Markaska

Markaska

Cela faisait longtemps que je rêvais d'une infidélité , d'une aventure. J'ai fini par aller voir sur le site " Freytag & Berndt.com". Là , j'en ai vu une petite jaune bordée de vert, qui se lovait dans le lit de la Cetina. Elle m'aguichait et j'étais disposé à lui répondre positivement. Je demande quand même à Evelyne si cela l’intéresse  Elle me répond  que, oui elle veut y aller aussi.
Donc ce matin, nous avons lâcher la JM pour belle virée dans l'arrière pays, mais heureusement cette rivière Cetina à son cours inférieur parallèle à notre route naturelle.
En réalité nous sommes sur le versant oriental d'une chaîne de montagne qui longe la mer.
Et cela nous oblige à monter un peu pour revenir sur l’itinéraire d'origine.

Mais à la fin ,la JM se venge, car nous la retrouvons à 5 kms de notre point initial d'arrivée. La jonction se fait dans un endroit sublime à 250/300 m au-dessus de la mer.
La pierre blanche, quelques rares taches vertes pour les pins qui se sont aventurés  dans cet espace, la mer, du vert turquoise au bleu profond, et le ciel d'azur.  Quelle palette !!!
Un enchantement, s'il ne fallait poursuivre notre progression sur cette route nationale où le spectacle en CinémaScope aggravait nos risques , par l'inattention ou la distraction des automobilistes.
Donc la sagesse l'emporte, et nous attendons un bus, qui nous dépose un peu plus loin que l'etape envisagée , car les dix kilomètres suivants étaient aussi dangereux que ceux que nous voulions, ce jour , éviter.

Nous arrivons à Markaska. C'est un station balnéaire très largement occupée , lors de notre passage, par des habitants des pays de l'est. De la Roumanie à la Pologne, bcp de Polonais....en passant par la Hongrie, l'Ukraine  etc.. D'ailleurs nos oreilles ne reconnaissent plus les sons auxquels elles sont habituées . 
La chose étonnante est d'entendre parler,français, de temps en temps, mais de voir si peu de voitures  venant de France, effet charter, je suppose.

Pierre

Omis

Omis

Aujourd'hui la routine:
 -Lever à 5h 30
-Café à 6 h devant le marché aux poissons de Split
-6h 15 départ par les beaux quartiers
- 7h 45 découverte d'un cadavre sur une plage En raison des activités en cours , je laisse cette affaire à l'OPJ de service , en recommandant un examen sérieux à l'institut médico-légal de Split *
- Poursuite de la progression par les plages . A cette occasion je tiens à vous signaler que nous nous sentions comme la Méduse de la légende qui tétanisait les marins avant de les attirer dans les profondeurs. Voir l'expression du visage des gens que nous croisions, eux dont le plus gros effort de la journée avait été de soulever les deux paupières en même temps.
-Nous arrivons à bien ruser avec la JM même si parfois nous ne pouvons y couper.
- Arrivée à Omis à 13h 15

Cette vacuité , relative, permet de mettre en perspective certaines choses. Et la première qui me vient à l'esprit c'est la capacité d'accueil de la Croatie. 
Accueil physique, chambres , appartements à louer, hôtels, le tout extrêmement nombreux, mais aussi accueil personnel.
En fin d'après midi, nous sommes allés dans le centre d' Omis, toute petite ville balnéaire , déjà bien loin des grands centres. Les cartes des menus à la disposition des clients à l'extérieur du restaurant étaient en huit langues différentes. Les serveurs sont tous quadrilingues ( croate, italien, anglais, allemand ). Peut on dire qu'ils sont pentalingues, lorsqu'en plus, ils peuvent s'exprimer en français . Ce multilinguisme se retrouve chez la plus  part des commerçants, anglais , italien et allemand  semblant basique. 
Je veux bien admettre que nous sommes sur la cote, mais tout de même, je vous rappelle l'épisode de la bergère qui s'exprime en allemand.
Quand je pense que le lycée hôtelier de Dinard n'enseigne (?) que l'anglais  Et que dire du bredouillis des serveurs lors des britanniques demande quelque chose à St Malo.
Dans la mesure où ils auront toujours ici , le ciel bleu , la mer limpide, qu'ils viennent de rejoindre l'Europe, que l'Euro est déjà quasiment leur monnaie. 
Que nous reste t'il , nous les gens les plus intelligents  de la terre , aux couts très élevés pour conserver ses touristes. Le sable est, de ce que nous avons vu, ce qui manque le plus ici. Beaucoup d'entres elles n'ont rien à envier aux galets de Dieppe.

Mais que seulement 10% des allemands qui viennent en France y renoncent, attirés par ce paradis près de chez eux, et les responsables politiques et touristiques bien de chez nous iront pleurer pour obtenir une compensation à leur suffisance .
Parmi, les petites installations peu coûteuses et bien pratiques vues ici: il s'agit de cabines publiques d'habillage /déshabillage. Quelques tubes métalliques pour l'armature, les parois sont en tissus imprimés des marques qui auront voulu y faire leur pub, ce qui doit payer l'ensemble : cout nul, utilité maximum

Je vous salue bien bas et à plus tard.

Pierre.


* bien sur la seconde partie de ce texte est romancée 

Split

Split

Il est de constatation  courante qu'après une journée difficile et si aucun élément perturbateur ne surgit , mauvaise nuit ,  départ calamiteux ou pluie sévère ,  et qu'au contraire des éléments positifs adviennent , le désir instinctif  d'effacer la performance de la veille se manifeste.
Ce fut encore le cas aujourd'hui .
Si la route du départ n'était pas des plus plaisantes , nous arrivons à Kastella où nous pouvons pendant plus de dix kms longer la cote au plus près .
Kastella est une construction administrative récente qui a regroupé sept petits villages en une seule agglomération . Chacune possédait un petit château (Kastel ) généralement au bord de la mer. Sept châteaux : Kastella .

 

Cet ensemble forme une suite de petits ports qui sont restés très authentiques, les yachts  étant eux regroupés dans la marina établie à l'extrémité de l'ensemble . 
Ces villages étaient à la fin du XIX eme siècle un lieu de villégiature 

des riches habitants de Split et Trogir. Et vous comprenez vite , en regardant à travers les grilles , le faste ou la modernité que ces occupants ont apporté à ces petits villages.

Par certains de ces aspects, cette randonnée nous a rappelé celle que nous avons effectuée le long de lac Léman à Lausanne  
Au bout de quinze kilomètres , ce paysage d'une grande quiétude, d'une belle sérénité et aux eaux limpides, fit place à une architecture plus banale et notre petit chemin qui sentait la noisette, rejoignit la route qui sentait le gazole . La zone industrielle de Split se profilait.

A nos ami(e)s et fidèles lecteurs qui seraient intéressés par une étude socio-économique
sur de potentiels investissements assortis de dégrèvements fiscaux et de réductions de charges permettant la réalisation d'investissements fructueux sur ce secteur géographique , pourront obtenir les infos souhaitées  , sous réserve d'un préfinancement approprié.

Nous décidames de prendre  le bus pour rejoindre le centre historique de

 Split.

Split offre indéniablement des trésors d'architecture. La vielle ville est toujours ceinte des murs du palais de Diocletien, empereur  romain . A l'intérieur de ce quadrilatère se marient des bâtiments de toutes les époques , des arches romaines aux palais de la 

Renaissance ainsi que quelques façades art déco. Il y a des lieux où l'on vous indique que tel bâtiment a été construit avec le réemploi de pierres de tel bâtiment préexistant . Ici ce sont des bâtiments entiers qui ont été entièrement réaménagés et des immeubles ont pour quatrième coté les murs d'enceinte, mais les fenêtres percées dans la murailles ont été équipées de volets!!

Mais , probablement un sous produit de nos randonnées , nous devenons un peu agoraphobes. Hier Trogir, aujourd'hui Split, cela fait beaucoup de monde autour de nous 

Deux mots à propos de notre hébergement. Nous avions dans notre guide des infos sur un lieux qui présentait beaucoup d'avantages. Nous nous y présentons , mais bien sur, il était complet pour cette nuit. Comme cela se passait au premier étag

e d'un hôtel particulier, nous redescendons dans la cour et a ce moment un homme âgé nous pose la question de savoir si nous cherchons une chambre. Nous répondons par l'affirmative et nous dit qu'il a ce qu'il nous faut.nous le suivons dans le dédale de ruelles, nous sortons de la vielle ville, je commence par lui dire que cela ne m'intéressait plus, il me dit qu'on y est presque, nous entrons dans un quartier assez mélangé , d'immeubles relativement récents, mais d'autres qui ne l'on jamais été . Justement c'est dans un de ces immeubles que nous entrons. Je constate que sur la façade de l'immeuble aucune plaque n'indique l'existence d'une location. Nous ne montons pas dans les étages , mais au contraire nous descendons dans un appartement en rez  de jardin.. Un femme entre deux âges nous montre le logement, nous lui disons que c'est trop grand, mais finalement  nous faisons affaire. Elle embarque ses effets personnels et nous laisse son appartement.

Le rabatteur était son père 

Mais les belles journées doivent se finir en beauté . 
Evelyne m'avait alléché avec un descriptif d'un restaurant, forme de taverne, où l'on dinait pour un prix très raisonnable des choses roboratives, mais pour obtenir un rapport qualité /prix compétitif à une table de six couverts , il devait y avoir six personnes quelque soit la couvée . Nous retrouvons donc avec quatre américains , sympathiques, et comme le garçon semblait nous dire qu'il n'y avait plus de brandade de morue, ce pourquoi nous étions venu ( entre autres raisons) et que nous échangions notre déception , des clients de la table d'à coté , français , et restaurateurs à Lille, nous confirme que notre choix était le bon . 

Avis donc aux amateurs de la région lilloise , aux habitants du Nord de la France ,en un mot à ceux qui résident au nord d'Avignon, rendez vous à la Cantine Verte , rue Pierre Legrand à Fives.  Si honnêtement nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur la nourriture , mais les patrons sont sympas et les prix au cordeau.


Pierre