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En avant , toute - Page 161

  • Vathi / Ithaque

    Vathi  , ile d'Ithaque

    Ce matin nous avions ce choix binaire , aller à Agia Efimia pour trouver le ferry pour Ithaque comme nous l'avait , vaguement il est vrai, indiqué le commercial de l'agence de voyage l'avant veille, ou de poursuivre jusqu'à Sami.
    Après une magnifique descente longue et en pente douce, nous arrivons à Agia Efimia, pour constater qu'il n'y avait aucun service de ferry dans ce port !!
    Donc nous poursuivons jusqu'à Sami, et là un service quotidien fonctionne et le prochain bateau part à 14 h 30.P1050637.JPG
    Il nous fallait donc attendre et nous fûmes un peu désemparés , le village ne présentant aucun élément justifiant de quitter le banc sur lequel nous étions assis. Cela  a juste permis d'engager la conversation avec des britanniques à qui j'avais au préalable rendu le service de les prendre en photo ensemble!

    Pourquoi Ithaque ?
    Passer si près et ne pas rendre un hommage au prince des voyageurs  aurait été bien prétentieux 
    Puis, 'il faut un but dans toute action et depuis qu'Athénes était devenue inateignable , plus d'Attique, plus de Péléponèse, plus de Pirée qui ne fut jamais un homme, nous ne pouvions naviguer dans ce secteur et ne pas aller à Ithaque. 

    Et puis c'est une occasion rêvée pour moi de vous mettre le sonnet de Joachim du Bellay


    Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
    Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
    Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
    Vivre entre ses parents le reste de son âge !

    Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
    Fumer la cheminée, et en quelle saison
    Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
    Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

    Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
    Que des palais Romains le front audacieux,
    Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

    Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
    Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
    Et plus que l'air marin la doulceur angevine

    Même si la conclusion est aujourd'hui souvent difficile à mettre en oeuvre, cela reste bien beau .
    Donc ferry et arrivée à Pisaetos. Un port? Non juste une jetée en béton et deux baraques de chantier faisant office de bureaux.P1050640.JPG

    Et une route pour nous conduire à Vathi, qui est donc la ville principale de l'ile.
    Cette ville port est située dans une rade extraordinaire car dans aucun cas vous n'apercevez la haute mer. Le chenal d'accès est long, bien protégé et coudé, ce qui fait que les bateaux qui relâchent ici le font en toute sécurité. Et ici encore les beaux bateaux sont nombreux.

    Bien évidement nous n'avons pas rencontré de descendants d'Ulysse , mais trouvé une atmosphère très tranquille dans une île sauvage car , comme partout ailleurs, très peu peuplée. Sauf par les chèvres et les moutons dont les cloches forment l'orchestre des montagnes.P1050642.JPG
    Enfin , la lassitude gagnant le palais, nous nous sommes offerts un excellent restaurant...italien, le Libretto, dans une petite rue derrière le port. Cuisine raffinée et accueil parfait. Nous recommandons. 

    Pierre 

  • Cephalonie

    Divarata ( Cephalonie )

    Bien que notre chambre soit à moins de vingt mètres de l'endroit où était amarré le "Captain Aristidis", le bateau qui allait nous transporter vers les rivages de Cephalonie et qui démarrerait à 9 h , nous étions debout à notre heure habituelle. 
    Ceci nous a permis de trouver un café à notre convenance pour prendre notre petit déjeuner , de regarder les premiers allers et venues et puis de refaire le monde.

    A ce petit jeu , l'horloge tourne facilement, et nous finîmes par quitter la table et à faire les trois dizaines de mètres qui nous séparaient du bateau. P1050612.JPG
    Contrôle des billets, nous sommes en règle, nous montons à bord du ferry. Mais je ne pense pas que l'armateur va couvrir les frais sur cette traversée . Six voitures, 20% de la capacité , une quinzaine de passagers....

    La soirée précédente avait connu un bon coup de vent,mais ce matin aux abords du port , il n'en restait plus de trace. Mais une fois sorti du golfe, une houle certaine se faisait sentir, mais le capitaine en avait tenu compte, et dès que nous fûmes au large, il infléchit sa route pour soulager le bateau. Pour les passagers ce fut une bonne séance de tangage. . Mais quand l'air est encore doux et le ciel globalement clair, cet inconvénient devient un élément palpitant des récits à faire .

    Nous arrivons à Fiskardo à 10 h 15. C'est un port minuscule tout au nord de Cephalonie.
    Il a tout du port d'operette . Mais les bateaux qui tapissent ou encombrent le port montrent qu'on est pas au théâtre  .....
    P1050621.JPG
    Mais comme nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour dénigrer qui que ce soit, nous remettons nos petits sacs sur nos épaules et partons gaiement. Il est quand même 10 h30 .  Nous ne le savions pas encore mais nous entamons une montée de 12 kms environ, ce qui a du nous amener à une altitude de 300 m que nous allons conserver  pendant 15 kms.
    Autant dire que nous survolions la côte. C'était magnifique , mais même  le magnifique finit par lasser. 
    Mais alors la nature se déchaine et fait encore plus extraordinaire. P1050630.JPG

    Tout d'abord nous passons au dessus du château  d'Assos, dit château St Georges, construit par les vénitiens et détenus par eux jusqu'en 1798.  Perché au sommet d' une petite presqu'île , il assurait ainsi une sécurité parfaite aux navires à la recherche d'un havre , poursuivis qu'ils pouvaient être par les barbaresques, nombreux dans la région.   

    Nous survolons , toujours, la plage de Myrtos, du sable blanc et pour l'eau, une incroyable palette de couleurs , du blanc , oui du blanc, de l'emeraude , de l'anis, du bleu, non des bleus du plus clair au plus profond. En fait, non, on ne se lasse pas.
    P1050631.JPG
    Enfin nous voyons la fin de notre corniche et la route descend et nous atteignons un village. Cela faisait 24 kms pour aujourd'hui et il faut jamais abuser. Evelyne avait envisagé de se baigner. Sur la plage évoquée plus haut , il n'avait aucun hôtel , il a donc fallut se résoudre à trouver quelque chose d'autre rapidement. 
    Nous n'avons pas fait les 35 kms réputés inenvisageable par le commercial de l'agence de voyage, mais c'était possible .  Il  n'était que 15 h 30 

    Pierre

  • Vasiliki

    Vasiliki

    A peine les deux pieds au sol , ma première préoccupation a été de regarder le ciel dans les lueurs de l'aube. Et franchement on pouvait tout y lire, aussi bien que l'épisode pluvieux était derrière nous , ou au contraire ne pas enfouir la cape au fond du sac, car elle pourrait bien servir.
    Sur cette vision "normande" des choses, nous partons néanmoins confiants.
    Nous poursuivons sur la même route que la veille mais au fur et à mesure que nous avançons vers l'extrémité de l'ile , plus la circulation se fait rare. 
    A peine avions quitté Nidri , que nous dépassons l'ile de Scorpios, très connue des amateurs de "people" des années 70 , pour être l'ile de l'armateur Onnasis.

    Cette partie de l'ile de Lefkada est composée d'une succession de baies et de caps que la route principale survole . Mais pour bénéficier de cet avantage, il faut prendre de l'altitude. Mais nous sommes toujours récompensés pour cet effort, par des paysages grandioses et des lumières magnifiques du soleil jouant avec les nuages, qui continuent de s'amuser avec nous, nous destinant parfois une goutte ou deux.P1050602.JPG
     
    A quatre kilomètres de l'arrivée nous voyons un sentier indiquant : Vasiliki 5kms.
    Même si la route n'est pas vraiment fréquentée , c'est toujours plus agréable de passer par les chemins . Mais chaque médaille a son revers et si il y avait un petit panneau pour nous proposer le chemin, plus loin chacun fait comme il peut. Je pense que nous avons fait environ deux kms de plus que prévu, mais c'était très beau.

    Nous arrivons à Vassiliki , qui est comme beaucoup de ces petits villages -ports, situé au fond d'une baie très profonde.
    Nous passons par le port pour nous informer à propos des ferries en partance d'ici.  Il y a deux compagnies, mais aucune des deux n'a maintenue de bureau sur le port, il convient de s'adresser dans la rue principale. Nous trouvons l'agence principale et , là, l'employé nous indique que demain , il n'y a de départ que pour Cephalonie, mais que pour poursuivre le voyage , il faudra gagner un autre port que celui où nous débarquerons. Mais qu'il y avait 35 kms entre les deux et donc que c'était inenvisageable   à pied. Et comme le personnage  ne nous avait déjà pas paru très sympathique , nous n'avons pas chercher à le dissuader .
    Dans la mesure où le ferry part d'ici à 9 h et qu'il y a environ une heure de traversée , je ne pense pas que cela soit faisable.... dans la journée de demain.

    P1050611.JPG
    Cette baie est très éventée et c'est donc un coin recherché par différents sports de voile. Depuis le balcon de la chambre, une régate de bateaux de croisière utilise un remorqueur stationné là , au cas où, comme bouée de parcours. De l'autre coté une escadrille de catamarans et de planches à voile anime le plan d'eau. 

    Pierre