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  • Uyuni Potosi

    Uyuni, Potosi

    Le salar d'Uyuni est une étendue de sel de plus de 12 000 km²sur une quarantaine de mètres d'épaisseur, au sud de la Bolivie. 
    C'est un univers vraiment particulier que le programme auquel nous avons souscrit , nous promettait pour aujourd'hui.
    Tout d'abord l'idée était de nous faire voir le lever du soleil sur ce lac salé et pour cela il nous fallait nous lever à 5 h du matin, car nous avions encore un peu de route à faire.
    Nous voila , somnolent , sur le salar. Et là , oh surprise, le lac est couvert d'une pellicule d'eau d'environ 1 à 2 cms  due à une averse nocturne. Le guide m'indique que cela  va prendre environ deux heures pour qu'elle s'évapore .
    Cela ne décourage personne de descendre de voiture et de multiplier jusqu'à plus soif les photos de toutes natures.
    Apres cette première débauche de clichés, nous repartons vers l'ile d'Incahuasi qui se trouve au milieu de ce lac. Nous y prenons notre petit déjeuner . Ceci fait, nous grimpons sur les flancs de cette colline , qui est couverte de cactus . Le jour étant maintenant parfaitement levé , nous bénéficions à plein des contrastes de couleurs , du ciel limpide , du blanc aveuglant du salar , du vert des cactus et des bruns de la roche. Photos à gogo.

    Nous reprenons la voiture. Je n'ai pas écris : nous reprenons la route, car ce qu'il d'étrange et un peu envoutant est que vous pouvez rouler sans contrainte. Le sol est ferme et la route possible est à 360° autour de vous. A la différence de la mer , vous n'avez ni courant ni houle , ni vent éventuellement pour vous obliger à faire quelque chose de non désirée.
    Nous roulons à 90kms/h

    Ce salar est devenu un lieu incontournable de la course du Dakar et donc celui ci  laisse des traces de plus ou moins bon gout , comme cette statut de sel , édifiée à sa gloire , sur le lac. Nous avons décliné l'invitation à nous arrêter, proposée par le guide...

    Tout ceci nous conduit gentiment à Uyuni sur le coup de midi. C'est par ce petit village que se font l'essentiel des arrivées des touristes qui viennent voir le salar.  Quelle déception! L'exemple même de ce que le tourisme  , pourtant pas encore de masse , peut enlaidir un lieu. Il est plus que probable qu'il y a vingt ou trente ans ce village devait déjà être poussiéreux et peu avenant, mais maintenant alimenté par l'argent facile des touristes et par effet d'entrainement, par la construction d'une route bitumée qui relie maintenant Uyuni au  reste du pays....
    Le seul lieu original de cette bourgade est un cimetière de trains à vapeur. Un endroit que Sergio Leone pourrait magnifier dans un western crépusculaire .

    Sur le papier nous avions eu la , mauvaise, idée de passer la soirée à Uyuni. Compte tenu de la description que je viens de vous faire , vous pouvez imaginer les trésors d'imagination que nous avons mis en oeuvre pour sortir de ce mauvais pas.

    Avec nos deux compatriotes , nous avons échafauder différents plans, mêlant efficacité et cout pour conclure, contre l'avis du Routard, que la solution qui s'imposait était de prendre un minibus, cout plus élevé, mais arrivée plus rapide à Potosi.
    Évidement le minibus était dans la configuration classique ici, c'est à dire qu'il lui manquait trois ou quatre contrôles techniques. Et principalement Michel Ange, le sculpteur sur pneus du coin, devait être absent depuis pas mal de temps. Et dans ces conditions , les averses étaient à redouter. 
    Nous partîmes néanmoins.
    Et de pluie nous en eûmes peu et le conducteur eu la prudence de lever un peu le pied dans 
    ces moments là .

    Cette route est toute nouvelle  et la circulation y est des plus réduites. Et heureusement, car dans les virages , on pouvait légitimement demander si , en Bolivie, la conduite se faisait à droite ou à gauche.
    Ici aussi nous traversons des paysages époustouflants , escaladant des montagnes, plongeant dans des vallées , plus peuplées que celles rencontrées précédemment, aussi plus riches avec de vrais exploitations agricoles avec de très important troupeaux de lamas, qui d'ailleurs traversent sans grande considération du trafic routier, qui a pourtant, changer de nature avec la  route bitumée .

    Nous arrivons sans encombre à Potosi , ville dominée par le Cerro rico.
    mais ceci est une autre  histoire.

    Pierre

  • Hotel Tambo Loma

    Hôtel Tambo Loma

    Ma nuit s'annonçait difficile , elle le fut.
    Affaibli par ces dérangements , dans un refuge nous chauffé à 4200 m, je luttais commettre le froid, le mal de tête et les hauts le coeur.
    C'est presque avec soulagement que l'aube fit son apparition. Malheureusement Evelyne n'avait pas mieux dormi , il faut peut être alléguer l'attitude de quelques autres occupants de la chambre qui ne semblent pas savoir se montrer discret lorsque  que l'on quitte une pièce nuitamment .

    Bon bref, petit déjeuner puis départ avec une troupe passablement affaiblie.
    Sur notre route du matin nous admirons plusieurs lagunes toujours dans espaces magnifiques, entourées de sommets souvent enneigés ,des sables ,des roches dans tous les tons d'ocres allant parfois jusqu'au blanc ou au rouge.

    Le guide nous promet une petite réduction de l'altitude pour cet après midi.

    En effet nous quittons ces espaces superbes mais totalement aride , pour des vallées où la présence humaine est clairement visible. Premiers lopins cultivés , ainsi le guide nous fit découvrir les premiers pieds de quinoa . Puis troupeaux de lamas se concentrant sur les vallées arrosées tout au long de l'année , berger ou bergère seul au milieu des patures et enfin petits hameaux .
    Sur notre piste de gros travaux sont entrepris pour rendre ces pistes tailladées par des ornières ou des passages à gué, en des pistes construites en produits compactés, permettant une circulation permanente.

    La journée fut magnifique , mais nous avons fait trop d'heures de route et tout le monde est crevé. Pour les faiblards, il serait bien que la nuit soit calme et réparatrice .
    Un dernier mot à propos de l'hôtel , il est bâti en brique de sel. Nous sommes en effet juste au dessus du salar de Uyuni, dont je vous parlerais plus longuement demain.

    Pierre.

  • Refuge de Pernocte

    Refuge Pernocte à Huayllajara (4300 m )

    Comme évoqué précédemment , nous avons  décidé de passer la frontière d'une façon plus originale que par un simple bus et nous avons donc souscrit un "tour " dans une agence de voyage, Estrella Del Sur , en vue de nous faire visiter la région et connaitre ainsi des lieux inaccessibles autrement qu'en 4x4.

    Donc départ en groupe , 15 personnes, dont beaucoup de français, et dès la sortie de San Pedro, formalités de police chilienne. R.A.S
    Nous remontons dans le minibus pour rejoindre la frontière sise à une soixantaine de kilomètres . Les chiliens ont cantonné leurs fonctionnaires "en ville" , les boliviens ont trois baraquements à 4200 m !!
    Nous y arrivons. Nouvelles formalités, nouvelle queue.

    L'organisation a prévu un petit déjeuner, copieux, il est le bien venu.
    Nous regardons passer les camions chargés d'acide sulfurique et là, effectivement , nous sommes sur les pistes du Salaire de la peur. Seul le camion Berliet manque à l'appel.

    Nous sommes répartis en trois 4x4 Toyota et notre véhicule comprend outre le chauffeur bolivien, deux coréennes dont parle un anglais excellent , mais un mot d'espagnol. Je sers de truchement. Enfin quatre français, nous compris.

    Nous partons sur les pistes et le spectacle est vraiment exceptionnel. 
    Nous naviguons entre des lagunes, alimentées par la fonte des neiges des sommets  car celle-ci  tombe régulièrement par giboulées 
    Nous passons successivement de la laguna blanca, blanche car elle reflète les nuages blancs accrochés aux sommets voisins. Puis nous arrivons à la laguna verde . Au moment où descendons de véhicule , la verdure annoncée était au niveau du dogme. A l'autre bout de la lagune, là bas au fond, oui peut être un mince filet turquoise . Les photographes allongent les zooms au maximum et prennent un petit souvenir et s'apprêtent à regagner les véhicules. Puis une rumeur, un cri  peut être, tout le monde se retourne et le mince filet d'il y quelques minutes a conquis la moitié de la lagune et cinq minutes plus tard l'entièreté de cette dernière . Un miracle? Plutôt un tour de prestidigitation de dame Nature et une réaction chimique due à la chaleur montante ou à la lumière plus intense?

    En cours de route, nous dépassons à 4200 m un groupe de cyclistes!!!
    Nous nous arrêtons un instant pour les encourager et prendre une photo pour immortaliser l'exploit . (un clin d'oeil à la Caravane à pédales.
     
    Nous repartons vers une autre merveille de la nature: Les geysers de soufre de Sol de Manana. Nous sommes à 4800 m d'altitude et notre nouvelle amie coréenne est abattue par l'altitude ou la conduite du chauffeur , qui n'a rien d'excessive, mais probablement quant vous êtes patraque, ne vous arrange pas.
    Nouvel arrêt pour ceux qui veulent gouter aux joies du bain en piscine.

    Puis quelques kilomètres plus tard nous arrivons au lieu d'étape. 
    La malade rejoint directement son lit. Nous prenons un déjeuner bien mérité .
    Après selon les états de forme , c'est sieste pour encaisser le manque d'oxygène ou petite randonnée pour admirer une nouvelle fois les flamands , les vigognes ou les lamas.  Nous optons pour cette dernière option et si à l'aller le vent très soutenu, 70/80 kms nous poussait, au retour il a fallu l'affronter  en plus de l'air à l'oxygène  raréfié.

    De retour au refuge, le résumé de la journée s'impose.

    Mais le mal de l'altitude me guettait sournoisement, pour l'heure du diner, au delà du mal de tête classique annoncé, j'avais l'estomac à l'envers et j'avais froid.
    La nuit s'annonçait difficile .

    Pierre