 
    Charge à nous de trouver un moyen de transport pour regagner le centre ville . Une ligne de train passe opportunément en face le marché. La seule véritable question est de savoir où elle va?  Certes elle semble aller vers le nord , ce qui nous est favorable, mais à quelle  station descendre, car nous avons un objectif très précis pour notre petit déjeuner .
    Apres avoir soupeser le pour et le contre nous optons pour une station qui nous paraissait au niveau du centre, charge à nous de rejoindre à pied cette station et cette pâtisserie .
    Ce fut fait dans des conditions acceptables.

    La seconde attraction de la journée est le Parc des fontaines.
    Nous reprenons le Metroplitano pour aller à ce parc. Entre les explications du guide et la réalité , il y a un certain décalage . Il devait être ouvert à six heures et à dix , il est toujours fermé. On fait le tour du parc pour être sur . C'est clair , c'est fermé.

    Nous partons alors visiter le musée Larco, qui s'intéresse aux civilisations préhispaniques. Il est présenté là des choses extraordinaires , bijoux, tissus , poteries.. Les explications sont en six langues !!! Et le cadre du musée est enchanteur.

    Si à l'aller , nous avions été accompagnés par la pluie, le retour se fait sous un soleil radieux. Nous repassons voir le parc des fontaines qui était maintenant ouvert . Et franchement nous avons bien fait d'insister car sur les quatorze fontaines présentées, certaines étaient vraiment des oeuvres originales ou monumentales qui valaient le détour. D'autres avaient comme objectif de rafraichir enfants et adultes dans des présentations ludiques. 

    Compte tenu de toutes ces aventures , nous offrons une nouvelle cure de pisco , car ici, on n'est pas avare de cocktails et ce breuvage vous est proposé avec une belle variété de mélanges. Seule l'ivresse est garantie......

    Pierre

  • Lima 3

    Lima 4

    Nous vous avons quitté hier avec des soucis de carte bancaire. Et comme cela ne peut s'éterniser , nous avons souhaité régler cela de bon matin (9 h, heure d'ouverture d'une banque voisine ) 
    Apres nous êtes adressés à une employée , celle ci nous dirige vers quelqu'un qui parlait anglais, mon espagnol étant encore un peu rudimentaire pour parler système bancaire et fonctionnement du réseau Visa.
    Après lui avoir expliqué les raisons de notre embarras, celui ci me demande ma carte et va faire un tour hors de notre vue. Il revient, et comme il avait vu l'inscription " moneo" sur la carte , il m'affirme que ceci est la raison de ce dysfonctionnement. Je lui explique en quoi consiste, si l'on peut dire, " moneo " et il recherche une nouvelle explication. 
    Et tout d'un coup il " a " la bonne réponse . Bien que sa banque, et plusieurs autres , affiche le sigle "Visa " elle ne reconnait pas les cartes "Visa"  . Il  ne dit qu'il en est désolé, mais qu'il nous faut nous adresser aux banques adhérentes au réseau " Globalnet " 

    A défaut de mieux nous nous contentons de cette réponse en espérant croiser une banque adhérant à ce réseau . Nous passons devant celle à laquelle nous avions fait appel la première hier soir, mais qui était momentanément indisponible. Et en réalité , c'était la bonne et nous avons pu retrouver des espèces .

    Ce souci derrière nous, nous décidons d'aller voir, ce qui s'appelle ici le centre. Et pour cela nous devons prendre le Metropolitano. C'est un système de bus articulés , qui fonctionne en site propre et à haute fréquence . Pour une bonne partie de sa route , il emprunte le sillon de l'autoroute urbaine, mais à l'abri de la circulation automobile, ce qui lui permet une vitesse d'exploitation élevée . De plus ,au niveau des arrêts, la voie dédiée se dédouble , permettant des dépassements.
    Autre petite chose notable sur cette autoroute urbaine, une partie des bas cotés est enherbée, mais cela permet de faire de la publicité , mais à la condition qu'elle soit faite avec des plantes !!!! J'ai ainsi vu le logo de Bayer, de Petroperu , d'une marque de lavabos.
    Les designers de ces pubs jouent sur le contraste entre le vert foncé du gazon et des plantes aux teintes grises ou blanches, éventuellement rouges ou pourpres.

    Nous arrivons ainsi sans encombre dans le centre dont il faut dire que la composition du bâti est assez hétérogène . Outre la cathédrale et les palais du gouvernement, le reste des immeubles manque un peu d'harmonie et d'entretien. Mais qu'importe, cela fait partie du charme de ces villes exotiques.
    L'important en réalité , c'est le rendez vous que nous avions avec le président de la république fédérale d'Allemagne.  Mais le président péruvien , un petit malin, avait envoyé sa garde à cheval , pour l'empêcher de s'arrêter à notre hauteur et l'emmener directement dans le palais présidentiel. Je lui ai fait signe de la main, il y a répondu, l'air un peu contrit , semblant me dire que ce rendez vous serait plus facile en Europe. Il a surement raison.

    Ne voulant surtout pas créer d'incident diplomatique, nous sommes aller déjeuner de notre coté, et comme cela fut vite fait, nous disposions de temps pour aller voir le petit musée  de l'alimentation péruvienne. Fort instructif, rappelant les échanges de produits résultant de l'invasion espagnole mais aussi des apports des autres peuples ayant envoyé des représentants au Pérou  (Africains, asiatiques, italiens ,français, allemands...)
    Présentation de l'historique de la pomme de terre ,7000 ans, de la quinoa et de son exceptionnelle apport nutritionnel, du pisco.

    Si sur la place principale les bâtiments sont très bien entretenus et homogènes , dans les rues avoisinantes , on peut trouver toutes sortes de choses et notamment des bâtiments construits vers les années trente et qui rappellent les constructions nord américaines de la même période 

    Pierre

  • Lima 2

    Lima 2 

    L'objectif principal de la journée était de voir auprès de la compagnie Delta Airlines si nous billets ouvraient la possibilité de faire varier , un peu, la date de retour.
    Il nous fallait trouver la bonne rue, dans le bon quartier. 
    En effet comme déjà raconté, Lima possède 42 quartiers qui semblent disposer d'une certaine liberté dans l'attribution des noms de rues et cela n'a rien d'extraordinaire que dans Lima , le même nom soit utilisé plusieurs fois. Il convient donc impérativement de bien préciser le quartier. Pour nous ce matin c'était San Isidro . 

    Afin de mieux nous imprégner de cette ville , nous y fûmes à pied. Ce qui me permet de nuancer le propos tenu hier sur les commerces qui travaillaient la grille fermée . Je vous rassure, dans le centre rien de tout cela , mais ce que j'ai dit sur la protection des villas reste vrai. D'ailleurs, je n'ai jamais autant vu de gardiens privés et armés qu'ici. Beaucoup de commerces, de banques , de bureaux, voire d'immeubles d'habitation ont leur garde privé.

    Nous finissons par trouver les bureaux de Delta, mais nous ne faisons pas affaire. Nous repartons tout  de même avec nos billets validés pour le vol prévu . 

    Si il y a des noms de rues multi-utilisés, il y a aussi des rues qui font plus de cinq kilomètres. Comment le sais je? Simplement par ce qu'ici on numérote les maisons en fonction de la distance qui les sépare du n° 1. donc si vous devez aller au numéro 5324 et que vous avez devant vous le N° 1 , vous allez parcourir 5323 mètres avant d'arriver.
    Cette longueur peu accoutumée  est celle entre autre de l'avenue Petit Thouars. Et vous vous dites , comme moi, voila un nom qui sent un peu le pays. Et bien vous avez parfaitement raison. Il s'agit d'un contre amiral français qui passait par là en 1884 , de retour des iles  Marquises et s'interposa dans le conflit entre les péruviens en difficulté et les chiliens qui promettaient une occupation sévère de Lima. Il évita le pire et le Pérou  lui voue une reconnaissance éternelle. Nul n'est prophète en son pays, une nouvelle fois.

    Tout ce ci nous amène devant le x eme  marché artisanal , celui où l'on vend le maillot de Lionel Messi, du FC Barcelone ( pour ceux, plutôt celles qui ne seraient pas au courant)
    Mais cela fait recette et tous les touristes, nous compris, y font une halte et plus si affinités . 
    Comme il est midi , et qu'il fait une chaleur accablante, nous optons pour déjeuner .
    Il est une chose remarquable ici, c'est que pour le déjeuner les restaurateurs font des prix incroyables : des crudités comme entrée, un poisson avec des légumes et du riz et une boisson , cout 13 soles soit 4 €. Certes pas d'étoile au guide Michelin en vue, mais quelque chose de roboratif . Le soir ,avec des ingrédients un peu plus  recherchés , il faudra compter quatre fois ce prix là.

    Nous longeons la côte et regagnons notre sweet home. Nous en profitons pour prendre une douche.
    Ceci fait, nous repartons voir un musée qui se situe dans notre quartier, le musée Pedro de Osma . C'est un musée privé qui rassemble de très belles pièces de l'art péruvien, art  sacré et profane dans une superbe propriété , que la brochure de la mairie du quartier présente comme une maison d'inspiration française .

    Petit souci , aucune de nos cartes bancaires n'obtient de liquidités auprès des banques du quartier. Et comme ici payer avec une carte ne fait pas partie des choses banales, espérons que demain les choses s'arrangeront pour la poignée de jours qui nous restent à passer ici.

    Pierre