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  • La Paz 2

    La Paz 2

    Comme j'ai eu l'occasion de le rapporter hier, la température est fraiche mais comme ici c'est la norme les gens ne s'en formalisent  pas et il font avec.

    Donc chambre fraiche , mais un réveil  nauséeux , que l'absorption d'un Diamox ne dissipe pas totalement.
    Mais comme nous ne sommes pas ici pour flemarder , nous partons prendre notre petit déjeuner dans un hôtel de la même chaine que le notre à 100 mètres à peine.
    Avantage supplémentaire , la salle est sur le toit et nous avons une vue imprenable sur une partie de La Paz.
     Bien qu'ayant bu un maté de coca, sensé dissiper les inconvénients de l'altitude, pour le moment, rien n'y fait.
    Nous prenons la direction du. Quartier du gouvernement. Là les bâtiments sont en bon état avec même un petit coté opéra très sympathique. Mais ce qui surprend c'est que l'immeuble rigoureusement mitoyen celui du parlement, est quasiment en ruine et à l'état d'abandon.

    Je profite de ce que la place face à la Présidence soit bien garnie de bancs pour essayer de me refaire une santé , mais je n'y arrive pas. Après une station dix minutes, nous repartons et trouvons un établissement agréable qui sert du maté de coca , non pas en sachet comme il nous l'avait été proposé jusqu'à maintenant, mais sous forme d'une pincée de feuilles.  Est ce cette décoction qui fit des miracles, on le dit, où une accoutumance à l'altitude , mais mon état s'améliora .

    Je ne suis pas le Boileau décrivant les Embarras de Paris, et donc je me contenterai de vous indiquer que ces rues très pentues induisent une pollution automobile incroyable, chaque coup d'accélérateur émettant un jet de fumée noire épouvantable . Par ailleurs plus de quatre vingt pour cent des véhicules sont des taxis  ou des bus en tous genres mini , micro, normaux,. Du fait de la topographie, pas de métro, mais en revanche sont exploitées trois lignes de téléphériques , mais le résultat n'est pas  encore visible  pour le quidam de base.

    Juste avant d'aller diner , nous assistons sur la place San Francisco à un concert, peut être lié aux élections à venir. Un début de bagarre à lieu a peu de distance. Malgré l'intervention rapide de la police pour calmer tout le monde , nous quittons les lieux.

    Nous dinons avec Fannie et Sebastien, qui repartent demain vers,Santiago.

    Pierre

  • La Paz

    La Paz 

    Nous quittons Sucre avec le coeur léger , car il faut poursuivre sa route, mais elle restera un bon souvenir.
    Nous avions hâte de savoir ce que valait nos billets d'avion et pour éviter tout désagrément , nous arrivons suffisamment à l'avance pour gérer les éventuels aléas.
    Et tout se passa comme sur des roulettes.

    L'aéroport de Sucre est un petit aéroport intérieur , un peu à l'ancienne où vous pouvez monter sur la terrasse pour voir les avions décoller ou atterrir.

    Nous retrouvons nos compagnons de route ,Fanny et Sebastien, au moment d'accéder à la salle d'embarquement. 
    C'est alors que le ciel décide de nous montrer de quoi il est capable dans ces régions . Et pendant une demi heure, nous avons  droit à un ciel bien obscurci et un déluge d'eau.
    Mais , ici , les équipes en ont vu d'autres et personne ne s'émeut plus que nécessaire.
    Comme l'aéroport n'est pas équipé de bras télescopiques , nous franchissons à pied, mais avec de superbes parapluies prêtés par la compagnie, les quelques trente mètres qui nous séparent de l'appareil.

    S'en suit un vol sans histoire de 55 minutes.

    Nous arrivons au dessus des faubourgs de La Paz. Dans la mesure ou nous sommes revenus à plus de 4000 m, la portance de l'air est plus faible et la piste à été allongée pour paré à tout atterrissage délicat. 
    Mais le notre fut tout à normal. Nous récupérons nos bagages sans soucis.

    Quelques minutes apres avoir pris le minibus nous conduisant vers le centre ville , qu'un spectacle incroyable s'offre à nous. La ville de La Paz sous nos yeux.
    En effet celle ci se trouve largement dans des vallons , accrochée à leurs pentes et donc sous le niveau du plateau sur lequel se trouve l'aéroport.
    En outre il y 800 mètres de  dénivelé entre la partie basse et haute et ici les beaux quartiers sont en bas ( plus d'oxygène )

    Nous arrivons mais le soleil ne fait pas partie du comité d'accueil. Au contraire il pleut , avec discontinuité  certes, mais il pleut et il fait frais 12°.

    Nous trouvons assez rapidement notre gite, et ressortons pour une première exploration qui nous mène à l'église saint François . Globalement de style roman , tellement sombre que la lumière ne vient que de l'électricité. En revanche le chœur et les chapelles sont ruisselants d'or dans un style baroque quasi insupportable......

    Diner avec Fannie et Sebastien dans un restaurant où nous eûmes droit à un match du championnat bolivien puis ensuite un orchestre de musique locale, mais équipé pour jouer dans une salle de 500 personnes. Il y avait des moments agréables , entre deux morceaux...

    Nous avons décidé de ne pas rester très longtemps ici , la ville n'offrant pas beaucoup de choses extraordinaires.

    Pierre.

  • Sucre 3

    Sucre , troisième nuit chez le consul honoraire.

    Nous disposons d'une belle journée pour quelques découvertes prévues ou imprévues , ou tout simplement pour regarder comment se passe la vie dans Sucre  et tenter de vous la faire partager.

    Tout d'abord , une chose un peu difficile à intégrer pour nous, Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie , mais pas la capitale politique ni la capitale économique .
    Comment en est on arrivé là. C'est ici que se tenait l'Audience royale , espagnole, depuis 1538. Fort logiquement c'est aussi ici qu'a été proclamé l'indépendance de la Bolivie Cette situation historique  a donné à Sucre une position que les élites locales défendent bec et ongles .
    En conséquence de quoi, nombreux sont les bâtiments coloniaux qui vous font penser que vous êtes dans une capitale. Sans compter les bâtiments universitaires regroupant des facultés , notamment celle de droit , qui ont une réputation s'étendant à toute l'Amérique latine. Et d'ailleurs nous croisons dans les rues de très nombreux étudiants 

    Tout ceci pour vous expliquez pourquoi nous sommes allés ce matin visiter La Casa de la Libertad. Ce musée précise  les conditions de l'émancipation de la Bolivie , ainsi que les grande dates de son histoire. Et où l'on voit qu'en Bolivie , pour devenir présidant , il valait mieux être général .
    Tout ceci nous ramène à une actualité brulante, la Bolivie va voter dimanche prochain pour élire maires et gouverneurs. Et comme chaque pays à ses moeurs, ici il y a de la couleur ,de la musique et du bruit, des pétards . Il y a des meetings dans les rues, des drapeaux dans les mains des partisans, sur les voitures des sympathisants . Ce matin , les bleus manifestaient. A 11 h 45 tout le monde rentrait chez soi pour déjeuner et peut être faire la sieste, bien que la température ne le réclame pas.

    Entre temps , nous sommes passés au marché, qui est immense, plutôt bien organisé, puisque tous les commerçants , d'ailleurs je devrais dire  les commerçantes , sont regroupés par familles de produits. En revanche , c'est le royaume du , tout , petit commerce, chaque étal ne faisant guère plus deux à trois mètres . Hystérie des couleurs et des odeurs, mais c'est aussi cela le voyage .

    Cet après midi nous sommes d'abord allés au musée principal de la ville qui regroupe trois sections, l'histoire préhispanique, l'art moderne et l'histoire coloniale. Pour cette dernière partie , nous reviendrons car elle est fermée pour rénovation.
    Pour l'histoire préhispanique , il est présenté de nombreuses poteries aux décors stylisés, des armes de main,  des momies, ainsi que des petites saynètes réalisées avec de petits personnages en bois habillés selon les pratiques du temps ou de la tribu .
    Pour la section peinture, elle couvrait principalement le vingtième siècle et présentait quasi exclusivement des peintres boliviens.

    Puis pour compléter notre connaissance de la ville, nous avons poussé jusqu'au cimetière.
    C'est la partie la plus boisée de la ville et pour cela on le voit de loin. C'est même un lieu de promenade le dimanche, car la végétation y apporte à tous calme et apaisant.
    Sur les cents premiers mètres à droite comme à gauche de l'allée principale, ce ne sont que monuments grandioses à la gloire éternelle des puissantes familles de la ville.
    Plus l'on avance, plus les choses deviennent  modestes, avec curieusement des carrés professionnels, pour les transporteurs, pour les employés du pétrole , et pour les associations religieuses...
    Vers le fond, plus de place au sol , mais des murs de tombes , des immeubles de tombes. Nous avions déjà vu cela en Italie. Mais il semble qu'ici , en raison du climat ou des modestes moyens des classes populaires, l'entretien de ces tombes ne puisse se faire dans de bonnes conditions et l'on voit des sépultures pourtant récentes, 2 ou 3 ans maximum , déjà dégradées .

    Un dernier petit mot pour clore le billet d'aujourd'hui. Il a trait à la nourriture. Je ne suis laissé tenter par des spaghettis aux langoustines . Étrange idée , me direz vous. Consommer des produits de la mer dans un pays qui n'a pas de façade maritime....
    Vous n'avez pas tort. Mais ce qui le plus étonnant c'est que les mariscos sont pratiquement à toutes les cartes de restaurant. La raison en est peut être historique. Cette fameuse façade maritime a été perdue lors d'une guerre  ( 1879 ),au profit du Chili, mais pour les boliviens c'est tout a fait leur Alsace Lorraine. Et dans les musées liés à l'histoire politique , il n'y pas de mots assez durs pour qualifier les chiliens . Alors rester fidèles aux produits de la mer est peut être une façon de revendiquer ce territoire perdu.

    Pierre