Bar
(message mis en ligne depuis l'Albanie, où nous venons d'arriver)
Budva où nous étions hier comporte comme beaucoup des villes côtières une vieille ville et une ville nouvelle plus ou moins agréable. Budva fait partie de celle dont l'urbanisation récente ou en cours n'ajoutera rien , et c'est un euphémisme, à l'ensemble. La vieille ville à l'image des autres, citadelle, rues très étroites et pavage très agréable à la marche.
Mais ville adossée, voire acculée à la montagne et donc à la sortie très difficile pour les piétons, col à plus de huit cents mètres et une montée de huit kms.
Donc la matière grise aux uns, la transpiration aux autres...et nous de prendre un bus pour franchir tout cela.
Nous nous rendons à la gare routière , dont nous avions repérer l'emplacement la veille.
De notre intense concertation, il était sorti que nous quitterions le bus à un croisement dans la montagne et que nous prendrions la direction de Virpazar et de son lac qui devrait valoir le détour.
Le bus démarre. C'est modèle ancien , mais conduit par un conducteur très exprimenté.
Véhicule ancien , mais en très bon état, à changement de vitesses manuel . Compte tenu du relief l'ascension s'est faite largement en seconde.
Par moment une voie permettant le dépassement avait pu être crée et il était précisé qu'elle était interdite aux véhicules qui roulaient à moins de trente kms/h.
Mais qui va piano va sano et nous arrivons à l'intersection si désirée .
Coup de chance un panneau routier indiquait que la route devant laquelle nous avions été déposés , était la bonne. Avec ces arrêts en rase campagne ( là l'expression n'est pas bonne, car la campagne est tout sauf rase ) on est vite déposé à cinq cents mètres de l'endroit envisagé, prendre une route pour une autre, si il n'y pas de panneau, et là, c'est vite la galère..
Rien de tout cela , la bonne route et des paysages grandioses. 12 kms quasiment sans voir personne , croisé 6 voitures dont la première s'arrête pour nous proposer de nous embarquer. Merci monsieur , tout va bien.
Apres quatre heures d'une descente quasi ininterrompue ,nous arrivons à. Virpazar .
Et comme piétons nous arrivons souvent par l'arrière cour, qui est en général moins apprêtée que la promenade du front de mer, l'impression n'est pas extraordinaire.
Nous avions voulu le Montenegro profond, nous l'avions.
Virpazar est une petite bourgade dont l'attrait réside dans le fait qu'elle se trouve en bordure du lac de Skadar, lac très vaste, d'ailleurs partagé avec l' Albanie.
Possibilité de promenade en bateau sur ce lac immense, route côtière menant vers d'autres petits villages, mais à l'hébergement incertain.
Veni, vidi et on est reparti. A chacun son tourisme .
En arrivant , nous étions passés par la gare (trains , pas bus) . Et comme passer au Montenegro sans essayer le train, ne nous ressemble pas, nous retournons à la gare , faire la connaissance de la chef de gare de 25 ans maxi, qui ne distribue pas de billets mais de charmants sourires.
Nous attendons bien sagement le train qui nous conduira à Bar.
Pour les amateurs de coïncidences qui n'en sont surement pas, en face sur la cote italienne, se trouve Bari.
Considérant probablement que nous étions les représentants de ce peuple, phare du monde, le contrôleur , ne se déplace pas pour nous faire payer le prix des billets.
Nous voici donc de retour au bord de la mer. Mais Bar se compose de deux parties Bar la ville nouvelle et Stari Bar , la ville ancienne qui se trouve dans l'arrière pays à plus de cinq kilomètres de la cote. Je suppose que nous arrivons dans des régions paludéennes et que les anciens avaient mis leur ville à l'abri des moustiques.
Donc sitôt descendus du train, nous voila repartis à l'assaut des collines pour découvrir la vieille ville.
Surprise en gravissant ces pentes , nous croisons nos premières mosquées , l'Albanie est proche.
Pendant le diner , nous avons entendu l'appel à la prière , mais de façon extrêmement discrète.
Pierre
A notre lectrice et commentatrice assidue , qui se pose la question de savoir comment je trouve les infos qui agrémentent ce blog, nous disposons d'un guide qui nous fourni une bonne moisson , des éléments que nous récoltons sur les panneaux divers que nous rencontrons,et enfin nous avançons les yeux grands ouverts et nous tachons de comprend ce que nous voyons....
En avant , toute - Page 167
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Bar
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Budva
Budva
Aller à Kotor c'est bien , en sortir c'est pas mal non plus, mais la vraie question , surtout lorsque l'on est à pied, c'est comment?
Jusqu'à maintenant nous avons surtout suivi la côte. Comme partout ailleurs, elle possède ses caractéristiques propres, mais n'est qu'un reflet partiel d'un pays plus vaste.
Et comme Kotor , notre étape précédente, nous avait conduit un peu à l'intérieur y avait il une possibilité de construire un itinéraire plus rural?
Nous consultons cartes et guide et le nom de Cetinje s'offre à nous. Nos contraintes physiques n'ont pas beaucoup évolué, en cas de pentes avérées et compte tenu de la chaleur à la mi journée, 25 kms est un chiffre prévisionnel qu'il ne vaut mieux pas dépasser.
Cetinje disais-je , petite route, en bordure d'un parc national était un objectif séduisant , mais à 32 kms et surtout un passage à plus de 800 m en partant de zéro .
Envisageable à la condition de trouver un bus pour les huit derniers kms.
Nous allons à la gare routière pour valider ce beau projet.
"Oui, nous avons un bus qui dessert la ville de Cetinje, mais nous le faisons passer par une belle et large route qui dessert un maximum de population et donc pas du tout par la route que vous souhaitez prendre"
Dont acte.
Nous reprenons nos cartes et guide et comme c'est souvent le cas pour trouver la solution , il faut changer son regard sur la chose et au lieu de trouver un bus pour terminer le parcours, nous optons pour un bus qui nous fait faire les kms les plus difficiles , pentes fortes et tunnel qui se trouvent au début .
Donc ce matin , nous arrivons à la gare routière pour demander un billet pour un arrêt qui n'existait pas. Ici les chauffeurs de bus conduisent , mais il y aussi un second personnage qui s'occupe de la gestion des bagages en soute , encaisse le prix du billet si le voyageur monte hors d'une gare routière .
Et donc une discussion s'engage entre ces deux personnages sur la localisation réelle de l'endroit demandé. Leurs doigts traînent sur la carte que je leur présente. L'un est placide, le chauffeur , l'autre à l'air insatisfait de voir que dès le matin, deux originaux viennent lui demander de modifier le bel ordonnancement de ce voyage qui s'annonçait sans histoire.
Quatre kilomètres d'une belle montée, mille six cents mètres de tunnel et quelques centaines de mètres plus loin, le chauffeur du car range son véhicule sur le bas coté et nous indique d'un coup d’œil que nous sommes à l'endroit souhaité.
Nous descendons
Dans la mesure où il s'agit d'une petite route, les indications ne sont pas toujours très explicites , je demande une première fois, puis une seconde fois plus loin car je voyais bien que nous ne prenions pas tout à fait la direction indiquée sur la carte. Mais tout rentre dans l'ordre et nous pouvons marcher d'un pas ferme et d'une allure assurée .
Petite illustration en passant. Notre chemin était parallèle à la ligne d'atterrissage des avions sur l'aéroport de Kotor. A trois ou quatre kilomètres de la piste, les avions passaient sous notre niveau.
Cette petite route nous a fait passer par des hameaux perdus, les églises et les chapelles très nombreuses
En fait de rentrer à l'intérieur du pays, nous avons simplement traversé la presqu'île ce que le fjord de Kotor à contribué à faire.
Nous retrouvons à Budva sur le coup de 12h30. Mais à l'heure où j'écris ces lignes la route de demain reste encore à définir.....même si l'objectif de pénétrer,un peu, le pays reste à concrétiser .
Pierre. -
Kotor
Kotor
Je vous laissais hier en fin d'après midi sur le fait d'avoir trouvé une chambre assez facilement.
Mais il est rarement recommander de faire dans la facilité, on s'en mord assez vite les doigts . Voila l'affaire.
Apres avoir sonné sans succès à une première porte, je sonne à une seconde. Une femme , dans les 70 ans , arrive. Je lui explique ma demande , 1 chambre pour une nuit pour deux personnes. Il faut savoir qu'ici les proprios cherchent de préférence à louer pour trois jours au moins, moyennant quoi le prix de la nuit est inférieur de 30%.
Donc la dame me dit qu'elle n'a rien de disponible dans les conditions souhaitées . Mais de patienter une minute , en profite pour appeler une copine, et la mine réjouie , nous dit qu'un peu plus loin c'est possible .
Vous imaginez notre satisfaction.
Nous nous rendons à l'adresse indiquée où nous sommes fort aimablement reçus . La chambre ne sera disponible qu'à 18 h mais en attendant , conversation, un peu difficile car la nouvelle dame ne parle que croate, café et eau fraiche.
Dans la mesure ou nous avons du temps, nous quittons la villa pour aller faire un tour, sans les sacs c'est un régal .
Nous finissons par accéder à la chambre, dont le prix était, un peu, cher pour une extreme fin d'août. Mais au diable l'avarice.
Nous un peu plus loin, dans un petit restaurant comme il y en a des centaines ici, c'est à dire que les cuisines sont coté terre et la terrasse sur la plage. J'avais signalé à Evelyne que l'établissement fonctionnait de 7h à 1h du matin...
En rentrant vers notre chambre me vient plus clairement à l'esprit que devant la villa où se trouve notre chambre, est installé , dans les mêmes conditions que notre restaurant, un bar de plage.
Trop peu habitué à ce genre d'établissement je ne saisi pas les conséquence de cette présence.
A 21 h 15, nous avions tout compris
Eux aussi , ils travaillaient jusqu'à 1 h du matin. Un cauchemar .
Conclusion le prix fort, une chambre disponible à 18 h. Inutilisable jusqu'à 1 h et libérée à 6 h. Passez votre chemin devant la Villa Baia Bianca à Kumbor.
Mais tout cela est compensé par des choses infiniment positive. Comme par exemple, d'avoir pu parcourir 23kms en suivant les rives des bouches de Kotor.
De quoi parle t-on? Il s'agit, d'une sorte de fjord d'une trentaine de kms de longueur et qui permet la navigation maritime de bâtiments de fort tonnage. Il n'est pas rectiligne , mais au contraire, comporte des baies et des faux bras, qui sont autant de lieux où se sont implantés villes et villages, ainsi que des activités économiques très diverses . Dans cet espace enchanteur , nous sommes passés le long de chantiers navals en pleine activité.
A mi chemin a été établi un service de bacs très efficace dans la mesure où il y toujours un navire à quai et donc les clients ne craignent pas de devoir attendre l'accostage et l'évacuation d'un navire à venir.
Ce service nous à , indirectement , rendu service , en anesthésiant le trafic sur la portion de route que , nous, nous avons poursuivie.
A 11 h45, la chaleur et les 14 kms restants , nous ont convaincu de terminer cette belle balade en bus.Kotor, belle petite ville renaissance, entourée de murailles jusqu'à une hauteur incroyable sur les flancs de la montagne , est une belle étape pour tous les voyageurs, y compris les croisiéristes .
Pierre.