La pèlerine

Marnay bis

Coucou, Pèlerine, infirmière, lavandière je suis dējà. Vous souhaiteriez que je sois aussi bloggueuse ? Mais le pèlerin assure très bien !!! Rassurez-vous je vais bien, enfin bien comme une pèlerine qui marche 9h par jour dont 80% sous le soleil. Les pieds dans un sauna permanent, les mollets brulants, tellement brulants que je pourrais y saisir une escalope ! Encore faudrait-il la trouver sur notre chemin dépourvu de ravitaillement. Et une fois arrivée, le sac posé, la douche prise, la lessive faite et les soins infirmiers terminés (bien que certains se gaussent de ma pharmacopée)ça fonctionne plutôt bien...3petits flacons dans la trousse, je perce (l'ampoule),je sèche et je mets les pieds au mur. Une bonne nuit ( en principe). On recommence, on frictionne, on crème et on repart ! Mais me direz-vous : pourquoi continuez-vous. ? D'abord c'est notre côté"maso", mais surtout parce-que nous rencontrons des personnes merveilleuses et que demain est un autre jour plein de nouvelles surprises.

Merci à nos quelques fidèles commentateurs car dans l'ensemble nos lecteurs sont plutôt timides...

Marnay

Marnay , mardi 21 août

Cela fait trois semaines que nous sommes sur la route et nous avons  franchi , je pense,  la barrière du spleen. Cela peut arriver à tout le monde , mais les primo pèlerins sont particulièrement touchés. Pourquoi me suis-je embarqué dans cette galère ?Je souffre et je n'avance plus. C'est décidé, je rentre à la maison. Mais sachant tout cela , nous décidons de ralentir la cadence , pour que madame arrive fraiche et dispose à Besançon pour aller chez le coiffeur et moi pour m'occuper sérieusement de cette histoire de photos avec un professionnel spécialiste Apple.

Mais aujourd'hui c'est la seconde journée de programme allégé . Départ tranquille à 7 h 50. Journée rurale et agreste.

Pour le monde végétal , nous avons croisé des champs de chanvre,  dont nous trouverons dans une alimentation fine de Marnay, une bouteille d'huile alimentaire, de miscanthus, plante susceptible de faire du carburant à l'egal de la canne à sucre dont il possède de nombreux points communs. Et enfin , nous avons vu des champs d' une plante qui doit s'apparenter aux fèves ou aux haricots  (30 cms de hauts et plusieurs gousses légerement duveteuses 6/7cms,vert moyen tirant vers le bronze.)

Pour le monde animal, nous rencontrons quantité de campagnols , un petit hérisson , dont la mère venait de se faire écraser, et que nous avons remis dans les fourrés pour prolonger son espérance de vie. Plein d'écureuils plus curieux les uns que les autres.

Nous arrivons donc à destination à 14h 15. Depuis 24 h la température a baissé , mais le taux d'humidité a grimpé en flêche. Jamais contents .....

La ville de Marnay dispose d'un agréable gite pour les pèlerins. Pour y accéder il faut grimper par un escalier à vis logé dans une tour, élément d'architecture assez courant par ici.

Nous partageons le gite avec Hans Bengt, un pélerin allemand qui est lui sur le chemin de St Jacques. En fait les chemins se croisent dans cette région. Mais après six semaines, il a décidé de mettre un terme pour cette année à son pèlerinage . Il faut bien reconnaitre que ce parcours est particulièrement difficile car très peu fréquenté. Nous lui proposons de se joindre à nous pour le diner, et nous partons vers le restaurant, qui dispose d' une terrasse des plus sympathiques. Moment convivial à 99% en anglais. L'orage menace, mais non la pluie ne se décide pas à tomber. Pierre

Champ de chanvre

champ de miscanthus

le gite de Marnay

Gray

Gray, lundi 20 août

Les circonstances le permettant , nous allons nous offrir trois petites étapes successives, maxi 25kms.

Nous quittons Champlitte après une courte visite dans cette cité qui fut longtemps espagnole, comme toute la Franche Comté.. De belles maisons d'inspiration espagnole, mais aussi flamande, les Flandres faisant partie de l'empire de Charles Quint et Philippe II Après un rapide tour à la boulangerie, pour blaguer avec la boulangère et les quelques clients ,nous prenons la route de Gray.

Puis nous nous écartons  un peu de cette route, le trafic étant quand même soutenu. Ce faisant, nous nous écartons du chemin "officiel" Nous traversons alors de charmants petits villages endormis sous le regard bienveillant de clochers aux tuiles vernissées formant ainsi de beaux décors dans la campagne. Finis les chemins blancs si caractéristiques de la Champagne, mais également quelque chose qui nous a mis mal à l'aise. Dans ces grands espaces, il y avait  toujours une voiture qui surgissait , comme pour nous surveiller. Il y avait comme du Texas et du Nouveau Mexique dans cette ronde des 4x4. Cela nous  rappelait " No country for the old man" le film de Tommy Lee Jones. Un peu de paranoïa n' a jamais fait de mal, beaucoup......

Nous finissons par arriver à  Gray en tout début d'après midi, sous quelques gouttes. Evelyne se présente à l 'office de tourisme pendant que je rédige  les résumés des jours précédents !

Elle revient en me disant que la responsable est intéressée par notre périple  , dans la mesure où, n'étant plus sur le chemin,, l'homme de la photo, nous ayant vanté la route que nous avons empruntée, nous a en même temps completement "derouté" au sens propore les pèlerins sont rares . Elle va également prévenir , si nous sommes d'accord, le journaliste de la gazette locale  " La Presse de Gray".  Il s'en suit une bonne séance de babillage sur le pourquoi du comment. Vous pouvez donc nous retrouver sur cet hebdomadaire et sur le compte FB  de l' OT du Val de Gray.

La température a bien baissée ce jour, mais il est malgré temps d'aller se reposer , si l'on veut que ces courtes journées de marche  soient profitables. Nous passons une soirée très agréable en compagnie de la famille Antoine qui nous reçoit sous son toit. Nous participons au diner familial dans une joyeuse ambiance. Une nouvelle rencontre qui illumine le voyage. Nous en serions à 650 kms, env. soit nos 32 kms/jour de la dernière fois. Pierre

L'homme qui nous derouta..

Une ferme fortifiée

Nombreux ruisseaux, nombreux lavoirs

La boite de conserve, le secours