Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 166

  • Tirana

    Tirana

    Comme pour le moment la marche est peu mise entre parenthèses , ce matin départ pour la capitale Tirana en transport en commun.
    Mais comme nous voulions être transportés , mais non roulés, nous avons dédaignés les minibus avec leurs couts clairement à la tête du client et sans aucun justificatif.
    Malgré plusieurs interpellations de chauffeurs qui démarraient, nous résistames cette fois ci à la facilité et nous attendimes sagement le bus. Nous eûmes la (bonne/mauvaise) surprise de constater qu'à l'aller j'avais payé 8,5 fois le prix de la descente!!!!
    Et en prime nous eûmes droit à une grande première pour moi. Le bus, apres avoir éteint, pour une raison inconnue de moi, son moteur, reparti au point mort et embraya directement en seconde pour remettre le moteur en marche. 
    Nous arrivons néanmoins à Tirana sans encombre. 

    Nous trouvons rapidement un hôtel à notre convenance et dès onze heures nous sommes sur le trottoir, libérés de nos sacs.
    Notre guide était d'un enthousiasme très modéré sur cette ville. C'est probablement une bonne approche, car chaque bonne surprise en est amplifiée . 
    Le centre est plutôt composé de larges avenues et de grandes places qui ont été plantées de dizaines voire de centaines d'arbres. Mais il faut du temps pour faire un arbre vénérable ....

    P1050343.JPG

     

    Nous avons traversé le quartier construit par les italiens, principalement des bâtiments  officiels un peu surannés maintenant , mais décorés de têtes de personnages et d'emblèmes martiaux de l'époque mussolinienne  sur les façades .
    Puis nous avons traversé la Lana pour nous diriger vers le quartier d'où le PC albanais faisait régner l'ordre. Par une ironie de l'histoire , ou peut être pour exorciser le passé, c'est maintenant le quartier le plus branché de Tirana avec une invraisemblable concentration de cafés et de restaurants. 

    P1050356.JPG

    C'est d'ailleurs là qu'Evelyne avait repéré dans le guide la présence d'une pâtisserie tenue par une française, bretonne de surcroît  La difficulté actuellement en Albanie, c'est que l'on procède à une grande lessive sur les noms de rue. On change d'époque, on change de héros. L'édition de notre guide ayant deux ans, on nage en pleine difficulté, mais pour  une madeleine de Proust, on s'acharne et l'on trouve . P1050360.JPG
    Dans la mesure où nous avions négligé , pour le petit déjeuner , la soupe à la tête de mouton, nous nous sommes rattrapés avec une très bonne salade et pour Evelyne une tarte molle, et moi un Paris-Brest. La proprio , qui est une excellente commerçante avait compris que nous étions "pays" est venue nous saluer, et a voulu savoir ce que nous pensions des produits qu'elle offrait. Tout était délicieux, mais elle le savait elle même , la crème du Paris-Brest manquait, légèrement, de fermeté. 
    Mais je lui ai aussi dit que j'étais le descendant d'un expert. Elle n'a pas voulu nous laisser repartir sans nous offrir une truffe au chocolat amer.
    Nous vous conseillons tous d'y aller lors de votre passage à Tirana.
    Pâtisserie française, Rruga Ibrahim  Rugova  -ish,   Tiranë. (rive gauche)

    Dans notre guide , il était aussi question de mosaïques à découvrir au fin fond d'un ruelle. du coté de l'ambassade de France. Nous voila partis. 
    Les rues droites et larges , c'est pour le centre, là c'était un peu moins vrai. Dans le centre d'une ville trouver quelqu'un qui parler anglais, c'est relativement facile, grands cafés, chauffeurs de taxi...
    Mais dès la première et immédiate périphérie les choses deviennent vite un peu plus compliquées. Et là la solution s'appelle "pharmacien " et si ce n'est pas l'anglais , c'est l'allemand, la langue des chimistes, ou enfin ici l'italien.
    Coup de chance , la pharmacienne est vacante et parle bien l'anglais et 

    est même extrêmement obligeante, jusqu'à venir sur le trottoir pour nous indiquer où il fallait tourner .
    Et nous arrivons sur les lieux. Des fouilles récentes  ont mis au jour les reste d'une villa romaine. Accolée à celle-ci  avait  été érigée dès le quatrième siècle une proto-église.
    La.visite est libre et gratuite, mais peut être  un peu négligée par les touristes et les albanais eux-même. Et comme je demandais à une jeune femme, qui se révéla être archéologue,  présente dans le bungalow à proximité , une information complémentaire, celle-ci nous a entretenu sur les diverses centres d'intérêts architecturaux d' Albanie.
    Elle partagea  avec nous ses réserves sur la ville Krujë que nous avions vu la veille et qui a souffert d'une urbanisation mal contrôlée dans son périmètre historique.

    P1050361.JPG 


    Nous avons repris notre déambulation dans les rues pour aller voir un pont de l'époque ottomane, dit pont des tanneurs, et heureusement aujourd'hui à l'écart de la circulation.
    Dernier info sur la ville. Un maire d'une époque récente, afin de quitter la grisaille précédente, avait eu l'idée de faire peindre un certain nombre d'immeubles avec des couleurs vives. L'idée de départ était surement excellente . Mais avec le temps la peinture s'est beaucoup affadie et l'effet recherché est moins souriant . Une nouvelle couche s'impose. 



    Pierr
    e

  • Krujë

    Krujë

    L'aventure, toujours l'aventure.
    N'ayant pas l'intention  de visiter la zone la plus montagneuse de l'Albanie et la zone lagunaire, par nature très peu peuplée et n'offrant pas de solution d'hébergement , nous décidons d'aller voir la ville de Krujë, présentée dans note guide comme la plus intéressante d'Albanie. Nous jouions déjà à quitte ou double !
    Cet objectif étant à environ 70 kms de Shkoder, nous étions convenus de faire une cinquantaine de kms en minibus et le reste à pied par un petite route que j'avais repéré sur la carte.
    Nous nous rendons sur la place des Cinq Héros , qui est un des points de départ des bus et minibus de Shkoder.P1050307.JPG
    Comme nous cherchions du regard où pouvait se trouver le bon véhicule , nous sommes....sollicités par deux hommes, le chauffeur et un rabatteur qui nous indiquent que nous sommes au bon endroit. Il est vrai que  la mention "Tirane" indiquée sur un panneau derrière le pare-brise est la direction qui nous convient.
    Pour moment nous sommes les seuls passagers. Je pose la question du prix de la course , il est question de 5 €, puis quand je sors un billet de 1000lek (7,5€), il me dit oui aussi, me rendra t-il la monnaie, la réponse sera non, mais les 5 € était -ce pour une personne seulement ? Comme les mongols, ils disent oui en dodelinant la tête de gauche à droite et non de haut en bas.
    Le minibus finit par se remplir et nous partons.
    J'ai la chance d'avoir à coté de moi  une charmante jeune femme australo- albanaise, avec laquelle j'engage une conversation. La force de la diaspora.
    Nous échangeons sur la marche, sur l'omniprésence de l'euro dans des transactions les plus banales , sur notre destination, qui me dit elle est un endroit magnifique. Elle s'est aussi inquiétée de l'endroit où nous souhaitions descendre.
    A bien des égards l'Albanie a des traits communs avec l'Inde . Le réseau routier principal correct avec ,en cours de réalisation, des routes à deux fois deux voies, mais qui peuvent être allègrement empruntées à contre sens.

    Le chauffeur nous arrête bien à l'endroit convenu.
    Et à partir de là une séquence de trente minutes va peut être résumer ce séjour.
    En Croatie et au Montenegro, nous avions été risque d'accidents, car les conducteurs étaient tellement étonnés de nous voir qu'ils faisaient faire à leur tête une rotation d'au moins 160° , tout en poursuivant leur route. Avec un véhicule à quatre roues, c'est déjà dangereux, avec un véhicule à deux roues.....
    Mais depuis ce matin, le phénomène c'est amplifié, tout le monde ou presque nous klaxonne, s'arrête pour nous proposer de l'aide, sans que l'on sache toujours si c'est bénévole ou intéressé . Ici la moitié ou presque de la population transporte l'autre moitié .
    Donc notre présence le long des routes allonge la liste déjà bien longue d

    P1050313.JPG

    es causes d'accidents. 
    Nous arrivons à un carrefour, nous prenons à gauche. Nous n'avons pas fait dix mètres que nous entendons un bruit. Nous nous retournons , un cyclomotoriste était à terre.
    Heureusement lui n'avait rien , mais la moto, roue avant très voilée , réservoir bien bousculé.
    Une voiture était elle en cause, je n'en sais rien. Mais nous ne nous sommes pas attardés sur le lieu de l'accident.
    Cinquante mètres plus loin un café . Nous décidons de nous y arrêter . 2 cafés et une grande bouteille d'eau, et au moment de payer, le garçon me dit qu'un consommateur avait réglé pour nous. Je proteste mollement, ce bienfaiteur nous demande d'où nous venons, et nous voila à parler français . Force remerciement et encouragement et nous repartons.
    Ces événements ont un peu perturbé notre lucidité, et pourtant il aurait fallu qu'elle fut à son maximum. Et nous prenons une direction qui n'est pas la meilleure.
    Nous sommes assaillis de conducteurs qui veulent nous mener à bon port. Un garçon, probablement ferrailleur (employé?) se propose d'aller vider son triporteur plein de ferrailles et de prendre sa voiture pour nous conduire à destination, un autre , mais travaillant en Allemagne et donc doté d'une Audi, s'arrête , traverse la route pour venir discuter et nous convaincre que notre projet est irréaliste et que je me trompe sur la distance à parcourir , il a raison le bougre, puisque nous ne sommes pas sur la bonne route, mais je n'en suis pas encore rendu compte.
    Nous progressons malgré tout et ce ne sont que des "hello" de la part de tous les garçons ou hommes que nous croisons. Pour les fillettes, jeunes filles et femmes , il y a clairement plus de réserve.
    Nous progressons sur le réseau secondaire et parfois la route manque de bitume, mais ne manque pas de poussière .P1050317.JPG La région que nous traversons , pas très éloignée de la capitale Tirana, est éventrée par de très grosses carrières ce qui n'apporte pas grand chose au paysage, mais apporte un trafic de camions important. 
    Sont également implantées des usines de ciments. Mais nous avons aussi vu des ateliers artisanaux de fabrication de chaux, au bois  fonctionnant sur des principes millénaires ainsi qu'une briqueterie fonctionnant elle aussi sur des méthodes ancestrales.
    P1050372.JPGDans la campagne la traction asinaire  n'a pas complètement disparue.

    Ma carte ne comportant pas de courbes isométrique , j'avais mal apprécié cet élément et lorsque cela est devenu évident , il fut pris la décision de reprendre  un minibus pour gravir le 500 nouveaux mètres de dénivelé .
    Là encore un poème , car ce  minibus à un grave problème de boite de vitesse entre la première et la seconde , mais bon , c'est la vie....

    Pierre 

  • Shkoder

    Shkoder (Albanie)

    Ce matin , et dans la mesure où nous allions prendre par deux fois un bus, nous avions décidé de faire une petite randonnée à pied, sinon vous auriez pensé que la marche était finie. Donc de Stari Bar , nous sommes parti assez tardivement car la réceptionniste nous avait fait miroiter un breakfast monténégrin . Et comme cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas pris un petit déjeuner correct, l'argument avait pesé.

    Nous avons ensuite pu cheminer par une petite route qui serpentait dans les collines, mais sans perdre de vue qu'il nous faudrait à un moment donné  rejoindre la grande route afin d'y prendre un bus pour Ulcinj.
    Ce type de navigation se fait en général plutôt à notre avantage.  Je vois bien un petit raidillon sur notre droite, mais je le dédaigne car je ne vois pas bien où il pourrait nous mener. Un kilomètre plus tard,


     notre route ne s'infléchissant pas du tout dans le sens voulu, nous décidons , un peu mortifiés , de faire demi tour et de prendre le petit chemin qui nous conduira là où nous voulions aller.

     Cinq minutes d'attente et un bus s'arrête et nous embarque pour Ulcinj.P1050301.JPG


    C'était donc la dernière ville du Montenegro et donc la dernière où nous pouvions retirer des euro au distributeur. La Croatie et 
    l'Albanie sont deux pays entourés par deux pays utilisant l'euro et recevant des quantités de visiteurs dont c'est la monnaie.
    En conséquence beaucoup de produits et de services voient leur prix affiché en euro, alors que ce n'est pas la monnaie du pays. En outre les commerçants sont enchantés de recevoir des payements en euro ....
    Nous prenons dès notre arrivée les deux billets pour Shkoder. Nous nous dirig


    eons vers la ville pour nous sustenter un peu. La veille, à Bar, on m'avait dit que le bus quitterait Ulcinj à 13 h 15, ce qui nous allait très bien.

    Nous revenons bras dessus, bras dessous,,après le déjeuner vers 12h 25. L'assistant du chauffeur, met nos bagages en soute et trois minutes plus tard le bus part.

    Part- il 45 minutes plus tôt, ou en existe t-il un autre bus 45 minutes plus tard? 
    Ici encore , bus d'un modèle ancien , manifestement racheté à une compagnie française , les indications de sécurité étant toutes écrites dans la langue de Molière .
    Quarante minutes pour faire 22/25 kms, mais passage express de la frontière, 5 mn.

    Nous arrivons à Shkoder. Ayant eu la chance de voyager ici et là,  le choc est forcement atténué . Et comme beaucoup d'autres pays vivant ces transitions, il y a un contraste terrible entre le vieux fond et les formes les plus modernistes.
    Mais des gens accueillants et chaleureux 

    Un de nos lecteurs assidus nous ayant vivement encouragé à aller voir un atelier de fabrication de masques utilisés , entre autre au carnaval de Venise, mais aussi , nous a indiqué la personne qui nous a reçu , à  Las Vegas !!!P1050304.JPG
    Autant vous dire que tout cela est d'une beauté exceptionnelle , et que cela  a fait rêver  la marcheuse,

    P1050303.JPG

     et impressionne le marcheur.


    Le relief environnant est nettement moins accidenté que ce que nous avons connu depuis le début , mais en revanche la chaleur est plus étouffante . Qu'en sera t il les jours suivants, nous verrons bien, mais revenir à des conditions plus favorables, nous donneraient une autonomie plus grande et nous affranchiraient d'un moyen de transport complémentaire .
    Dans les choses qu'il convient de vous dévoiler, sachez que nous descendus à l'hôtel Kaduku, je n'aurais pas osé l'inventer. De plus nous avons eu un peu de mal à trouver un restaurant pour dîner  Il y au centre de Shkoder un établissement mi restaurant mi bar branché avec DJ où toutes sortes de clientèles se retrouvent ou plutôt se côtoient , il y a même sur le coté, un petit jardin d'enfants. Nous avons très bien dîné pour 16 euro, pour nous deux. A ce propos l'addition était en monnaie locale, mais le total était aussi affiché en euro et en dollars. Ils sont partis avec des (gros) handicaps, mais ils comprennent vite, me semble t-il.
    Pays où  l'islam tient une place importante, mais lorsque l'on voit la tenue vestimentaire de 99% des femmes, on en doute un peu. Et lorsque le muezzin appelle à la prière c'est dans l'indifférence la plus totale. On verra dans les campagnes. 
    Je n'ai pas encore eu l'occasion d'évoquer une ligne d'influence qui traverse la région, mais de façon mouvante, c'est celle du café, turc ou expresso.


    Je pense raisonnable d'attendre quelques jours supplémentaires pour vous relater des impressions qui soient moins superficielles .


    Pierr
    e