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  • Shkoder

    Shkoder (Albanie)

    Ce matin , et dans la mesure où nous allions prendre par deux fois un bus, nous avions décidé de faire une petite randonnée à pied, sinon vous auriez pensé que la marche était finie. Donc de Stari Bar , nous sommes parti assez tardivement car la réceptionniste nous avait fait miroiter un breakfast monténégrin . Et comme cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas pris un petit déjeuner correct, l'argument avait pesé.

    Nous avons ensuite pu cheminer par une petite route qui serpentait dans les collines, mais sans perdre de vue qu'il nous faudrait à un moment donné  rejoindre la grande route afin d'y prendre un bus pour Ulcinj.
    Ce type de navigation se fait en général plutôt à notre avantage.  Je vois bien un petit raidillon sur notre droite, mais je le dédaigne car je ne vois pas bien où il pourrait nous mener. Un kilomètre plus tard,


     notre route ne s'infléchissant pas du tout dans le sens voulu, nous décidons , un peu mortifiés , de faire demi tour et de prendre le petit chemin qui nous conduira là où nous voulions aller.

     Cinq minutes d'attente et un bus s'arrête et nous embarque pour Ulcinj.P1050301.JPG


    C'était donc la dernière ville du Montenegro et donc la dernière où nous pouvions retirer des euro au distributeur. La Croatie et 
    l'Albanie sont deux pays entourés par deux pays utilisant l'euro et recevant des quantités de visiteurs dont c'est la monnaie.
    En conséquence beaucoup de produits et de services voient leur prix affiché en euro, alors que ce n'est pas la monnaie du pays. En outre les commerçants sont enchantés de recevoir des payements en euro ....
    Nous prenons dès notre arrivée les deux billets pour Shkoder. Nous nous dirig


    eons vers la ville pour nous sustenter un peu. La veille, à Bar, on m'avait dit que le bus quitterait Ulcinj à 13 h 15, ce qui nous allait très bien.

    Nous revenons bras dessus, bras dessous,,après le déjeuner vers 12h 25. L'assistant du chauffeur, met nos bagages en soute et trois minutes plus tard le bus part.

    Part- il 45 minutes plus tôt, ou en existe t-il un autre bus 45 minutes plus tard? 
    Ici encore , bus d'un modèle ancien , manifestement racheté à une compagnie française , les indications de sécurité étant toutes écrites dans la langue de Molière .
    Quarante minutes pour faire 22/25 kms, mais passage express de la frontière, 5 mn.

    Nous arrivons à Shkoder. Ayant eu la chance de voyager ici et là,  le choc est forcement atténué . Et comme beaucoup d'autres pays vivant ces transitions, il y a un contraste terrible entre le vieux fond et les formes les plus modernistes.
    Mais des gens accueillants et chaleureux 

    Un de nos lecteurs assidus nous ayant vivement encouragé à aller voir un atelier de fabrication de masques utilisés , entre autre au carnaval de Venise, mais aussi , nous a indiqué la personne qui nous a reçu , à  Las Vegas !!!P1050304.JPG
    Autant vous dire que tout cela est d'une beauté exceptionnelle , et que cela  a fait rêver  la marcheuse,

    P1050303.JPG

     et impressionne le marcheur.


    Le relief environnant est nettement moins accidenté que ce que nous avons connu depuis le début , mais en revanche la chaleur est plus étouffante . Qu'en sera t il les jours suivants, nous verrons bien, mais revenir à des conditions plus favorables, nous donneraient une autonomie plus grande et nous affranchiraient d'un moyen de transport complémentaire .
    Dans les choses qu'il convient de vous dévoiler, sachez que nous descendus à l'hôtel Kaduku, je n'aurais pas osé l'inventer. De plus nous avons eu un peu de mal à trouver un restaurant pour dîner  Il y au centre de Shkoder un établissement mi restaurant mi bar branché avec DJ où toutes sortes de clientèles se retrouvent ou plutôt se côtoient , il y a même sur le coté, un petit jardin d'enfants. Nous avons très bien dîné pour 16 euro, pour nous deux. A ce propos l'addition était en monnaie locale, mais le total était aussi affiché en euro et en dollars. Ils sont partis avec des (gros) handicaps, mais ils comprennent vite, me semble t-il.
    Pays où  l'islam tient une place importante, mais lorsque l'on voit la tenue vestimentaire de 99% des femmes, on en doute un peu. Et lorsque le muezzin appelle à la prière c'est dans l'indifférence la plus totale. On verra dans les campagnes. 
    Je n'ai pas encore eu l'occasion d'évoquer une ligne d'influence qui traverse la région, mais de façon mouvante, c'est celle du café, turc ou expresso.


    Je pense raisonnable d'attendre quelques jours supplémentaires pour vous relater des impressions qui soient moins superficielles .


    Pierr
    e

  • Bar

    Bar
    (message mis en ligne depuis l'Albanie, où nous venons d'arriver)

    Budva où nous étions hier comporte comme beaucoup des villes côtières une vieille ville et une ville nouvelle plus ou moins agréable. Budva fait partie de celle dont l'urbanisation récente ou en cours n'ajoutera rien , et c'est un euphémisme, à l'ensemble. La vieille ville à l'image des autres, citadelle, rues très étroites et pavage très agréable à la marche.

    Mais ville adossée, voire acculée à la montagne et donc à la sortie très difficile pour les piétons, col à plus de huit cents mètres et une montée de huit kms.
    Donc la matière grise aux uns, la transpiration aux autres...et nous de prendre un bus pour franchir tout cela.
    Nous nous rendons à la gare routière , dont nous avions repérer l'emplacement la veille.
    De notre intense concertation, il était sorti que nous quitterions le bus à un croisement dans la montagne et que nous prendrions la direction de Virpazar et de son lac qui devrait valoir le détour.
    Le bus démarre. C'est modèle ancien , mais conduit par un conducteur très exprimenté.
    Véhicule ancien , mais en très bon état, à changement de vitesses  manuel . Compte tenu du relief l'ascension s'est faite largement en seconde.
    Par moment une voie permettant le dépassement  avait pu être crée et il était précisé qu'elle était interdite aux véhicules qui roulaient à moins de trente kms/h.
    Mais qui va piano va sano et nous arrivons à l'intersection si désirée .
    Coup de chance un panneau routier indiquait que la route devant laquelle nous avions été déposés , était la bonne. Avec ces arrêts en rase campagne ( là l'expression n'est pas bonne, car la campagne est tout sauf rase ) on est vite déposé à cinq cents mètres de l'endroit envisagé, prendre une route pour une autre, si il n'y pas de panneau, et là, c'est vite la galère..
    Rien de tout cela , la bonne route et des paysages grandioses. 12 kms quasiment sans voir personne , croisé 6 voitures dont la première s'arrête pour nous proposer de nous embarquer. Merci monsieur , tout va bien.
    Apres quatre heures d'une descente quasi ininterrompue ,nous arrivons à. Virpazar . 
    Et comme piétons nous arrivons souvent par l'arrière cour, qui est en général moins apprêtée que la promenade du front de mer, l'impression n'est pas extraordinaire.
    Nous avions voulu le Montenegro profond, nous l'avions. P1050283.JPG
    Virpazar est une petite bourgade dont l'attrait réside dans le fait qu'elle se trouve en bordure du lac de Skadar, lac très vaste, d'ailleurs partagé avec l' Albanie.
    Possibilité de promenade en bateau sur ce lac immense, route côtière menant vers d'autres petits villages, mais à l'hébergement incertain.
     Veni, vidi et on est reparti. A chacun son tourisme .

    En arrivant , nous étions passés par la gare (trains , pas bus) . Et comme passer au Montenegro sans essayer le train, ne nous ressemble pas, nous retournons à la gare , faire la connaissance de la chef de gare de 25 ans maxi, qui ne distribue pas de billets mais de charmants sourires.P1050295.JPG
     Nous attendons bien sagement le train qui nous conduira à Bar.
    Pour les amateurs de coïncidences qui n'en sont surement pas, en face sur la cote italienne, se trouve Bari.

    Considérant probablement que nous étions les représentants de ce peuple, phare du monde, le contrôleur , ne se déplace pas pour nous faire payer le prix des billets.
    Nous voici donc de retour au bord de la mer. Mais Bar se compose de deux parties Bar la ville nouvelle et Stari Bar , la ville ancienne qui se trouve dans l'arrière  pays à plus de cinq kilomètres de la cote. Je suppose que nous arrivons dans des régions paludéennes et que les anciens avaient mis leur ville à l'abri des moustiques.
    Donc sitôt descendus du train, nous voila repartis à l'assaut des collines pour découvrir la vieille ville.
    Surprise en gravissant ces pentes , nous croisons nos premières mosquées , l'Albanie est proche.P1050296.JPG
    Pendant le diner , nous avons entendu l'appel à la prière , mais de façon extrêmement discrète.

    Pierre
    A notre lectrice et commentatrice assidue , qui se pose la question de savoir comment je trouve les infos qui agrémentent ce blog, nous disposons d'un guide qui nous fourni une bonne moisson , des éléments que nous récoltons sur les panneaux divers que nous rencontrons,et enfin nous avançons les yeux grands ouverts et nous tachons de comprend ce que nous voyons....

  • Budva

    Budva

    Aller à Kotor c'est bien , en sortir c'est pas mal non plus, mais la vraie question , surtout lorsque l'on est à pied, c'est comment?

    Jusqu'à maintenant nous avons surtout suivi la côte. Comme partout ailleurs, elle possède ses caractéristiques propres, mais n'est qu'un reflet partiel d'un pays plus vaste.
    Et comme Kotor , notre étape précédente,  nous avait conduit un peu à l'intérieur y avait il une possibilité de construire un itinéraire plus rural?
    Nous consultons cartes et guide et le nom de Cetinje s'offre à nous. Nos contraintes physiques n'ont pas beaucoup évolué, en cas de pentes avérées  et compte tenu de la chaleur à la mi journée, 25 kms est un chiffre prévisionnel qu'il ne vaut mieux pas dépasser.
    Cetinje disais-je , petite route, en bordure d'un parc national était un objectif séduisant , mais à 32 kms et surtout un passage à plus de 800 m en partant de zéro .
    Envisageable à la condition de trouver un bus pour les huit derniers kms.
    Nous allons à la gare routière pour valider ce beau projet.
    "Oui, nous avons un bus qui dessert la ville de Cetinje, mais nous le faisons passer par une belle et large route qui dessert un maximum de population et donc pas du tout par la route que vous souhaitez prendre"
    Dont acte.
    Nous reprenons nos cartes et guide et comme c'est souvent le cas pour trouver la solution , il faut changer son regard sur la chose et au lieu de trouver un bus pour terminer le parcours, nous optons pour un bus qui nous fait faire les kms les plus difficiles , pentes fortes et tunnel qui se trouvent au début .
    Donc ce matin , nous arrivons à la gare routière pour demander un billet pour un arrêt qui n'existait pas. Ici les chauffeurs de bus conduisent , mais il y aussi un second personnage qui s'occupe de la gestion des bagages en soute , encaisse le prix du billet si le voyageur monte hors d'une gare routière .
    Et donc une discussion s'engage entre ces deux personnages sur la localisation réelle de l'endroit demandé. Leurs doigts traînent sur la carte que je leur présente. L'un est placide, le chauffeur , l'autre à l'air insatisfait de voir que dès le matin, deux originaux viennent lui demander de modifier le bel ordonnancement de ce voyage qui s'annonçait sans histoire.
    Quatre kilomètres d'une belle montée, mille six cents mètres de tunnel et quelques centaines de mètres plus loin, le chauffeur du car range son véhicule sur le bas coté et nous indique d'un coup d’œil que nous sommes à l'endroit souhaité.
    Nous descendons
    Dans la mesure où il s'agit d'une petite route, les indications ne sont pas toujours très explicites , je demande une première fois, puis une seconde fois plus loin car je voyais bien que nous ne prenions pas tout à fait la direction indiquée sur la carte. Mais tout rentre dans l'ordre et nous pouvons marcher d'un pas ferme et d'une allure assurée .P1050273.JPG
    Petite illustration en passant. Notre chemin était parallèle à la ligne d'atterrissage des avions sur l'aéroport de Kotor. A trois ou quatre kilomètres de la piste, les avions passaient sous notre niveau.
    Cette petite route nous a fait passer par des hameaux perdus, les églises et les chapelles très nombreusesP1050275.JPG
    En fait de rentrer à l'intérieur du pays, nous avons simplement traversé la presqu'île ce que le fjord de Kotor à contribué à faire.
    Nous retrouvons à Budva sur le coup de 12h30. Mais à l'heure où j'écris ces lignes la route de demain reste encore à définir.....même si l'objectif de pénétrer,un peu, le pays reste à concrétiser . 
    Pierre.